Avis du vol entre Cape Town et Nairobi en classe Economique avec Kenya Airways

Bonjour à toutes et tous ! 

Vivant dans la belle ville du Cap, dans les contrées australes du continent africain, le mois de juin signe l'entrée dans l'hiver. Chaque années, je fais donc en sorte de poser mes congés à cette même période, qui est pour le secteur du tourisme pour lequel je travaille, la saison le plus creuse (si ce n'est complètement morte même…). C'est donc l'occasion pour moi de remonter vers le nord tel l'hirondelle, l'Europe vivant ses meilleurs jours ! Visiter la famille et amis restant également une bonne excuse… 

Information sur le Routing

 C'est en début d'année que je commence donc à regarder ce qui se fait pour rejoindre le vieux continent. Ma famille habitant la Haute-Savoie, Genève reste mon aéroport de prédilection, mais je vise surtout Paris pour des tarifs plus abordables et l'occasion de visiter des amis dans la capitale.
Depuis Le Cap, nombreuses sont les options. Il y a toujours 3 catégories:
1- Les legacies européennes avec Joon/AF en direct 4 fois par semaine mais des tarifs exorbitants comme souvent, KL sur AMS tout les jours, same same. LH sur FRA pareil et je parle pas de BA qui n'a qu'un seul vol sur LHR par jour en hiver. Les plus abordables WK pour ZRH, DE sur FRA ou même OS sur VIE ne sont que saisonnières.
2- Les compagnies du golf, à savoir EK (4 vols quotidiens) et QR (1 vol quotidien) sont plus abordables, mais si je peux éviter un détour par le golf persique…
3- Les africaines, de loin les plus abordables pour rallier l'Europe avec soit un stop sur ADD avec ET, ou sur NBO avec KQ et ce de manière quotidienne. DT pour le Portugal via LAD ou SW pour FRA via WDH ne sont pas à négliger non plus. SA reste hors jeu, comme souvent pour LHR ou l'Allemagne via JNB…

Ayant soupeser toutes les options incluant un départ de JNB, facile et peu cher à rejoindre depuis CPT, je décide d'attendre un peu, les promos voyant généralement le jour juste après les fêtes pour remplir les sièges vides de début d'hiver austral.

Bien m'en a pris, puisque c'est mi-janvier que KQ annonce l'ouverture d'une nouvelle ligne triangulaire, un NBO-GVA-FCO-NBO dès le 12 juin ! Je m'empresse de regarder ça. Vol intrigant mais des horaires peu agréables, le retour étant un vol de jour entre la Suisse et le Kenya, m'obligeant à passer la nuit sur NBO… De plus je dois partir avant le 12 juin de toute façon. Je regarde alors plusieurs combinaison de vol, et Matrix ITA me sort un combiné CPT-CDG via NBO en mélange KQ/AF et GVA-JNB via FCO/NBO full KQ pour 4000ZAR (250EUR). Je file sur le site de KQ, non je ne rêve pas, c'est bien ça ! Et sans longue escale s'il vous plait ! Seul hic, le vol de jour et une arrivée sur JNB à 1h du matin, mais tant pis, l'économie est telle que je ne pouvais rater ça ! Surtout que le Rand ne m'est pas favorable pour ces vacances en Europe…

Je pense qu'il me sera difficile (impossible) de faire mieux en terme de tarif, et je sais que KQ n'est pas la meilleure mais reste toutefois une valeur sûre du continent africain, sortons donc la CB..!  

Pour la petite histoire, 3 mois avant le départ, je vais sur le site de KQ pour vérifier ma réservation, et là c'est le drame, KQ a supprimer le vol du soir CPT-NBO. Il m'ont placé sur leur CPT-LVI-NBO en E190 qui arrive à 22h à NBO, le même jour que mon vol AF pour CDG qui part à 8h ! (hic). Impossible de changer quoi que ce soit sur leur site, ma réservation est comme bloquée. J'imagine que j'ai bénéficié d'un 'Error Fare' et que le logiciel de KQ ne comprend pas trop ce qui se passe… 

J'appelle le service passager sud-af' de KQ et on me dit que les vols du soir entre CPT et NBO sont annulés ma semaine de départ. J'accepte donc ce routing de jour, qui me fera prendre KQ tout du long, et laisse tomber AF et ses 789, car bon, à ce prix là on ne va pas jouer la fine bouche…  

Aéroport Cape Town International - CPT

Le vol partant à 14h30, je me rend à l'aéroport du Cap pour 12h30, étant distant de la ville d'une vingtaine de minutes. 

L'aéroport est plutôt calme en ce 4 juin, pas de gros porteurs sur le départ, et une saison très très creuse.

