Ah là là, les belles résolutions si vite oubliées. Tant de vols sympathiques qui, je m'étais dit, pourrait être amusants à raconter. Mais les heures passent bien trop vite (dans le désordre) entre le visionnage de séries hebdomadaire, un bouclage, un discours de mariage et une mission londonienne.
Honneur au vol le plus récent, pour se remettre en salle. ll avait deux intérêts à mes yeux, malgré sa banalité, tester la réorganisation d'Orly et de leur protocole PMR. Jusqu'à présent, je n'avais eu l'occasion de sortir du comptoir Easyjet et de ceux des compagnies d'Europe de l'est que j'ai beaucoup fréquenté cet été.
C'est mon père, gentleman devant l'éternel, qui accepté de m'accompagner contre le plein usage de mon appartement en mon absence. Sa présence me permettait d'envisager sereinement de venir en valise, sac à dos et canne. Ce qui aurait été très stressant, incertain et prise de tête si j'avais dû demander l'aide de la pam ou du taxi pour trouver la borne d'assistance que je n'ai jamais vu marcher de ma vie. Préparer les bagages a été un léger casse-tête. Ayant décider de rejoindre ma mère et sa collègue à l'arrache, les billets même chez Transavia s'étaient renchéris et j'ai donc pris un trajet sans bagage en soute. Sauf que finalement, j'ai dû aussi embarquer mon sac à dos pour emmener mon ordinateur pour pouvoir peaufiner des textes. Donc angoisse ? Comment faire passer les deux ? J'escomptais sur une proposition spontanée de remiser ma petite valise de 5,5kg en soute, et soulager les coffres à bagages saturés, lors de l'enregistrement.
Après un démarrage en retard (ma faute) et des légers bouchons, nous arrivons avec deux heures d'avance. Le parking qui nous fait accéder au T3 a encore beaucoup de places de libres. Les sorties sont bien signalées et mon père est agréablement surpris par la propreté.

De la sortie du parking au T3, c'est un e petite marche. Pas de photo donc car pour une fois je suis bipède et ayant les mains prises par la canne et la main stabilisatrice de mon père, je n'ai plus de doigts disponibles pour tenir et actionner mon ordiphone.
Les comptoirs Transavia sont bien indiqués et la queue est assez longue. Toutefois, un comptoir prioritaire existe pour les PMR et leurs accompagnateurs et nous y sommes aussitôt dirigés. L’hôtesse est adorable. Elle me propose d'embarquer ma valise (moi "cent fois oui), et m'aide à mettre le cadenas. Elle nous explique très clairement où est l'assistance pour les vols Transavia (près du comptoir 32 FYI)

Nous nous y rendons le pas légers. Je suis heureuse à l'idée que mon père ne va pas devoir me tenir compagnie à attendre. Le bureau est bien géré par un humain qui est présent contrairement à mes mésaventures précédentes On me prend tout de suite ma carte d'embarquement. Mon père a à peine le temps de me faire la bise que l'on m'invite à monter dans un fauteuil roulant.
Mais je ne vous parle pas d'un fauteuil comme d'habitude, et c'est là où les choses se gâtent, Il s'agit d'une chaise qui s'emboite dans d’autres chaises façon petit train. Car notre bon samaritain va prendre en main trois prises en charge simultanées avec un collègue. Je serai dans un convoi grec avec deux dames âgées qui passent des vacances avec leurs filles sur un vol Transavia pour Rhodes.

Un peu surprise par la rapidité du top départ, j'oublie de préciser que ma flexion de genou n'est pas totale, et lorsque l'on m'assoit sur la chaise du fond, c'est compliqué voire même un peu douloureux. Par manque de pédagogie de part et d'autre (dont la mienne), je m'échinerai à m contorsionner alors que je comprendrais une demi heure plus tard qu'on aurait pu au moins assembler le convoi après coup. Ca n'aurait pas résolu le fait que mes genoux tapaient contre le dossier de la chaise suivante mais j'aurais pu mieux positionner mes pieds.

Direction le coupe file de la sécurité mais soudainement bug technique. La carte d'embarquement d'une des dames et d'une de ses accompagnatrices est impossible à scanner. L'escorte de l'assistance demande à l’accompagnatrice concernée de la rééditer. Ce qu'elle fera mais le bug persiste. Elle doit donc retourner à nouveau au comptoir Transavia.

Et c'est là que la râlerie commence car l'accompagnatrice de l'autre dame ne veut pas attendre et craint de rater son avion. Elle demande à ce qu'on passe sans les attendre. Devant le refus de l'assistance qui est en charge de trois passagers et ne peut en laisser dans la nature, elle s'énerve et suggère que sa mère se débrouille sans assistance (mais le problème reste le même puisque l'assistance ne peut pas nous laisser à nous mêmes, CQFD). Heureusement les cartes d'embarquement rebelle finissent par obtempérer.

Pour la paix des ménages, l'agent de l'assistance me dit qu'on déposera en premier les passagers pour Rhodes, mais me promet car il était vraiment gentil et d'une patience à toute épreuve, qu'il aura le temps de me mettre aux toilettes et de m'accompagner au Monop acheter une salade.

Je profite de ces allers-retours pour admirer la décoration.



Mon ange gardien me permettrai de trouver une salade thaï, une panacotta et des chips au vinaigre. A ma grande honte, il m'offrira même une bouteille d'eau après que la fontaine où je voulais remplir la mienne ne fonctionnait pas.

