Le Sonnet
Chers lecteurs qui armés d'un courage insondable
Consacrez votre temps – ô intention louable !
À ce nouveau volet d'étonnantes navettes
Dont inlassablement je me fais l'interprète
Soyez les bienvenus, et soyez rassurés :
Si c'est un Paris-Brest que je m'en vais narrer
Le ciel en se parant de ses couleurs vermeilles
Saura – ou je l'espère – vous tenir en éveil.
Si tel n'est pas le cas – vous avez mon pardon !
Ma plume tentera de rendre originale
Cette création d'apparence banale
Qui veut être un prélude d'une étrange série
Sans cesse me menant à Brest ou à Paris…
Les trois coups ont sonné : place à la narration.
Die Kunst der Paris-Brest
Nous y voilà. Quand on a dit cela, on a tout dit – ou pas grand-chose. Les routings marrakchis générant un nombre de vues digne de toute république populaire, démocratique, égalitaire etc. se respectant doivent parfois laisser place à un peu de banalité. Il va sans dire qu'il m'est tout-à-fait impossible de narrer sous les généreux auspices de Flight-Report l'ensemble de mes navettes entre la ville lumière et la ville tonnerre, mais le hasard des circonstances professionnelles et personnelles m'offrant six de ces vols en onze jours, j'ai estimé que la relation exhaustive de cette série constituerait un bon exercice de style pour lequel de précieux conseils m'ont été donnés (j'en remercie d'ailleurs le plus secret de nos agents qui m'a fourni une idée ORYginale qui sera mise en application au prochain numéro). Et au-delà du pur plaisir formel et narcissique de la mise en partition de mes pérégrinations insensées, cela n'est pas inintéressant de dresser un comparatif des prestations d'une même compagnie et des mêmes salons, sur une même ligne, à des heures diverses et sur de divers appareils, sur une durée aussi brève. Voilà pour les prolégomènes à mon œuvre que j'intitule, en toute modestie et en hommage à Bach die Kunst der Paris-Brest : maintenant, place au routing dont le point d'orgue sera constitué entre les vols 4 et 5 d'un atterrissage à 22h45 suivi d'un décollage à 6h, juste le temps de dormir un peu.
Enchainement de vols
- 1AF7361 - Economique - Brest → Paris - Airbus A319
- 2AF7374 - Economique - Paris → Brest - Airbus A318
- 3AF7369 - Economique - Brest → Paris - Airbus A320
- 4AF7374 - Economique - Paris → Brest - Airbus A319
- 5AF7737 - Economique - Brest → Paris - Airbus A318
- 6AF7732 - Economique - Paris → Brest - Airbus A319
Mais pour le moment il ne s'agit pas de dormir, mais de narrer, que diable !! Et de narrer un vol sans voisin ni turbulence, mais sans madeleine non plus d'ailleurs ; un vol où la lumière du levant (enfin de Bretagne, je ne parlais pas du Levant au sens géographique du terme) nous offrira quelques vues élégantes ; et enfin… avouez que vous ne m'attendiez pas ici sur un Brest-Paris… un lounge-report. Oui oui. Mais ça, ce sera à la fin. Et dans mes récits, la fin vient après le début. Pour le moment du moins. Ainsi donc, place au début !
« Ça a débuté comme ça. »
(Je précise préalablement que malgré le titre, ce récit n'aura rien de Célinien si ce n'est ma vision un peu désabusée de l'humanité, enfin guère plus que d'habitude par ailleurs).
Ça débuté comme ça. Onze heures avant l'ouverture de l'enregistrement, programmée au mitan de la nuit, je me résous à passer à l'action. Pas question de laisser filer un bon siège dont l'élégant hublot m'offrira une vue imprenable sur le lever de l'astre diurne, condition sine qua non à l'exercice de mes fonctions de contributeur à la base de données de Flight-Report.

Passer à l'action, pour le moment, signifie se préparer au mieux à cette bataille digne des épisodes les plus sanglants des guerres puniques. L'essentiel est d'arriver au bon moment sur le théâtre d'opération ; et à ces fins, je décide d'innover et d'offrir à mes fidèles lecteurs (bénis soient-ils) la technique de l'alarme à décompte logarithmique.

Et c'est donc au juste moment – le καιρός comme disaient nos lointains aînés – dans la pénombre de la nuit bretonne que même la Lune n'ose pas percer de sa lumière d'argent, que je décide de mener ma première manœuvre éclair.

Damnation ! Le rang 1 est bloqué. Me voilà donc relégué en position de Poulidor, que je conserve tout de même en espérant une éventuelle libération de la Sainte première rangée sans intercession de l'escale (m'enregistrer aux comptoirs n'est pas dans mes projets qui gravitent plutôt autour de la maximisation de mon temps de sommeil en prévision de ma journée de réunions).

