Bonjour à toutes et à tous !
Je glisse un rapide vol récent avant de repartir sur d'antiques reports datant du début de l'année, avec un tout simple Lyon - Orly du dimanche 27 octobre dernier ! (Oui, ça fait plus de deux semaines, je galère à ce point à écrire…)
L'origine du routing est assez simple : Je devais remonter ce dimanche de Lyon à Paris pour éventuellement aller travailler le lundi matin. Le choix de ce vol, et plus généralement de l'avion, est un peu moins simple : En général, l'avion sur Lyon-Paris n'apporte que perte de temps (5h30 porte à porte en avion VS 3h30 en TGV), c'est moins écolo, et en général tout aussi cher.
Mais, disposant d'une carte AF Week-end, qui offre 30% de réduction sur les vols domestiques, à l'unique condition d'effectuer un "aller-retour" comprenant une nuit du samedi au dimanche, j'ai pu profiter de ces conditions très peu restrictives : La notion d'aller-retour est très large, puisque n'importe quel duo de vol "multidestination" passe, tant qu'il ne s'agit pas de deux fois le même trajet dans le même sens, et les deux vols peuvent être séparés de 1 à 365 jours, tant qu'il y a au moins une nuit du samedi au dimanche entre les deux (et que la carte est valide, évidemment).
Comme je dois réaliser un trajet Nantes - Lyon en décembre, en combinant ce Lyon - Orly du 27 octobre, et un vol NTE-LYS le 8 décembre, je m'en tire pour la somme tout à fait raisonnable de 69€ les deux segments, en réservant seulement 3 semaines avant le premier vol. Même en rajoutant l'aller-retour de Rhônexpress dans la balance, j'économise tout de même environ 30€ par rapport à des trajets TGV…
Ce qui nous donne donc "l'aller-retour week-end" suivant :
Enchainement de vols
- 127/10/2019 - Air France Hop! AF7417 - Économique - Lyon → Paris Orly en Bombardier CRJ1000
- 208/12/2019 - Air France AF1489 - Économique - Nantes - Lyon en Airbus A320
Pas de grande nouveauté ici, que ce soit pour la BDD (qui a déjà vu 12 reports sur le sujet) ou pour moi, qui ai déjà effectué deux fois la liaison… Par contre, n'ayant pas remis les pieds à Orly depuis janvier 2017, je pourrais enfin découvrir le fameux terminal 3, servant de liaison entre l'ancien Orly Sud (maintenant terminal 4), et l'ancien Orly Ouest (maintenant terminaux 1 et 2), d'autant plus que ce vol arrive au-dit terminal 3…
Ca sera aussi l'occasion d'enfin remonter à bord d'un CRJ1000, mes deux dernières tentatives ayant misérablement échoué, avec des changements d'appareils en dernière minute. C'est un appareil que j'apprécie beaucoup, non seulement par son confort et son silence quand on est à l'avant de la cabine, mais surtout parce que mon premier "vrai" vol d'avgeek, celui qui m'a filé le virus, était un vol sur le premier CRJ1000 de Brit Air (et premier CRJ1000 en service commercial au monde), début janvier 2011, dans ce F-HMLA sentant encore bon le cuir neuf, puisque livré quelques semaines auparavant, avec la magnifique et malheureusement disparue livrée "Triskel", dont vous trouverez une photo en cliquant ici (je ne retrouve malheureusement pas mes propres photos de ce vol…).
Bref, vous l'aurez compris, j'avais hâte de faire ce pourtant bien banal vol intérieur ! L'enregistrement en ligne me donne une place tout à fait satisfaisante, à l'avant de la cabine pour profiter du silence, au hublot pour profiter du paysage, et pour le moment sans voisin pour profiter de ma misanthropie.

Est-ce que cela durera ? Nous le verrons après la pub !
La pub !
Une fois n'est pas coutume, commençons ce récit dans le TER 17803, qui est ponctuel en ce dimanche matin, et plutôt vide. Ca change du temps où je le prenais en semaine, où je jouais souvent aux sardines avec mes infortunés compagnons de voyage…

Le pitch est correct pour un trajet pas trop long…

Par contre, rien à redire sur le confort des sièges, les coussins sont particulièrement épais !

On arrive à l'heure prévue, 8h44, en gare de Lyon Part-Dieu, j'aurais bien continué ma nuit dans cet agréable train Corail…

Quelques minutes de marche jusqu'à la station de Rhonexpress, je n'ai que peu de temps à attendre pour voir le tramway arriver.

