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Chers lecteurs,
Vous qui, intrépides, avez daigné cliquer sur cette image en sachant, la mort dans l'âme, que vous vous exposiez à une nouvelle narration un brin absurde, un brin désespérée, souvent caustique et toujours décadente, d'une navette entre la ville lumière et la ville tonnerre ; vous qui, malgré l'affichage d'une débauche de smoothies qui confine à l'indécence êtes tout de même en train de parcourir ces lignes avec autant de circonspection que je les trace avec délectation ; vous qui, enfin, venez vous gausser plus sûrement encore que Carl Friedrich de mon retour sur terre après un vol planant sur les cimes du bon goût et du confort :
Soyez les bienvenus ! Soyez les bienvenus, donc, dans le dernier segment de mon routing marocain que je m'empresse de publier avant d'accumuler un retard trop conséquent – car mon avenir est peuplé de navettes ! – et qui ressemble, vous vous en souvenez (ou non d'ailleurs, peu importe), à ceci :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4AF7732 - Economique - Paris-Brest - Airbus A318
Mais à présent, place au menu du jour !
Correspondance à Charles-de-Gaulle, émulsion de souvenirs d'Afrique
-=o0o=-
Lounge-report N°1 sous son dôme de verre
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Analyse œnologique comparée de deux crus de smoothies aux graines de lin
-=o0o=-
Lounge-report N°2 saisi dans son Évian
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Embarquement non-prioritaire sur son lit de paxbus
-=o0o=-
Découverte de mon espace vital et sa danse de la victoire trop vite interrompue
-=o0o=-
Promenade bucolique au Mesnil-Amelot, la vengeance
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Where is France ?
-=o0o=-
Croisière, descente et atterrissage saupoudrés d'orages et de tempêtes
Les gastronomes que vous êtes auront immédiatement relevé les numéros en regard des lounge-reports. Eh oui ! Car au moment et à l'endroit où on l'attendait le moins, Ricercare fait du lounge-hopping ! À ce stade de la lecture, vous avez une alternative claire qui se dessine : soit vous vous dites "il est définitivement cinglé, revenons à de plus saines lectures", soit vous vous dites "il est définitivement cinglé, continuons avidement cette découverte". Dans tous les cas, vous êtes prévenus ; dans le premier, vous gagnerez peut-être de précieuses minutes à faire autre chose que d'écouter religieusement mes exorde, narration, confirmation, réfutation et péroraison nimbés d'absurde ; dans le second, vous me suivrez dans une double revue de détail de deux salons Schengen quasi-identiques, un embarquement où mes privilèges me seront confisqués plus efficacement que lors d'une nuit du quatre-août, et un vol façon boîte de sardine essorée par l'orage et les âpres vents qui toujours se lèvent sur le bout du monde.
L'exorde achevé, je peux désormais faire place à la narration que je tenterai de rendre aussi passionnante que ce vol fut pénible.
Correspondance à Charles-de-Gaulle, émulsion de souvenirs d'Afrique
Souvenez-vous en : au chapitre précédent, vous m'aviez laissé à la contemplation hallucinée de mon beau GTAT ; et c'est néanmoins ailleurs que vous me retrouvez ! Ailleurs mais pas nécessairement bien loin : après avoir gravi (péniblement serait un épithète purement rhétorique et bien trop emphatique, puisqu'il était mécanisé) l'escalier qui concluait ma dernière péroraison, je me suis retrouvé sur ce tapis roulant, prêt à me faire scanner et ranger dans un sac de courses par une hypothétique caissière à son issue.

Les choses ne se passèrent toutefois pas ainsi, et c'est sans être réifié et transformé en produit de grande distribution que je réussirai à m'extraire de cette machine à abolir tous les efforts déployés par mangerbouger.fr.

Heureusement d'ailleurs, car sinon je n'aurais pas goûté au bonheur infini de re-pifer.

Vous vous souvenez tous de ce que l'on trouve à l'étage juste au-dessus, n'est-ce pas ?

Las, ce ne sera pas pour moi cette fois-ci ! Allons, berçons-nous tout de même d'espoirs ; ces quatre heures de Schengen-lounging seront au moins remplies de smoothies !

Et il me faut au moins m'imprégner de ce fol espoir pour sourire dans ces longs couloirs inesthétiques.

Et rester insensible à cette provocation de plus. Grrrrrrrrr…

Mais allons, un peu d'allure et de dignité. L'heure n'est pas au caprice, mais à la poursuite de ma correspondance. Et pour tout vous avouer, c'est par-là que ça se passe.

Y a-t-il d'intéressants spécimens à observer ? Mais oui mais oui ! 5Y-KZG, un 787-8 Kenya Airways qui apporte une émulsion de souvenirs d'Afrique à cette correspondance dans ces couloirs froids et ternes.



Sinon, côté 2F, on a quelques A32x d'Air France. Sans trop de surprise, n'est-ce pas ?

