C'est avec beaucoup de retard que je publie ce report aux bonnes (à vous de juger en fait) senteurs avgeek et même, travelgeek! En effet, j'ai dû laisser de côté flight-report à cause de certaines obligations professionnelles et familiales.
C'est ainsi que mon travail m'emmène dans la belle presqu'île du Cotentin pour une semaine dans la riante cité portuaire de Cherbourg. Le trajet depuis ma Provence s'apparente à un chemin de croix avec un trajet interminable par la voie ferrée avec le fameux changement obligatoire à Paris. Finissant mon déplacement le vendredi 24 mai dans l'après-midi, notre chère SNCF me propose un trajet de 6h40 pour arriver vers 23h15 à Avignon TGV…c'est alors que je m'aperçois que le lendemain est la date où débutent les vols entre Southampton et Avignon ! Un coup d’œil sur une carte montre que le port du Sud du Royaume-uni n'est pas si loin du port du Nord du Cotentin (140 km environ)…je me lance alors le défi de rejoindre Avignon depuis Cherbourg par la voie des airs! Une occasion pour moi de 1)voler, 2)emprunter mon aéroport local, 3)me faire plaisir car je n'ai pas de vol prévu d'ici la fin de l'année! Oui, si Greta me lit, je risque de me faire mettre au ban de la société parce que, voler, c'est mal!
Ceci dit, je réussi à trouver une combinaison plutôt intéressante financièrement et dont les horaires se combinent parfaitement. En effet, mon trajet entre Cherbourg et Avignon se décomposera de la façon suivante :
- Cherbourg/Poole en ferry,
- Poole/Southampton en train,
- Nuit à Southampton,
- Southamptom/Southampton Airport en train,
- Southampton Airport/Aéroport d'Avignon Caumont en avion (parce qu'on est sur flight report quand même).
Alors, êtes-vous prêts à subir ce report qui s'annonce long comme une traversée de la Manche en ferry?
UN
FLIGHTBOAT-REPORT : TRAVERSÉE CHERBOURG-POOLE À BORD DU BARFLEUR
N'étant pas qu'un avgeek (vous l'entendez le remix de la fameuse chanson de Daniel Balavoine???), je vous propose, afin de vous faire languir, un petit bonus touristique sur Cherbourg et ses environs où, contrairement à la réputation de cette région, il a fait un temps magnifique durant toute la durée de mon séjour!
La baie de Cherbourg vue depuis une agréable promenade en bord de mer.

Cette ville s'est révélée particulièrement charmante avec son port situé en son centre.

À cause d'horaires incompatibles, je n'ai pas pu visiter la cité de la mer mais ce mastodonte des mers est tout de même visible de tous, il s'agit du Redoutable, le premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins français opérationnel et qui, dorénavant, trône dans les jardins du musée. Au fond, le bâtiment visible est la fameuse cité de la mer qui siège dans l'ancienne gare maritime d'où partaient les transatlantiques à une époque désormais révolue.

Bon, c'est pas tout mais je vous avais parlé d'un trajet de shadok il me semble! C'est par ici…

Non, je plaisante (un humour désarmant ce lysflyer…ou pas), le Barfleur n'est bien évidemment pas visible sur cette dernière photo du port de plaisance de Cherbourg. Après une (assez) longue marche d'approche, me voici rendu devant la gare maritime de Cherbourg. Bon, prendre le bateau à pieds, c'est pas vraiment aisé…l'architecture me fait penser à un hangar à dirigeables. Pas vous?

Je me trouve face à l'entrée du terminal des ferries qui reprend tous les codes aéroportuaires. En même temps dans "aéroport", il y a "port"!

J'entre dans le bâtiment. L'agencement intérieur est assez vieillot mais le tout est assez vaste et propre. De part et d'autre de l'allée centrale se trouvent les comptoirs des différentes compagnies de ferries desservant Cherbourg.

Le liaison entre Cherbourg et Poole est assurée par Brittany Ferries dont voici le comptoir bien tenu.

Je me dirige vers le PIF/PAF. À noter qu'un petit restaurant est disponible landside pour attendre son bateau.

Je me sens un peu seul lorsque je passe la PAF.

Après avoir passé la sûreté et la frontière, je me retrouve airside seasidedans une salle d'embarquement austère.

Décidément, tous les codes de l'aviation sont là. J'ai même droit à un paxbus! C'est qu'il ne faudrait pas perturber le LYSflyer!

Après un tour du port où j'ai pu m'émerveiller devant de magnifiques containers et autres semi-remorques, le paxbus dépose les quelques passagers piétons au pied de la passerelle d'embarquement.

Instant porte validé pour les fétichistes du genre?