Comme d'habitude, je m'installe juste derrière le cockpit !

Une demie-heure après, on arrive à destination, malgré quelques soucis d'aiguillage (des petits sacripants ayant brûlé par deux fois dans la semaine)…

J'ai mes petites habitudes, toujours monter par l'escalier de droite…

L'arrivée dans le terminal 2, avec à peu près le seul commerce dans la zone d'enregistrement…

Mon vol est prévu à l'heure, il fait partie des rares vols prévus au départ du T2 dans les heures à venir…

Il y a tout de même un vol pour Roissy qui est sur le point d'embarquer, et mon vol pour Orly dans 1h30 : On trouve donc quelques passagers à l'enregistrement chez AF.

Je passe par une borne pour vérifier l'état de remplissage de la cabine : Plus aucune place libre. Dommage ! C'est cohérent avec un SMS reçu quelques minutes plus tôt, m'indiquant que je peux enregistrer gratuitement mon bagage cabine en soute car le vol est complet…
Je récupère donc mon BP, avec mon siège au 08A.

Direction le PIF ensuite. Une troupe de passagers juste avant moi trouve malin de chercher les billets en bloquant 2 des 3 portiques en fonction, sans doute font-ils partie de la même secte que les personnes cherchant leur Navigo devant les valideurs dans le métro… Je me faufile parmi ce beau monde pour aller goûter une fois de plus à l'amabilité des agents du PIF lyonnais, qui attendent les passagers.

Me voilà donc airside ! Pour les portes Hop!, c'est à gauche toute…

Il faut se faufiler, ou passer par le magasin Relay, pour traverser la file d'attente du vol pour Roissy…

C'est l'A320 F-GKXK qui effectuera ce vol… Je suis déjà monté à son bord une fois, il y a plus de 6 ans de ça sur un Paris Nice estival…

C'est bien vide de l'autre côté. L'espace de jeux pour enfants au bout du terminal a été remplacé par un petit kiosque vendant boissons et nourriture… D'après la pub, des "plats concoctés par des chefs étoilés". En effet, je me souviens bien avoir mangé une salade sous emballage plastique avec trois fois trop de sauce la dernière fois que j'ai été chez Troisgros !

Quelques appareils sont parqués devant la jetée U du terminal "Hop!"…

De l'autre côté, jetée S, on trouve un Beechcraft 1900D Twin Jet (tout au fond), et deux ERJ145 Hop! Le plus proche ne partira que le lendemain matin pour Metz-Nancy, tandis que l'autre partira dans l'après-midi pour Pau…

Le couloir est désert… Non, pas de ligne directe Lyon-Singapour (ça aurait de la gueule pourtant !), juste AF qui fait de la réclame pour ses vols avec correspondance (comme la plupart des compagnies régulières de l'aéroport, à défaut d'avoir beaucoup de lignes long-courrier sur la plateforme lyonnaise…).

Le lion fan d'acupuncture est toujours là, il monte la garde devant les commerces fermés…

Pas étonnant que ce soit fermé : Il n'y a que le vol pour Orly en départ proche, le suivant part plus de 4h après, à 15h25…

Le rack à journaux est bien fourni : Il manque tout de même Libération, Le Monde et Les Echos pour avoir l'offre complète habituelle, mais c'est déjà très bien, en ces temps où les compagnies ne jurent que par les journaux numériques, que je trouve insupportable à lire… D'autant plus intéressant que, comme au 2F de CDG, les journaux sont en libre-service avant l'embarquement, permettant d'occuper l'attente dans l'aéroport.

Notre porte n'étant pas encore connue, tous les passagers sont entassés sur les premiers sièges de la jetée U. Le reste est totalement vide ! Par contre, quelque chose m'ennuie un peu : Comme le vol pour Orly est le seul à partir d'ici, tous les enfants que je vois sont pour mon vol… Et il y en a beaucoup ! Une petite quinzaine, dont certains semblent très, très bruyants…

Mais nous verrons cela plus tard. Pour le moment, petit tour des appareils en porte. On commence avec un contre-jour difficilement évitable sur cet ERJ170 qui partira sur Bordeaux dans l'après-midi.