Espoir vain. Le taux de remplissage de l'avion est faible, et les places bloquées seront donc attribuées aux comptoirs. Tant pis ; le rang 2 n'offre pas le meilleur des hublots en A319 Recaro – nous y reviendrons tout à l'heure – mais ce sera amplement suffisant pour une prise de photos. Ce fut donc plutôt satisfait de ce demi-échec rehaussé d'un goût de demi-victoire que je m'endormis suite à cet âpre combat.
Au coeur du monstre des mers
Ce fut à six heures moins deux minutes, le jeudi vingt-deux août de l'an de grâce deux-mil dix-neuf, que votre serviteur arriva à l'aéroport de Brest-Bretagne, d'humeur primesautière et le pas bondissant. Six heures pour un décollage prévu à sept heures moins vingt-cinq, c'est largement suffisant en ces lieux qui ressemblent toujours, n'en doutez pas, à cela :

Il s'agit d'ailleurs plus d'un rappel qu'autre-chose comme le souligne audacieusement le panneau de circulation ci-dessus ; cet aéroport, vous connaissez à le connaître : vous ne serez donc pas surpris en admirant son entrée peinte d'un banc d'avions…

… ni en apercevant ce grand hall qui ne m'a pas demandé d'efforts de floutage excessifs, eu égard à sa faible fréquentation. Je suis un des seuls téméraires (ou traîne-au-lit, ce qui est une façon différente d'illustrer un même concept) à arriver à cette heure.

Mais où sont-ils donc tous passés ? Pour en avoir le cœur net, direction la mezzanine pour PIFer dans les règles de l'art. Ce qui est sûr, constate-je en jetant un coup d’œil méprisant par-dessus mon épaule droite, c'est qu'ils ne sont pas aux comptoirs d'enregistrement. #phénoménologie

Me voilà, mon vieux poste ! Quelques âmes errent dans son labyrinthe de cordons élastiques. Par purs paresse et orgueil, j'emprunterai la file Sky Priority tout à gauche, qui présente l'avantage d'être vide de pax comme d’embûches. Je suis bien réveillé et arriverai donc à marcher droit, nul besoin des zig-zags de mes petits camarades.

L'épreuve est passé en une trentaine de secondes, et me voilà airside ! Pour moi, c'est à droite. Chic, je vais pouvoir vous présenter la PAF brestoise !

Chose promise, chose due. Il y a même une aire de jeux à gauche, peut-être destinée aux PAFmen étant donné qu'ils ne sont pas dans leurs guérites. Peu m'en chaut puisque de toute manière, je n'aurai pas besoin de faire tamponner mon passeport français dûment assorti de son visa breton. Schengen, tout ça tout ça.

Ah, mais les voilà ! Cet aéroport n'est donc pas désert ! Il s'en est fallu de peu pour que je vous rejoue le célèbre film d'horreur intitulé Chevelan in Capetown. Lorsque j'arrive sur les lieux du crime, l'appel est en cours pour les rangées 15 à 25. Faisant profil bas, je m'introduis en bon intrus dans le flot.

En bon intrus mais pas de manière illégitime, remarquez : j'ai beau être en 2A, mes privilèges de golden-boy me permettent d'embarquer à ma convenance. Voyez plutôt, d'après mon électronique carte d'embarquement (et constatez d'après mon numéro de séquence que je suis deux fois plus Poulidor. Grrrrrrr.) :

Et c'est donc parmi mes camarades des rangées 15 à 25 que j'ai franchi le pont d'Arcole, que voici :

Il y a des reflets mais la passerelle n'est pas aveugle, alors je puis au moins vous présenter le museau de F-GRHJ (qui ne va pas tarder à fêter son vingtième anniversaire).

Je ne vous ferai pas l'injure de vous montrer son fuselage tellement la photo était indigente. En revanche, je me suis appliqué à photographier avec délices les portes du Paradis, pour notre Saint-Pierre à nous.

Juste avant, j'avais même photographié un écran de supervision des automates de contrôle du jetbridge (dessin non-contractuel : c'est un A319 et pas un 747 qui est au contact).

Aboard AF3761
Ce que j'ai fait après avoir passé cette sublime porte n'est pas très original.
"Bonjour monsieur, bienvenue à bord !
– Bonjour madame, merci !" ;
Quelques prises de guerre ;
Puis en route vers ma place.

Je vous parlais de prises de guerre : je vous présente trois So Fresh! bigarrées. Le porte-documents n'était en revanche pas fourni et constitue mon bagage à main du jour.

Le pas est correct et sans surprise. La surprise, en revanche, réside en la couleur de mon pantalon du jour. J'ai en effet abandonné le lin suite au concert de protestations soulevé par mes précédents vols qui avaient vu disparaître le rouge et avais donc promis une couleur baroque ; chose promise, chose due.

La propreté de la moquette est perfectible…

… et le PSU vénérable.

Quant à la vue, je vous le disais, elle a tendance à ce rang à s'offrir dans toute sa splendeur aux passagers contorsionnistes. Une vue, ça se mérite.

