Bonjour à tous ! Comme le dit la célèbre formule de Mogoy, ce routing ne devrait pas occuper trop de mémoire vive. En effet, je reviens à quelque-chose d'hyper simple par rapport au périple précédent dans les Orkneys : pas de bus, pas de train de nuit, pas de VTC, pas de bateau, pas de casse-tête d'optimisations de prix… Juste un aller/simple, ou plutôt devrais-je dire un retour simple d'un séjour chez mes grands-parents, rétais depuis toujours. J'avais déjà reporté ce vol ci, lorsque la ligne était exploitée par Chalair. J'avais alors eu le droit à un superbe affrètement en Be-1900C d'Atlantique Air Assistance (FR à lire ici). Puis la ligne ferma… pour réouvrir à la surprise de tous en 2018 ! Je ne pouvais donc pas ne pas l'emprunter à nouveau ! Et ce sera ainsi l'occasion, pour l'habitué des vols en ATR-500 que je suis, de prendre pour la première fois la version ATR-600. A tester d'autant plus que Hop se séparera de ces avions dernière génération en 2020, dans une politique de gestion de la flotte totalement incompréhensible !
Je précise que je réservais ce vol 1 semaine à l'avance pour la modique somme de 76€, ce qui à aussi courte échéance est une affaire rondement menée pour un vol intérieur !
Enchainement de vols
- 1AF 7345 | LRH → ORY | Hop! | ATR 72-600
Nous voici donc au petit matin du 17 août. Vue depuis la maison familiale, l'église de Sainte-Marie sonne de ses douces cloches à l'aube d'une chaude journée. C'est l'heure du départ pour l'aéroport.

J'écoute la météo marine sur le canal 63 (160.775) du CROSS Étel. Nous avons donc force 2 à 3 le matin, mer belle à peu agité. Très bien, mais le plus important est la direction du vent. Ce dernier souffle plein ouest, ce qui est une aubaine avec ce magnifique beau temps : le survol de l'île de ré au décollage est assuré !

L'aéroport est à une dizaine de minutes de la maison, ce qui est bien plus pratique que d'aller chercher un train à la gare de La Rochelle. Mes parents m'accompagnent avec la vieille voiture du grand-père, dont on se demande comment elle fait pour pouvoir encore rouler, mais au moins elle bénéficie de la gratuité pour passer le pont de Ré !


Entrons sans plus attendre dans l'aérogare.

Les lieux ont bien changé depuis mon dernier passage. L'aéroport a été grandement modernisé.

Le trafic du jour est plutôt fourni en ce mois d'août, mais ce n'est guère glorieux !

Les comptoirs de Hop! sont presque prêts pour l'enregistrement des bagages.


N'ayant qu'une valise cabine, je n'ai pas à attendre l'ouverture du check-in pour passer airside.

Je suis le tout premier pax et les lieux sont encore déserts.


Un distributeur automatique de boissons et en-cas ronronne doucement dans la salle silencieuse.

Les dépensiers de la dernière minute ne pourront vider leur porte-feuille dans ce duty-free au repos.

Un autre ronronnement apparaît dans cet environnement sonore paisible, mais ce dernier est beaucoup plus sympathique et identifiable entre milles.
Un rapide coup d'oeil au FIDS pour confirmer que l'auteur de ce ronronnement est bien celui qu'on attend !

D'ailleurs, le voici !
Ah ! Ce bon gros ronronnement sur une pédale de FA grave, tantôt discret vvvvvvvvvvvvvvvvvv lorsqu'on met un tout petit peu de puissance, puis ce bon gros VRRRRRRRRRRRRRRRR lorsque la manette de puissance est ramenée au ralenti. Dès souvenirs qui remontent jusqu'à Tahiti et ses merveilleux ATR.

Petit point statistique sur cet avion en haut du classement numéraire de mon flight log. En incluant ce vol-ci, je détiens 29 vols en ATR (sur 156 au total) dont 17 en ATR 42-500, 11 en ATR 72-500 et 1 en ATR 72-600 répartis chez les compagnies Air Tahiti, Airlinair et Hop!, soit environ 34h de vol.

Notre avion ira se positionner sur notre gauche. Notez le moteur n°1 déjà à l'arrêt.

Notre oiseau du jour sera le F-HOPN, livré neuf en novembre 2015.

