Avis du vol entre Algiers et Tunis en classe Affaires avec Tunisair

Bonjour à tous !
Je prends enfin mon courage à deux mains pour poster le FR retour de mon TUN-ALG-TUN effectué en Février dernier. Ce sera donc mon deuxième FR sur ce site, et encore une fois j'inaugure une nouvelle route ;)
J'entame ce second FR par un petit bonus touristique de la ville d'Alger :
La baie d'Alger sous un éclairage splendide de fin de journée (vue de la maison où j'ai séjourné)

Les rues de la Casbah (vieille ville arabe)

De l'autre côté, la France !

Toujours dans la Casbah, visite d'anciens palais aujourd'hui transformés en musée

La mosquée Ketchaoua, ancienne cathédrale catholique Saint-Philippe

Passons maintenant aux choses sérieuses. Rappel du routing :
1. Tunis-Alger (Tunisair, A320, Classe Affaires) | This will be a Bad Trip .. | Lire le FR
2. Alger-Tunis (Tunisair, A320, Classe Affaires) | Rednacks in command ! | Vous êtes ici!
Je devais initialement repartir pour Tunis le Vendredi 22 Février; mais ayant contracté une grippe à peine arrivé, j'ai du passer 3 jours au lit et je ne pouvais donc pas profiter d'Alger. En un coup de fil, je repousse donc gratuitement mon retour pour le Lundi 25 Février.
Réveil et petit aperçu du ciel. Niveau météo, ce n'était visiblement pas un bon deal de voyager ce jour-là ..

Départ suffisamment tôt de la ville pour pallier aux embouteillages réguliers et cap vers l'Est pour rejoindre l'aéroport Houari Boumedienne.
Dehors, éclairs et intempéries sont au rendez-vous, mais une fois à l'intérieur, le ciel sombre laisse place à un terminal propre et lumineux.

Photo volée des dispositifs de sécurité à l'entrée de l'aéroport, une sorte de PIF avant l'heure (mesure appliquée également aux visiteurs donc).

Je dois dire que les mesures de sécurité de cet aéroport sont conséquentes, voire pesantes : outre ce que j'appellerai le mini-PIF et le PIF classique, une fouille des bagages à main est également opérée à l'intérieur même de la passerelle avant d'entrer dans l'avion; retard garanti !
Enregistrements des passagers RAM à destination de CMN

Les postes d'enregistrements voisins sont ceux pour TUN. Aujourd'hui ce sera l'écran classe Affaires que je devrais suivre !

Enregistrement sans problème; à noter tout de même (encore) une mesure particulière à Alger : juste après s'être enregistré, il faut procéder à une authentification des documents de voyage (si je ne me trompe pas d'expression, les habitués de l'aéroport me corrigeront).
On monte pour passer le PIF et la PAF en même temps que l'équipage qatari, malheureusement je n'ai pas sorti mon appareil à temps pour les photographier.

Comme à l'aller, mes documents de voyage aujourd'hui.

Passage rapide, puis on arrive en zone airside. Le spotting à ALG est très limité; je préfère encore TUN et la saleté de ses vitres. La météo toujours aussi .. BEURK.

Voyons voir quels oiseaux attendent de reprendre le ciel aujourd'hui :
Un aigle bleu qui repart vers une destination que j'ai malheureusement oublié depuis le temps.

Un oiseau rapide pour LGW.

Un égyptien qui tourne le dos à ses compères poids lourds algériens et à un cargo non identifié.

C'est au moment où je prends cette photo qu'un agent m'interpelle :
Monsieur, il est interdit de prendre des photos ici !
- Ah bon ? Je ne vois aucune signalisation qui l'interdit.
- C'est comme cela dans tous les aéroports du monde.
- Pourtant j'ai déjà pris des photos à Paris, à Londres etc.
- …
C'est sur ce charmant silence que notre conversation s'achève. Vivant à Tunis, je connais très bien cette paranoïa des autorités en ce qui concerne les photos. Pour autant, je n'ai jamais été interpelé de la sorte à l'intérieur du terminal. Et ce ne sera pas la seule façon dont je me ferai remarqué ..
Spotting involontairement terminé, je me dirige vers le salon Air Algérie, qui comme à Tunis unit des compagnies d'alliances différentes.

La décoration est très simple, l'espace assez réduit.

L'offre de nourriture : sandwichs, salés et petits gâteaux. A boire : eau et jus. J'aurais espéré mieux de ce salon, que je juge inférieur à celui de TUN.