Petit coup d’œil par le hublot situé dans mon dos. J'espère que vous aimez ce plan, parce que je vous préviens : ce n'est pas la dernière fois que vous le verrez.

Bref, retour à nos affaires immédiates, à savoir le lot de bord par exemple. Bari n'est pas Bari, je sais que je vais auto-plagier un de mes précédents romans mais je me fais la même réflexion à chaque fois que je vois ce magazine : le postulat est audacieux.

Et tandis que je pérorais en votre compagnie, l'embarquement s'est terminé ! Pas de voisin. Sublime. Thumb-up à la Mogoy (bien cadré et tout).

Pour dignement couronner mon installation, une PNC viendra me proposer un coussin virgulé. C'est une sympathique attention !

Poursuivons maintenant l'exploration du lot de bord avec mon lot de bord à moi.

Oh oh, tu t'étais bien caché toi ! Eh oui, souvenez-vous : je ne voyage #jamaissansmonZE. Et Air France est une compagnie proposant le BYOZ, ou bring your own ZE. J'ai bien appris la leçon.

Pendant ce temps-là, la passerelle s'est détachée de ce qu'elle pensait être le fuselage d'un 747…

… et nous pouvons repousser.

Enchaînement de trois vues sublimes où l'autofocus de mon appareil a été perturbé par cette satanée rosée, ou triptyque au hublot détrempé.



L'intensité lumineuse de la cabine est réduite. Au moins un petit peu.

Alignement ! (et rosée).

Et c'est parti ! Voilà qui va nettoyer ce hublot et rendre à mon appareil à tout faire son acuité photographique.



ROTATION, DANS LE TONNERRE ET LES ÉCLAIRS !

Par le hublot de devant, on voit déjà le soleil se lever. Petit avant-goût de ce qui va suivre sans trop tarder.

Silence, on tourne. Je vous avais prévenu que vous alliez le revoir, ce plan !

Ooooooooooh !

Je vous présente Landerneau vue du ciel. Un reportage photographique en hommage à Yann Arthus-Bertrand. Ça ferait une belle photo de couverture, ça !

Allez, pour se faire plaisir, encore un petit plan CFM56 + winglet !

J'aime assez cette vue, pas vous ?

On peut bien sûr en profiter à travers le hublot, avec un peu plus de recul sur les événements.

Mais ce sera une sélection de photos du paysage au format… paysage que je vous propose dans la galerie ci-dessous !




LE plan, le retour !!

Et sur cette facétie, je me décide à entamer mon journal et à préparer mes notes pour mes réunions. Non pas que je m'ennuie en votre compagnie, loin de là, mais le devoir étant ce qu'il est… Cela me tiendra occupé jusqu'au début du service de la collation. Mais… c'est que je suis lésé ! La cheffe de cabine ne m'a nullement proposé un de ces délicieux gâteaux sucrés pour agrémenter mon smoothie de caféine !

Ce pantagruélique repas étant prestement achevé, je procède au rafraîchissement de mes mains délicates par le truchement de cette serviette.

Et je prends le soleil en photo. Le hublot pas forcément très net perturbe toujours l'autofocus de mon appareil. Ça fait tout de même une jolie image, je la garde.

Parce qu'en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, les vues deviennent nettement moins intéressantes…

Elles donneraient presque envie de faire de la photo intra-cabinaire (merci Robin) !

Mon hublot. Ou mes hublots. Ou mon non-hublot.

Une fraction de moi-même, et l'aile. Bon sang, mais c'est bien sûr ! L'aile !

Voilàààààà ! Ce plan est parfait, avec cette lumière !

Il mérite même un petit filtre beauté. Oui, j'ai découvert cette fonctionnalité de mon instrument à produire des centaines de photos pour mes reports grâce à ce vol.

Mais j'ai également découvert toute une série de filtres divers et variés. On essaie ? Parfait, c'est parti !
Variations autour d'un turboréacteur à fort taux de dilution
Commençons avec "Original" :

Ce n'est guère original tout cela, c'est même un peu sec. Ajoutons donc un peu de "Crème" :

Mais oui mais oui ! Bien qu'un peu frivole. Il nous faudrait quelque chose de plus… "Profond" :

Ah oui, tout de suite c'est nettement plus inspirant ! Une véritable invitation à la plongée dans les méandres de la pensée. Alors soyons rousseauistes. Le retour à la nature, diantre ! Et passons donc à "Forêt" !

Forêt ? Pourquoi pas. C'est un peu trop classique sur cette vue. D'ailleurs, à ce propos, essayons le "Classique" :

Bouarf. Ça manque de "Chaleur" :

Vous en avez assez ? Pas moi ! Je vous avais prévenu que ce plan allait vous rester en "Mémoire" :

Je ne vois pas tellement ce qu'il y a de mémoriel dans cette image. Une blancheur d'albâtre qui rappelle la pureté du Paradis ? Je n'en sais rien. Je rappelle à toutes fins utiles que nous ne volons pas sur Air Canada, mais cette absence de collation m'aurait bien donné envie de sirop d'"Érable" :

Et ce n'est pas fini !! Avouez qu'avec cette série, je vous fais une "Fleur" :

Tandis qu'au-dehors, soufflait la "Bise"…

C'est en effet plus glacial. Essayons toutefois de rendre le plan suivant "Intemporel" :

Oui, oui, rien de tel que pour accompagner le lever du "Soleil" :

Quel déferlement de couleurs ! Passons à l'"Échelle de gris" !

