Le printemps, le soleil, les vacances…. et la quête du statut
Rebonjour !
La fin du mois de mai approche, et il est temps de solder tous ces jours de congés payés avant qu'ils ne disparaissent à jamais ! J'avais déjà prévu en voyage dans le Nord-Est de l'Europe entre Ascension et Pentecôte. Ayant miraculeusement conservé une douzaine de jours de congé, je n'ai pas hésité à prendre deux semaines complètes de vacances, au grand dam de certains. Il me reste donc une petite période libre avant de partir.
D'autre part, je n'ai pas eu de déplacement professionnel en avion depuis fin 2018 et mes aventures Sud-Est Asiatiques, et donc aucun mile engrangé aux frais de la princesse. Je fais le point sur mon compte Flying Blue. Je suis passée Silver en juin 2018, et depuis j'ai acquis 137 XP. Je me dis qu'en jouant finement, le statut Gold (et ses accès salon, patin, couffin) semble à portée de main (ou plutôt de carte bancaire). On ne va pas se mentir, la construction de l'itinéraire a pour seul but de gagner les XP nécessaires à l'obtention du statut, et donc en jargon c'est un genre de "mileage run" (si quelqu'un a un terme français à proposer je suis preneuse ! Course au miles ? Course au statut ?). Je ne pense pas pouvoir maintenir ce statut plus d'un an (peu de voyages pro et des vacances d'été à 20 XP -_-), mais c'est déjà ça de pris.
Tant qu'à faire, je tente de joindre l'utile à l'agréable et à une pointe d'avgeekerie. L'itinéraire est donc le suivant :
Enchainement de vols
- 1Genève Paris, Affaires, Air France
- 2Paris Porto, Affaires, future-feu-Joon
- 3Porto Paris, Affaires, future feu-Joon
- 4Paris Lyon, Eco, Air France
Ce qui nous fait donc 3 vols à 15 XP (ouaiiis !), plus un à deux XP (bouh !), soit 47 XP au total, le tout m'ayant coûté environ 400€, en réservant un petit mois à l'avance. J'ai aussi tenter de faire du KLM au départ de Lyon, mais c'était minimum 700€. A cela il m'a fallu ajouter un ticket de bus pour aller à Genève (12€) et un ticket de rhone express pour rentrer à lyon (15€20, mais j'ai réussi à sortir de la rame sans me faire contrôler grâce à une petite combine, donc on va dire 7€60 vu que j'ai pu réutiliser le ticket un autre jour).
lE PRéACHEMINEMENT
Il est donc possible de prendre un bus qui relie la gare de Perrache à l'aéroport de Genève. C'est Ouibus qui fournit ce service. Le souci c'est qu'il n'y a que trois bus par jour, alors il faut que les horaires tombent bien. Pour info, il y a aussi des bus qui relient Lyon au centre de Genève, et aussi de bons vieux TER et TGV. Dans mon cas, il fallait que je prenne le premier bus de la journée, qui part à six heures et demie, et qui arrive à 8h45 à l'aéroport. Sachant qu'il faut être sur place au minimum 15 minutes avant le départ, et qu'il y a peu de transports à cette heure, je me lève à 5h30. Je vous le dis, le statut Gold, ça se mérite !
Me voici donc attendant mon tram (qui réussira la prouesse d'être en retard sur les horaires prévus) à l'aube blême :

Et un quart d'heure plus tard, me voici arrivée dans la riante et charmante gare routière de Lyon Perrache. Même la fameuse voie K (les vrais savent) est plus avenante.

Finalement, mon bus est avancé vers six heures et quart. On ne peut pas le louper ! Le bus n'est pas plein et tout le monde a deux sièges pour lui.

Pour la forme (ou plutôt la déformation professionnelle FRisante), je vous fais un petit tour du propriétaire ^^. Le pas est satisfaisant, et l'inclinaison digne d'une premium éco :

Il y a du "mood lighting" (mais vous noterez le manque d'entretien cruel du siège) :

L'autre point positif est la présence de Wifi sans supplément et fonctionnel. Le point négatif est la taille ridicule de la tablette (si jamais on veut s'en servir).

