Avis du vol entre Luxembourg et London en classe Affaires avec British Airways

Bonjour à tous et à toutes

L'introduction

Voilà bien longtemps que je ne vous ai pas présenté un routing en classe affaire.
Voyager en Europe offre bien des attraits dont celui de ne pas s'en aller si loin qu'il faille se résoudre à casser sa tirelire.

Or donc, les congés d'été arrivant, voilà que les limites spatio-temporelles explosent et que mon portefeuille s'ouvre.

L'idée originale de ce routing revient à Ilyes qui m'a filé une bonne idée pour me débarasser de l'essentiel de mes miles Flying Blue.
L'une des raisons est d'enchaîner deux vols La Première, à la suite. Quoi de plus tentant pour tester la bête immonde qui sommeille en moi ?

De facto, mon solde de miles ne me permet qu'un trajet à double segment. Et encore limité à un vol LC et un vol MC.
Ce sera donc un JNB-CDG-DXB en La Première.

Reste à trouver une offre intéressante pour rejoindre JNB et partir de DXB.
A la recherche des meilleures solutions, EAP, SXB, ZRH, FRA sont convoquées mais aucun (et surtout pas EAP) ne répond présente avec une offre raisonnable.

Heureusement pour moi, LUX est aussi une possibilité pour les Vosgiens : deux heures de route me séparent  de la capitale luxembourgeoise. et je n'aurais qu'une fois à suivre ce trajet car au début de ce routing, c'est depuis les pays de la Loire que j'arriverai.

Qu'ai-je trouvé à LUX, un LUX-LHR-JNB // DXB-LHR-LUX en J sur BA.  Le tout tarifé 1800 EUR et parmi les moins chères des solutions proposées. Je vais y gagner quelques status credit pour m'aider à pérenniser mon statut Gold sur QF.

Restent les dates de voyages qui me feraient passer pour la Nemesis de Tata Greta tant ces voyages aériens n'ont d'autre but qu'eux-mêmes : je ne reste qu'une dizaine d'heures en Afrique du sud et seulement deux journées pleines (nuits non comprises) à Dubai.

Il ne faut pas chercher dans cette construction baroque la marque du malin mais plutôt les conséquences d'une incohérence manageriale au sujet de mes dates de congés, résolue à mes dépense bien après que mes vols aient été réservés.

Place au routing qui ne devrait pas occuper trop de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux. 

Au programme de ce FR : du vin luxembourrgeois et des hommes, un Bordeaux honnête, classe avant et cuillère sale.

le prelude

Départ aux aurores à 3h00 du matin pour faire Orléans-Luxembourg en mogoymobile. J'atteins mon but et pose mon véhicule au parking longue durée "M" de l'aéroport. Une navette se charge de mener les pax au terminal.
Je ne l'attendrai que 5 minutes, ses passages sont prévus toutes les vingt minutes. 

LUX n'est pas bien grand, on peut même dire que c'est nettement plus petit qu'EAP.

Mais l'intérieur est assez plaisant.

Les comptoirs d'enregistrement sont situés au fond du bâtiment.

Le trafic  n'est pas anodin, mais nous sommes en été.
Outre la compagnie résidente, on trouve des liaisons vers les grands hubs par les compagnies nationales (mais pas AF, trop occupée à ne pas desservir ETZ). FR est présente avec des vols depuis ses principales bases. 

Le lounge report

Après avoir récupéré des épreuves papiers de mes cartes d'embarquement, direction le salon. Le PIF est passé très fluidement : trois minutes.

L'accueil est plutôt froid, mais il y a encore de la place.

Question buffet, c'est assez sobrement présenté. Des cold cuts.

Des viennoiseries.

Les softs au frais.

Le bar en self service.

Compotes mais pas de #Leberwurst (LCP +1 point)
Où l'absence devient présence !

Salades de fruits frais : bon point !
Fromage blanc en vrac et jus. 

La touche locale est assurée par un Crémant de Luxembourg.

Mais aussi un Riesling de Luxembourg. Bonne décision de mettre en valeur les produits locaux.

Et cela continue avec un vin blanc tranquille !

En revanche, quand arrivent les choses sérieuses, c'est vers le Bordelais que l'on se tourne.
Saint Emilion Grand Cru 2015, j'ai vu tellement pire dans des salons ! 

Les liquoreux avec les classiques et du Campari.

Voilà quelque chose que je n'ai jamais goûté.

La bière est luxembourgeoise aussi.

Ce qui n'est pas le cas de la kawateuse.

L'un des problèmes majeurs du salon est son manque de prise. Il y a bien des ouvertures au sol mais leurs couvercles empêchent d'y accéder. J'en trouve une défoncée par un pax à la mansuétude relative et la patience courte. 

A proximité, des bornes de recharge sont bien présentes mais inopérantes. 

Question press, c'est non seulement varié mais bien fourni.

Très bien fourni même.
#jamaissansmonZE. 

Contrôle des sanitaires. C'est propre.

Et me voilà prêt pour attendre avec passion mon vol.

Saumon fumé (mais pas de Balik), vin effervescent (mais pas un champagne).
Le saumon est de bien piètre qualité, très gras et peu parfumé. Quant au crémant, c'est le même topo, peu de complexité et de longueur en bouche, l'amertume est omniprésente. 