En face, plus de contre-jour, mais un reflet tout aussi infernal sur ce CRJ1000 qui partira pour Orly, mais à 19h05…

Petit coup d’œil au passage sur la pancarte indiquant les différentes files…

… Et plus précisément cette petite précision, qui me satisfait tout à fait en tant qu'ancien FB Gold récemment déchu au niveau Silver ! Dommage que ça ne soit pas appliqué sur tout le réseau AF !

Un doux son parvient à mon oreille… Il s'agit d'un Boeing 717 Volotea qui s'en va pour Split ! Voilà un appareil que j'aimerais bien accrocher à mon tableau de chasse, et qui est assez facilement accessible !

Le voilà un peu plus visible, même si les photos restent complexes avec les reflets et les deux vitres…

Je remonte à la jonction des jetées S et U pour faire un tour aux sanitaires, qui, tout comme les zones d'attentes, sont très propres, voire presque trop : L'odeur des produits de ménage prend un peu à la gorge !

Notre porte n'est toujours pas affichée, une grosse demie-heure avant le vol. Et non, ce n'est pas lié à un problème de connexion de l'écran, contrairement à ce que pourrait laisser suggérer l'icône en haut à droite de l'écran.

J'en profite pour trouver un meilleur angle pour photographier F-HMLH !

La piste de décollage est un peu loin pour faire un semblant de cliché correct de cet ERJ175 Flybe qui s'en va pour Manchester… (double teasing !)

Quelques instants plus tard, c'est l'A320 AF qui part pour Roissy, arborant fièrement la petite "bosse" sur le fuselage synonyme de Wifi à bord !

Suivi peu après par… Un 737-600 de Tunisair, qui me nargue et s'en va pour Djerba (à l'heure ! J'ai l'impression que c'est rare chez TU…)

Le Progrès fait un article, assez peu approfondi (et très surexposé) sur ce qui fut mon quotidien pendant les 3 dernières années…

Un Q400 Eurowings qui s'en va pour Düsseldorf (teasing en retard !).

Pendant ce temps, notre vol n'est toujours pas affiché. En effet, l'appareil a un peu de retard sur son vol vers Lyon… L'appli affiche ça, et l'hôtesse au sol annonce un retard au départ de 10 minutes, en raison de l'arrivée tardive de l'appareil (ce qui revient à dire "le vol aura du retard en raison de son retard", en somme).

Quelques minutes avant le début théorique de l'embarquement, je vois deux mecs arriver en courant devant la dernière porte de la jetée, en criant :
"Ya plus personne, les gens sont déjà à bord, ils vont partir sans nous !"
Puis, remarquant l'écran au dessus de la porte :
"Mais non, c'est le vol de 19h05 ? Mais il est où notre vol alors ?"
Et repartir encore plus vite dans l'autre sens en se hurlant mutuellement dessus…
Même pas le temps de réagir et de les interpeller pour leur dire de se calmer, que l'avion n'est même pas encore à Lyon, qu'ils ont déjà disparu. Curieux énergumènes. J'espère qu'ils seront loin de moi dans l'appareil.
Bref. Peu après, notre appareil atterrit enfin. La piste d'atterrissage est trop loin pour que l'on distingue autre chose que 4 pixels qui se courent après, sans zoom optique…

Le voilà qui arrive pas loin de nous, avec 15 minutes de retard comme annoncé sur l'appli ! Une question me taraude, et restera sans doute éternellement sans réponse : Comment sont choisies les portes d'embarquement auxquelles les vols arrivent quand, comme là, il y a l'embarras du choix…

L'embarquement est finalement lancé à 11h06, avec en parallèle les familles avec enfants, et les Skypriority et Skyteam Elite ! J'embarque donc dans les premiers, et peux admirer F-HMLI, CRJ1000 livré en juillet 2011 à Brit Air. Cette saucisse volante est vraiment très belle, je trouve…

Qui dit vol pour Orly dit bien souvent correspondance sur les long-courriers pour les DOM-TOM, le nombre de valises à caser dans les soutes est en conséquence (et comme si ce n'était pas suffisant, les valises cabines finissent en soute aussi !). Ça doit être un petit casse-tête pour tout caser…

L'accueil à bord est très souriant, avec lingettes et bonbons à disposition ! La musique d'accueil est par contre un peu forte…

Dehors, c'est toujours le calme plat, en dehors de notre vol…

L'embarquement se poursuit, il y a du monde…

Pas de bonne odeur de cuir neuf dans la cabine, mais elle reste assez belle et lumineuse avec ces sièges gris clair !

