Avis du vol entre Milan et Paris en classe Economique avec Alitalia

Je sais qu’à la vue de ma baguette sur cette photo de couverture, certains et certaines pourraient volontiers s'exciter… sans aucune retenue. Les magies de l’okapi sont connues pour être imprévisibles mais cette fois-ci, calmez vos ardeurs car j’ai une excuse en béton!
Alors, petits curieux et curieuses, je vous la montre? Euh, l'excuse, évidemment…

Il est 20 heures 15 lorsque le bus 73 me dépose au niveau des arrivées du plus citadin des aéroports milanais et je n’ai que dix minutes pour fumer une roulée, passer le PIF et me retrouver airside. Heureusement, Alitalia joue à domicile et les procédures d'enregistrement en ligne sont nettement plus simples.

Et hop! Un p'tit coup de routing au cas où vous auriez oublié le but de ces navettes. Notez que je ne publie pas de façon chronologique, merci  FFLyerCDG^^ pour cette recommandation libératrice mais ne vous inquiétez pas, de la navette vous allez en bouffer encore et encore… avant de venir passer une folle nuit avec l'okapi et la nouvelle crevette d'Air France, alias l'A350.

Direction les départs, un étage plus haut.

Loué soit Linate, l'aéroport aux dimensions humaines qui permet de tout faire en très peu de temps. Comme quoi, encore une fois, la taille compte.

Mon vol est à l'heure. C'est une bonne nouvelle.

Direction le poste d'inspection et filtrage : ce soir, c’est un couple avec leur petit prince aussi guindé qu’eux qui va me ralentir inutilement. Leurs cartes d’embarquement Alitalia bien que cartonnées rouges n’affichent pas la mention Sky Priority. Ça sent la resquille à plein nez, je sais de quoi je parle! Quant à mon BP électronique, il n’a pas été encodé avec le statut qui va bien donc personne ne bouge. Le préposé demande à la gentille petite famille leurs cartes de fidélité, Monsieur cherche, Madame s’impatiente, le gamin me toise. Ils sont soi-disant Gold. Le gars et la fidélité, ça doit pas vraiment être son truc quoique vu la gueule du mioche, la ressemblance, c'est pas de famille non plus ou bien la cigogne n'avait pas son GPS…

Je m’impatiente un peu et demande qu’on me débloque le passage. Je sais, faut faire la queue mais pas en Italie, ok? L’agent me demande si je suis Gold. C’est un peu comme demander à un okapi s'il se sent l’âme d'un zèbre à cause de trois rayures sur son arrière-train. No Signore, io sono Platinum, preuve à l'appui! Le rictus sur mon visage est adressé à la charmante petite famille qui répond avec dédain. Sont pas zoophiles ceux-là.
Un va bene me suffit et je laisse les trois aux prises avec leur destin. Les contrôles seront passés en moins de deux minutes. Bonne note assurée!

#jefaismescoursesaubar

Après cette épreuve, il me restera finalement assez de temps pour acheter deux paquets de tabac et passer récupérer un voucher auprès du comptoir Alitalia. C’est donné avec le sourire après avoir spécifié que je veux du salé. La Signorina m’informe que le lounge rouvre demain après-midi. Mouais, on verra ça dans deux semaines.

En fonction de la porte d'embarquement, je choisis le Caffè Milano. Je vous présenterai son offre dans un prochain FR.
L’embarquement est lancé avec respect des priorités et c’est sandwich et boisson à la main que j’avance vers la porte A20, comme d’autres, la fleur au fusil. Quand on prend l'avion, mieux vaut être armé de bonnes intentions.

Scusi, scusi! L'avion sera plein et il faut se frayer son chemin. Heureusement, les priorités sont clairement indiquées et respectées. Et hop, dans la passerelle!!!

Au bout de laquelle on trouve une Playstation…

Ainsi qu'une porte avec à la clef, un accueil plutôt souriant ce soir à bord de cet A320. 

Je rejoins ma place en 9A, un très bon siège avec un peu d’espace en plus et surtout, deux hublots. 

La vue, multiple, avec ciel bleu en prime.