Et un fuselage hull-shot validé pour le LYSflyer! C'est quand même pas aussi sexy qu'un fuselage d'avion mais j'apprécie tout autant cet instant où j'embarque à bord du MV Barfleur! Ce navire long de 157m fut construit dans les années 90 et accuse un déplacement de 20133 tonnes. Il peut embarquer jusqu'à 1200 passagers en plus de centaines de véhicules dans ses soutes.

Ne voyant pas l'utilité de réserver une cabine pour une traversée d'à peine 4 heures, je me vois attribuer un siège en cabine. Il y a plusieurs espaces comme celui-ci et la configuration en 3-4-rack à bagages est vaste d'autant que la cabine ne sera pas remplie.

On en parle de l'espacement entre les sièges? L'eurobusiness n'a qu'à bien se tenir!

Je confirme que le legroom est royal! Le LYSflyer est conquis.

C'est pas tout mais visitons un peu les lieux. Direction le pont où se situent les services du navire. Tout y est : cafétéria, boutique hors-taxes, bar, salle de jeux et même un lounge pour les passagers ayant réservé un billet avec l'option idoine. Notez l'écran de télé où est diffusée une géovision pour connaître l'avancement du trajet.

Le port de Cherbourg est plutôt actif avec de nombreuses traversées chaque jour. Ici, le ferry W.B YEATS opéré par la compagnie Irish Ferries qui se prépare à repartir pour Dublin en Irlande, une traversée durant 17 heures environ.

Bon, je ne me suis pas trompé, je suis bien à bord du Barfleur! Pour ceux qui s'interrogent, Barfleur est le nom d'un village situé au Nord-Est de la péninsule du Cotentin.

La manœuvre de sortie du port est débutée alors que le Stena Horizon entre dans le port en provenance de Rosslare en Irlande, au milieu des petits bateaux de plaisance. Décidément, une belle activité à Cherbourg!

Le Stena Horizon approche de son quai avec le centre-ville de Cherbourg en arrière-plan.

La poupe du Barfleur, encadrée par 2 gigantesques cheminées. La météo est idéale en ce vendredi du mois de mai.

On sort de la rade de Cherbourg, protégée depuis le XVIIe siècle par de nombreux forts dont celui-ci, le fort de l'île Pelée. En effet, le port de Cherbourg est un port militaire situé face à la perfide Albion.

Vue vers la proue du navire voguant en direction de l'Angleterre en croisant l'une des routes maritimes les plus fréquentées du monde. Le Barfleur croisera la route de nombreux navires cargo dont certains étaient gigantesques. Alors que la Manche peut être l'une de mers aux conditions de navigations les plus exigeantes, aujourd'hui, c'est une vraie mer de l'huile.

Prise de vue depuis la proue, la baie vitrée correspond au bar du navire.

Le MV Barfleur laisse un long sillage derrière lui.

Ce n'est pas tout mais le vent relatif donne une impression de fraîcheur, il est temps de rentrer! Voici l'intérieur du bar avec quelques clients. De façon empirique, je dirais que 90% des passagers étaient des britanniques assez âgés, le reste se composant de familles, d'adultes (certainement des chauffeurs de poids lourds) et d'un groupe de scolaires français.

Ce couloir à bâbord relie le bar à la cafétéria où sont disposées quelques tables permettant de profiter du soleil à l'abri des éléments.

Le duty-free permet de faire quelques emplettes.

Quand je vous parlais de navires gigantesques…un "sea to sea" avec un porte-container de la compagnie taïwanaise Evergreen qui fait route vers les ports de l'Europe du Nord.

Terre en vue! L'île de Purbeck (qui n'est pas une île en réalité…ce doit être l'humour anglais) se dévoile et nous allons longer les Old Harry Rocks situés au bout du Ballard Point.

Ballard Point est dépassé et nous allons rapidement entrer dans la baie de Poole.

Nous longeons la célèbre péninsule de Sandbanks, le Palm Springs britannique et dont la valeur immobilière serait la 4e du monde! Le grand bâtiment est le Haven Hotel et son spa.

La belle plage de Sandbanks. La vie a l'air douce dans le comté du Dorset.

Voir un ferry passer si près de la côte, ce doit être assez impressionnant. Nous entrons dans la bouche de la baie de Poole. L'embarcadère du ferry reliant Sandbanks à l'île de Purbeck est visible ici.

De somptueuses propriétés (dont certaines équipées d'un hélipad) bordent la bouche de la baie visible en arrière-plan.

Nous entrons enfin dans la baie de Poole où règne une intense activité nautique de loisirs.

Un petit regard en arrière montre le Sandbanks ferry en action. Il s'agit d'un bac à câble permettant d'économiser quelques 60-70km pour relier Bournemouth et Poole à l'île de Purbeck.*

Poole est un port naturel situé au fond de la baie éponyme. La différence de taille entre ces petites embarcations de plaisance et notre ferry est saisissante.