Sur ce, allons pafer ! L'agent de police s'étonnera que je n'utilise pas les sas PARAFE. Moui, je n'étais pas d'humeur à sortir mon passeport de sa housse, à enlever mes lunettes, à entrer dans la boîte, à me faire photographier, puis éventuellement re-photographier parce que le système ne m'a pas reconnu… à chaque jour son plaisir, et aujourd'hui je ne suis pas une diva qui pose dans les photomatons mais un esthète des graines de lin mixées qu'il me tarde de retrouver. Au demeurant, lorsqu'il n'y a personne dans les deux files comme c'était le cas ce jour-là, je privilégie toujours le contact humain. C'est plus sympathique.

Comme les habitués de Chez Charles l'auront compris à la contemplation de la photo qui précède, la France a accueilli l'enfant prodigue à bras ouverts. Le FIDS situé à droite ne m'aura pas renseigné sur ma porte de départ. Pas de porte, pas de salon de préférence : en bon paresseux, j'irai donc à celui de la jetée 2. Smoothies, me voilà ! J'en tremble tellement d'émotion que la photo suivante est de guingois.

Ce FIDS-là ne sera pas plus causant, pour ne rien vous cacher.

"Toi toi, mon toit…" – je sais, je vous ai habitués à des références d'un autre acabit.

Alors je me rattrape, puisque cette vision m'inspire aussi cette réflexion de Chateaubriand dans le Génie du christianisme : "c’est qu’un monument n’est vénérable qu’autant qu’une longue histoire du passé est pour ainsi dire empreinte sous ses voûtes toutes noires de siècles." Mais ces voûtes sont nettement plus transparentes que celles des églises gothiques dépeintes par le vicomte.

Le floutage barbare masque à votre vue le premier espace de dégustation proposé à ce niveau : Caviar House & Prunier Seafood Bar, qui propose entre autres une sélection de saumon Balik dont la finesse n'est plus à démontrer ici, mais que je ne retrouverai sûrement pas à l'endroit où je me rends.

Car oui, je résiste à l'appel du luxe petit-bourgeois ! Dans un aéroport, le Balik se déguste gratuitement ou ne se déguste pas. Et comme "tu ne voleras point", je me décide à passer mon chemin avec morgue et résignation.

Je saurai également ignorer l'appel du restaurant préféré de notre premier ministre. Ce soir, il y a quelque-chose d'Ulysse en moi.

Et c'est vers mon Ithaque que je me dirige.

Loué soit le Seigneur, j'y suis !

Lounge-report N°1 sous son dôme de verre
Ce lounge-report a beau jeu de porter le numéro 1 : il s'agit en fait d'une revue du lounge de la jetée 2. De la même manière, le lounge-report numéro 2 concernera celui de la jetée 1. C'est un cycle. Facile.

Et à Ithaque, je suis accueilli dans un concert de louanges par les très sympathiques hôtesses d'Air France qui tenaient la réception. J'esquive (et grâce à mon prédécesseur sur lequel il avait bondi) l'agent qui s'apprêtait à me faire scanner ma carte d'embarquement, et en profite pour demander – et là, avouez qu'une borne n'aurait su me répondre – où je puis trouver un joli sac afin de rendre plus présentables quelques cadeaux que je garde dans ma besace (je vous avoue que mon réflexe étant de foncer tête baissée au salon, à moins que j'aie besoin d'un ZE d'urgence – auquel cas je vais chez Relay – je connais très mal les duty-free de CDG). Elles m'indiqueront plusieurs adresses qui disposaient bien du produit convoité, et me souhaiteront une bonne installation au salon.
La suite est connue : en tournant à droite, on arrive au premier niveau (chouette, c'est vide !)…

… et en re-tournant à droite, on découvre ces escaliers.

Je vous offre un plan à la Hitchcock, façon Vertigo. Quel cabotin je fais !

Toutes considérations artistiques par ailleurs, cet escalier a un aspect pratique indéniable, puisqu'il permet de rallier la salle du rez-de-tarmac, nettement plus calme que son homologue de l'étage. C'est dire. Esprit, es-tu là ?

On pourrait poser la même question aux crevettes. L'offre, si elle n'a pas le mérite de l'originalité, reste toutefois convenablement garnie étant donné qu'il n'est que dix-huit heures.


De toute façon, il est un peu trop tôt pour du salé à mon sens. Un sérieux smoothie, voilà ce qu'il me faut ! Je me dirige donc guilleret vers le buffet sucré, et là… "MRKRPXZKRMTFRZ ! Cornichon de zouave de tonnerre de Brest ! Catachrèse ! Athlète complet !"

Tristesse et désolation. Il va donc être nécessaire de trouver de quoi noyer mon chagrin. Par-là, peut-être ?

Ou encore par-ici…

Mais oui mais oui ! Tu me plais, toi !

Et toi aussi, d'ailleurs.

La suite, on la connaît :

Le lieu est paisible, mais le diable qui se cache dans les détails se révèle dans cette table non débarrassée devant moi. L'affluence est très faible ceci étant, ce n'est pas bien grave. Commence donc ici un tête-à-tête avec mes bagages…

… et ce petit casse-croûte, hé hé.