Je décide d'abord de peser ma valise, soupçonnant un léger surpoids. En effet, 27kg ! Et oui, les bouteilles de vin cela pèse lourd… Kenya donne droit à 2x23kg en éco, donc me voilà à ouvrir et réarranger mon barda. On arrive à 24kg et un sac cabine qui pèse lourd… Je fais plastifier tout ça pour R90 et c'est parti pour le check in en priant pour ne pas me faire réprimander sur mon kilo en trop !  

SA offre une belle selection de presse locale, ce qui fait sens pour sa ligne certainement la plus rentable (la seule ?) entre CPT et JNB, les deux pôles économiques majeurs du pays.

Pour moi c'est par ici. Après une attente relativement longue après ce passager se rendant à ABZ via NBO et AMS… Mon tour arrive avec une très souriante hôtesse, qui rencontre un problème informatique et doit changer de borne d'enregistrement. Elle ne dira mot de mon kilo en trop, et m'offre mes BPs avec le sourire, celui vers NBO puis pour CDG. 

Je file passer la sécurité, en une vitesse éclair côté international. On débouche ensuite sur une vue dégagée du tarmac avec ce magnifique A333 de la SAA pour JNB. SAA utilise en effet chaque jour un ou deux mix de A330/A340 pour ses vols de milieu de journée sur CPT, rentabilité assurée au lieu de faire du béton sur JNB entre deux trans-continentaux.  

Il faut ensuite suivre un long couloir pour passer la douane, qui là encore sera d'une rapidité incroyable, car déserte. On aperçoit le 330 TK du jour qui est arrivé un peu plus tôt et ne repart qu'en fin d'après midi vers le flambant neuf IST. 

C'est pas moi qui le dis… 

Je décide ensuite de me balader vers le bout du terminal international que je connais peu puisque toujours soit à la bourre, soit fatigué, soit en partance pour JNB en domestique… 

Le terminal est finalement peu fourni en boutiques je trouve, petit espace Duty Free, un café seulement, et salon Bidvest à l'étage. 

Je trouve the Queen of the Skies de notre amie britannique en route et un 359 de SQ qui se cache et qui fait du béton, car le vol quotidien est sensé être parti déjà depuis bien longtemps, je n'ai pas trouvé d'infos sur le pourquoi de sa présence à ce moment là… 
 

Tout au fond du terminal se trouve le salon Emirates, qui me fait de l'oeil et que je n'ai pourtant jusqu'à présent jamais emprunté. 

Celui de BA est juste à côté.

Le bout du terminal est très calme et a une vue dégagée sur le tarmac et sur les décollage qui se font par face au nord en ce jour pluvieux d'hiver. Qu'il me tarde de me réchauffer sous le soleil européen… 

Le ET du jour qui arrive de ADD qui partira après moi. 

Le temps d'acheter de l'eau et quelques friandises pour le vol, je me dirige vers la porte A6, à l'opposé du terminal, pour embarquer dans le E190 qui nous emmènera à NBO avec une escale technique à Livingston, le côté zambien des Chutes Victoria. Une première pour moi dans un E-jet et quelques appréhension pour un voyage plutôt long dans cette carlingue étroite… 

La Queen a été rapproché du terminal pour son départ en début de soirée, et on s'agite autour de TK pour lui faire une beauté (intérieure). 

Voici enfin l'oiseau du jour ! Je trouve que l'E190 a une esthétique toute particulière. Belle vue sur le derrière du magnifique 350 de SQ, objet de ma curiosité ci-dessus. 

Embarquement 

L'embarquement est rapidement appelé, avec respect des priorités, peu de monde en Business cela dit. Toujours appréciable d'embarquement en passerelle non aveugle et non siglée par un acteur du capitalisme mondial. 

Les moteurs du E190 ont une drôle de forme, presque miniature, et pourtant il fera un boulot remarquable pour cette traversée de la partie australe du continent. 
Moment porte pour les excités en la matière.  

Cabine et roulage

Accueil plutôt mitigé de l'équipage, mais rien de bien nouveau chez Kenya. Je trouve globalement les kenyans peu chaleureux, du peu d'expérience que j'ai de KQ et du pays en soit. 
Je remonte cette étroite cabine jusqu'à mon siège qui se trouve être au 23C qui est en couloir. Chose bizarre car je croyais avoir préréservé un hublot pour une vue dégagée sur les chutes. J'attends la fin de l'embarquement et le duo de siège devant moi restant vide, je me déplace au 22A. 
Belle vue sur un grand frère africain.  