Sans surprise, pas vrai ? Je vous sans même un peu déçu. Des clichés précédents auriez-vous la "Nostalgie" ? (je n'ai pas essayé ce filtre, hélas mille fois hélas). Je vous comprends. Arrivé là, je ne sais toujours pas ce qui m'a pris. À tout jamais cela restera "Énigmatique" :

Et c'est ainsi que se conclut l'entracte. Retour au vol !
Aboard AF7361 again
C'est sur cette photo que nous retrouvons le cours normal du récit. Ça vous dit quelque chose ?

La descente est déjà bien entamée et notre appareil évolue dans l'espace aérien du Comté du Perche.

La barre à bâbord, timonier !

Cette habile manœuvre de GRHJ replace ce moteur – qui pour moi est quasiment une muse, dans le cas d'espèce – dans l'ombre.

Petite descente illustrée, édition 2019.



Si vous êtes des adeptes de géographie et de vieilles pierres, vous aurez sans coup férir reconnu le château de Baronville, demeure édifiée dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle par le marquis d'Aligre, en lieu et place de la demeure familiale construite au début du dix-septième, pour y mener grand train.

À propos de train, nous passons un peu trop près d'Ablis pour avoir une vue intéressante sur la ligne TGV. Mais ne t'inquiète pas Didier, la suite du reportage arrive…

… avec la ligne Paris-Brest que nous ne devrions pas tarder à apercevoir, étant donné que nous nous approchons prestement et sûrement de la forêt de Rambouillet. En bas de la photo, vous découvrirez avec stupeur et délectation le nord-ouest de Saint-Arnoult-en-Yvelines.

Et puisque j'ai eu la chance de découvrir un filtre "Forêt" dans les options de mon appareil, autant le tester en conditions opérationnelles. Attention, c'est une première ! Avant :

Après.

Ça rend sans nul doute le vert plus éclatant. Et comme le vert est décidément la couleur du jour, je m'empresse de tester ce réglage sur mon pantalon. Fascinant.

Pendant ce temps…

… nous entamons le survol des Ulis.

Les plus radiophiles d'entre vous tomberont en pâmoison devant l'émetteur de Villebon-sur-Yvette, tout en bas de la photo suivante !

Tandis que les amateurs de courses-poursuites se délecteront de cette façon impériale de dépasser les véhicules remontant l'autoroute A10…

… et que mon estimé camarade d'exil observera avec expertise la LGV Atlantique sortir de son tunnel (qui est celui situé juste après le tunnel de Villejust ; je n'ai en revanche pas été capable de l'identifier).

Toutes choses égales par ailleurs, notre approche se poursuit avec la Défense, la tour Eiffel et… brrrrrr ! la tour Montparnasse en arrière-plan.



L'autoroute A10… les habitués de cette approche sauront que nous sommes tout près des pistes, et les non-habitués aussi à en juger par l'altitude estimée de manière pifométrique (pour en savoir plus sur les pifômes et la pifométrie, prière de lire le traité disponible à l'adresse suivante).


C'est donc sans surprise que je vous laisse découvrir l'instant concluant irrémédiablement un atterrissage triomphal : le toucher des roues…

Invariablement suivi d'un sérieux reverse, du freinage et d'une sortie de piste absolument contrôlée afin de laisser place à nos petits camarades désireux de s'envoler ou de retrouver le plancher des vaches, meuh.





Et c'est ainsi, qu'après un très court roulage…

… nous arrivâmes au parking.

Oh ! Coucou, toi !

Je vous laisse vous-mêmes identifier les appareils. Vous êtes des grands, après tout.

Et tandis que nous sommes à nouveau assiégés…

… je constate que je ne suis visiblement pas le seul à m'être piqué de passion pour ce moteur. Heureux celui qui peut s'approcher si près de ma mécanique muse !

Parade triomphale à Orly 1
Et pourtant, c'est le cœur lourd que je dois vous annoncer que la prochaine vue CFM + winglet sera pour le prochain épisode. Car arrive un moment où il convient de débarquer ! Dans une passerelle aveugle sponsorisée par HSBC, par exemple.


Comme je frôle la syncope (ma non-collation m'a laissé sur ma faim, au sens propre comme au figuré), je ne m'encombre pas des recommandations de mangerbouger.fr et choisis la voie de la paresse.

La voie de la paresse mène ici, comme chacun sait.

À gauche, la fameuse terrasse d'Orly offre une vue élégante et nimbée de reflets de néons exhalant leur halo doré sur les appareils que vous avez identifiés tout-à-l'heure… et à droite, c'est la sortie.