Notre voisin de gauche n'est autre que le vol easyJet pour CDG qui vient de se faire pincer par un crabe local pour son repoussage tandis que notre cabine n'en finit plus de se remplir.

Tout le monde case son bazar dans les coffres à bagages et nous sommes rapidement prêts au repoussage.
Peu après, les démonstrations des gilets jaunes (pacifiques en Italie, pas comme sur la place éponyme près de chez moi à Paris).
Le rideau de séparation des classes ne sera pas prétexte à un affrontement. 

Le roulage s'ensuit mais à cette heure, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent en termes de spotting si ce n'est cet Airbus A320 Brexitois…

ou ce Boeing 737-800 Air Italy ex-Meridiana en partance pour la Sardaigne.

Je vous épargne les autres photos nocturnes, toutes aussi pourries les unes que les autres et vous propose plutôt quelques screenshot du trafic avoisinant…

Comme ce Piaggio Avanti qui me nargue en finale.

l'envol

Pour paraphraser Victong : « Kébin clrou plrepère for depalrture”.

V1, Vr, V2, l'avion monte (tant mieux, je n'ai pas l’âme champêtre ce soir) et ça va turbuler pendant une petite dizaine de minutes pour mon plus grand plaisir et l'inconfort de la voisine au-delà du couloir^^

Cabine AZ … OKLM :-)

Et voici, sans plus attendre, le casse-croûte ex-salon ex-bar en mode take-away dans son emballage d'origine.

Déballé, ça donne ceci.

Ouvert, on peut noter le bon remplissage en tranches de San Daniele, un jambon cru du nord-est de l'Italie, bien meilleur, selon moi que le jambon de Parme, trop doux/fruité.

Et croqué, ça donne ça! ? #jefaismescoursesaubardusalon

Ce moment correspond également au passage du chariot magique. Le PNC mâle officiant avec sa collègue sera très souriant. Je lui demande un café et il me tend également deux sachets de biscuits, un salé et un sucré (biscuits au gingembre). Je ne vous présenterai que la version salée, toujours à l'accent des pouilles.

Dedans, ce n'est pas une grande affluence…

On joue aux osselets?

Vérification du fond de sac, y'a plus rien!

Les brouteurs végans seront contents de croquer dans ces 25 grammes de bonheur. 

Tout cela pendant qu'à l'avant du rideau, on doit savourer lasagnes ou pâtes chaudes.

Marathonage avec amour des quelques déchets issus de cette cène.

La descente et l'approche suivent. Dehors, la banlieue parisienne peu illuminée.

Atterrissage imminent mais le kiss-landing ne sera pas pour ce soir.

le règlement de compte

Roulage rapide jusqu'à notre point de parking au terminal 2F.

Pas seuls ce soir…

Tiens, des visiteurs venus de l'est…

Arrêt des moteurs à côté d'un Babybus dont on ne jugera pas la taille.

A peine sorti de mon vol, ponctuel - faut-il encore le souligner? - je reçois un avertissement, et pas des moindres…

Mon tapis pas volant droit devant. 

Retrouvailles avec le Mètre comme convenu (après un rapide test H2okapi) et comme je n'ai pas de stupéfiant bagage, nous sortons derechef. J’emboîte alors le pas par un cheminement qui ne m'est absolument pas familier, et pour cause! Un centre de recueillement, dans les bas-fonds de l'aéroport qui nous aime…

Le reste est un parcours dans les couloirs de CDG avec photos à la clef. Pauvre Madame Marathon qui doit maintenant subir une double peine. Quelle patience mais, rappelez-vous que Paris Vous Aime!!!

Nous étions finalement contents de savoir qu'un train direct était prêt au départ. C'était sans compter sur la présence d'un spécialiste de la course à pied. Fichus trains courts!!! Heureusement que j'avais ma bouteille d'eau pour le réconfort après l'effort.

La suite de cette confrontation pacifique restera dans les annales du RER B mais après ce safari en compagnie d'un okapi, Monsieur Marathon n'aura plus d'excuses : sa dose de caféine est assurée pour quelque temps. Quant à Madame, elle appréciera sans nul doute un peu de douceur dans un monde de brutes…

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