Le pitch est bon, surtout pour un appareil régional.

Et les sièges sont loin d'être du genre "planche à repasser", ils sont quasiment aussi épais que ceux du TER de ce matin !

OK pour le test Marathon !

Les sièges sont nickels aussi, et ils semblent peu usés malgré leur 8 ans maintenant…

La ceinture n'est malheureusement pas siglée, mais au moins le coloris est raccord avec le siège.

Le plafonnier est plutôt moderne…

Curieusement, pas de patères sur les sièges, même si l'emplacement dans la sellerie est prévu.

A 11h20, l'embarquement est annoncé terminé, et je dispose de la seule place libre de l'appareil comme voisin ! C'est cependant de courte durée, un pilote Hop! (commandant de bord d'après les épaulettes qui dépassent de sa poche de chemise) embarque en dernier, et vient s'installer à côté de moi. Il prend son service dans l'après-midi sur un vol Orly - Perpignan.
Je n'aurais toutefois pas le loisir d'échanger avec lui, puisqu'il devait être placé en issue initialement. Une hôtesse viendra donc faire échanger le pilote avec mon "vrai" voisin, qui avait tenté de s'approprier le siège en issue, une personne âgée bedonnante qui se rend en Martinique pour l'hiver… La conversation sera un peu moins passionnante, et mon espace vital un peu plus réduit. Notons que le pilote n'a rien demandé, c'est l'hôtesse de notre vol qui a fait respecter les sièges.

Le cockpit réalise une annonce, le temps de vol sera de 45 minutes, et le temps à Paris est pluvieux, avec 8°. Ça va changer du soleil et des 22° de Lyon…

On repousse à 11h32, avec 22mn de retard.

Les démonstrations de sécurité sont réalisées manuellement, avec une bande-son enregistrée en français et anglais. Jetons donc un œil à la notice de sécurité…

Toujours pas convaincu de la traduction de "Brace" en français !

La tour de contrôle et la caserne des pompiers, vues au roulage.

Juste après, une zone de parking fréquentés par des appareils régionaux et des appareils privés.
De gauche à droite, un ATR42 de Fleet Air International, une compagnie cargo hongroise. L'appareil est bien cargo, malgré les hublots : A l'origine, cet ATR fabriqué en 1988 transportait en effet des passagers (pour la compagnie allemande Nürnberger Flugdienst, NFD pour les intimes, puis sous les couleurs d'Eurowings lors de la création de cette dernière par fusion de NFD et de RFG), avant d'être converti au cargo en 2010 par Farnair Switzerland (compagnie reprise par le groupe ASL par la suite)…
On trouve ensuite un Bombardier Global 6000, puis un autre ATR42, appartenant cette fois à Chalair, et affecté aux rotations Limoges - Lyon. Il n'a cependant pas bougé depuis mai 2019…

Vers le seuil de piste 17R se trouve une zone parfaite pour les spotteurs ! Mais également pour les personnes attendant des passagers et ne souhaitant pas payer le parking…

On prend l'avant-dernier taxiway pour atteindre la piste… Choix des pilotes, ou demande du contrôle aérien ? Nous ne devrions pourtant pas avoir besoin de 3600m de piste pour décoller (du moins j'espère !).

On s'aligne finalement…

Et on s'élance à 11h38 ! A l'avant de la cabine, le bruit des réacteurs se fait peu entendre, c'est particulièrement agréable…

Et nous voilà dans les airs, sans la moindre turbulence. Au centre de l'image, la ville de Satolas-et-Bonce, qui donnait son nom à l'aéroport jusqu'en 2000….

Les très nombreux dépôts logistiques au nord de Saint-Quentin-Fallavier…

Au milieu de cette zone d'activités, le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier. Derrière, un hameau de Satolas, Le Chaffard.

Toujours Le Chaffard en bas de l'image, à proximité du hameau coule la Bourbre, rivière de 72km de long, qui a été fortement canalisée sur la majorité de son parcours au XIXe siècle… Au fond à droite, on aperçoit les panaches de fumée de la centrale de Bugey.

On poursuit notre virage vers le nord-ouest, offrant ainsi une vue parfaite sur l'aéroport que l'on vient de quitter !

La métropole lyonnaise au fond est un peu perdue dans la brume… (Et oui, c'est toujours le village de Satolas au premier plan, les habitants ont pu profiter de notre passage pendant de longues minutes !

