Avis du vol entre Paris et Reykjavík en classe Economique avec WOW air

Bonjour à tous,

Ce FR n'est pas un "scoop", ni en ce qui concerne le type d'appareil, un banal A321, ni la compagnie Wow Air, aujourd'hui disparue comme tant d'autres, ni la ligne plus que classique pour cet opérateur low-cost d'alors…

… mais, après avoir rassemblé toutes les images accumulées au cours de ce vol, je me suis dit que le fait qu'il ait été intégralement effectué dans le cockpit, avec plusieurs vidéos à l'appui, pouvait intéresser certains lecteurs et ainsi compléter les FRs déjà publiés sur Wow Air.

En ce dimanche de mars 2016, j'avais programmé une escapade éclair en Islande.

Billet aller simple CDG-KEF acheté au cours de la semaine à un prix pas donné, mais, bon, il y a quand même plus de 2.000km à effectuer.

A l'époque, le réseau de Wow Air avait déjà belle allure et la compagnie allait l'étendre vers la Californie en ajoutant des A330, dans un premier temps opérés par Air Europa, à sa flotte alors uniquement composée d'A320 et A321.

C'est précisément la transition prochaine de ces gros porteurs sous le CTA de Wow Air qui avaient été à l'origine du fait que je décide de prendre précisément ce vol…

… car tout juste arrivé à bord après un circuit enregistrement/PIF/embarquement dans le plus pur style de CDG3 (traduction : lent, encombré, mal aimable et chaotique) …

… j'allais obliquer non pas à droite pour rejoindre mon siège mais à gauche pour m'installer dans le cockpit !

J'y retrouve l'ami Serge qui prépare les papiers. Un vieux compagnon de route croisé à plusieurs reprises dans des vies antérieures, notamment chez Air Liberté et XL Airways. Commandant de bord, instructeur TRE/TRI, il a récemment été embauché par Wow Air pour monter le secteur A330 et faire de la formation auprès des nombreux jeunes OPL qui ont récemment rejoint cette compagnie alors en pleine expansion.  

Je vais donc passer plus de trois heures dans cet environnement. L'A321-200 du jour, dont vous avez remarqué qu'il n'arborait pas les pleines couleurs mauves de Wow Air, est le TF-KID. Il a rejoint la flotte de la compagnie un mois plus tôt, en provenance de chez UT Air à qui il avait été livré neuf moins de trois ans auparavant. Il sera dès le mois suivant repeint aux pleines couleurs de Wow Air. Après la faillite survenue début 2019, il partira chez Air Canada Rouge.

Nous repoussons à l'heure et entamons le roulage pour sortir dans un premier temps du parking de CDG3…

… avant de virer à droite pour rejoindre le doublet nord. Après l'A330 Air Transat ci-dessus, on peut voir feu-le CRJ900 de Tunisair Express (un de mes regrets de ne l'avoir jamais pris tant qu'il était temps) et, plus banal, un B737-800 Enter Air et un B737-700 ASL Airlines.

En jetant un coup d’œil à gauche, on est là aussi dans du classique de CDG pour l'époque, alors qu'un B757-200 Icelandair s'apprête à nous suivre vers la même destination.

Le roulage se poursuit en direction du seuil situé à l'ouest.

C'est à nous d'y aller…

L'occasion de passer une première fois en mode vidéo.

CDG2 disparaît dans la grisaille…

Dès qu'on passe au dessus de la couche, le soleil brille au point de devoir sortir l'artillerie lourde pour s'en protéger !

On est déjà au dessus de la verte Albion et le trafic alentours ne manque pas.

Je décide alors d'aller faire un petit tour en cabine. Voici la paroi qui fait face aux passagers assis en 1D/E/F.

Les PNC islandaises, fort sympathiques, viennent de partir faire leurs ventes. L'ami Serge me disait qu'un grand nombre d'entre elles étaient des anciennes employées du secteur bancaire qui s'étaient reconverties au métier de PNC après la crise de 2008. Vu ce qui est arrivé à Wow Air au début 2019, et ce que le Covid-19 a fait subir l'année suivante au transport aérien mondial, on peut se demander dans quel secteur de l'économie islandaise elle vont pouvoir effectuer une nouvelle reconversion.

Wow Air édite un magazine de bord…

… ainsi qu'un catalogue de ventes à bord.

Il y a aussi ce carton format A4…

… qui propose aux passagers de louer un iPad afin de visionner ce choix de 13 films et quelques autres distractions pour 2000ISK, soit une quinzaine d'Euro.

Pour être complet, voici la consigne de sécurité.

Retour à mon siège avec vue !

Quelques nuages en basse altitude mais la météo est superbe.

Nos charmantes hôtesses vont alors régaler les deux PNT et leur invité d'un café gratuit. Au royaume du BOB impitoyable, c'est toujours ça de pris !

On arrive en Ecosse.

On aperçoit Edimbourg en bas à droite, et, plus à gauche, le détroit qui sépare Queensferry de… Northqueensferry.

La couche s'épaissit un peu alors que l'on aperçoit les sommets enneigés des Highlands, à mesure que l'on se rapproche d'Inverness.

Dernier coup d'oeil à l'Ecosse avant de passer à la partie maritime du survol, l'accès à l'Islande par cette route comportant même un tout petit bout d'ETOPS.

Plus d'une heure va alors s'écouler avant que l'on aperçoive de nouveau une terre et cette fois-ci c'est bien l'Islande.

Deuxième vidéo du vol alors que l'on a commencé la descente.

Et voilà la terre des Vikings, que l'on aborde par sa pointe sud.

On est déjà assez bas, et d'épais nuages alternent avec le ciel bleu, comme souvent par ici.

L'approche se poursuit.

Allez, on repasse en mode vidéo pour la longue finale.

La ville qui jouxte l'aéroport de Keflavik répond au doux nom de Reykjanesbær.

Nous voilà en courte finale.

Une quatrième et dernière vidéo pour l'atterrissage.

Et voilà, le jeune copi et son expérimenté instructeur nous ont emmené à bon (aéro)port dans les temps.

Alors que quelques gouttes de pluie nous accueillent, on libère la piste par la droite et entamons le roulage.

L'aérogare est très loin, mais vous voyez ce petit tarmac juste devant au niveau des pylônes les plus hauts ?

Eh bien c'est ici que nous allons stationner. Le reste du voyage vers le terminal se fera donc en paxbus…

On s'aligne face au placeur alors que les paxbus ne sont pas encore arrivés.

Le débarquement prendra donc du temps, ce qui me permettra de saluer et de remercier comme il se doit l'ami Serge pour son hospitalité car je ne le reverrai pas pendant mon court séjour en Islande. Alors que je dois filer dare-dare à Reykjavik-centre pour la suite de mon petit parcours (FR à suivre), son boulot ne s'arrête pas là : pour finir la journée, le copi danois va avoir droit à un long débriefing de la part de son instructeur. Et le lendemain matin, tout le monde se lève tôt pour aller vers d'autres horizons.

Les joies du traitement sol d'un avion stationné "dans la pampa" : les bus sont arrivés à la bourre, l'escabeau arrière est positionné une fois le débarquement terminé et les soutes arrière n'ont pas encore été ouvertes… Je n'avais pas de bagage enregistré mais j'imagine, vu la distance qu'il reste à parcourir vers le terminal en plein travaux, l'attente qu'on dû subir les passagers pour qui c'était le cas…

Sur ce, je vous quitte ici, en espérant que ce récit vous aura diverti.