Plus que quelques mètres…

Puis il faudra mettre sur Feather le moteur n°2 (angle d'attaque des pales au neutre), puis d'actionner le PROP BRAKE (frein qui viendra bloquer l'hélice à l'arrêt tandis que le moteur n°2 continue de tourner pour alimenter l'avion à l'instar d'un APU), ce qui lancera l'autorisation pour le personnel au sol d'approcher l'avion et aux passagers de descendre. Puis il faudra brancher l'avion sur le circuit-sol d'alimentation électrique afin de pouvoir couper le moteur n°2.

Il n'y a plus qu'à attendre l'heure d'embarquement en porte 1 !

Pendant ce temps, la salle d'embarquement se remplit et force est de constater que le vol sera bien remplit. Une bonne nouvelle pour l'avenir de la ligne !
Tout d'un coup, je reconnais une voix derrière moi que tout passionné d'aviation a forcément entendu au moins une fois dans sa vie, une voix qu'il ne peut que reconnaître sans peine. Je me retourne et je découvre mon voisin de derrière, c'est bien lui ! Si je vous dis ancien CDB instructeur 330/340 AF, ancien directeur du musée de l'air du Bourget, consultant aéronautique prisé des médias télévisés, assistant de campagne d'un ex-ministre de l'écologie, et auteur avec ce dernier d'une tentative avortée de traversée de l'Atlantique en dirigeable à pédales, ce n'est pas difficile à deviner ! ;)
L'embarquement débutera à l'heure sous un soleil généreux.


C'est plus gros qu'un islander, mais c'est moins bruyant, ça va plus haut et plus vite !


F-HOPN, une immatriculation sur mesure, ce qui n'est pas courant !

Détail ^^

Focus sur la dérive.

Et une petite vue du terminal depuis le tarmac.

L'accueil par nos 2 PNC est chaleureux et souriant. Je découvre la belle cabine Armonia de l'ATR-600.

Les sièges sont fins mais plutôt confortables. Les documents éventuels sont placés derrière le dossier afin d'économiser de la place pour les jambes.

D'ailleurs en passant, on retrouve quand même une aumônière, mais seul le vomitbag y est placé. Le pitch est donc très satisfaisant.

Le test Horatius rencontre un franc succès…

…de même que le test Marathon.

Le plafonnier modernisé fait bonne figure…

…de même que les PSU pour mon instant favori ;)

L'instant patère n'est pas oublié.

Et enfin, pour les curieux et les amateurs ;)


Nous sommes parfaitement ponctuels et il est temps de mettre en route. Je n'ai pu avoir de siège proche des hélices, l'OLCI ne me l'a pas permit ! Je suis néanmoins heureux d'avoir pu bénéficier du bon côté pour admirer l'île de ré. Si j'avais été affecté au côté droit, je n'aurai pas hésité à négocier un échange de place avec un autre passager car pour rien au monde je n'aurai souhaité rater le clou du spectacle.

Le roulage jusqu'à la piste est extrêmement court, mais il faudra ensuite remonter plus de la moitié de la piste ensuite.

L'aviation générale est également de sortie.

Comme ce Robin DR400 qui décollera juste après nous.

Au loin, les pompiers veillent… ou plutôt surveillent !

Là bas, il s'agit du seuil de la piste 09, côté océan. Nous nous allons à l'opposé.


Au loin, l'anse de la Fertalière se dévoile…

…avec le petit port du Plomb. Derrière, on aperçoit la baie de l'Aiguillon.

Vue plus générale, avec tout au fond le rivage du continent qui remonte vers l'ouest-nord-ouest jusqu'aux Sables d'Olonne.

Juste sur notre gauche, le village de l'Houmeau.

Nous sommes entre-temps arrivés en 27. Plus qu'un demi-tour sur la raquette…

Et c'est partit !


Petit coucou à mes parents qui me guettaient en bout de piste (famille d'avgeek !).

Nous voyons ici le port commercial de La Palice. Juste en-dessous de nous, le péage du pont de Ré.

Toujours le port de La Palice, avec le môle d'escale des gros cargos ainsi que des paquebots. Le pont de Ré se dévoile avec son île.

Le môle d'escale de La Palice, avec à droite à peine visible la Tour du Lavardin. Tout au fond à l'horizon, l'île d'Oléron apparaît timidement.

Vue générale de La Palice et de la partie est de l'île de Ré.

Focus sur la pointe de Sablanceaux. On peut voir à gauche de la pointe, sur la plage, l'ancien débarcadère du bac, témoin de la vie "d'avant le pont".