Mais j'ai un plan diabolique en tête. Alors je dédaigne cette option et suis à dessein le parcours de correspondances (qui fait le tour du hall dans ces galeries vitrées en mezzanine)…

… jusqu'à arriver ici. Vous m'avez vu venir parce que vous me connaissez / ne me connaissez pas mais avez lu la table des matières et les prolégomènes / auriez fait pareil ? Non ? Vous me prenez (à raison) pour un doux dingue ? Enfin tout de même, il faut que je venge mon absence de petit-déjeuner, moi !

Le lounge-report
Et c'est donc ainsi que je vous offre un lounge-report d'après-vol. Avouez que ça fait un sympathique dessert après cette farandole de vues moteur que vous avez subies !

"Bonjour mesdames, claironne-je à l'entrée de ce sympathique salon de thé avec rooftop inclus, je sais bien que je ne fais qu'arriver ici et non pas en partir, mais me permettriez-vous d'y prendre un petit-déjeuner ?
– Bonjour monsieur ; bien sûr ! Vous êtes en correspondance ?
– Je dois vous avouer que non…
– Hors de question, horrible resquilleur que vous êtes, repentez-vous et soyez damnés, vous et votre descendance, sur sept générations !"
Bon, je vous avoue que la dernière phrase est un pur effet rhétorique avec distorsion de la réalité afin de ne pas endormir mon lectorat qui doit être exsangue d'avoir lu un report déjà bien long pour une ligne bien courte. En vérité je vous le dis : la réponse fut tout autre.
"Mais il n'y a aucun souci monsieur, soyez le bienvenu au salon !" me répondit mon interlocutrice en scannant ma carte d'embarquement (ou plutôt de débarquement, vu l'heure).
En guise de preuve de ma bonne foi, daignez admirer ces appétissantes viennoiseries (et ces cinq-fruits-et-légumes-par-jour, mangerbouger.fr).

Il y a même des yaourts et du beurre : rien de tel pour rendre moins sec tout croissant.

Et naturellement, ces éléments font partie d'un grand Tout, que voici…

… avec un peu plus de recul, se dévoilent sous vos yeux ébahis la machine à café/cappuccino/chocolats/thés/etc. et le dressing à boissons fraîches.

Qui est bien garni, disons-le tout de suite.

C'est parfait. Maintenant, allons à la recherche de la place perdue. C'est assez tranquille côté terrasse ; mais l'Alceste qui sommeille en moi considère que c'est toujours trop peuplé. Bon.

Alors qu'ici, c'est vide !

Les plus observateurs d'entre vous auront remarqué ma tasse fumante, et pour cause : j'avais osé le cappuccino chocolaté.

Le reste de ma sélection matinale. #jamaissansmonZE

Cheers ! (gobelet non contractuel, tel un jetbridge brestois : ce n'est ni du thé, ni du café si vous me suivez toujours aussi bien).

Déballons à présent la serviette élégamment entourée de ce rond à virgule. Il s'agit de petit-déjeuner avec décence et dignité ! On y trouve ceci.

Et notamment ces condiments qui ne me seront d'aucun intérêt, ni pour mon cappuccino, ni pour mes viennoiseries.

En revanche, les couverts sont appréciables afin de savourer ces délices avec style. Mais style grand siècle déchu, on reste sur du plastique.

Eh bien c'était très bon ; me voilà revigoré ! Avant de repartir, je vais respirer l'air pur de Paray-Vieille-Poste sur le rooftop…

Une nouvelle façon de faire du spotting qui devrait plaire à notre herbivore volant préféré.

Mais si on se concentre bien, on réussit tout de même à faire ce joli cliché d'un CRJ qui arrive alors qu'un A32x TAP (320 probablement) s'envole. Le cycle des aéroports, image du cycle de la vie ?

Avant d'être assailli par ces méditations métaphysiques, je retourne au salon. Il est l'heure d'aller travailler, que diable !

C'est très tranquille…

Ah, tout de même ! La presse et le FIDS. Le Canard est disponible juste en face de la réception mais non pas sur ce présentoir ; sans doute dans le but de ficher les dangereux adeptes du volatile dans mon genre.

Allez hop (enfin Air France Hop, pardon), nulle Eurydice à délivrer mais Orphée va descendre pour se rafraîchir un peu.

Damned, toujours ce sinistre personnage qui fait du photobombing à chaque fois que je souhaite prendre un cliché d'un miroir !

Après Orphée, je ne me transformerai pas en Narcisse et remonterai promptement au salon pour récupérer mon porte-documents et me mettre en route.

Épilogue
Suite à cela, je rejoins enfin le circuit normal.