Nous arrivons parfaitement à l'heure dans ce port majoritairement transmanche.

À l'issue de cette traversée fort agréable, il est temps de débarquer par l'intermédiaire de cette passerelle adaptée à la hauteur de notre navire.

La rampe semble adaptée aux PMR.

Là encore, c'est un paxbus qui ramènera les piétons vers le terminal passagers.

C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau…bon, il n'a pas trois mâts, mais le Barfleur a bien travaillé.

Les piétons débarquent du paxbus et s'engouffrent dans le terminal qui, de ce côté, ne fait franchement pas rêver au niveau architectural.

Ça ressemble même carrément à un aéroport low-cost mais, en tout cas, le parcours est efficace.

Après un sympathique passage de la PAF, je me retrouve sur le curbside du terminal passagers du port de Poole. Que faire maintenant? C'est pas tout, le LYSflyer vous a baladé à travers la Manche mais n'avait-il pas parlé d'un flight-report? Ah ben maintenant, il me faut rallier Southampton avant demain matin. Et si j'utilisais le train pour ce trajet de quelques 60 km?

REJOINDRE SOUTHAMPTON DEPUIS POOLE - LE TRAIN-REPORT À BORD DE LA SOUTH WESTERN RAILWAY
Bon, à l'instar du port de Cherbourg, il n'existe pas trop d'option en transports en commun pour rejoindre la gare de Poole. Pas grave, le LYSflyer aime bien rouler en BM-double pieds (et en plus, il a de l'humour…ou pas). En tout cas, je suis le bienvenu ici, ils sont sympas ces anglais!

Je vous épargne la marche de 1600 m pour rallier la gare de Poole qui me fit passer à proximité du siège de la Royal National Lifeboat Institution. Me voilà donc rendu sur les quais de cette gare basique mais qui rempli bien sa mission.

"J'aime quand un plan se déroule sans accroc" disait un célèbre philosophe. Quelques courtes minutes après mon arrivée sur le bon quai (difficile de se tromper, il y en a 2), mon train pour la gare de Southampton Central arrive. En réalité, il y a de grosses perturbations sur la ligne et je profite inopinément de l'arrivée d'un train en retard. Soit, je ne me pose pas de question et embarque à bord de ce train au design avant-gardiste à tendance REResque.

L'avantage est que j'ai de la place à bord. Cela ressemble à une configuration haute-densité (non pas qu'il puisse exister de version à faible densité).

Le Legroom shot montre un pas acceptable. L'assise est un peu dure mais rien de bien rédhibitoire.

Oh bah vous êtes gâtés! Je vous présente une tablette ouverte! Générosité quand tu nous tiens!

C'est parti pour un trajet d'à peine plus d'une heure pour rejoindre Southampton alors que le tortillard longe le Boating Lake dans la banlieue de Poole.

La ligne passe à travers les verdoyantes landes du New Forest National Park.

Et zou! Après un trajet ferroviaire qui s’avérera rapide et efficace, je me retrouve sur le quai 1 de la gare de Southampton Central où règne une activité bien plus dense que dans la charmante bourgade de Poole.

Que faire maintenant? Et si le LYSflyer allait se reposer de son périple depuis le Cotentin? Quelle bonne idée! La solution est toute trouvée, l'hôtel Ibis Southampton Centre se situe à quelques encablures de la gare centrale. Et oui…le flight report attendra! Place à l'hotel report! Le LYSflyer vous gâte (ou pas).
HOTEL REPORT : IBIS SOUTHAMPTON CENTRE
Je sors donc de la gare part le côté Sud pour rejoindre, à pieds, le complexe hôtelier. Pour cela, il faut contourner un petit centre commercial. Le trajet ne fait pas rêver mais c'est propre, rapide et simple.

Le complexe hôtelier de groupe Accor accueille 3 différents niveaux de confort (Ibis Budget, Ibis et Novotel) et des options de restauration sont présentes à proximité immédiate (l'ami McDonald's, T.G.I Friday's en plus des restaurants proposés à l'Ibis et au Novotel). Par contre, les environs sont sans aucun charme et le centre-ville n'est pas à proximité.

L'établissement semble moderne et populaire vu l'occupation du parking.

Accueil rapide et très professionnel. J'obtiens rapidement la carte d'accès à ma chambre et toutes les explications utiles à mon séjour.

Le couloir sans âme typique des hôtels de cette chaîne.

La chambre est une très agréable surprise. C'est propre, moderne, fonctionnel. La petite fenêtre voûtée donne un certain cachet à la pièce. Un sans faute!


Bon, ce n'est pas la plus jolie des vues…rien à voir avec mon précédent séjour au Swissotel Tallinn!