En bas à droite, l'ancien débarcadère du bac. En bas à gauche, le tout petit objet jaune et noir n'est autre que la balise Marie-Anne, qui témoigne de la présence de l'épave immergée du même nom. En remontant l'image, vous pouvez voir le phare de Chauveau, et au fond l'île d'Oléron.

Focus sur le phare de Chauveau, avec à peine visible la marque de terre des foux et la balise Vivagel. La soufflante de Chauveau est malheureusement hors cadre.

Vue plus générale avec la pointe de Sablanceaux à gauche de l'image, puis on remonte le rivage sud avec la plage de Rivedoux jusqu'à la pointe de Chauveau.

Poursuivons un peu notre chemin, avec au premier plan le village de Rivedoux. Derrière, on peut voir Sainte-Marie-de-Ré.

Focus de Ste-Marie (d'où je viens) avec son clocher bien reconnaissable.

Ici, nous voyons bien Rivedoux et son charmant petit port. Tout au fond, on distingue la pointe de Chassiron et son phare homonyme rayé blanc et noir, marquant l’extrémité ouest de l'île d'Oléron.

Vue plus en retrait. La Flotte apparaît sur la droite.

Focus sur La Flotte.

Le port de la Flotte est tout à gauche, tandis que derrière on aperçoit la commune du Bois-Plage.

Revenons toutefois légèrement en arrière avec la falaise située à l'est de La Flotte…

…car je ne voudrais en aucun cas rater l'Abbaye des Châteliers (photo un peu floue, j'en suis navré), monument en ruine très célèbre dans l'île, mais aussi un repère extrêmement pratique lors des régates dans le pertuis breton, notamment quand on va virer les bouées de l'Aiguillon ou Le Lay pour retourner ensuite sur La Flotte : sans l'Abbaye, ce serait difficile d'avoir un cap précis !

On continue et la longue perspective me permet de vous présenter Saint-Martin avec au fond l'isthme du Martray, j'y reviendrai en tant voulu.

Voici donc Saint-Martin avec ses très emblématiques fortifications Vauban en étoile.

Ici, on arrive sur la zone géographique qui donne à l'île de ré une forme si reconnaissable. Autrefois, l'île de Ré s'arrêtait au Martray, et avait 2 voisines : l'île de Loix et l'île des Portes. Au cours des 3 derniers siècles, des digues furent établies pour que ces 3 îles, jusqu'alors reliées entre-elles uniquement à basse mer, deviennent une seule et même île. L'Île de Loix sera la première à être reliée à l'Île de Ré, puis viendra la construction de la célèbre digue du Martray qui ferma définitivement le Fier d'Ars, aujourd'hui temple sacré des marais salants rétais.
Sur cette photo ci-dessous, nous voyons donc au premier plan l'Île de Loix, désormais entourée de marais salants. Juste derrière Loix, on peut voir le Fiers d'Ars.

Vue générale de l'ouest de l'Île de Ré avec de gauche à droite : La Flotte, Saint-Martin, Loix, le Fiers d'Ars et Les Portes.

Au fond à gauche, voici Saint-Clément-des-Baleines. Sur le rivage qui nous fait face, nous pouvons voir la commune des Portes.

Mais le meilleur est encore ici avec le majestueux Phare des Baleines, l'un des 2 gardiens historique (avec le phare de Chassiron) du chenal d'accès à La Rochelle, un chenal étroit puisque la profondeur de l'océan dans les pertuis breton et d’Antioche est très faible (seulement une dizaine/quinzaine de mètres de profondeur aux plus basses mers pour le pertuis breton que nous survolons actuellement) et a piégé bien des navires dans le passé. Juste à droite du Phare des Baleines, on peut voir la vieille tour des Baleines, en quelque sorte l'ancêtre du phare actuel. Et puis nous pouvons également contempler la plus belle plage de l'île de Ré : celle de la Conche des Baleines, témoin de la 2e guerre mondiale avec ses quelques blockhaus allemands qui survivent encore à l'érosion marine. Cette plage fut le lieu de tournage de la scène du débarquement du film "Le jour le plus long".

Vue plus générale de Loix, d'Ars et du Fiers d'Ars.

Focus sur le Fiers d'Ars. Je suis très heureux de le survoler à haute-mer car il est bien plus photogénique comme cela qu'à basse mer où il se vide entièrement (excepté pendant les marées de mortes-eaux). La commune de Loix est juste à gauche.

