Avis du vol entre Paris et Budapest en classe Economique avec Joon

Introduction

Bonjour à tous.

Avant d'entrer dans la présentation de ce modeste routing hivernal, je présente à chacun mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Qu'elle soit riche en belles émotions, en découvertes, en expériences au sol ou dans les cieux.

Ce routing hivernal, bien modeste donc, comporte 5 étapes, une exclusivité, quelques nouveaux salons mais aussi quelques ratés et frayeurs.      

Notre première (et dernière?) expérience Joon.

Fraîchement débarqués de TLS, nous remontons sous la verrière du 2F1, notre vol étant annoncé en porte F32.

Objectif : se restaurer un tant soit peu au salon car vous l'avez compris, c'est Joon et son service pantagruélique qui nous attend. Autant rentabiliser le statut Elite + conquis et renouvelé de haute lutte ! 
Nous voici aux portes du palais. Accueil quelconque : il semblerait que peu de personnel travaille de bonne grâce un jour de Noël.

Nous nous dirigeons immédiatement au niveau inférieur assez peu fréquenté en cette heure méridienne. Vue prémonitoire sur le tarmac.

Nous nous dirigeons vers les buffets et croisons un éminent député, ancien ministre de la République, en famille.

Toujours pas de plat chaud à CDG pour le 2F. Buffet froid classissime. Les crevettes alla Okapiste ne manquent pas.

Vaisselle et partie gauche du buffet.

Pain, fruits, salade et sauces.
De l'autre côté se trouvaient fromages et pâtisseries, aujourd'hui bûche de Noël, que j'ai oublié d'immortaliser, victime de ma voracité. 

Café et thé.

Alcools forts…et viennoiseries du petit-déjeuner (il est quand même plus de midi !)

Vins : on remarque toujours l'absence de bulles de Marne, même en ce jour de Noël. 

Nous quittons les lieux lorsque l'embarquement pour BUD est annoncé munis de journaux en bon et vieux papier qui tâche les doigts : je ne sais pas ce qu'il en est de toi, ami lecteur, mais je n'arrive pas à lire un journal sur un téléphone portable.

A ce stade, Joon ou AF c'est kif kif !

L'embarquement est bel et bien en cours. 

Mais la fluidité apparente de la procédure est un leurre. Nous voilà bloqués dans la nourrice.

Cela permet de photographier tranquillement le museau de notre A-321 dont le museau pourrait laisser croire que nous allons embarquer à bord d'un vol AF,  et son engin de repoussage.

Proskynèse devant la divine porte en hommage au Maître Fétichiste Autoproclamé. J'espère secrètement éviter le fouet lors de ma prochaine méprise aérienne.^^

Fuselage shot. Livrée sur la sellette.

Je pénètre pour la première fois à bord d'un avion Joon. La cabine a bel aspect.

Elle est évidemment en 3-3. On notera qu'aucun soin n'a été apporté à la disposition des ceintures de sécurité lors de la préparation du vol. Le diable se cache dans les détails.

Vue générale de la cabine. Les tons sont assez harmonieux même si une petite touche de couleur chaude, de fantaisie ferait plus #millenial et#jusdebaobab. Certains lecteurs vont dire que je persifle. 

Encore une vue des sièges. Une nouvelle fois, les ceintures de sécurité sont en vrac et je doute que le jeune homme déjà installé se soit amusé à tout déranger sur son passage.

Têtière non siglée.

Me voici à ma place. Non, je n'ai pas grandi. D'ailleurs j'ai atteint l'âge post-millenial auquel on commence à se tasser. Mais le pas est, comment dire, étriqué. J'en regrette presque de ne pas être un fidèle de la secte de notre Mètre à tous pour le quantifier scientifiquement. Un court instant je me vilipende d'avoir refusé le surclassement en J contre 89 euros mais cela n'aurait rien changé à l'espace pour les jambes. Ainsi, toujours poussé vers de nouveaux rivages, je voyagerai un peu plus de deux heures encastré dans l'aumônière.

Wingtip.

Fiche de sécurité.

J'ai consciencieusement téléchargé l'application pour bénéficier de la géovision.

Mode d'emploi. Tiens, le streaming est mis au point par Marathon? Du sûr mesure à n'en pas douter.

BoB et sa page liquide. Autant le prix du champagne est admissible, autant celui du vin est cher eu égard au contenant et à la quantité proposée.

L'embarquement tarde, ralenti par la difficulté rencontrée par de nombreux pax à insérer leur valise dans le rack. j'en profite pour prendre en photo la carte d'Europe.

Et la flotte Joon. Les A-350 auront-ils le temps d'arriver?

Le ton monte entre des pax remontés d'avoir dû laisser partir leur volumineux bagage cabine en soute et des PNC bien jeunes et inexpérimentés, de toute évidence non formés à répondre au mécontentement de pax qui voudraient voyager en F au prix du low-cost. Je me concentre sur le porte-gobelet et la patère, une pensée à tous les fétichistes de l'accroche manteau.

Tout le monde est installé, le vol est full. Nos voisins sortent leur casse-croûte acheté chez Naked ; je ne suis pas sûr qu'ils aient économisé grand chose par rapport à BoB. L'ambiance est très "train corail" des années 80. 