S'il n'était pas mauvais du tout comme souvent quand il s'agit de l'offre sucrée de ces salons, sa dégustation sera interrompue par une agente d'entretien qui me demandera d'évacuer les lieux : une des machines à café s'était mise à fumer plus sûrement que la cheminée de la chapelle Sixtine à l'issue d'un conclave, et les techniciens allaient intervenir. Soit, je m'empare de mon plateau et vais chercher refuge ailleurs. En passant, je constate que l'offre de presse est toujours bien garnie…

… mais dépourvue de tout Canard. Damned.

Tant qu'à faire, je vais faire mon smoothie test : mille millions de mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest !!

Je garde cependant espoir : ils sont indubitablement à la carte. Je pousserai même la coquetterie jusqu'à demander à l'agente chargée de l'approvisionnement des buffets si les divins breuvages seraient bien de la partie ; et c'est après en avoir obtenu l'assurance avec une satisfaction non-dissimulée que je m'installe, à dessein, juste derrière la cloison de séparation à laquelle est adossé le buffet.

C'est-à-dire ici, pour être exact.

Remarquez que je n'ai pas à me plaindre d'une quelconque promiscuité ! Ni face à moi…

… ni à côté de moi.

Je patiente donc oisivement, achevant de grignoter mes sucreries et passant quelques appels téléphoniques sans crainte de déranger qui que ce soit.

Et comme tout s'enchaîne magistralement, dès que je me retrouverai désœuvré la responsable de la logistique culinaire viendra me prévenir que mon vice pouvait désormais être assouvi. Quelle heureuse nouvelle ! L'offre venait en effet d'être réapprovisionnée dans son ensemble. Avec des crevettes, s'il-vous-plaît !


Et une farandole de smoothies. Je suis navré de vous informer, chers et néanmoins infortunés lecteurs, que je n'ai pas pris en photo l'offre sucrée qui venait de renaître de ses cendres… Qu'à cela ne tienne, je vais gaiement me détoxifier à base de graines de lin. Mais pour se détoxifier, il faut d'abord se toxifier. Alors avanti per la cirrosi !

Deux smoothies, ça se mérite, que diable !

Parenthèse. Vous avais-je déjà dit que j'aimais beaucoup le design de ces lampes ?

Fin de parenthèse.
Au terme d'une lutte homérique, je parvins à bout de ce gargantuesque plateau que mangerbouger.fr réprouve. Triomphe définitif et implacable. Je lève mon verre de kiwi, citron vert & graines de lin en cet honneur et à votre santé.

Et pour fêter ça, je reprends trois autres smoothies.

Si si, je vous promets : mirez les deux autres qui viennent de passer de vie à trépas ! Voilà qui me fait donc +5 SmoothXP au #Smoothiechallenge. Je n'en suis pas peu fier.

Analyse œnologique comparée de deux crus de smoothies aux graines de lin
Et puisque ce n'est ni le temps ni les idées absurdes qui me manquent, je vous propose une analyse gastronomique de ces breuvages, façon œnologue. Commençons par le premier cru : fraise-cerise-guarana-graines de lin. Nous pouvons noter une robe framboise aux très beaux reflets. Il a l'air assez tannique.


Nez de fraise très prononcé.

La fraise est très présente en début de bouche, la cerise se manifestant avec fougue en fin de bouche (quoique sur le verre de tout-à-l'heure c'était le contraire : cela doit probablement dépendre du millésime). Notes de lin indéniables.
On remarque également une astringence forte, en témoigne la manière dont le breuvage accroche le verre. Et pour conclure, je m'avancerais même jusqu'à dire que le caractère de ce cru est essentiellement fruité.
(Pendant que j'étais occupé à ma dégustation savante, mes plateaux précédents furent débarrassés. Très bon point parce qu'en heures creuses, certains sont restés jusqu'à une heure sur les tables alentour !

). Poursuivons notre dégustation avec le kiwi-citron vert-graines de lin. Si la robe est un peu plus terne, elle tire aussi nettement plus vers le vert. C'est original.


Le nez est riche en arômes de kiwi et de citron vert. Le lin s'y sent assez peu.

En revanche, à la dégustation, le lin est présent en début et en fin de bouche ! Quelle remarquable longueur pour ce smoothie de garde. C'est nettement le plus lineux des deux. Et c'est ainsi que je finis mon analyse gustative de ces deux produits illuminant désormais ma cantine comme deux balises rassurent le vieux marin trop ivre sous le ciel de minuit. Mille sabords !
Dehors, il n'y a rien de bien passionnant.

Je vous propose donc d'admirer ma carte d'embarquement. Place 3F, c'est très bien ; d'autant plus que mes consultations régulières du plan de cabine m'indiqueront un 3E on ne peut plus vide. Chic !

C'est à peu près au moment où je me faisais ces réflexions géniales qu'une annonce est passée : le vol pour Brest embarquera en porte F23 et les passagers à destination sont invités à se rendre au salon de la jetée numéro une s'ils le désirent. Mais oui, ils le désirent : je vais pouvoir reporter un lounge-hopping !
Il paraît que les fleurs sont périssables, mais avouez que cela a plus d'allure que des bonbons.

Je remonte donc à la surface…

… où la foule réunie pour acclamer ma venue est tout de même assez clairsemée.