Parfait, je voulais prendre cet endroit en photo. Voici une bonne astuce : si vous n'y avez pas accès ou qu'il y a trop de monde au salon, je vois souvent cet espace vide de toute présence humaine (ou très limitée) alors même que la foule est compacte dans les halls d'embarquement. Prenez l'escalier, puis tournez à gauche, puis à gauche, et le tour est joué. Ne me remerciez pas, si trop de personnes lisent ce report la cote de l'endroit va peut-être grimper en flèche.

D'autant plus qu'on peut y admirer, tranquillement assis dans son fauteuil, des A330 Corsair et autres 777 AF.

Entrons dans le sas qui clignote en vert de partout !! (désolé, j'ai oublié d'activer le mode "Forêt").

Puis descendons, attentifs aux risques relatifs aux faux taxis… d'ailleurs, en parlant de taxi : flûte, je prends le RER et me voilà embarqué dans cet escalier mécanique infernal !

Bon, ça ne fait rien, ce n'est pas une petite variation d'altitude de quelques mètres qui me fera du mal après un atterrissage.

La sortie, c'est bien sûr par ici.

Et Paris, c'est immédiatement à bâbord.

Voilà, désormais il n'y a plus qu'à attendre. Je sais que vous seriez ravis d'avoir un RER puis métro-report, mais on s'en passera pour cette fois. J'en suis navré.