LYS dans sa totalité, je l'ai rarement aussi bien vu… Je réussirais même à distinguer sans peine l'A330 Air Canada au roulage, direction Montréal.

On retombe ensuite sur les vues habituelles lors des départs vers le nord : Meyzieu, Décines, le Grand Stade…

Le réservoir du Grand Large à gauche sur le canal de Jonage, à droite le Rhône, et entre les deux, le Grand parc de Miribel-Jonage, avec le Lac des Eaux Bleues au centre…

Mionnay au premier plan en bas à droite, derrière on aperçoit la Saône, devant le Mont Verdun, point culminant des monts d'Or avec ses 625m. Il est plus connu dans la région pour abriter la base aérienne 942, qui accueille notamment le CNOA, chargé entre autre de la surveillance de l'espace aérien français. La partie la plus visible est l'imposant radôme installé au sommet du mont, mais la base s'étend principalement en souterrain sur des kilomètres de galeries et plusieurs niveaux…

Les boucles de la Saône, avec au centre les plans d'eau d'Anse et du Bordelan… Derrière, le Beaujolais.

Et comme je l'espérais, on passe à proximité de ma ville, Villefranche-sur-Saône ! Un peu trop loin malheureusement pour en apercevoir les détails…

Viennent ensuite Belleville et Saint-Jean-d'Ardières. On aperçoit bien les vignobles (Brouilly, Côte de Brouilly, Régnié, Morgon sur ce cliché), dorés par l'automne, et les marques vertes laissées par la végétation le long des cours d'eau. Derrière, les monts du Beaujolais…

Monts du Beaujolais que voici… Le point culminant est le Mont Saint-Rigaud, au centre de l'image (mais difficilement reconnaissable), avec ses 1009 mètres d'altitude, au pied duquel se trouve le village de Monsols.

On passe ensuite à des territoires que je connais moins, du sud de la Bourgogne, avec le Charolais, Dompierre les Ormes à peu près au centre, et la RN79 qui serpente sur la droite de l'image… Faisant partie de la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique), cette route est particulièrement accidentogène (les nombreux tronçons à 2x1 voie sans terre plein central et le fait que la moitié des véhicules qui la fréquente soient des poids lourds jouent pour beaucoup là-dedans), ce qui lui a valu l'éloquent surnom de "Route de la mort"…

Les nuages font malheureusement soudainement leur apparition…

… Et quelques minutes après, la couverture nuageuse est totale.

Ça tombe bien, le service à bord a commencé il y a quelques minutes, arrivant à mon niveau deux minutes après le précédent cliché. Je ne pense pas surprendre quiconque ici en vous disant que l'offre solide est un choix entre sucré et salé.
Pour ne pas mourir bête, je tente pour une fois le salé, des crackers au romarin ! L'emballage annonce fièrement que ces derniers sont fabriqués à Matera en Italie, dans un site classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco (pour ses habitats troglodytiques). C'est très bien, mais j'ai un peu de mal à voir comment le fait que la région possède des habitats troglodytiques fasse une différence dans la fabrication de crackers… J'accompagne le tout de nectar de pommes.

Dehors, c'est toujours nuageux, et ça le restera jusqu'à l'arrivée à destination.

La collation est vite avalée, et aisément marathonée. Ce cliché est également l'occasion de valider ma théorie impliquant que tout cuir clair dans un endroit accueillant du public finira invariablement par être couvert de marques de stylo.

Comme dehors, le spectacle est toujours aussi passionnant…

… Profitons-en pour consulter le magazine de bord ! Ce mois-ci, Japon, Seychelles et Bretagne sont à l'honneur…

Le réseau national, avec la route du jour (et le positionnement étrange d'Orly sur la carte).

La flotte de la compagnie, Joon a disparu, et l'A350 fait son apparition !

L'appareil du jour, qui est plus long qu'un A320 !

Le réseau Transavia à droite, à gauche le réseau américain… J'aurais du découvrir une nouvelle destination de ce côté du globe en ce week-end du 11 novembre, mais une vile maladie en aura décidé autrement !

Et pour finir, le réseau africain et eurasiatique…

A midi, la descente débute, après 3 à 4 minutes passées à l'altitude de croisière de 28.000 pieds.
Une dizaine de minutes plus tard, on est bien entrés dans la purée de pois, la pluie a fait son apparition sur les hublots… Les pilotes annoncent un atterrissage dans 20 minutes.