Dépité mais pas abattu, je pénètre dans le duty-free afin d'opérer le changement de jetée.

Notez que ce n'est pas chez Victoria's Secret que j'ai trouvé mon emballage cadeau.

Pas plus que chez Hermès ni chez Longchamp, d'ailleurs.

En tout état de cause, je vous présente une nouvelle voûte non-noire de siècles !

Ici aussi, les vivats de la foule se font timides.

Lounge-report N°2 saisi dans son Évian
Soit. Puisque je ne suis pas désiré, je me retire dans ma tanière. Na !

Le totem. Je ne ferai aucune danse traditionnelle en tournant autour, hache à la main, et entrerai directement dans le temple de la luxure bis. L'accueil y sera cordial, même si moins chaleureux qu'au bistrot d'en-face.

Ça vous dit quelque-chose, pas vrai ?

Allez zou ! La machine à glace avait besoin d'être rechargée, donc je bifurque une fois de plus.

Je vous promets que ce sont des photos différentes !

Esprit, es-tu là ? opus 2.

Buffet, es-tu là ?

Non. De toute évidence, il est plutôt sur le chariot.

Le sucré et les smoothies ont également disparu.

La sympathique préposée aux buffets de la jetée 1 viendra me voir pour me demander si elle pouvait continuer à débarrasser, étant donné l'heure (il était presque 21 heures). Mais bien sûr madame ! lui réponds-je. Elle m'indique que les buffets de l'étage sont toujours en place si je souhaite me restaurer. C'est délicat de sa part. En attendant, je m'installe ici…

La salle du fond est déjà fermée…

… et il n'y a toujours pas de Canard. Zut.

Pour me consoler, je vais faire un tour à l'étage histoire de voir s'il reste quelques smoothies. L'intérieur du millenium falcon, pour Mathieu !

Il reste en effet un petit verre de lin. Mais soyons raisonnables ; cinq c'est déjà bien et il faut en laisser pour les copains. L'offre est en tout cas toujours bien achalandée.

Je retourne donc à mon port d'attache avec cette boisson qui ne peut faire aucun mal à ma santé.

C'est une fois de plus on ne peut plus paisible…


Et dehors, le jour commence à décliner. Promesse d'un joli coucher de soleil au décollage ? L'avenir nous le dira. En tout cas, à la nouvelle vérification, l'avenir devrait se faire sans voisin dans l'appareil. Ça tombe bien, j'ai besoin de sommeil. Thumb-up comme dirait Quentin.

C'est donc empli d'optimisme et de satisfaction que, le moment venu, je gravis les marches me menant vers les cieux s'empourprant dans l'or du soir qui tombe. Remarquez qu'à chaque fois que j'essaie de m'extraire de cette partie du salon 2F1, Air France dresse des obstacles sur mon chemin.

Peu m'en chaut, Ricercare au pied léger triomphera de cet obstacle et sera bien vite de retour sous la voûte toujours non-noire de siècles (en même temps je veux bien croire que je passe du temps dans les salons, mais ce n'est pas de l'ordre du siècle).

Des vols embarquent un peu partout, c'est la foire d'empoigne habituelle du 2F.

J'en lève les yeux au ciel !

Mais pour rejoindre le ciel, j'ai besoin d'un avion.

Embarquement non-prioritaire sur son lit de paxbus
Et pour rejoindre cet avion, j'ai besoin…
(Les plus fins connaisseurs de la géographie Gaullienne s'en seront d'ailleurs aperçus dès que j'ai mentionné le numéro de la porte : F21 à F23 = rez-de-tarmac.)
… d'un paxbus !
Voyage au centre de la Terre…



Au centre de la Terre, on trouve un embarquement en cours. Dérisoire sursaut d'orgueil, je me raccroche à mon restant de privilèges décimés par cet importun au nom de code Papa Alpha X-Ray Bravo Uniform Sierra (copyright BESMRS) en doublant la file pour m'y installer en priorité, mes bagages sur les genoux.

Je vous épargne les photos de l'intérieur plein à craquer de ce vaisseau d'infortune qui m'acheminera en parking E40 (entre l'aile principale de 2E et le satellite 3, ça valait bien la peine de revenir au 2F !), et qui aura eu pour seul mérite de me permettre d'admirer ces triple-sept.



Nous débarquons donc au pied de l'escalier menant à la passerelle où notre A318 est au contact. Montée des marches sous le crépitement incessant des flashs !

(mais sans tapis rouge).

Tout ça pour ça, franchement !

Heureusement qu'il est en ce bas monde des consolations dignes d'intérêt.

Comme un instant moteur, par exemple (il faut innover)…

… ou un fuselage ! Et quel fuselage.

Bon, je vous l'accorde, c'est flou. Mais je vous assure que le cœur y est !

Découverte de mon espace vital et sa danse de la victoire trop vite interrompue
Et c'est donc avoir pris cette série de photos rituelles que je fus accueilli tout-à-fait cordialement par la cheffe de cabine, avant de prendre sournoisement quelques So Fresh! et de mettre le cap sur le fauteuil 3 Foxtrot. ZE de l'espace en 3 Echo, et oups ! Une bouteille d'Évian.