Le pitch est vraiment serré pour 6h30 de voyage… Clairement pas un atout… 

On notera l'existence d'un IFE toutefois. Un plus pour ce long vol, mais je déchante vite en voyant la maigreur des programmes de celui-ci… Il devait avoir 3-4 films, et 3-4 épisodes de séries. Pas de géolocalisation pour suivre notre vol. Bref, presque inutile à mon goût. Vous le verrez, j'ai heureusement paré à ce manque. 

On repousse alors, sous une pluie battante. Un bien fou pour nos réserves d'eau, contrant la sécheresse passée qui nous a bien fait peur. 
On remonte la piste face au sud.  

Puis alignement pour un décollage face au nord. Par beau temps j'aurais pu avoir une vue dégagée sur le centre-ville, Table Mountain et Robben Island. Aujourd'hui vous m'en excuserez pour causes météorologiques. 

Une dernière vue sur les gros porteurs du jour. Bye Mother City, see you in three weeks ! 

En vol CPT-LVI

Nous traversons assez difficilement une épaisse couche nuageuse. La petite carlingue de notre E-jet se fait vraiment bousculer, c'est assez impressionnant même. Cela durera une bonne dizaine de minute, quelques passagers faisant percevoir leur inquiétude. 

Mais la clémence des cieux apparait enfin, pour le soulagement de tous ! 

C'est ensuite la distribution d'une collation chaude pour tous. La boite devenu légion dans le monde entier, fait son apparition sur nos tablettes. Chicken ou Pasta. Le volatile aura mes faveurs. Il sera accompagné d'un minable 'pain' et d'une part de ce qu'on appèlera gâteau, type carrot cake, qui ne me laissera pas un souvenir incroyable. Le poulet était 'meh', pardonnez moi l'oubli de la photo de l'oiseau mis à nu. Pour le catering on repassera hein… 

Je demanderai ensuite un café (photo oubliée également), qui était mauvais, tout simplement. 

La suite se passe assez tranquillement, mon esprit commençant à se mettre en mode 'off', c'est là bien agréable. Je regarderai ce film où Will Smith joue les dépressif, pareil, pas un souvenir incroyable. 

Le temps se fait plus clair, et plus clément quelque part au dessus du Botswana

Puis c'est déjà l'annonce du début de descente vers LVI. La commandante (!) nous annonce qu'elle a demandé un survol des Chutes Victoria pour procéder ensuite à notre atterrissage en Zambie. Le spectacle devrait être magique avec ces couleurs de fin de journée. 
On peut déjà apercevoir le Zambèze. Seul point d'eau au milieu de la savane. 

Nous descendons droit sur les chutes, que nous ne voyons pas encore, alors qu'on nous annonce une vue sur la gauche de l'appareil. 
Soudain, l'avion prend un virage à gauche très brutal et c'est là que le spectacle s'offre à nous ! Juste sous nos ailes.  
Ces chutes impériales, seule attrait réel de la région, et raison de l'établissement de cette bourgade côté zimbabwéen, Victoria Falls.  

Le spectacle laisse sans mots, et ce toute la cabine qui a le nez collé au hublot. La commandante rassure les passagers du côté droit de l'appareil, nous survolerons de nouveau les chutes de leur côté cette fois, juste après le décollage. 
Le fleuve a creusé un canyon incroyable juste après les chutes, et la lumière du soir nous offre une vue et une ambiance toute particulière sur celles-ci.  
On peut nettement apercevoir le fameux pont qui enjambe le fleuve et relie les pays partageant ses rives.  

Puis nous longeons le Zambèze vers l'Ouest pour faire un virage en épingle et s'aligner sur LVI face à l'Est, descendant dans cette savane bien dense. 

Escale à Livingston - LVI

Après cet atterrissage qui restera pour moi un des plus beau qu'il m'est été donné de vivre, nous dégageons la piste rapidement.

Nous venons nous garer devant le petit terminal de LVI qui a l'air plutôt moderne. 

Les passagers qui ont comme destination LVI sont prié de descendre et ceux allant vers NBO de rester à bord. L'escale prévue est de 50 min. 

50% des passagers présents à bord descendrons ici. Entre temps, l'équipe de service de nettoyage monte à bord et procède au nettoyage des sièges inoccupés pendant que tout le monde reste à bord. Cela donne un sentiment plutôt étouffant et de bazar mal géré…. Je pense qu'il aurait été préférable que tout le monde descende pour ré-embarquer. 
Entre temps, un agent de sécurité passe dans la cabine et demande à tout les passagers présents de bien vouloir identifier leur bagages cabines dans les coffres. Encore là un joyeux petit bordel, où tout le monde parle, cri, rigole.  