Le départ et l'arrivée se feront avec la précision d'une horloge Suisse. Le paysage est sympa sur la route.

à L'aéroport
Bref, à 8 heures 45 pile, me voilà ici. Je suis largement en avance, il y a un autre vol vers Paris à 10h25. J'aurais pu le prendre pour le même prix, mais j'ai préféré jouer la sécurité et prendre celui de midi. En plus ça me laisse du temps au salon.

Je suis déjà enregistrée et je n'ai pas de bagage à déposer, je file donc vers le secteur France après une vérification des billets par un agent de l'aéroport. J'arrive aux contrôles de sécurité. Je cherche la file prioritaire que je ne vois pas. Et il y a une queue conséquente. Je m'y engouffre tout en maugréant intérieurement. Au bout de quelques minutes, je vois une personne devant moi passer sous les filoguides, ressortir de la file et se diriger vers le fond de la pièce. C'est à ce moment que j'identifie (enfin) la file prioritaire. C'est indiqué (cf. flèche violette) mais il faut connaître ou avoir de bons yeux ! Bref, grâce aux privilèges réservés à l'élite, je grille tout le monde (non sans petit sourire en coin), et je passe l'obstacle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. L'agent de sécurité est légèrement suspicieux face à mon jean troué et à mon t-shirt à capuche. Il fait très attention à ma crème pour les mains qui fait pile 100 mL, mais ça passe.

Après ça, je pars à la recherche du salon, que je trouve sans difficulté.


L'accueil est charmant. Je découvre donc le salon, qui m'a l'air légèrement sous-dimensionné. Quand j'arrive, je trouve cet endroit calme. Il y a des prises à disposition, et un réseau Wifi rapide et fonctionnel. Pour info le code est airfranceklmgva01.

Il est 9 heures du matin, je n'ai rien mangé depuis hier soir, il est donc temps de prendre le petit déjeuner !

Et, peu après, le deuxième petit-déjeuner !

C'est à peu près à ce moment là que la plupart des passagers s'en vont vers le vol de 10h25. Mais c'est aussi le moment choisi par trois banquiers Suisses pour débarquer au salon. Pour la commodité, je les appellerai les 3 Suisses. Ils seront bruyants, râleurs (pas contents d'être au premier rang dans l'avion, pas contents de devoir payer leurs communications téléphoniques en sus de leur forfait en Côte d'Ivoire ET en plus ils n'ont même pas l'euro là bas, pas contents de devoir changer de terminal à Paris, etc.), et auront des conversations improbables à propos de millions qu'ils se sont prêtés, de Qatar, d'émirs, de Coupe du monde, de FIFA, etc. Le tout avec la discrétion d'un Magic Fan qui se promènerait place Bellecour un soir de derby victorieux.
Malgré cela, je ne me laisse pas abattre et j'entame l'apéro vers 11 heures. Je reste raisonnable sur le blanc.

Finalement, il est temps de partir et de rejoindre la porte d'embarquement, qui n'est pas bien loin. J'arrive pile à l'annonce de l'embarquement des "passagers de zone 1 *UNIQUEMENT*". Ça tombe bien, c'est mon cas ! Bien évidemment, des gens qui ne savent sans doute pas lire les chiffres tentent de passer. Les agents au sol veillent au grain et me laissent passer. Embarquement par passerelle vitrée :


Et instant porte :

Dans l'avion
J'entre donc dans les premiers dans l'avion, l'équipage est en forme pour accueillir les passagers. Je "découvre" la cabine, qui est ultra-classique. Petit bémol, il n'y a pas de prise USB pour recharger les appareils. (la serviette rafraichissante n'était pas de base sur le siège, c'est moi qui l'y ai mise !) Chaque siège dispose d'un petit coussin. Malgré les annonces de l'équipage qui disent que le vol est "prévu complet" et qu'il faut bien ranger ses bagages comme il faut, j'aurai toute la rangée pour moi, et la rangée de derrière sera vide. Les 3 Suisses arrivent peu après et continuent leurs discussions.