Après quinze minutes dans les nuages, on aperçoit enfin à nouveau quelque chose par les hublots…

On est juste à l'ouest d'Étampes, au-dessus de Boissy-le-Sec.

Après avoir viré vers l'ouest pour se diriger vers Orly, on passe au sud de Gif-sur-Yvette, à côté de Gometz-la-Ville… C'est entre cette ville et Limours, à quelques kilomètres, qu'eut lieu le premier essai de l'Aérotrain, développé par Jean Bertin, en 1965.

Sur le rond-point en bas de l'image se trouve d'ailleurs un segment de la voie d'essai. A gauche, toujours Gometz-la-Ville, à droite, Gometz-le-Chatel.

La ville nouvelle des Ulis, avec le centre commercial Ulis 2 en bas de l'écran. Sans liaison lourde de transports en communs, la cité s'est rapidement paupérisée après sa construction dans les années 70… (il n'y a bien sûr pas que ce critère, mais l'isolement géographique n'aide pas une ville nouvelle à s'épanouir…).

Le quartier résidentiel de Mondétour, sur la commune d'Orsay, jouxte les Ulis. Ce quartier tire son nom de la ferme qui se trouvait ici, avant que la zone ne soit urbanisée…

On retombe sur les Ulis ensuite, avec le Parc d'activités de Courtabœuf, et Orsay derrière…

Entre Palaiseau et Villebon-sur-Yvette, on survole l'A10 et la LGV Atlantique… Pépé à côté de moi s’émeut : "Mais il fait vraiment un temps pourri à Paris". A qui le dites-vous mon bon monsieur…

Survol à très basse altitude du village de Champlan… Si la ville tente de mettre en avant son caractère "champêtre" (ce qui me fait personnellement beaucoup rire), pas certain que ça suffise à faire oublier aux habitants le fait qu'ils sont survolés par des avions à moins de 400m de haut, et enserrés entre une autoroute et deux nationales…

A nouveau l'A10 (non, nous ne tournons pas en rond, c'est l'autoroute qui est biscornue !), avec Massy au fond…

Une dernière zone d'activités avant l'atterrissage, à cheval sur les communes de Massy, Wissous et Chilly-Mazarin…

Voilà enfin l'aéroport qui apparaît ! Je suis rassuré, je craignais que nous n'atterrissions dans un dépôt Amazon ou autre…

Toucher rude, mais précis, juste sur le point cible…

Le freinage est assez brusque également, pour pouvoir emprunter le premier rapid-exit taxiway… Comme le fait remarquer judicieusement mon voisin : "La piste est mouillée non ?"
… J'aurais vraiment préféré la conversation du commandant de bord…

Les dérives à Orly 1 sont assez variées, TAP, Iberia, Vueling, Hop! et Air France…

Easyjet monopolise Orly 2. Aux parkings éloignés à droite, on trouve Tunisair, Corsair ou Transavia…

A Orly 3, on trouve tout d'abord une zone dédiée aux longs courriers, comme ce 772 AF qui partira pour New-York…

Notre position de parking sera la D0A…

Dernier virage, l'occasion de voir les autres occupants d'Orly 3, des 738 Transavia, le premier se prépare à partir pour Barcelone, le second pour Palerme.

Nous arrivons en porte avec 16 minutes de retard. Le débarquement commence assez rapidement, il se fait par le tarmac, l'occasion de prendre un avant-dernier cliché de l'appareil… Notons que les agents sont souriants, et ne m'empêchent pas de faire mes photos, comme quoi…

Ce cheminement découvert ne doit pas être des plus agréables quand il pleut !

La sortie se fait par une ancienne jetée d'Orly Sud…

Ce 777-300 attend une petite dizaine de passagers de mon vol pour partir pour Fort-de-France… Une agente AF attendait dans la passerelle pour réunir tout le monde et les escorter à la PAF.

On remarque assez facilement le passage dans le nouveau bâtiment de jonction entre Orly Ouest et Orly Sud.

Je suis quasiment le seul à sortir, logiquement. Tous les autres passagers vont prendre leur vol de correspondance.

C'est à gauche pour sortir !

On descend d'un niveau pour se retrouver dans la salle de livraison des bagages, plutôt jolie…

Passage aux sanitaires, nickels.