Je pensais être tranquille à mon hublot, mais l'embarquement des passagers partant de LVI est lancé, et à mon grand désarroi, la cabine se remplira totalement… Me voilà obligé de retourner un rang en arrière, côté couloir, pour laisser place à une horde de touristes américain qui suivront sur la nouvelle ligne que KQ a ouverte sur JFK, et quelques français qui continueront avec moi sur CDG. 
Je jette donc un regard désolé à mon ancienne-nouvelle voisine qui avait pris le loisir de s'approprié l'espace des deux sièges… Une sud-africaine en partance pour une conférence au Kenya le lendemain.  

Vous m'excuserez pour le manque de photo, mais j'étais trop préoccupé par ce petit bordel et la venue de possibles voisins pour y avoir penser…

Nous sommes bientôt prêt à repartir.  Nous doublons la priorité à un 737 de BA/Comair à la bourre pour JNB, et hop, c'est reparti, avec comme promis un survol des chutes pour les passagers du côté droit de l'appareil avant de repartir cap Nord-Est vers NBO, la nuit étant tombée. 

En vol LVI-NBO

C'est reparti pour un tour donc, nous sommes en l'air, et cette fois la place se fait moindre, voisine oblige. C'est là le début d'un vol peu agréable au final.
J'en profite alors pour feuilleter le magasine de bord du mois de juin qui met à l'honneur ma réelle destination finale.

Puis les pages qui intéressent le plus les aficionados à savoir les lignes, d'abord domestique, à savoir que KQ a ouvert Malindi récemment il me semble également. 

Et les lignes internationales avec GVA et FCO qui en réalité forment une triangulaire, ici non signifiée. Un réseau africain bien étoffé, avec NBO comme hub qui, il faut le dire, est bien pratique quand on habite en Afrique et que les moyens sont moindres pour rejoindre l'Europe ! Vive KQ ! (Je suis preneur de tout code promos s'ils me lisent!)

Puis vient la page présentant la flotte et leur fameux 787, qui est pour moi ce qui se fait de mieux sur le marché en expérience passager avec le A350. On voit ici que les E190 restent le principal moteur de leur flotte (si je puis dire!), mais pratique pour rallier les plus petits aéroports, notamment en Afrique Centrale et de l'Est, et des lignes ayant une demande moindre.

KQ n'arrêtera pas de nous faire sa pub pour son 'On Board Duty Free', une fois je veux bien, mais cela deviendrait agaçant à force…

Quitte à être assis en couloir, allons donc faire un tour aux pipi-room ! Ceux ci sont étroits, mais fonctionnels et propres. RAS, passez votre chemin. 

Viens ensuite la collation de ce 'deuxième vol en un'. Et la boite refait son apparition pour ma plus grande joie… Bien m'en a pris de m'enfiler un paquet de Malteser sur le tarmac de LVI. Surtout qu'en ouvrant la boite, je retrouve l'exacte même composition que la précédente à cela près que nous avons droit à un sandwich chaud aux légumes à la place de la barquette volaille. 
Heureusement, pour me consoler, je sors ma botte secrète, que les IFE de KQ ne pouvaient pas contrer, et je dépose de suite le brevet pour ne pas me faire piquer cette idée de génie, à savoir, se faire un petit épisode du meilleur que la TV réalité nous ai offert, à savoir Koh Lanta à 35000 pied ! Et ça, c'est le pied ! 
Oui, vous en rêviez, et bien moi je l'ai fait ! 

Bon ensuite, vous m'excuserez, mais étant trop absorbé par les stratégies mises en place par Cyril pour virer Maxime, sans sortir son collier d'immunité tout ça en bluffant Cindy, je n'ai pas de photo de la suite de ce vol. 

Arrivée à NBO 

Trêve de plaisanterie, l'approche s'est faite assez tranquillement, nuit noire sur NBO, loin du hublot je n'ai rien vu. Mais un atterrissage au dessus du Nairobi National Park, comme à l'accoutumée. On se parquera en contact, mais sans passerelle. Et là commence un cheminement que je connait trop bien.  

Jambo ! Karibu Kenya !  

S'en suit un passage par les filtres de sécurité, que je traverse en aidant une sympathique dame venant du Cap et allant à Paris puis Guadeloupe. Ne parlant pas anglais, elle m'a demandé de l'aider jusqu'à la porte du prochain vol vers Paris, chose faite, mais au détriment des photos du Terminal international de NBO. Mais il y a assez de FR à ce sujet, et rien de clinquant à reporter… 

Sur ce je vous laisse sur l'embarquement pour CDG du vol suivant, qui sera non reporté par flemme, manque d'originalité et surtout fatigue d'un an de dur labeur pour obtenir ces vacances bien méritées…