Le legroom n'est pas mauvais pour moi sur les sièges Recaro.

Sièges Recaro qui ressemblent à ça, si jamais vous l'avez oublié.

Pendant que mes petits camarades embarquent, je continue mon tour du propriétaire : le PSU, pas tout neuf ; et… l'avez-vous remarqué ?

Il était écrit quelque part que je voyagerais avec le rideau dans la figure en ce jeudi 8 août.

Une vue sur ce joli CFM-56. Un avantage indéniable de l'A318 c'est que même quand on est assis aux tous premiers rangs, on a une vue imprenable sur les moteurs.

Et ce fut à ce moment précis que le drame survint. L'embarquement s'était terminé, ZE avait son siège, j'avais réglé ma climatisation comme j'aime le faire et bu quelques gorgées de cette Évian millésimée… Mais il ne faut jamais être trop optimiste, malheureux ! L'Histoire sans cesse nous le rappelle : il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne. Et en l'occurrence, le drame fut de voir arriver un équipage en uniforme, scanner l'espace disponible dans les coffrezà, et prendre place sur les sièges libres qui leur avaient en fait été (tout-à-fait logiquement) assignés. Et le siège de mon ZE était un des biens convoités. Damned, puisque mon voisin s'est installé d'une telle façon que la guerre de l'accoudoir était perdue d'avance ! Il n'avait probablement pas conscience de me gêner, mais il n'en demeure pas moins qu'in fine j'étais fort mal installé, étriqué comme je l'étais.
Bref. Je n'ai plus qu'à retourner à mes occupations photographiques, moi.

La CdB prend la parole pour nous annoncer un temps de vol de 55 minutes, avec un temps orageux et une tempête à l'arrivée. Ah, de quoi agrémenter ce vol finalement ! Allez zou, repoussage et roulage jusqu'au seuil de la 08L !
Promenade bucolique au Mesnil-Amelot, la vengeance

La cabine est préparée pour le décollage…

D'ailleurs, nous nous alignons.

Where is France ?
France is in the air !

Le bon FRiste tente de faire les bons réglages pour avoir de jolies photos de la montée pour ses lecteurs. C'est la moindre des politesses, surtout quand lesdits lecteurs ont subi deux lounge-reports d'affilée.


Il y a même une crevette pour Okapi !


À un moment ou à un autre, notre appareil a dû opérer un changement de cap. Je ne m'en souviens pas parce que j'étais plongé dans la lecture de ceci…

Mais vos yeux experts le confirmeront : c'est bien l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle qui s'étend désormais sous nos ailes (avec une jolie vue du terminal 1, d'ailleurs).



En nous élevant un peu, nous rattrapons le crépuscule…

Tout en nous offrant une bien jolie vue.



Croisière, descente et atterrissage saupoudrés d'orages et de tempêtes
Et puis finalement, un plafond nuageux élevé sur l'ensemble du parcours viendra gâcher la fête.

Ça ne fait rien, je suis armé de mon in-flight Economist. La CC viendra me proposer la collation habituelle pendant la croisière (agitée comme il se doit) ; je lui demanderai un verre d'eau et l'obtiendrai sans son cortège de sucreries malgré sa sympathique insistance pour m'offrir en plus de quoi épancher une faim entièrement hypothétique après cette orgie de smoothies aux graines de lin.

Ces tablettes sont vraiment minuscules. Ça ne fait jamais de mal de le répéter.
Ambiance chiaroscuro en cabine…

Et oscuro tout court à l'extérieur.

Comme ça, c'est plus clair !

Assez joué : l'annonce de notre atterrissage imminent retentit dans la cabine. Relevons donc notre cache-hublot, et non pas notre dossier étant donné que celui-ci n'est pas mobile !

Et rangeons nos affaires dans cette aumônière de poche.

Contenant un magazine pas très à jour, hé hé !

La CdB prend la parole : "ici le poste de pilotage, PNC assis et attachés, turbulences fortes, merci." (ça a le mérite de la concision). Youhou ! Puis le niveau 100 est annoncé dans la foulée.

La cabine est préparée pour l'atterrissage, et les turbulences annoncées agrémentent cette fin de périple de manière plaisante.

Notre appareil traverses des nappes de nuages fugaces, éclairées par ses phares et ses feux de navigation… J'adore ces ambiances.

Et sans transition, après une dernière jolie série de secousses, toucher des roues.

Freinage puissant sous… les applaudissements (encore, décidément !)… puis roulage jusqu'au terminal. Pas de doute, nous sommes à Brest : tempête, orage et averses. Une vraie météo du mois d'août.

Nous stationnons à côté de cet irish 737 au repoussage (peut-être les vols de Marseille ou de Porto avec beaucoup de retard ?)



Et après avoir laissé passer les pressés qui se sont tous levés en chœur pour célébrer je ne sais quoi, je m'engage dans cet jetbridge que je bénis. Par un temps pareil, il est plaisant d'être couvert quand on est en polo façon Marrakech !

Le terminal.