Pendant ce temps, nous quittons le pertuis breton au-dessus de la pointe d'Arcay, à l'embouchure de l'Aiguillon.


Voici La Tranche-sur-Mer. Ici, la pointe du Groin du Cou marque l'extrêmité du pertuis breton, le rivage remontant ensuite vers Les Sables d'Olonne.

Dernier regard vers l'île de ré, avec le Phare des Baleines et La Conche.

Avant de quitter l'océan, une dernière photo totalement dézoomée avec la côte continentale au niveau de La Faute-sur-Mer et l'île de Ré au fond.

La Tranche-sur-Mer.

Pendant ce temps là, les PNC sont libérés et peuvent commencer à préparer le service, tandis que la montée se poursuit paisiblement dans une cabine calme.

Bien que déçu de ne pas être à LA bonne place, je profite néanmoins pleinement de ce vol en ATR. Cela faisait 17 ans que je n'avais pas mis les pieds dans la cabine du grand frère ATR (si on excepte 2 vols dans le cockpit d'un 72-500 l'année passée à l'occasion du dernier vol de mon frère en tant qu'OPL ATR).

Voici La Roche-sur-Yon.


Mode vintage !

Je profite de l'absence de voisin pour faire un petit tour au galley arrière.

Voici l'instant Okapetto, une porte à la Esteban, mais où seul l'Okapetto pourrait passer sans baisser la tête (quoique…) !
Cette porte arrière droite est utilisée au sol pour charger/décharger les bagages dans la soute arrière.

Voici un document instructif sur l'emploi du temps de Papa November en ce jour : ORY-LHR-ORY-CFE-ORY avec un remplissage moyen à correct, entre 30 et 58 pax. Notez le sticker collector datant de l'époque Airlinair ;)

Le panneau de management des PNC, pour gérer l'éclairage, les annonces sonores, la température et bien d'autres…

On peut y voir la liste des pistes musicales que Marathon n'apprécie guère, tout comme moi ^^
(Quand je pense qu'il faut aller en Chine pour entendre du Chopin à bord d'un avion lors de l'embarquement et du débarquement, et non pas cette musique commerciale sans âme à bord de la compagnie nationale de la patrie de Berlioz, Fauré, Debussy, Ravel, Poulenc… on croirait rêver, mais je m'égare !)

Un document très utile est également affiché, même si chacun espère bien évidemment n'avoir jamais l'occasion de s'en servir !

Un petit coup d’œil aux différents modes de fonctionnement du public adress : cabine générale, cockpit, priorités d'appel etc…

Voici la cabine vue depuis le galley arrière.

Je retourne ensuite à ma place. Nous arrivons à notre altitude de croisière au FL220.

C'est l'heure de la pitance !

Aujourd'hui ce seront des gaufrettes au poivre et pavot. Comme souvent, cela me permettra d'amener un petit apéritif pour le déjeuner #jefaismescoursesdanslavion ;) Après tout, cela nous changera des salés au romarins (même si j'adore le romarin, un peu de changement ne fait pas de mal !). Avec 20g de victuailles, nous sommes prêt pour une vie d'ascète ^^

Signons ce FR comme il se doit, même si l'aile inversée par réfraction se retrouve hors cadre ^^

Profitons-en pour jeter un coup d’œil au magazine. Taipei est à l'honneur ce mois-ci.

La page du réseau de Hop est toujours aussi fouillis ! Cependant, la carte est à jour.

Côté flotte, le design est toujours le même : original mais avec des avions toujours aussi mal dessinés…

Les A340-300 fondent comme la neige au soleil :(

Heureusement, un répit de courte durée est accordé pour certains d'entre eux, pour mon plus grand bonheur.

Côté flotte, je notais à ce moment avec joie qu'enfin les ATR étaient présentée sous la livrée Hop! et non Air France by Airlinair (il était temps !). Mais j'étais encore loin de me douter que les ATR allaient bientôt disparaître…

Pendant ce temps là, notre oiseau vole vite et nous voici déjà au sud du Mans.

Puis nous passons au nord-ouest de Châteauroux. L'heure de commencer la descente anticipée car en turboprop, la vitesse de croisière à l'altitude de croisière est plutôt loin de la vitesse maximale (entre 180 et 200kn en croisière contre 230kn maximum). Commencer une descente anticipée avec un taux de descente relativement faible permet d'augmenter la vitesse-air et donc de diminuer le temps de vol.