Je vous propose donc de nous dire au-revoir sur ce quai. J'aurais pu vous proposer des endroits plus grandioses, mais le destin a voulu que je sois, ce vingt-deux août de l'an de grâce deux-mil dix-neuf à huit heures passées de plusieurs minutes, en train d'attendre l'Orlyval. Mais ne vous en faites pas. Die Kunst der Paris-Brest est loin d'être achevé, et pour ces besoins Ricercare will return !
Merci pour ce FR
Que dis-je FR, plutôt une poésie qui m'a sonnet par son originalité
"j'en remercie d'ailleurs le plus secret de nos agents"
Ravi d'avoir pu être utile
"cela n'est pas inintéressant de dresser un comparatif des prestations d'une même compagnie et des mêmes salons, sur une même ligne, à des heures diverses et sur de divers appareils, sur une durée aussi brève"
Disons le tout net cela pourrait même faire l'objet d'une thèse
"die Kunst der Paris-Brest"
Espérons que votre oeuvre sera, elle, achevée
"Et dans mes récits, la fin vient après le début"
Inversion maligne ?
"si ce n'est ma vision un peu désabusée de l'humanité, enfin guère plus que d'habitude par ailleurs"
Un Bardamu brestois ?
Diantre !
"cette bataille digne des épisodes les plus sanglants des guerres puniques"
Cela annonce-t-il un passage par mes terres ?
"Damnation ! Le rang 1 est bloqué."
Voilà qui vous ramène à votre condition de simple Gold ;)
"pour notre Saint-Pierre à nous."
Un bon gros poisson qui frétille de la queue ?
"Puis en route vers ma place."
Où l'on remarque que le 1A (séquence 1 ?) est déjà occupé
"constitue mon bagage à main du jour."
Où l'on remarque que la tendance du jour est toujours au vert
"Une vue, ça se mérite."
Où l'on remarque la superbe pochette chamarée, certainement en soie
"J'espère que vous aimez ce plan, parce que je vous préviens"
Les reflets sont horribles, pas sur que je m'y fasse dans ces conditions
"le postulat est audacieux."
Ce n'est plus un postulat, ni un axiome mais un endoctrinement
"Pour dignement couronner mon installation, une PNC viendra me proposer un coussin virgulé"
Où l'on remarque la très belle cravate aux motifs et couleurs très élégants.
C'est à travers un véritable puzzle/strip tease à l'envers que nous pouvons découvrir
l'habillement du narrateur.
Clairement ce n'est pas Bardamu mais plutôt Des Esseintes
"Enchaînement de trois vues sublimes où l'autofocus de mon appareil a été perturbé par cette satanée rosée, ou triptyque au hublot détrempé."
Pas besoin de crabe car ce tryptique est suffisamment repoussant
"Ça ferait une belle photo de couverture, ça !"
Le narrateur est prêt à tout pour pouvoir la tirer
"J'aime assez cette vue, pas vous ?"
Elle a le mérite, de par sa qualité, de permettre d'excuser les autres ;)
"Ça fait tout de même une jolie image, je la garde."
Quel dommage d'en arriver à se vautrer ainsi dans la facilité :(
". À tout jamais cela restera "Énigmatique" :"
Sans doute la meilleure car que peut-il bien y avoir dans ce grand trou béant ?
Dommage qu'il n'y ait pas un filtre pour enlever ce reflet inesthétique, mais
là je m'égare...
"La barre à bâbord, timonier !"
ça ne pouvait être que bâbord, surtout s'il s'agit du Grand Timonier
Merci Gilbert de ce commentaire.
Commentaire : que dis-je ? cette somme d'humour et de culture.
Cela pourrait me donner des idées...
J'en formule avec piété le vœu qui, je l'espère, ne demeurera pas pieux !
Le Bardamu brestois en serait en effet ravi.
Le monde est parfois cruel pour les damnés de la terre !!
Je plaide coupable !
Eh oui. Mais la philosophie du jour étant la Phénoménologie, je ne me suis pas laissé abuser par ce stratagème éculé.
Un dandy oisif et décadent ? Mais c'est moi !
Satisfaction narcissique évanescente. Le sens de la vie ? Décadentisme, Second Empire ? La vie du duc des Esseintes.
C'est au moins cela. Je pourrais donc éviter une justification de mon œuvre à la manière de Klein dans son manifeste de l'hôtel Chelsea.
Ah, peut-être pas, en fait...
Superbe.
Ah, si seulement !
Les limites de l'exercice de la prise de photos avec le moins de reflets possibles par un hublot très en retrait. Quelle abnégation.
J'en étais le premier surpris. Il faut avouer que j'ai vraiment été pris d'un léger malaise à ma descente, d'où ma demande d'accès aux lieux. Peut-être que cela se voyait et que mes généreux hôtes m'ont ouvert leurs portes par pitié ou compassion. Dieu seul le sait...
Quelle conclusion élégante ! À bientôt Gilbert pour une fugue en ORY majeur.
"Après.
Ça rend sans nul doute le vert plus éclatant"
Intéressant !
Voilà qui pourrait redonner vie à l'Amazonie, en cours de destruction par les
manigances de Bolsonaro
"Pendant ce temps…"
On a l'impression que la descente est sans fin et surtout avec un angle très prononcé
"Oh ! Coucou, toi !"
On a encore l'impression d'être en cours de descente !
Sympathique (et surprenant) accueil dans le salon... arrivée d'ORY
"et ces cinq-fruits-et-légumes-par-jour, mangerbouger.fr)."
Le rapport est plutôt de 4 sucreries pour deux fruits
" rien de tel pour rendre moins sec tout croissant."
Et y ajouter un peu de cholestérol
"Le reste de ma sélection matinale. #jamaissansmonZE"
Et #JamaisSansMesSucreries #ToujoursSansFruits
Tout ce sucre sans doute pour calmer l'anxiété distillée par ZE ?
"Damned, toujours ce sinistre personnage qui fait du photobombing "
Enfin notre narrateur presque de pied en cap
"pour ces besoins Ricercare will return !"
A bientôt donc pour une autre fugue
Merci St Bastien pour ce très beau récit !
Entrer au lounge à Orly en arrivant, je pense que personne n'avait encore tenté ça :)
A bientôt !
St-Pierre :)
Merci de ton commentaire, Ta Sainteté !
Toujours dans la recherche de l'exclusivité, le divin sacerdoce du contributeur de Flight-Report :-D
Mais comme je l'écrivais à Gilbert cette tentative un brin absurde était tout de même fondée. J'étais aussi surpris que ravi de l'accueil qui m'a été réservé ! Peut-être que mon BP retour, déjà émis pour le soir-même, a également facilité mon enregistrement dans le système d'information du salon.
À très vite pour de nouvelles aventures :-)
C'est surtout que le BP du retour a été LA condition permettant d'entrer au loundge :o)