Et le hall arrivées, auquel j'accède par ces portes s'ouvrant par magie sur mon passage…

… et c'est donc ici, et en majesté, que je conclus ce segment et ce périple qui fut très plaisant à vivre et sans nul doute à raconter. Peut-être ai-je été un peu bavard et cabotin, je le confesse aisément ; peut-être ai-je un peu trop étendu mes durées de passage dans les divers salons qui ont croisé ma route – mais ce n'était pas par cabotinage, étant coutumier du fait depuis longtemps ; mais j'espère cependant vous avoir fait rire et, berçons-nous de douces illusions, vous avoir parfois intéressés.
C'est ici, donc, que je conclus mon périple mais pas ma saga : prenez garde, car Ricercare will return !
Merci pour le partage Bastien !
Tu n'as pas frôlé un smoothie-overdose ?
Même si les buffets sont froids au 2F je trouve que la qualité y est, surtout sur l'assortiment de dessert (à part la gaufre #vaderetro)
A bientôt !
Merci de ton commentaire Stephan !
J'ai indubitablement frôlé l'overdose, mais n'ayant pas souhaité priver les lecteurs du site de mes exercices de prose à venir, j'ai su m'arrêter au bon moment. Je laisse chacun juger s'il faut m'en remercier ou m'en maudire. Cela m'a permis en tout cas de revenir à 6 SmoothXP, ce qui était nécessaire étant donné que tu avais pris le lead avec tes quatre derniers verres.
Haha, navré pour la photo de la gaufre ! Mais quelque part, je te venge en m'en faisant un festin en toute gratuité. Si j'avais fait mes courses au salon, j'aurais même pu faire de cette navette un pastiche de classe affaires.
À bientôt !
Merci de ce récit en mode correspondance.
Un passage au salon agréable avec une offre de restauration réapprovisionnée et surtout un buffet de desserts ... et de smoothies déstinés aux gourmands. Vol classique mais avec de belles turbulences qui pimentent l'arrivée !
Merci Christophe pour le commentaire !
Je suis rarement déçu par les desserts proposés dans ces salons (l'offre salée me lasse un peu plus, à la longue) qui demeurent très agréables dans les jours où la fréquentation est si faible. Entre attendre ici ou dans le salon "navettes" d'Orly, il n'y a pas photo (d'ici à dire que cela orienterait mon choix d'aéroport...).
La météo a en effet su assurer le spectacle avec panache. Il faut au moins ça quand les nuits s'allongent et contraignent à finir cette navette dans la nuit noire !
À bientôt !
Merci pour ce FR
" je privilégie toujours le contact humain. C'est plus sympathique."
ou pas ;)
"Et c'est vers mon Ithaque que je me dirige."
Pas sur que Pénélope y soit encore
"Je vous offre un plan à la Hitchcock, façon Vertigo. Quel cabotin je fais !"
Sans doute le meilleur que puisse offrir ce salon !
Le plan bien sur pas le cabotin
"étant donné qu'il n'est que dix-huit heures."
Dans le salon d'une compagnie offrant des vols vers le monde entier
il devrait y avoir une offre acceptable quelle que soit l'heure
Hormis le fait que l'offre salée est répétitive elle est surtout peu qualitative
"comme souvent quand il s'agit de l'offre sucrée de ces salons,"
Difficile à une offre sucrée d'être vraiment mauvaise puisque la première qualité
qu'on lui souhaite c'est d'être sucrée et ça c'est facilement réalisable
" je m'installe, à dessein, juste derrière la cloison de séparation à laquelle est adossé le buffet."
Graine de lin ou de pavot ?
Il semble qu'il y ait une accoutumance, voire une addiction à ces breuvages
"… ni à côté de moi."
Photo qui nous dévoile notre narrateur allongé telle Madame Récamier sur sa méridienne
"Avec des crevettes, s'il-vous-plaît !"
Le Balik AF
"Parenthèse. Vous avais-je déjà dit que j'aimais beaucoup le design de ces lampes ?"
Pas à ma connaissance
"Voilà qui me fait donc +5 SmoothXP au #Smoothiechallenge. Je n'en suis pas peu fier."
Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font !
Quelle avalanche de sucre !
Votre pancréas doit en faire des heures supplémentaires
Il ne manquerait qu'une importation de Leberwurst suisse pour
faire de ce salon l'alpha et l'oméga
Impressionnante dégustation commentée qui jette les précepts d'une nouvelle science
pour l'étude et la connaissance des frappés aux fruits.
"Mais soyons raisonnables"
Vous et vous ?
Et puis d'ailleurs en commençant ainsi on termine souvent par exigeons l'impossible ;)
"au final j'étais fort mal installé, étriqué comme je l'étais"
De Charybde en Scylla : non seulement Ze n'a plus son siège mais l'espace vital du narrateur
est réduite à une portion (in)congrue
Très belles photos du crépuscule
Et atterrissage dans la tempête : Zeus s'est fâché de ne pas avoir trouvé
de frappés aux fruits au salon 2F ?
A bientôt
Merci Gilbert de ce commentaire, fort drôle comme à l'accoutumée.
N'est-ce pas ? C'est le point noir commun de ces salons, ce qui est fort dommage.