Aujourd'hui, nous ferons une approche face à l'est, que j'apprécie particulièrement. Cela permet entre autres de photographier Chartres…

…et sa cathédrale.

Les consignes sont allumées, signe que le vol touche bientôt à sa fin. L'occasion pour réaliser un bis de mon instant favori ^^

Les ascendances d'air chaud matérialisées par ses paisibles cumulus commencent à se faire sentir, ce qui ne me dérange pas bien au contraire^^

Voici la sortie n°1 de l'A11, signe que nous sommes bientôt établis en longue finale sur l'ILS piste 06.

Nous continuons à jouer à saute-mouton avec nos copains cumulus, ce qui me permet de photographier cette belle gloire du pilote.

Voici le village de Sonchamp, à l'ouest de St-Arnoult-en-Yvelines.

Au loin, nous pouvons observer Rambouillet.


Puis voici Limours. On peut bien voir l'ancienne ligne de chemin de fer représentée aujourd'hui par cette courbe d'arbres au milieu des champs. Cette ligne provenait de Saint-Rémy-lès-Chevreuses, dans le prolongement de la ligne de Sceaux, aujourd'hui bien connu sous l'appellation "RER B" ;) Limours qui fut également reliée à Chartres et Paris par la ligne Ouest-Ceinture <> Chartres via Gallardon. Cette ligne a nécessité 24 ans de construction et pourtant elle n'a été exploitée que 8 ans entre 1931 et 1939. Elle fut reprise sur différentes sections pour les test de l'Aérotrain (entre Gometz-le-Châtel et Limours), par la D188 entre Les Ulis et Massy ou encore par la section nord de la LGV Atlantique entre Massy et Paris-Montparnasse.

Nous arrivons maintenant au niveau de Gometz-le-Châtel et Gif-sur-Yvette.


Au loin, le bâtiment rond est le synchrotron SOLEIL du CNRS et du CEA, autrement dit un accélérateur de particules. Il est voisin du laboratoire Ipanema du CRNS dédié à l'étude des matériaux anciens.

En contrebas du synchrotron, Gif-sur-Yvette, situé à la rencontre des vallées de l'Yvette et de la Mérantaise.

Au centre de la photo, sur le plateau de Saclay, on devine l'aérodrome de Toussus-le-Noble.

Un peu plus à l'est, on retrouve le Christ-de-Saclay et son château d'eau.

Tandis que nous survolons Orsay.

Voici maintenant Villebon-sur-Yvette, dominée depuis le plateau par l'école Polytechnique.

Puis nous arrivons au-dessus de Palaiseau.

Ici, nous avons Palaiseau et l'A10 au premier plan. Igny est juste derrière, Massy à droite et le tout dominé par le bois de Verrières.

Vue plus générale sur Palaiseau alors que nous sommes en courte finale.

La fin du rêve d'Icare approche inéluctablement, tout comme notre ombre, alors que nous survolons le carrefour N20/D120, un endroit synonyme de bonheur lorsque j'étais enfant (et c'est toujours le cas aujourd'hui !) car il suffisait de lever la tête pour admirer ces merveilleuses machines volantes. Nous allions alors en bout de piste et savions que la récompense était proche !

Un dernier survol de l'A6, accompagnée de notre ombre toujours grossissante. Nous y sommes presque. Bernard Chabbert faisait souvent le lien entre le vol et la vie : il y a une naissance, une vie puis une mort. Et tout recommence. Ici nous sommes au terme du vol et la flamme passion qui nous anime s'en trouve chagrinée. Elle retrouvera bientôt le plancher des vaches pour la vie quotidienne avant de renaître dans un prochain nouveau vol. Nous quittons ainsi l'élément hôte, aérien, pour retrouver l'élément naturel, jusqu'à un nouvel envol.

Dans les derniers instants de cet envol, nous survolons ce que nous surnomions mon frère et moi "la butte", cette petite colline de quelques mètres qui surplombe la fin de la piste 06, point idéal d'observation des aéronefs quand on est enfant, puis de spotting quand on grandit ! ;)

Et voilà, c'est finit !

Nous dégageons la 06 en W44.

Pour revivre l'approche en mouvement cette fois, et avec du son, c'est par ici :
Une fois n'est pas coutume, nous serons garé en faux contact au nord du terminal ouest, porte 10.