Après un repos bien mérité, je vais ENFIN pouvoir m'envoyer en l'air! Mais avant, non…ce n'est pas fini! Il faudra patienter le temps d'un dernier petit train report car je sais que vous aimez et parce que je ne suis que partage…(un peu sadique, je sais!…allez, courage!)
ULTIME ÉPREUVE POUR TOI, CHER LECTEUR : UN TRAIN REPORT ENTRE SOUTHAMPTON CENTRAL STATION ET SOUTHAMPTON AIRPORT PARKWAY RAILWAY STATION OPÉRÉ PAR UN SERVICE CROSSCOUNTRY (ARRIVA)
Il est très (trop) tôt alors que je retrouve l'entrée Sud de la gare centrale, quasiment déserte à cette heure.

Le hall est, lui aussi, déserté en ce samedi matin. Seul un groupe d'adolescents à l'alcoolémie visiblement élevée s'occupera de l'animation durant mon attente…

Elle est jolie cette mosaïque! Non? Il s'agit de la passerelle reliant tous les quais de la gare.

Il est encore tôt, tout est fermé.

La gare de Southampton Central est située sur la South Western main line qui relie Weymouth à la gare de Londres Waterloo.

Mon train arrive enfin, parfaitement à l'heure. Il s'agit du service intercités CrossCountry entre Bournemouth et Manchester Piccadilly. L'équipement utilisé sur cette ligne est le train diesel-électrique à unités multiples de Classe 220 Voyager fabriqué par Bombardier et considéré comme un train à grande vitesse capable de pointes à 200 km/h. En voici le fuselage shot que votre serviteur affectionne tant.

Bien entendu, vu l'affluence sur le quai, je me retrouve seul à bord de ce wagon de 2e classe qui semble confortable et adapté aux trajets longues distances. Notez le wi-fi gratuit à bord (je ne l'ai pas testé cependant)…c'est Inouï!

Les sièges sont confortables et des prises de courant disponibles…ça aussi c'est Inouï!

Le pas est correct bien la largeur du siège ne soit pas la meilleure.

Toi lecteur, tu es un veinard! Tu as même le droit de voir la tablette baissée!

Un IFE serait-il disponible? Je ne saurais vous répondre! En tous cas, ça y ressemble fort!

Petit tour dans le lieu d'aisance bien vaste et qui semble correctement maintenu.

Après un court trajet, je me retrouve sur le quai de la gare attenante à l'aéroport de Southampton.

Ah! Enfin! On va un peu parler de voyage aérien! C'est pas trop tôt! Si vous avez tenu jusque-là, je vous tire mon chapeau et vous doit un respect éternel!
À L'AÉROPORT : SOUTHAMPTON AIRPORT
Comme vous pouvez le constater, être un flight-reporter impose quelques sacrifices : notez l'horaire "de la muerte"!

Là encore, peu de populasse à cette heure. Après avoir traversé les voies (Le LYSflyer est un bon élève, il a utilisé la passerelle surélevée!), je commence le court trajet pour rejoindre le terminal.

Ce cliché est pris directement à la sortie de la gare. Jugez de la proximité de celle-ci avec le terminal aéroportuaire. Bon, les travaux manquent de glamour mais l'aéroport semble moderne et propre.

Le chemin est très bien indiqué. 30 yards représentent 27 mètres environ…

L'aéroport de Southampton a été le théâtre d'un événement historique : le premier vol du Supermarine Spitfire , le 5 mars 1936!

Les arrivées sont ségrégées des départs bien que le terminal soit de plain-pied et d'un seul tenant.

À l'intérieur, on se rend bien compte de l'opérateur principal de l'aéroport…un indice?

Petit passage par un self-service kiosk. J'obtiendrai rapidement mon BP pour AVN.

Vue d'ensemble du terminal landside depuis la zone d'enregistrement.

Le passage du PIF est rapidement exécuté. Aux alentours de 6-7 heures se situe une vague de départs de la base opérée ici par BE. Bien entendu, il y a un passage obligatoire par le duty-free, il n'y a pas de petit profit.

Arrivée dans la "grande" salle d'attente airside. C'est bas de plafond mais pas forcément désagréable avec les portes d'embarquement disposées tout autour et qui offrent des vues sur le tarmac. À part cela, tous les services sont présents (alimentation, boutiques,…).

La vue depuis la mezzanine permet de bien se rendre compte de la petite taille de cet aéroport.

Une offre de restauration est disponible au niveau mezzanine alors que le FIDS indique un mix de destinations loisirs (comme AVN, VRN, EGC), "affaires" (à l'instar de CDG, AMS) et intérieures (MAN, EDI,…).

Les toilettes sont propres et bien tenues.