Et c'est parti pour le long périple pour rallier l'arrêt d'Orlybus, qui ne prend désormais plus de passagers qu'à Orly 4 (ex-Orly Sud)…

La jonction landside n'est pas encore faite…

C'est tout de suite moins accueillant.

Voire même un peu fouillis.

Nous voilà dans le futur couloir de jonction. Le gros oeuvre est fait… 6 mois après l'inauguration de la jonction airside, je dois avouer que je pensais que ça serait un peu plus avancé ici.

Le couloir débouche pour l'instant en plein air, devant Orly 4. Je suppose qu'une fois terminé, on arrivera à l'intérieur !

Le trajet depuis le pied de l'avion jusqu'à l'arrêt d'Orlybus m'aura pris 16 minutes. C'est un peu long, mais encore correct…

Ce qui l'est moins, c'est la fréquence de passage des Orlybus : La RATP annonce un bus toutes les 10 à 15 minutes, en réalité, c'est plutôt un bus toutes les 20-25 minutes. Résultat, c'est totalement blindé et des gens sont laissés sur le quai… Pour un prix de 9€50 (pour les voyageurs sans Navigo valable), c'est assez honteux. D'autant plus qu'il y a 8 ans, le billet était à 6€60. 44% de hausse de prix, on est bien loin des 7 à 8% d'inflation réelle en France sur cette période. Bref…

Pour ne pas vous laisser sur cette triste image, voici la trace radar du vol…

On se retrouve "bientôt" (c'est à dire avant 2020 normalement) pour repartir dans le passé, en février ou mars dernier !
N'hésitez pas à commenter :)
Bonjour,
Je suis impressionné par la qualité de votre FR et de ce que vous avez réussi à sortir avec un LYS-ORY. Cela a dû vous prendre beaucoup de temps à l'écrire ! En tout cas j'ai appris pas mal de choses, merci à vous et à bientôt !
Hello !
Merci pour votre commentaire, et ces compliments :)
Je suis très lent pour écrire les FR, celui là n'a pas fait exception, avec deux semaines pour le sortir (en y passant un peu de temps chaque jour...) ! Mais je passe parfois une demie-heure sur une seule photo de paysage pour trouver quoi raconter dessus...
A bientôt :)
Merci Robin pour ce FR.
Toujours pas convaincu de la traduction de "Brace" en français ! => moi aussi.
Les snacks fabriqués à Matera, petite publicité pour cette très belle destination.
A bientôt
Merci pour ton commentaire Valérie !
J'aimerais bien voir une annonce en cabine "Crispez-vous", pour voir la réaction des passagers ^^
Matera mérite en effet une petite visite !
A bientôt
Merci pour ce FR toujours aussi bien rédigé Robin!
Il est vrai que ce T2 fait un peu peine comparé au T1.
A bientôt
Merci pour ton commentaire Noëllie !
J'espère que le petit commerce qui a ouvert n'est que le début d'un renouvellement des services au T2 !
A bientôt :)
Merci Robin pour le partage !
Brace / Crispez vous, c'est tout à fait incorrect mais y'a rien de vraiment mieux non plus :)
A bientôt !
Merci pour le commentaire Stephan !
En effet, dur de trouver une traduction à ce Brace... ^^
A bientôt !
Hello Robin
Un vol tourné vers "Brace", à moins d'aller à Paris à la nage ou la brasse aurait eu tout son sens, mais je sais que je brasse de l'air... A défaut de brasser de la bière ^^
Le T2de LYS a pris un sacré coup de vieux comparé au T1 et son nouveau terminal...
Matera me fait penser à cette jolie région des Pouilles, synonyme de Trulli.
Merci pour le partage, à bientôt.
Salut Hervé !
Vivement que Vinci s'intéresse un peu au T2, et le rénove vraiment plutôt que de se contenter de petits "pansements" de ci de là...
Bon, visiblement cette pub sur le paquet marche bien, puisque ça me donne envie d'aller me balader dans la région ^^
A bientot, merci pour ton commentaire !
Merci Robin pour le FR très détaillé et agréable à lire.
Bon tarif, à condition d'avoir la carte et surtout son usage régulier et fréquent.
Cela donne du caractère à ce qui n'en a guère !
Merci pour ton commentaire Quentin !
La carte se rentabilise en 2 aller-retours, assez facile à atteindre en étant basé à LYS donc !
J'ai eu du mal à sentir le côté troglodytiques dans les biscuits faut bien avouer...