En attendant, voici un gros plan de monsieur Coussin:

Madame Tablette :

Mais rassurez-vous, on est bien en classe Affaires :

La littérature :

Et les notices obligatoires en cas d'évènement funeste :



En attendant la fin de l'embarquement, je vous présente le cousin batave et la concurrence sur le tarmac :


L'embarquement se termine, et l'équipage distribue des bouteilles d'eau et une serviette rafraîchissante plus grande que la moyenne. Les portes sont fermées à 11 heures 58, parfait pour un départ prévu à midi !


L'équipage fait les consignes de sécurité pendant le roulage, et j'en profite pour faire quelques photos.




Nous sommes prêts à décoller !





On survole rapidement le lac Léman, puis on part vers le Nord.



On passe rapidement au dessus des nuages et on ne verra plus rien par le hublot jusqu'à l'arrivée. Le rideau de séparation est rapidement tiré. C'est très étrange de se retrouver du "bon" côté.

L'équipage distribue des couvertures à ceux qui en veulent, j'en prends une car il fait frisquet dans la cabine. En plus ça cachera les trous de mon jean, c'est très seyant !


Avant les réjouissances, voici la flotte actuelle de notre chère compagnie nationale (bientôt collector !) :

Ainsi que mon parcours du jour, qui est, vous en conviendrez, des plus directs ^^

Ma destination de cet été est quelque part sur cette page….

Je suis tirée de ma rêverie par l'arrivée du plateau-repas. A noter, tout est apporté sans couvercles, directement depuis l'avant. Un chariot est bien passé, mais n'a que traversé furtivement la classe affaires pour aller officier en éco.

Je décide de réorganiser le tout. Le poulet est très bon, il y a une sorte de confit dessous, qui relève bien le goût. Je suis moins fan de la salade de quinoa, mais c'est pas mal non plus.

Le pain arrive rapidement (avec le quignon !) :

Pour boire, je choisis du vin blanc, qui ne sera pas génial. Malgré tout, santé !


C'est à ce moment que le commandant de bord annoncera le début de la descente. Je finis vite le fromage et le passe au dessert :


Les plateaux sont vite ramassés. dehors, on voit à nouveau le sol :



Pendant la descente, le poste de pilotage annonce des "fortes turbulences, PNC assis, attachés". Je me dis qu'il va donc se passer des choses. L'équipage s'active pour les derniers préparatifs. Et ben d'après moi c'était plutôt des turbulettes que des turbulences, leurs trucs ! J'ai vu bien pire.


L'atterrissage se fait même en douceur !




Il faut néanmoins faire le tour de l'aéroport avant de trouver une place de parking !





Objectif en vue !



PNC, dernier virage ! On finit à côté de cet Italien….

Arrivée et correspondance
La passerelle est avancée, et je débarque rapidement, précédée par les 3 Suisses (et la dame du 1A, que je n'ai pas entendu de tout le vol) qui s'en vont au terminal 2E.

Je m'arrête un instant pour consulter le tableau des correspondances. Mon vol est affiché à l'heure, il faut marcher 10 minutes, et l'embarquement est prévu dans 15 minutes. Il est donc temps d'y aller.