Puis il me laisse à ma porte d'embarquement. Et comme ma mère me l'avait dit, c'est un joyeux bordel.La ligne est immense et notre appareil n'a même pas encore recraché les passagers qu'il vient d'acheminer à Paris. L'embarquement prendra 45 minutes de retard. J'avais le confort d'être assise mais pas les autres.
Par contre, faire embarquer les passagers PMR en dernier ne saura pas des plus judicieux. Je trébucherai avec ma canne contre pas mal de pied et délogerai de leurs sièges mes voisins de rangée qui s'étaient mis par erreur à mon emplacement fenêtre car ils ne comprenaient pas la signalisation.



Mes instants portes sont très bas de plancher vu mon assise.







Je me sens un peu comme une sardine avec mon sac à dos et mon panier de vivres. L'équipage sera très efficace pour minimiser le décollage de l'embarquement. Et en à peine dix minutes après mon arrivée, nous voilà dans les airs. Ma voisine sera d'une grande air pour ouvrir mes différents emballages plastiques et ne commentera pas sur le fat que je lisais son Paris Match par dessus son épaule.Un peu plus tard, elle s'occupera même du bébé d'une passagère pour que la jeune maman puisse aller aux toilettes.
Je n'aurai pas beaucoup d’interactions avec les hôtesses de l'air vu que j'ai mon casse croute, mais elles ne se départent jamais de leur sourire, même quand les passagers se plaignent que même l'eau est payante. Dommage en revanche que seuls les tickets restaurants et non la carte ticket restaurants ne soit acceptée.







Quelques jolies vues en survolant l'Italie dont une jolie vue des montagnes pour M. Okapi

Mon déjeuner-goûter et mon bouclage matinale me permettent de passer quelques quart d'heures discontinus dans les bras de Morphée. Et quand je maintiens enfin mes yeux ouverts, Athènes sous le soleil couchant est proche !









L'assistance athénienne arrive dès l'avion vidé pour m'exfiltrer. Et je découvre enfin l'aéroport de la capitale grecque refait à neuf après des années de travaux. Je fais irruption dans un gigantesque labyrinthe de couloirs vantant de manière amusante les quartiers de la vllle. De vastes tapis roulant se succèdent. Et beaucoup d'animations vidéo : des témoignages de touristes mais aussi des projections zen de plage et de rivage. On se croirait à la FIAC ou dans une séquence bonus du très décevant et incohérent, mais beau et esthétisant, ad Astra de James Gray (à éviter à tout prix si vous êtes incollable en physique et spatiale)







Cela fait quand même dix minutes de marche à quoi il faut ajouter la récupération de la valise. Nous aurons une petite frayeur car le tapis à bagages ne sera jamais affiché sur les écrans de contrôle, mais un rapide tour à l'accueil nous permettra de recueillir le numéro ad hoc.
Puis mon escorte me dépose dans le petit espace internet de l'aéroport où j'attends ma conductrice qui arrive d'Angleterre. l'accès internet est facile et me permettra d'avancer dans le décryptage du programme du MIPCOM. Après, il nous faudra encore quatre heure de route pour arriver dans notre coin de paradis.




Merci pour ce FR
D'abord parce que, tant qu'on est pas PMR, on ne se rend pas compte des difficultés rencontrés et visiblement il y en a (moins que sur le métro parisien purement et simplement inaccessible).
Ensuite j'y ai appris plusieurs choses dont l'eau payante mais bon, on a ce qu'on paye sur le low cost.
Enfin, c'est marrant cette histoire de tickets restos, je n'aurai jamais imaginé ... dans un avion.
Merci pour ce FR, qui comme les autres continuent à nous faire découvrir les arcanes et difficultés des passagers PMR. Le bon point bien d'un accueil d'une grande qualité mais d'une prise en charge un peu en mode usine, alors qu'en les boarding pass ne fonctionnent pas ce n'est plus la bonne affaire. Je suis étonné qu'on vous fasse passer en dernier pour embarquer dans l'avion alors que le contraire semble plus efficient et logique ... Le vol est tout à fait classique et plutôt efficace avec Transavia et sa cabine verte.
Petit détail, vous avez indiqué qu'il s'agissait d'un A320 alors qu'en l'occurrence ici c'est un 737-800 ;)
À bientôt!
Je corrige cela. Et constate qu'il fat toujours se ùéfier des menus déroulants !
Merci beaucoup pour le partage et ce regard différent qui nous en apprend beaucoup.
J'ai aussi toujours eu du mal avec le 'covoiturage' des chaises roulantes que je ne trouve pas agréable pour la personne.
A bord c'est très correct comme toujours sur TO avec un équipage souriant et dynamique.
A bientôt !
Bonjour et bienvenue de retour sur le site !
Les cadrages obliques illustrent parfaitement la difficulté de prise de vue pour l'autrice; honni soit qui mal y pense !
En effet, d'autant que les bénéficiaires n'ont - je crois - pas le choix d'avoir des tickets plutôt qu'une carte.
Jolie vue - partielle - de l'aéroport d'Elefsis (LGEL), ainsi que des bassins du centre olympique d'aviron de Marathon.
Merci d'avoir pris le temps de rédiger ce récit; à bientôt !
Merci beaucoup de ton récit. Personnel au sol au top mais qui manque un peu de pratique. A bord, rien à dire vu que tu as acheté ton casse croute mais c'est vrai que les PNC Transavia sont connus pour leur sourire et joyeux qui rend le vol plus agréable. Pas une mauvaise idée la carte ticket restaurant à bord !
Merci pour ce FR toujours aussi bien rédigé et instructif.
Un passage chaotique à ORY avec ce convoi de chaises roulantes, comme de vous faire embarquer en dernière.
A bientôt