Hello Bastien, et surtout "Danke sehr für diese Kunst der Paris-Brest" !!
Ou comment narrer de façon exceptionnelle une banale navette aux horaires ignobles ^^
A bord, l'absence de voisin permet à ZE d'avoir son propre siège, en voilà une nouvelle qui ravit le Ricercare de bon matin.
Je ne savais pas que l'accès au salon était autorisé à l'arrivée, je fermerais cet onglet moins bête lol
Hallo Jules ! Mais je t'en prie, c'est toujours un plaisir d'apporter ma pierre à l'édifice des forçats de la navette :-)
Mais oui ! Cela éclaire ma journée comme un phare breton (sans pruneaux) dans la nuit.
Alors là je ne savais pas du tout non plus, mais je pense que ça tient plus du geste commercial que d'autre chose :-) et aussi, j'ai l'impression que le QR code de mon BP retour est le même que celui de mon BP aller : étant donné que mon vol retour se faisait le soir-même, ce fut peut-être l'élément facilitateur... en tout cas au final ça m'aura permis de faire trois séjours aux salons en une seule journée cette affaire !
À bientôt !!
C'est même l'élément clef (d'ut) !
Merci Bastien pour ce FR !
Un vol qui pique mais avec une narration toujours au top :)
A + !
Merci Nicolas pour la lecture et le commentaire !
C'est gentil, merci ! Je tente autant que faire se peut de conjurer l'ennui induit par la route et l'horaire. Heureusement que le salon et le lever de soleil sont de fidèles alliés. Pour le deuxième paramètre, ce n'est pas la même chose sur ces vols de la muerte pris en plein hiver !
À bientôt !
Merci pour ce FR :o)
Je vois que tu vas sur des horaires de vol plus raisonnables ; les vols de la muerte sont réservés à une élite dont nous ne sommes pas membres ?
Le rang 1 est souvent bloqué au départ de Brest… en fait presque systématiquement en fait même ?
Ahhh le fouet (TM et © qui vous savez), il n’y a pas de PAF à Brest… c’est la Douane !!!!
Rogntudju non mais !
La Direction générale des douanes et des droits indirects, c’est pas compliqué no mai !
Espèce de bulldozer à réaction !!!
En tant que skypriorigolo tu avais le droit de doubler tout le monde (et de te trouver mis à l’index car à Brest, les priorités c’est pas vraiment dans leur ADN !!!).
Quand je suis en 2 et que le 1 est bloqué, je demande systématiquement à la CC si je peux aller au rang 1 et un rang de différence ne changera rien au centrage de l’appareil. Pour l’instant je suis à 100 % de succès ?
Pantalon rouge, pantalon vert : on reste dans les couleurs marines !
Pas de 2 B ? Normal si remplissage inférieur à 75 % et pax gold
Belle vue de Leclerc-land (au passage le manoir familial est visible sur bâbord en approche ILS sur BES)…
La ligne Paris-Brest ?
Laquelle ??? Celle de l’État (ex réseau de l’Ouest) ou celle du PO ?
Pour ton tunnel c’est Villebon il me semble…
cf
http://www.tunnels-ferroviaires.org/
et plus particulierement :
http://www.tunnels-ferroviaires.org/tu91/91661.1.pdf
Je note une NOUVELLE machine à café au salon (youpi !!!)
Quoi le brestois mets des boutons de manchette ??? Diantre ! Sacrebleu, Saperlipopette, …
Je note que le T7 est apparu sur les panneaux d’Orlyval…. Et que l’avant dernière photo présente probablement l’un des derniers panneaux installé avec la signalétique RER des années 60 :o)
Hello Didier, et merci pour la lecture et le commentaire !!
Oui, je vais même me laisser aller à un décollage à 15h20 mercredi... mais toutes les bonnes choses ayant une fin, le vol de 6 heures fera son come-back sur mon planning dès vendredi.
J'avais remarqué ça aussi, alors que j'y ai souvent droit sur les navettes ex-CDG/ORY ou ex-TLN ! Sur les vols internationaux étant donné que je réserve presque toujours mes places à l'achat, j'ai la plupart du temps un choix royal et total en m'y prenant plusieurs semaines à l'avance.
Ah je ne l'ai pas volé celui-ci :-) merci pour l'information, je m'étais toujours arrêté à l'indication "contrôles des passeports" sans me poser plus de question que ça...
C'est le moins qu'on puisse dire. J'ai senti le souffle de la nuit de 4 août dans ma nuque et ai décidé de faire profil bas :-D
Oui, mais là un zigoto m'avait cannibalisé ma place à extra-legroom ! Il aurait fallu appliquer la technique du Coucou, assez culottée. On est d'accord sur le fait que quelques centimètres ne changeront pas le centrage de l'appareil (même si je concède être assez massif, je serais vexé qu'Air France me réponde ainsi !)
Et là, c'était pantalon vert en m'asseyant à bâbord : quel provocateur je suis !
Je pensais à la LGV, sentant que Saint-Arnoult n'allait pas tarder à poindre :-) Merci pour l'identification du tunnel !
Et franchement, elle n'est pas mal du tout.
Arf... oui, péché de dandysme... j'avoue... et il y a une part affective aussi, sans nul doute la plus importante :-)
À très vite !
Autant de Paris Brest : c'est de la gourmandise !
Merci de ton récit amusant qui rend ta "navette" sympa.
Petit déjeuner post salon ? Le personnel a eu le bon reflexe de t'accueillir de facon sympatique et ca fait plaisir. Cela ne doit pas arriver très souvent
Merci Christophe de ton commentaire !
Frôlera-t-on l'hyperglycémie avec ce routing ? J'espère que non, malgré la présence de viennoiseries en abondance lors de mon petit-déjeuner improvisé. Didier en a d'ailleurs percé le mystère : l'accueil était très sympathique et a priori autorisé du fait de mon vol retour partant d'Orly le soir-même. Mais je pense en effet que cela arrive plutôt rarement, c'était d'ailleurs une première pour moi :-)
À très vite
Salut Bastien
Le Paris-Brest j'adore tout comme le Saint Honoré, ou tout ce qui est à base de pâte à choux, ( et non pas de Patachou, la pauvre ! ) ^^
Une arrivée au salon pas vraiment catholique, les Bigoudaines, Paimpolaises et autres Lorientaises te traiteront de "Pirate "
Toujours cette plume relevé pour distraire l'auditoire sur une banale navette BES=>ORY.
Merci pour le partage, à bientôt, kénavo !
Hello Hervé et merci pour ton commentaire !
Des faubourgs de Paris va encore s'élever la voix de Patachou pour relater la suite de cette série pâtissière... et avec des rebondissements, ce qui me facilitera le travail !
Voire même de naufrageur, mille sabords !
À bientôt !