On serre, les freins, on coupe le moteur 1, on met le 2 sur feather, puis on actionne le PROP BRAKE sur le 2 pour bloquer l'hélice… Enfin vous avez compris la procédure déjà expliquée en début de récit !

Je suis attendu par ma chérie qui vient me chercher en voiture, alors je ne traine pas. Nous débarquerons par la porte 10P/R.

Un dernier regard vers "PN" [mode_007/ON] My name is PN, F-HOPN ! [/OFF]

Plus que 2 ans pour profiter de l'ATR nex-gen chez A5. Chez ATR, ils doivent être verts… Pour le moment, ce n'est qu'un au revoir !

Voici un autre instant F-OITN. Ce dernier devra expliquer à Mlle F-OITN pourquoi il mit tant de temps pour sortir du terminal Ouest alors qu'il lui avait prévenu qu'il fallait à peine 5 minutes ? Réponse laconique du mis en cause "Bennn, il y avait un piano !"
Heureusement, pas de crise diplomatique, l'auteur est coutumier du fait, et Mlle en échange lui fait exactement le même coup dans son domaine respectif. La tâche de l'incorrigibilité de la passion face à la montre est ainsi partagée !
Le test piano s'avère au passage plus concluant sur celui-ci, un Yamaha C1 blanc bien tape à l’œil, que ses collègues pianos droits que l'on trouve à CDG ^^

Bon c'est pas le tout, mais il faut sortir maintenant ! Mlle est en circuit d'attente près d'Orlytech pour éviter le piège du dépose minute surchargé, avec 10min gratuites et 9min 30s pour le traverser tellement c'est bouché en temps ordinaire. Si on dépasse les 10min, bim 3€ qu'on devra généreusement verser pour le denier de Paris Aéroports. C'est beau non la générosité ?

Si ce denier permet de réparer en temps record cet escalator en service, je ne suis pas fondamentalement contre, même si les escaliers ne sont point un obstacle pour moi.

Plus qu'un couloir d'hôpital à travers… Ah non, on me dit à l'oreillette qu'avec un vitrail aussi rétro, on ne peut qu'être à Orly ! Ouf, je suis rassuré !

Je passe par la zone de délivrance des bagages, encore peu fréquentée.

13min d'avance, c'est tout à l'honneur de Hop!

Et avant de rejoindre sa chère et tendre, l'auteur ne peut quitter Orly-Ouest sans saluer l'incontournable Astrolabe ;)