Mon vol partira de la porte 2. C'est une impression étrange de voir marqué Avignon sur un écran d'une porte d'embarquement. Ce jour précis correspond à la reprise des liaisons estivales que BE opèrent à destination de AVN (au départ de BHX et SOU donc) depuis quelques années.

BE opère une flotte principalement constituée de Bombardier Dash8-Q400 et de quelques Embraer 175/195. Je ne compte pas les ATR 72-600 loués à SK.


LE VOL (enfin!)
L'embarquement est appelé parfaitement à l'heure. Sans priorité, bien évidemment. Et c'est partie pour une agréable balade sur un tarmac à la signalisation parfaitement claire. Notre bel oiseau de métal attend ses prochains passagers. Ce dernier est encore dans l'ancienne livrée BE (et non pas la livrée violette).

En parlant de livrée violette…la voici, magnifiquement portée par cet Embraer 195. Bien entendu, nous ne sommes pas en France donc pas de no photo car ces avions de lignes ne sont pas considérés comme des armes secrètes part le personnel de l'aéroport.

L'avantage du Dash8-Q400, c'est que l'embarquement peut s'effectuer depuis les portes avant et arrière.

Un instant porte validé? En tout cas, j'adore la ligne de ce coucou. D'ailleurs, il s'agit de G-ECOB, un vaillant turboprop' âgé de 10 ans qui a toujours volé pour BE à l'exception de 15 mois passés sous les cieux norvégiens lorsqu'il fut loué par WF en 2008/2009.

J'adore embarquer à bord d'un aéronef…instant fuselage shot que tout bon LYSflyer se doit de représenter.

L'accueil à bord est enjoué de la part de la PNC "mamy FlyBE". L'atmosphère à bord a décidément des airs de vacances. La cabine n'est pas des plus modernes (loin de là) mais c'est propre et confortable.

Je ne suis pas pressé, j'ai le temps de photographier un doublet de sièges d'une époque que les slimline et autres ne connaissent pas.

Le pas est généreux malgré l'étroitesse de la cabine.

Les tétières sont sponsorisées avec un léger parfum de MOL n°5.


J'ai spécifiquement réservé un siège avec vue sur cette belle hélice à 6 pales.

Boarding completed mais rien ne se passe…le LF n'est pas exceptionnel mais il faut relativiser : il s'agit du premier vol de la saison, nous sommes toujours au mois de mai. Je suis d'ailleurs surpris qu'il y ait autant de passagers à bord.

Je profite de cet instant pour vous présenter la littérature avec un magasine sans intérêt, la safety card et le menu car BE est membre du parti du BoB. Et bien entendu, le vomito bag!

Aïe! Ce n'est pas bien rassurant! Un mécanicien vient prendre soin de la bête…bien que j'aie pu prendre un chemin de Shadok pour rentrer à la maison, j'ai quand même bien envie…de rentrer à la maison justement!

Pendant ce temps, un frangin s'en va vers une destination plus ou moins lointaine.

Ça ne sent vraiment pas bon mais la PNC nous tiendra au courant avec un discours rassurant et détaillé. Au top! Néanmoins, j'entrevois déjà le changement d'avion pour raison mécanique…

Et bien non! Finalement, nous repoussons avec un retard de 35 minutes.

Le roulage est rapide sur cette plate-forme de taille réduite.

Nous sommes autorisés à nous aligner sur la piste 02.

L'entrée sur la piste n'est pas effectuée à son extrémité.

Un petit demi-tour s'impose donc car étant longue de 1700 m, chaque mètre compte sur cette piste et ce, malgré les bonnes performances STOL du Q400.


L'accélération est franche et nous dévalons la piste sous un magnifique ciel matinal parsemé de stratocumulus.


On prend de l'altitude avec un bel angle de montée.

On passe de vastes ateliers ferroviaires.

Changement de cap pour prendre une route vers le Sud et la Provence.

Pour cela, on effectue une longue boucle qui permet de retrouver l'aéroport et la ville de Southampton en arrière-plan.

Passage par le travers de Southampton avec l'embouchure du fleure Itchen qui se jette dans l'estuaire que forme la Southampton Water.

Nous passons maintenant la ville portuaire de Portsmouth. La rive opposé de la Southampton Water correspond à l'île de Wight.

Nous survolons ensuite le Chichester Harbour au milieu duquel se situe la Thorney Island (l'aérodrome en forme de croix).

La couche nuageuse est dépassée alors que nous entamons la traversée de la Manche qui s'annonce bien plus rapide que la veille. La montée se poursuit tranquillement.

Le ciel est zébré de traînées de condensations formées par les centaines d'avions empruntant cet espace aérien.

La consigne lumineuse "attachez votre ceinture" étant dorénavant éteinte, je me dirige vers les toilettes pour remplir mon devoir de FRiste. C'est minuscule mais propre.