Merci de votre lecture, et à bientôt pour la suite des aventures !
Merci beaucoup pour le partage.
Je déteste ces personnes qui n'ont aucun respect pour les autres et qui passent leur temps à nous faire profiter de leurs discussions. Quelle impolitesse.
Le plateau repas est très correct, peut être simplement un bémol sur ces trois morceaux de carottes qui se retrouvent de façon fort incongrue sur le plateau.
A bientôt !
Merci pour le commentaire. L'avantage avec les 3 Suisses, c'est qu'au moins on ne s'ennuie pas ^^. J'ai aussi envisagé une reconversion express dans l'espionnage à l'ancienne, qui semble avoir de beaux jours devant lui tant que ce genre de personne existera...
C'est vrai que les bouts de carotte, c'était un peu bizarre, mais il faut bien les 5 fruits et légumes quotidiens !
Merci pour ce FR
La course aux miles me parait très satisfaisant
L'offre salon a l'air d'être tout de même bien limitée
A bord de prime abord j'ai cru que les carottes, disposées ainsi, étaient du Balik
Pour le reste un vol qui a bien du mal à se distinguer d'un vol en éco
A bientôt pour la suite
Bonjour,
L'offre au salon était plus fournie, mais je ne voulais pas trop manger. Je n'ai pas pris de photo car il y avait tout le temps des gens vers le buffet. Il n'y avait qu'une offre froide cependant.
C'est vrai que sur ce type de vol, il n'y a pas grade différence entre affaires et éco...
Bonsoir Merci pour ce FR drôle à souhait ! Je suis toujours très agacée lorsque je croise des individus apparentés aux 3 suisses ?. ...
En vol le plat principal est un peu tristounet. A bientôt
Bonjour et merci pour ce sympathique FR en quête du métal doré!
Pourquoi pas l'alternative OuiBus pour ce trajet... GVA m'avait aussi décontenancé de prime abord, avec ces deux secteurs et sa signalétiques pas toujours très claire.
J'avais également raté la file prioritaire lors de mes premiers passages.
Le salon peut sembler petit, mais la rotation est importante.
Mention spéciale pour la métaphore des banquiers Suisses avec les Magic Fans :)
Cabine classique, dommage pour la prise USB, même si pour un vol d'environ 1h on doit pouvoir s'en passer (sauf grosse galère)
Le plateau est vraiment pas mal pour un vol de cette durée, mais merci d'avoir expliqué ce qu'était la boule à droite avec les carottes... les menus étaient-ils chargés?
Dommage de ne pas avoir eu le temps de passer au salon au 2F, mais hâte de lire le FR qui suit sur une compagnie appelée à disparaître. Quelque chose me dit que le service Joon a du être trés proche de ce que propose AF en propre :)
A bientôt et merci encore.
les menus étaient-ils chargés? > S'ils étaient chargés, ils n'ont pas été distribués ! De toutes façon, comme il n'y avait aucun choix possible, je ne vois pas trop l'intérêt (à part pour les personnes allergiques).
Dommage de ne pas avoir eu le temps de passer au salon au 2F, mais hâte de lire le FR qui suit sur une compagnie appelée à disparaître. Quelque chose me dit que le service Joon a du être trés proche de ce que propose AF en propre :) > J'ai eu le loisir de passer au salon lors du vol retour. Et vous avez raison, rien de bien différent entre AF et JN sur le repas. Par contre, j'ai noté des différences notables au niveau du système de divertissement et d'implication de l'équipage.
Merci pour ce récit. GVA a vraiment besoin d'un lifting, à chaque Fr que je lis je susi surpris par le coté vintage d l'aérogare.
A bord une cabine confortable pour la durée du vol, un plateau complet pour ce vol court , pour le coup mieux que les verrines proposées par Swiss et un équipage qui fait le max compte tenu de la durée. Dommage toutefois que cet appareil n'est pas encore de prises USB.
Merci pour ce FR !
Les OUIBUS proposent de bons tarifs, mais pour l'avoir expérimenté une fois, je confirme cette cruelle et gênante absence de place à bord...
Le salon est un peu petit par sa taille mais l'offre parait de qualité.
A bord, bon réflexe des PNC(s) concernant les couvertures (et stratégique pour les trous du jean!!) et une offre correcte mais je trouve que le tout pourrait être un peu plus riche en quantité.
Bonne journée et à bientôt
J’adore par dessus tout 1/ la resquille sur le Rhône-Express 2/ le regard suspicieux sur le jeans troué ! Mais le reste est très bien aussi.
Je salue « l’effort » pour redevenir Gold, je me livre aux mêmes acrobaties pour rester Platinum année après année ...mais moi, j’ai toujours un jeans impeccable et une chemise blanche !!
Merci de votre commentaire ! La resquille dans le Rhône express a été plutôt simple. La rame était bondée, j’ai tenté de descendre au premier arrêt, je n’ai pas réussi. Il suffisait de râler un peu auprès du contrôleur après cet incident ?.
Vol classique européen en Business AF - avec une ponctualité Suisse au départ!
Il est toujours agréable de se trouver de côté du rideau. La collation avait l’air bonne - selon moi le catering business AF en Europe est le meilleur!
Rassure toi quand il y en a, elles ne fonctionnent pas.