Merci pour votre lecture !
A bientôt ! :)
Merci l'ami pour ce FR qui commence de façon totalement surréaliste entre le clocher de ce village aux allures si méditerranéennes, le temps d'un été et ce terminal d'aéroport totalement désert. Qui l'eut cru, en pleine saison estivale! Coup de chance avec une météo avantageuse qui permet de spotter les parents surveillant l'envol du rejeton et ces paysages dont on ne peut apprécier vraiment la beauté qu'une fois dans les airs....
Un ATR aussi moderne en France, il n'y a qu'à Toulouse que l'on peut en voir même si, en général, ceux-ci sont destinés à des clients un peu plus cohérents en terme de flotte. La prestation à bord ne nous fera pas préférer le train qui aurait certainement coûté plus cher.
Quant à l'okapetto, il se rappelle bien de vous deux et de ce voyage qu'il s'apprête à refaire dans quelques heures mais à bord d'Air France cette fois. Qui sait si il aura son mot à dire lui aussi cette fois? Une petite porte qui risquerait bien de laisser passer une grande surprise.
Merci pour le partage et la dédicace...
Merci infiniment Guillaume ! :)
"ce terminal d'aéroport totalement désert. Qui l'eut cru, en pleine saison estivale!" > Il y a tellement d'aéroports à vocation commerciale qui peinent à trouver un trafic annuel et même saisonnier ! Chaque ville moyenne ayant voulu SON aéroport, il y a plus d'aéroports en France que de demande ! La Rochelle est un petit peu comme Chambéry et Grenoble : sans les anglais, l'aéroport aurait du fermer son activité commerciale. Heureusement, ce nombre important d'aéroports font de la France le paradis de l'aviation générale et l'activité de cette dernière à La Rochelle est loin d'être négligeable, surtout en été. LRH a encore de beaux jours devant lui !
"Un ATR aussi moderne en France, il n'y a qu'à Toulouse que l'on peut en voir" > Un comble pour une entreprise franco-italienne !
Le train au départ de La Rochelle est également très intéressant, avec la belle ligne vers Nantes et Bordeaux, ou vers Paris qui s'est rapproché d'une heure avec la nouvelle LGV. Mais cette ligne a bénéficié de l'effet grève de la SNCF. Même mes grands parents ont pris cette ligne, malgré leur grand âge, c'est dire !
L'okapetto est en bonne voie, il fera lui aussi un grand okapi ! Mes amitiés à lui !
A très bientôt ! :)
Merci pour ce très beau FR!
Avant de commenter le vol merci pour toutes ces infos sur la région de l’ile De Re, j’ai appris plein de choses grâce à toi !
A bord le rapport qualité prix est excellent, l’atterrissage a Orly compétitif par rapport au TGV.
Ton analyse sur Hop! est tout à fait pertinente et je suis à 100% d’accord avec toi, il fallait garder un modèle de jet et les ATR. Surtout que la nouvelle version 600 est apparemment confortable.
A bientôt !
Merci Nicolas ! :)
A cheval entre le 13e et Massy, Orly est en effet stratégiquement bien placé, mais quand j'ai la possibilité de prendre le TGV directement depuis Massy, c'est encore mieux, sauf que dans le cas de La Rochelle, il n'existe aucun TGV La Rochelle <> Lille, Strasbourg, Lyon ou encore Marseille, et de ce fait, aucun d'entre eux ne dessert Massy. Depuis l'île de ré, si on est véhiculé, l'aéroport est également beaucoup plus rapide d'accès (pour peu que l'accès au pont de Ré ne soit pas bouché !)
Plus rien ne nous étonne chez Hop! maintenant !
A bientôt !
Merci pour ce récit, autant aéronautique que touristique.
J'ose croire qu'on continuera de voir ces avions en France, peut-être dans une autre livrée ...comme celle de Chalair qui a créé et semble vouloir étoffer son secteur ATR.
On a failli se croiser, j'ai posté un FR du même vol, depuis le même siège... trois jours plus tôt ! L'île de Ré était au même endroit, l'escalator tout aussi en panne à ORY, mais c'est F-HOPX qui était de corvée.
Merci beaucoup !
On devrait encore voir quelques ATR en sous-traitance mais les destinations desservies seront drastiquement réduites. Et les -600 seront là encore jusqu'en 2020. D'ici là, tout peut changer (cf Joon).
Cela aurait été drôle de reporter le même vol !
A bientôt !
Merci Cyrille pour ce très beau FR, très complet comme à ton habitude.
Un vol confortable avec le snack salée.
A bientôt
Merci Valérie !
A bientôt !
Très beau FR, très bien narré et partageant toute la passion de l'aviation comme de l'île charentaise. Ce fut un plaisir de ... le relire !
Un petit coup de fouet tout de même: tu annonces être passé au nord ouest de Châteauroux, je ne peux pas te contredire. Mais alors très très très au nord ouest, genre à près de 200 km ! :D La ville berrichonne n'est effectivement pas du tout sur le tracé de ton vol.
Un tarif plutôt honorable pour cette liaison et une prestation tout à fait correcte.
Merci pour ce partage et le plaisir procuré ;)
Merci beaucoup ! :)
En effet, belle erreur de frappe de ma part, il ne s'agissait pas de Châteauroux mais bien de Châteaudun !!
A bientôt ! ;)
Merci pour le partage Cyrille !
Les écrans de LRH ont des soucis, entre le premier qui demande à vérifier le système de refroidissement et le second qui mentionne 'AL' pour Arrival, c'est comique !
Superbe survol commenté de l'Ile de Ré !
A bord je note aussi ce sticker assez drôle aussi sur le conteneur d'eau chaude qui dit qu'il appartient à Airlinair et ne doit pas être monté ailleurs ^^
Belle visite du galley arrière ! (merci pour la dédicace ! Par contre, je m'insurge, cette mini porte sert aussi pour l'avitaillement catering ^^)
A bientôt !
Merci beaucoup Stéphan !
Le bug doit être certainement lié au grand nombre de vols à afficher ! ;)
La fusion de Hop! n'a pu totalement gommer le passé, en témoigne ce sticker ! ^^
Effectivement, le catering passe aussi par la petite porte ! Mais j'avoue que sur ce vol, le catering est suffisamment léger pour que j'oublie ce détail !
A bientôt !