Nous voilà au-dessus du territoire français, quelque part en Normandie entre Fécamp et Rouen. La couche nuageuse rendant difficile l'identification…

Le ville d'Yvetot, il me semble.

En croisière, je profite de ce moment.

Passage à proximité de Rouen, bien reconnaissable grâce aux méandres de la Seine.

Du givre se forme sur le hublot ce qui va rendre les prises de vues bien plus compliquées…entre ça et la météo, je ne suis pas gâté!

Je distingue du relief au sol, nous devons certainement être au-dessus de la Haute-Loire.

Les nuages se font de plus en plus rare alors que nous survolons les monts de l'Ardèche.

Notre vaillant Q400 déboule dans la vallée du Rhône à la verticale de Montélimar et de l'île du Tonneau visible sur la photo. Le Teil est également visible, sur la rive droite du fleuve.


La trajectoire directe pour Avignon longe le Rhône. La ville de Pierrelatte se dévoile devant la caméra du LYSflyer.

Au tour de Bollène maintenant.

Le village de Piolenc situé à l'extrémité Ouest du massif d'Uchaux que j'ai pu parcourir en long, en large et en travers, de jour, de nuit, qu'il pleuve et qu'il vente…

La descente se poursuit avec un passage à la verticale de la base aérienne d'Orange-Caritat (LFMO), ce qui permet d'admirer la ville d'Orange.

L'aérodrome d'Avignon-Pujaut (LFNT) est dorénavant visible. Ce petit centre de parachutisme sportif est un lieu historique car c'est à cet endroit que le parachutisme militaire français est né.

Avignon approche inexorablement et l'île de la Barthelasse apparaît dans toute sa grandeur.

Il me semble que nous bien hauts pour une approche en 35. Pas grave, j'ai droit à une magnifique vue d'Avignon!

Nous allons faire un tour du côté de la plaine située sur le versant Nord de la chaîne des Alpilles. Ici, le village d'Eyragues.

Malgré une météo capricieuse, les Alpilles sont visibles avec St-Rémy de Provence visible au pieds de celles-ci.

Petit massif montagneux, les Alpilles représentent un espace préservé de toute beauté qui contraste avec la plaine de la Crau à peine visible au fond (non, je ne travaille pas à l'office de tourisme!).

Cap au Nord et on survole à nouveau la Durance au niveau de Cavaillon.

L'agriculture est une activité majeure dans la plaine du Comtat-Venaissin située entre Cavaillon et Carpentras.

Train sorti alors que nous nous alignons sur la piste 35 à la verticale de Vedène.

Survol de la zone commerciale du Pontet située au Nord de l'agglomération d'Avignon.

Courte finale avec vue sur le charmant petit "village" de Montfavet qui est dorénavant un quartier de la commune d'Avignon.

Passage au-dessus de la voie de chemin de fer reliant Avignon à Miramas via Cavaillon.

On survole les zones pavillonnaires de la périphérie d'Avignon.

Le golf d'Avignon apparaît. Nous ne sommes donc plus qu'à quelques centaines de mètres du seuil de la piste. Je vois ma maison!

Ce zone correspond à la base de la société Airtelis, société spécialisée dans les travaux aériens effectués en hélicoptères ou drones.

AVN est un aéroport accueillant, outre l'aviation de tourisme, de nombreux jets privés.

Vous le voyez? Oui, il est bien là! Je parle du terminal passagers de l'aéroport! Notez l'hélicoptère Écureuil de la Gendarmerie et les 2 Piaggio 180, espèce assez rare mais au design sans équivalent…italien quoi!

Demi-tour en bout de la piste 17/35 longue de 1900 m. (300 de plus qu'à SOU!)

La voici dans toute sa longueur!

Le roulage sera court. AVN dispose de 3 pistes! Oui, 3! Outre la piste bétonnée, 2 autres pistes en herbe sont disponibles.

Un Gulfstream V immatriculé aux États-unis et appartenant à Executive Jet Management, une société de charter de jets privés.

Un autre jet privé en l'espèce d'un CitationJet CJ2 appartenant à Centreline Air Charter, une compagnie britannique. En arrière-plan, il me semble qu'il s'agit d'un Gulfstream G280 (si quelqu'un peut confirmer?)

Le comité d'accueil est prêt à réceptionner notre vol. J'en profite pour montrer le terminal passagers dans toute sa globalité. En même temps, on parle d'AVN qui reçoit 2 vols hebdomadaires!

Un demi-tour s'impose pour s'aligner sur notre place de stationnement.