Encore une fois, c'est au moment où je photographie l'offre que je fais la rencontre d'une femme tout aussi charmante que son collègue de tout à l'heure et qui semble être la responsable du salon.
Qu'est ce que vous avez photographié ?
- Juste ça (en montrant l'offre de nourriture)
- Pourquoi ?
- Ben comme ça ..
- Ah d'accord, arrêtez alors
Encore une fois, aucune interdiction de photographier visible, ces interpellations ne sont pas justifiées, et encore moins leur maladresse. Pour une responsable d'un salon Première/Buisness, c'est une faute de taille.
L'heure de l'embarquement prévue est dépassée de dix minutes mais celui-ci n'est toujours pas appelé. Ceci-dit, je ne m'éternise pas dans ce salon qui ne me paraît plus très accueillant et en sortant, j'aperçois cet A319 d'AF (aucun agent aux alentours).

Il s'avérera que mon appareil venait d'atterrir. Il s'agit aujourd'hui du TS-IMG, âgé de 23 ans puisqu'il a effectué son premier vol le 01/12/1990.

Statistiques du vol :
- 22ème vol
- 14ème vol avec Tunisair
- 14ème vol en A320
- 11ème vol en A320 de Tunisair
- 3ème vol sur le TS-IMG
- 1er vol ALG-TUN
L'embarquement commence plus tard que prévu (je ne saurai vous dire de combien), et comme je l'expliquais tout à l'heure, les passagers prennent énormément de temps avant d'embarquer puisque, outre la file qui se forme devant la porte, une autre se forme à l'intérieur-même de la passerelle pour les fouilles des bagages à main. Pénible et chronophage.
Je suis finalement le dernier passager à embarquer.
Le pitch au premier rang, tout à fait convenable comme à l'aller. De même pour le siège, le même qu'à aller, confortable.

J'ai à peine le temps de m'installer que je suis appelé à entrer dans le cockpit : ma mère, embarquée avant moi, a demandé à la chef de cabine s'il était possible pour moi d'assister au décollage dans le cockpit. Elle a donc accepté (contrairement à l'aller) et je fais ainsi ma première entrée dans un cockpit !
C'est assez impressionnant je dois dire, plus que ce qu'on imagine même après avoir passé des heures sur Flight Simulator. Malheureusement je n'ai pu prendre aucune photo/vidéo pendant cette expérience. Le roulage se fait rapidement mais arrivé au seuil de la piste .. problème. Le ciel devant nous est noir, les éclairs jaillissent de toutes parts et l'écran du CDB affiche des tâches violettes. Je ne passe pas dans ça moi s'est-il exclamé avant de demander un nouveau circuit de départ avec un virage plus serré à la contrôleuse pour contourner l'orage. 10 minutes plus tard, on s'envole. Malgré les précautions du CDB, ça remue quand même beaucoup, puis une fois au-dessus des nuages, tout redevient calme et je ressors du cockpit en remerciant l'équipage.
On monte toujours au dessus de la masse nuageuse qui surplombe l'Algérie.

Des éclaircies à mesure qu'on se dirige vers l'Est.

Le repas est ensuite servi : nettement moins bon qu'à l'aller.

Cette prestation s'approche plus de ce à quoi on a le droit en Y sur TU plutôt qu'aux prestations habituelles servies en C. Le pain est chaud, ce qui est toujours appréciable.
On profite d'être en C pour plagier la fameuse signature.

The winglet

On commence déjà la descente alors que l'équipage débarrasse nos plateaux et que ma mère sympathise avec la chef de cabine.

Approche par l'Ouest, puis passage par le Sud de Tunis au niveau de la montagne de Bougornine et le Golfe de Tunis, et enfin atterrissage brutal piste 29 sous un ciel plutôt dégagé.

Atterrissage avec 30 minutes de retard, et la fameuse tour de contrôle de TUN qui nous accueille.

Le satellite du terminal principal

On stationne au large du terminal, ce sera un débarquement par paxbus alors qu'un A321 AF libère un jetbridge.

Débarquement et vue sur mon destrier du jour, plus âgé que moi !

Pour les fans de réacteurs : on est loin du GE90 je sais.

Pas mal de personnes à la PAF mais passage plutôt rapide. Les valises prendront énormément de temps à arriver, comme à leur habitude à TUN, malgré la priorité des passagers C.
Enfin, un petit bonus que je tenais absolument à partager avec vous : voici une sorte de flight report que j'ai réalisé à l'âge de .. 3 ans ! C'était aussi un vol ALG-TUN également très agité comme j'ai essayé de l'illustrer à l'époque. J'espère vous que vous saurez distinguer les différentes phases du périple.

Cela montre bien qu'il s'agit là d'une passion qui n'a pas d'âge et pas de forme précise : on peut tous raconter notre vol comme on peut et comme bon nous semble.