Définitivement, et si mon pancréas a été contraint aux heures supplémentaires non payées, j'ai tout de même su le ménager avant l'overdose. Je tente de me respecter malgré ce vice non-caché.
Je suis ravi que ce soit l'allusion à Chateaubriand qui ait été relevée plutôt que la citation d'Elli Medeiros !
Peut-être était-ce inconsciemment une forme de Nous royal dans le fond fort peu guévariste.
C'est vraisemblablement une des causes récurrentes des tempêtes qui balaient la piste (je pourrais même dire les pistes, même si l'autre est aussi congrue pour les aéronefs de tourisme que l'était ma place pour plus petit que moi) de l'aéroport du bout du monde.
À bientôt !
Salut Bastien
C'était la Saint Smoothies au salon !
Pas de pot à bord avec un invité surprise sur le siège d'à côté, Archibald Haddock aurait pu pester une fois de plus, Moule à Gaufre, Ectoplasme, Bachibouzouk ... Savais tu qu'il existait un dictionnaire des jurons proférés par le fidèle compagnon de Tintin ?
De belles photos de l'extérieur, pas évidente à réaliser de nuit.
Vol tourmenté mais verre apporté.
Merci pour ce FR, à bientôt.
Hello Hervé, et merci de ton commentaire !
J'ai possiblement abusé sur ces liquides aux couleurs improbables et qui embrouillent les sens, en témoigne l'absurdité de ma narration.
Proférer un juron d'Archibald eût été on ne peut plus approprié en effet. Didier avait donné les références détaillées de l'ouvrage dans les commentaires du premier vol du routine, et Guillaume m'avait fait découvrir un site extraordinaire qui sert de générateur d'insultes du capitaine. Sans bul doute, il me sera très utile à l'avenir.
Merci ! Il y avait pas mal de déchet sur le lot. Je rends grâce aux phares de l'avion qui m'ont permis, grâce à la surexposition induite, de faire les réglages idoines pour atténuer les reflets de la cabine.
À très vite !
PS : il s'agit bien sûr de "routing" et de "sans nul doute". Quelle idée de répondre aux commentaires depuis son smartphone :-)
Merci Ricercare pour le partage de ce dernier vol avec 2 salons pour le prix d'un.
Je ne savais pas qu'il y avait un escalier dans ce salon et pourtant je suis allé dans ce salon il n'y a pas si longtemps.
A votre sélection, on remarque que vous avez passé un séjour au Maroc. La charcuterie et le fromage c'est ce qui me manque le plus quand j'y suis !
Vous avez bien raison, pour en avoir goûté, ils sont bons.
A bord, la cabine avec les sièges Recaro qui est adaptée à un vol court comme celui-ci. Votre voisin n'avait pas l'air commode, ce sont des choses qui peuvent arriver.
En somme, un vol assez classique pour conclure cette série marocaine.
Si vous me donnez la date et l'heure de la prise de vue, je devrais pouvoir identifier l'appareil que vous avez vu.
A bientôt pour de nouvelles aventures
Merci Guilhem de ce commentaire !
Il se cache bien, le bougre ! On peut en effet ne pas y faire attention étant donné qu'il est immédiatement à droite en entrant dans la salle principale. Mais il offre l'avantage d'accéder à un niveau généralement plus calme car moins fréquenté.
Je vous comprends ! Sur des courts séjours de ce type cela ne me manque guère ; en revanche lorsque j'avais passé deux mois d'affilée à Rabat en 2014 je dînais français de temps à autres (le Sofitel avait une bonne table, je n'y suis pas retourné depuis mais je ne pense pas que cela ait décliné).
C'est devenu mon vice depuis qu'Air France les a ajoutés à l'offre (j'étais tellement content de voir une innovation...)
Merci Guilhem ! Flightaware m'a permis de résoudre l'énigme. A priori c'était le vol pour Marseille (FR6004 qui est parti avec presque deux heures de retard le 8 août).
À bientôt, vraisemblablement sur de la navette (mais on peut quand même raconter des choses sur une navette, preuve en est !)
Merci pour le récit Bastien !
Toute cette visite du 2F me fait remarquer trois choses :
1/ Je n'ai jamais mis les pieds au salon du 2F-2
2/ Je n'ai jamais mis les pieds aux portes paxbus du 2F ! Que de manques dans ma vie !
3/ Je n'ai pas la moindre idée du goût que peut bien avoir le lin
Ma vie perd soudain tout son sens avec ces révélations...
Ça fait un peu "Chers passagers, nous allons traverser un cyclone" le commandant. J'espère qu'il n'officie pas au centre anti-peur de l'avion, pas convaincu que cette technique fonctionne bien !
Le vol de/vers Ouessant devait être fort amusant par ce temps...
A bientôt !
Merci de ton commentaire Robin !
On ne va pas se mentir, c'est le symétrique quasi parfait de celui de la jetée 1, à ceci près qu'il est un poil au-dessus en termes de services (il y a une télévision dans la salle du bas, par exemple) et que son entrée est nettement plus engageante avec ces espaces restaurations permettant de s'approvisionner en Bellota ou en Balik, façon #jefaismonsalonauxcourses