Les docs de voyage. Je suis retombé Gold en soft landing depuis le 1er juin 2019.
Probablement que je tomberai Silver l'an prochain mais sans tomber plus bas car je suis déjà Silver for Life sur le Kangourou volant.
Vous voilà bien aise de le savoir ! 

Le wifi fonctionne.

La preuve en image.

Et me voilà installé  par une belle matinée d'été…. dans la clim.

Pour tout attrayant que ce salon soit, il ne saurait échapper à l'oeil du fin observateur, les traces cruelles de l'âge et de l'usure.

Anyway, santé et prospérité.

Je bascule sur du plus terrien.
Les cold cuts sont de meilleure tenue que le saumon et le Saint Emilion est plus que buvable. 

C'est d'ailleurs à cela que je carburerai le reste du temps.

Notons qu'une des tables est bancale. J'ai une sainte horreur de cela.

Dehors, ma foi, c'est aussi calme que la scène underground luxembourgeoise.
Après tout, avec un tel épithète, le pays ne peut pas se revendiquer d'une vitalité toute prolétarienne. 

Mais cela ne manque pas de queues néanmoins.

Pour finir sur une note sucrée, Croissant et son coulis noisette-palmée.
Le dit croissant, n'ayant même pas sa place sur uzbekistan airways… 

Bref, du bon et du moins bon dans ce salon. Je pense que le soleil omniprésent a dû sensiblement améliorer mon ressenti.
On descend d'un niveau. 

Passage obligé par Temptation alley.

Tandis que les portes Schengen sont devant nous.  Pas d'attente ici, naturellement.

Faune locale.

Les commerces sont assez réduits ici.

L'appareil du jour.

Toujours sympathique de voir de nouvelles espèces. Ici les tondeuses luxembourgeoises à la livrée assez réussie selon moi.

Le flight report

L'embarquement débute avec un respect des priorités. Quelques croquants se font repousser.

L'instant porte qui précède un accueil souriant. 

Fuselage shot

La cabine J semble bien longue, comme à BSL, LUX semble être une base plus riche que MRS…

Tandis que se défile le flot des âmes en peine.

Le pas est bon. La paroi est suffisamment éloignée à mon goût.

Dehors, le navire amiral de LG (Luxair).

Test marathon réussi.

Itou pour l'Horatius.

Pochette remplie d'aussi flou que de convenu.

Et sur le mur, me surplombant, dans son rayonnement impérial, le motif de la compagnie à l'Union Jack elliptique.

Mini oshibori, chaud.

L'embarquement s'achève et je suis King of the Hill.
La tortuga n'est qu'un lointain souvenir :-) ! 

Retrait de la passerelle.

Et nous sommes quasi prêts.

Vestige du passé.

Repoussage à 11h36 avec une petite minute de retard.

Qui me donne une belle vue sur LX-LGV

Ou son petit frère.

ou le cadet.

Roulage à LUX.

Et décollage.

Pas de vue sur la ville de Luxembourg, mais ce sera pour le vol de retour.

Une fois en altitude.

Le rideau est tiré, les histrions se griment et se parent.

La salles est prête.

Les pax prennent leurs aises.

Le silence se fait.

Que le spectacle COMMENCE !

Ceci n'est réellement pas une assiette anglaise.

Présentée ainsi, elle gagne en distinction.
jetons un voile pudique sur le hummous que recouvre les tranches de poulet…. 

Un IFE collectif bien agréable pour gérer son temps et sa descente (la mienne, pas celle de l'appareil).

Car le déchausse dent a cédé sa place à un Nicolas Feuillatte.

Et un peu de rouge, car on est en vacances, pardi !
Mais c'est une déception. Je refuserai un refill vers la fin du vol. 

Alors que j'allais attaquer mon dessert, je m'aperçois que ma cuillère est partie faire un tour en galley avec le reste du plateau.
Ding Dong, et ma cuillère revient telle qu'elle. Souillée de son escapade humide et coquine avec sa copine fourchette et son copain couteau…
Une cuillère propre aurait été plus convenable. 

Le dessert est une crème caramel chocolat, bien trop sucrée pour mon palais que je ne finirai pas.

Avec un tel nom, il est difficile d'échapper à son destin !

Je finirai donc de me chouillir au champagne.
Le service est dans l'ensemble très bon… à part cette satanée cuillère. 

L'estuaire de la Tamise.

L'orgueilleuse métropole se révèle peu à peu.

Et nous arrivons à LHR.

Virgin Atlantic et American Airlines, comme prévu c'est au T3 que nous débarquerons.
Le Grand Duché n'est pas de si noble lignée qu'il ait droit de cité au T5.

L'instant danette.

Et débarquement.

Beaucoup de monde à la PAF, mais cela avance rapidement (mais moins bien qu'au T5 où l'attente est quasi nulle).

J'ai choisi de sortir car j'ai une large plage d'attente, et j'en profite pour une pause nicotine avant de rejoindre le T5 landside.

Merci de m'avoir lu et je vous retrouve pour le segment long courrier en A380 BA, pour ma première fois sur ce couple.