En observant les attitudes des uns et des autres, il m'apparaît, mais je puis me tromper et je lirai avec intérêt les opinions divergentes, que le positionnement "cool" et "moderne" de Joon est une imposture. Cela est très clair si l'on observe les PNC. Ce qui suit n'est pas une charge contre eux mais contre les décideurs ayant créé cela.

Les PNC sont tous extrêmement jeunes : ils n'ont ni autorité naturelle ni celle que confère l'expérience, les divers incidents avec des pax irascibles le montrent : ils choisissent l'évitement, soit en baissant le regard, soit en se déplaçant. Par ailleurs, leur uniforme "décontracté" sape un peu plus ce qu'il pourrait rester d'autorité. Ils sont jetés en pâture à un public, pas toujours bien élevé et courtois,  qui attend d'eux ce qu'ils ne sont pas en mesure de donner. On en vient à se demander si les consignes qu'ils donneraient en cas d'urgence seraient entendues et respectées. La Chef de Cabine s'exprime dans un Français grammaticalement exact mais avec un fort accent ibérique rendant la compréhension de certains mots difficile. Je me suis cru quelques années en arrière à bord d'un vol Ryanair entre RDZ et STD. De l'impréparation de la cabine à celle des PNC -qui ne doivent pas se bousculer au portillon eu égard à leurs conditions de travail et de rémunération- JN fleure bon un amateurisme de mauvais aloi. 

Un long roulage commence.

Nous croisons un museau norvégien qui cache des aéronefs républicaines.

Le T1 monochrome.

Une queue de mérou qatari.

Un presque confrère.

Tout le monde est à présent calmé et assis.

Un pharaon en finale

Touché !

Nous décollons à notre tour et volons aussi vite que notre ombre.

La météo reste clémente au-dessus de la France.

Les nuages se forment peu à peu…

… et dominent à partir de l'Allemagne.

Joon n'est pas tout à fait une Low-cost puisque le service gratuit n'a pas totalement disparu. Le café est même bio et équitable. Ah! la com ! 

L'offre gratuite. Nous n'avons pas faim grâce à notre passage au salon et l'inconfort de la cabine me dissuade de nous offrir le champagne car nous ne l'aurions pas apprécié dans ces conditions d'entassement.

J'occupe le reste du vol à lire la presse papier, mon ami visionne un film en streaming. Nous nous rapprochons de la destination. 
La géovision est un gadget sympa. Dommage que lorsque l'on zoome, les localisations ne soient pas plus nombreuses. 

Les coffres à bagages portent des repères bien visibles.

Le rideau séparant patriciens et plébéiens est tiré. On remarque que seuls les premiers bénéficient du mood-lighting.

Le sol réapparaît lors de l'approche finale.

Atterrissage imminent. 

Freinage.

BUD est le royaume de Wizzair.

Un intrus portugais. A l'arrière plan, FR. BUD est le royaume des LCC.

Cet escabeau roulant de nous est pas destiné puisque nous rejoignons notre passerelle.

C'est sur l'instant Danette que s'achève le reportage, la batterie de mon APN ayant cessé de l'alimenter. 
Le débarquement sera suffisamment lent pour que l'on n'ait pas à attendre les bagages, étiquetés prioritaires, sur le carrousel de livraison.

Pour terminer ce reportage, je vous emmène à Budapest visiter la synagogue de la rue Dohany : c'est la plus vaste synagogue d'Europe, construite au milieu du XIX° siècle par un architecte autrichien catholique qui lui donne le plan d'une église à trois nefs. La Torah disposée dans le chœur, la présence d'un orgue sont autant de transgression du judaïsme orthodoxe. 

Les hommes se tiennent dans la nef, les femmes en tribune…plus près de Dieu selon le trait d'humour de notre guide.

La lumière, symbole de la présence divine.

Au coeur du ghetto juif, la synagogue ne doit son salut au cours de la 2° guerre mondiale qu'à ses tours au sommet desquelles étaient placés les systèmes de communication allemands. 
Autre similitude avec une église catholique, la chaire. 

Le long de la galerie nord se trouvent les 4 fosses communes du ghetto de Budapest. Celui-ci dura 56 jours en 1944. 2281 personnes sont enterrées ici mortes pour la plupart de froid et de faim.

Des pierres tombales ont été déposées en mémoire des personnes identifiées. 

Les corps, impurs, ne sont normalement pas enterrés à proximité d'un lieu de culte. Les fosses communes de Budapest et les cimetières juifs de Prague constituent des exceptions.

A l'arrière de la synagogue se trouve l'arbre de vie, un saule pleureur métallique conçu par Imre Varga et financé par Bernard Schwartz acteur d'origine hongroise connu sous le pseudo de Tony Curtis en hommage aux 600 000 Juifs hongrois victimes de l'extermination. 

3000 noms sont actuellement inscrits sur les feuilles.

Hommage est également rendu aux Justes en particulier le consul de Suède Raoul Wallenberg. 

Pour terminer sur une note plus légère, je vous propose quelques panoramas le long du Danube.
L'île Marguerite 

Le Parlement

La cathédrale Saint-Etienne.

Merci de votre lecture et à bientôt !