Ce magnifique Piaggio P.180 Avanti immatriculé en Suisse se prépare à partir. Il appartient à l'entreprise Trüb Emulsions Chemie spécialisée dans les émulsions et dispersions (ne me demandez pas, je ne savais même pas que ça existait! En tout cas, ça a l'air de bien marcher pour eux).

ARRIVÉE À L'AÉROPORT
Le débarquement est rapidement lancé par la PNC qui aura été charmante du début à la fin. Toute la panoplie nécessaire à une activité commerciale significative est déployée pour assurer la prise en charge de ce vol.

La salle de récupération des bagages avec son petit tapis adapté aux volumes de passagers.

Les pompiers dans un mini véhicule mousse avion trop mignon!

Les traces d'un passé glorieux où AVN était relié plusieurs fois par jour à ORY (liaison opérée en Fokker 100 puis CRJ il me semble) jusqu'à l'arrivée du TGV Méditerranée (avant que les as du marketing ne décident de frapper la SNCF avec une innovation Inouï! Pour plaire aux millenials qui aiment voyager à bord de Joon en buvant du jus de baobab…ou pas en fait…).

Les valises arrivent enfin grâce à ce tracteur agricole reconverti.

Bien que les passagers de ce vols étaient quasiment tous anglophones, nombreux étaient ceux qui étaient attendus par des proches. La typologie des passagers était donc constituée de pas mal de VFR.

Je sors rapidement du bâtiment pour retrouver mes proches en me retournant pour photographier l'entrée landside du terminal. Ceci concluant ce flight-report long comme une traversée de la Manche.