C'est une expérience sympa quand on rallie un des parkings du 2E, pour qui aime passer sous le nez des gros-porteurs (parce que le hall desservant ces portes n'est pas non plus un temple du vice, leur visite est dispensable. Sauf pour les passionnés d'escaliers mécaniques, et si c'est une passion, j'admire).
Oui, généralement on en porte plus qu'on en déguste. J'avais ce jour la l'insigne honneur de boire du lin tout en étant vêtu de lin. Un peu comme si Lady Gaga s'était fait un tartare en portant sa robe en steaks.
Oui, ce genre d'annonce est toujours un peu spectaculaire, mais pas si rare que cela à Brest. D'ailleurs, c'est souvent complété par un message du cockpit ou du CC disant en substance "vous pouvez féliciter M. Untel, notre officier pilote, pour cette atterrissage". Ah, le charme inimitable des bords de mer...
Ah oui, sûrement ! Je ne l'ai jamais essayé, mais je reconnais qu'il y a un côté tentant dans cette expérience. Son coût reste tout de même assez élevé (plus de 70 euros par segment de mémoire...). Ça ferait une belle exclu en tout cas, avec le vol le plus court de France.
À bientôt !
Je n'aurais pas du en parler, quelqu'un va me voler cette exclu que je me réservais :D
Oh ! Je peux activer mes contacts dans la mafia locale afin de dissuader tous les imprudents qui s'y risqueraient dans ce cas ?
Merci Bastien pour ce FR !
Rendre un Paris-Brest très captivant est une véritable prouesse, et tu as encore une fois très bien réussi à le faire !
Le salon du 2F n'est pas extraordinaire, il manque toujours du chaud mais au moins il n'y avait pas trop de monde.
A bord, le confort est réduit... Mais bon, pour moins d'une heure de vol, on s'en contentera !
A bientôt !!
Merci Jules pour le commentaire !
C'est très sympa, je suis ravi d'avoir réussi à rendre cette navette plaisante à lire. Dans le genre défi, j'en ai 6 à venir dans les 10 prochains jours : il va falloir se montrer très inventif :-)
Comme tu dis le manque d'une offre chaude est vraiment le point noir de ces salons, surtout à cette heure-là où on aimerait bien profiter d'un dîner qui ait un peu plus d'allure.
Le vol était inconfortable mais cela aurait en effet pu être bien pire, par exemple si cela m'était arrivé sur le segment précédent.
À très vite !
Merci Bastien pour ce FR.
2 salons mais en 7 heures il faut bien de la diversité.
Attention à l'addiction aux graines de lin.
A bientôt
Merci Valérie pour la lecture et le commentaire !
Je n'avais que quatre heures cette fois-ci, contrairement à l'aller où j'avais effectivement sept heures de salon... mais sept heures au 2E/L passent plus vite que quatre heures dans les deux 2F !
Je suis sur la pente infernale en ce qui concerne le lin, que Dieu m'ait en Sa sainte garde et me ramène dans le droit chemin. Cela commence à faire trop d'addictions.
À bientôt !
Bonjour Ricercare,
merci beaucoup pour ce FR. habitant Brest depuis huit ans, et ayant, par la force des choses, l'habitude d'emprunter cette fameuse ligne -paris-Brest, cepuis des années, je sais que très souvent, il y a beaucoup de départs pour Brestn qui partent du 2E au lieu du 2F, et celà pour deux raisons:
-la première est que l'avion venait probablement d'un pays comme le Royaume-Uni, l'Irlande, le maroc, ou, un autre pays hors de l'espace Schengen, et par souci de simplicité, afin d'éviter de déplacer l'appreil vers le 2F, on procède à ce genre d'embarquement;
-la deuxième raison, est comme vous l'avez sans doute remarqué, le terminal 2F, qui est pourtant équipé de passerelles, reste cependant trop petit pour tous les vols de l'espace Schengen. Le 2E, comme il a l'avantage d'être plus grand, et qu'il se trouve juste en face du 2F, permet par conséquent de désengorger le 2F quand celui-ci n'a plus de place pour un avion. Moi, personnellement, je préfère les embarquements de ce genre, car je trouve les bâtiments du 2E beaucoup plus beaux que celui du 2E. De même les passerelles télescopique du 2E sont beaucoup plus jolies que celles du 2F.
Empruntant cette ligne régulièrement, cela, m'est arrivé déjà trois fois de partir du 2E au lieu du 2F.
Voici un lien de l'un de ces embarquements datant du Samedi 9 Mars 2019, où le départ s'est effectué en porte L29.
https://flight-report.com/fr/report/40058/air-france-af7732-paris-cdg-brest-bes
Après, vous n'êtes pas obligé de tout lire.
Merci Catherine de votre commentaire !
C'est certain que ces embarquements par bus ne sont pas des inédits au 2F... J'ai en effet dans ma besace au moins un autre report sur ce vol dont l'embarquement a été fait selon les mêmes modalités (et au même point de stationnement si ma mémoire est bonne). Affaire à suivre...
Merci de vos explications et du partage de votre report, à bientôt !