Merci d'avoir tenu jusque-là. J'espère que vous aurez apprécié ce moment complètement travel geek. N'hésitez pas à liker et à commenter!
@ bientôt
LYSflyer
Merci pour ce FR ?
La gare maritime de Cherbourg était une gare ferroviaire... qui se trouvait juste à côté (quel hasard d’un quai destiné aux bateaux transatlantiques).
Cf cette source de première qualité :
http://reseaux-normands.forumactif.com/t738-gare-transatlantique-du-havre
Ce qui faisait que les panneaux d’affichages sur les quais de la gare Saint-Lazare on pouvait lire… New-York !
Pour un historique :
http://roland.arzul.pagesperso-orange.fr/exploitation/trains_transatlantiques.htm
D’ailleurs l’une des verrières de 1927, récemment rénovée, dans la gare est dédié à Manhattan !!!
Cf. https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ef/Gare_St_Lazare_-_Verriere_New_York.JPG
D’ailleurs comme objet de déco pour votre salon :
https://copirail.fr/fr/plaques-de-chemins-de-fer-reels/41-train-transatlantique-paquebot-france.html
Heu la PAF britannique n’a pas été passée en France ??? Ciel les accords du Touquet ont été dénoncés ?
J’apprécie à sa juste valeur la référence à John Hannibal Smith, même si je préfère la VO : I love it when a plan comes together…
J’apprécie également les trains reports à leur juste valeur : ce sont eux qui font le principal intérêt du FR :o)
C’est inoui en effet (dire que cela a coûté des millions cette !!!).
Ma dernière utilisation des installations d’AVN étaient en F70 et F100… avant le TGV méditerranée (donc avant 2001 !!) A l’époque je vivais à AVN ?
A l’époque c’était moins glamour !
Il y avait trois lignes
Avignon <-> Paris par Air Inter (puis Air France Europe, puis Air France) sous traitée aux bretons
Avignon <-> Lyon en F 27 de Jet service jusqu’en 1995 (prolongement de la LGV jusqu’à St Marcel les Valence)
Cherbourg pour le Cogema…
Un peu de lecture pour la route :
https://hal-enpc.archives-ouvertes.fr/hal-01669281/document
Bonjour et merci pour ce commentaire ultra-détaillé. Je suis content que ce FR qui emprunte les chemins de traverse pour, ce qui au final, est une liaison domestique ^^
AVN n'est plus que l'ombre de lui-même et c'est bien dommage mais l'arrivée du TGV (quand ceux-ci roulent) a apporté une amélioration de l'offre de transport vers Paris, n'en déplaise à l'avgeek que je suis.
En effet, il me semble bien que la PAF était passé du côté français et anglais à chacun de mes voyages dans la perfide Albion. Je n'étais pas au courant de quelconques accords différents.
À bientôt pour de nouvelles aventures.
LYSflyer
Merci pour ce FR.
Drôle de chemin pour rentrer chez soi, voyage très original et superbement narré.
AVN est tout petit. Combien de fois ai je regretté qu’il n’y ait pas plus de vol !
Bonjour et merci pour ce commentaire qui fait plaisir.
Le LYSflyer fait de son mieux pour rendre ses FR intéressants et cela le ravi(oli) quand cela plaît !
À bientôt !
Bonjour et merci pour ce FR très riche et plein d'humour,
Globalement, il semble qu'il y ait peu de monde que ce soit sur le ferry, dans les trains ou dans ce vol : le trip est donc agréable.
Vol tranquille avec une bonne météo permettant de réviser sa géographie dans un secteur peu reporté.
SOU et AVN sont 2 petits aéroports bien sympathiques mais un peu confidentiels, surtout AVN, il se mérite !
A bientôt !
Merci pour ce commentaire !
Ravi que cela ait plu! En effet, agréable serait le mot pour résumer ce routing.
Et oui, AVN par les airs, ça se mérite !
À bientôt
Merci pour ce FR. Jusqu'ici, j'ignorais l'existence de liaisons commerciales et internationales au départ d'Avignon !
Merci pour ce commentaire.
AVN dispose de quelques liaisons hebdomadaires en été vers la Grande-Bretagne (SOU et BHX).
À bientôt
Merci pour ce cruise-rail-flight report !
Pas besoin de sortir ton parapluie à Cherbourg, avec ce beau ciel ciel bleu, (elle était facile celle là)
Le pitch est très bon sur le bateau, dans le train et à bord de l'avion...
Le terminal de SOU est sympa, celui de AVN croquignolet, il est vrai qu'un FR sur cette rotation est singulier !
De belles vues de la haut, le ciel étant bien dégagé.
Ou comment se rendre de Cherbourg chez Mireille Mathieu, par le chemin des écoliers... Cela vaut bien "Mille Colombes"
Merci pour le partage.
Aucune prestation servie à bord ?
Merci pour ce commentaire et désolé pour la réponse tardive.
Aucune prestation à bord, BE ayant cédé aux sirènes de BoB.
À bientôt pour de nouvelles aventures.
Merci pour ce FR (boat-rail-hotel etc…) avec un humour que j’apprécie.
LYSflyer aime bien rouler en BM-double pieds => comme un mini pédibus.
ça aussi c'est Inouï! => comme la SNCF
Un vol qui n’est pas complet mais logique pour une première rotation.
les Alpilles : un endroit que j’adore.
charmant petit "village" de Montfavet => et qui m’a vu passer maintes fois durant mes jeunes années.
AVN est un aéroport minuscule mais finalement tellement "exotique".
Merci pour ce commentaire ! Un Bretzel en Provence, c'est pas banal!!
À bientôt pour de nouvelles aventures FResques.
Merci pour ce reportage multi-modal :)
Il ne manque plus que le bus et on aura fait la totale!
À bientôt
Merci beaucoup pour le partage et la découverte d'AVN sur ce vol qui m'a toujours beaucoup intrigué !
Je passe toujours une semaine à AVN en été et la liaison vers SOU m'a tapé dans l'oeil.
Merci pour cet instant porte de ferry, c'est une première !!
A bientôt !
Le maître (Jedi) de l'instant porte me gratifie de sa satisfaction. J'en suis flatté !
Merci pour ce commentaire.
À bientôt
Merci pour ce joli récit mêlant 3 éléments sur 4, l'eau, la terre et l'air... presque le feu mais tu n'as pas fait de tour dans le camion de pompier ^^
Belle exclusivité en tout cas avec ce récit à destination d'Avignon. Tout comme toi cela fait très bizarre de le voir marqué sur un écran. C'est tellement peu commun!
A bientôt.
Merci pour le commentaire et j'accepte le défi de faire un FR incluant un tour en camion de pompier !
À bientôt
Merci beaucoup pour ce FR qui m'a intéressé à plus d'un titre !
Déjà car j'ai fait, il y a quelques années, cette même liaison AVN-SOU aller-retour mais malheureusement je ne prenais pas de photos de mes vols à cette époque... Par contre je me souviens que c'était également avec Flybe et en Dash8 Q400 !
Et aussi (et surtout !), j'ai adoré lire des noms tels que Montélimar ou Le Teil dans un FR vu que j'y ai passé la plus grande partie de ma vie, avant de voguer vers d'autres cieux !
Sinon, étonnante cette rampe mobile qui permet d'embarquer par l'arrière, je n'ai jamais vu ça ! Ce sont plutôt des escaliers d'habitude.
Une prestation plutôt convaincante de la part de la future Virgin Connect !
A bientôt
Merci pour ce commentaire. La vallée du Rhône semble être un terreau fertile pour FReporter!
J'espère lire tes aventures pour un futur AVN-SOU aller et retour à de Virgin Connect ?
Merci pour ce très beau FR qui donne pas mal d'idées de voyages !
Je suis aussi étonné du taux de remplissage de l'appareil pour AVN.
Excellentes explications à l'approche du Vaucluse en passant par la belle Drôme.
Très bon réveillon et à bientôt !
Merci pour le commentaire.
Bon réveillon à toi !