Avis du vol entre Beirut et Athens en classe Economique avec Aegean Airlines

Bien le bonjour à tous ! Nous nous retrouvons aujourd'hui pour la suite de mon dernier routing avec pas mal d'exclusivités sur FR.
Objectif annoncé : rejoindre le Liban depuis Lyon ou l'Alsace à moindre coup. Verdict ? Mission accomplie avec un AR depuis l'EuroAirport à moins de 200€.

Après quelques jours de vacances passés au Liban à la découverte du pays, il est temps de rentrer au bercail. 
J'en profite pour dire un mot sur ce magnifique pays dont vous trouverez un bonus touristique à la fin et qui a fait un immense effort ces dernières années pour se sécuriser et se reconstruire. Aujourd'hui on se sent à l'aise (dans les zones contrôlées bien sûr) et l'on profite de paysages magnifiques, d'une diversité culinaire parfaite et surtout, de quasiment aucun touriste ! 

Aéroport beirut rafic hariri Intl

Nous débutons ce FR à 2h du matin après avoir quitté notre Golden Tulip situé juste à côté de l'aéroport. A moins de 50€ la nuit, à 5 minutes de route du terminal et dans un complexe pratiquement privatisé pour nous, c'est le bon plan !

La navette de l'hôtel nous dépose directement devant l'entrée principale du terminal où il n'y a plus grand monde, pour l'instant…

Dès l'entrée dans le hall des départs, un premier checkpoint de sécurité est à franchir.

Comme d'habitude, le premier réflexe est de vérifier notre vol sur le FIDS. Toujours prévu à l'heure, l'enregistrement se fera sur les comptoirs 7 à 10.

Un peu plus loin, la zone sera séparée en 2 parties : la partie Ouest et la partie Est.
Mon vol n'étant pas encore affiché sur l'écran, je vais la jouer à pile ou face et passer à l'Est. 

Aperçu du hall principal des départs relativement peu fréquenté. 
Chose étrange que j'avais déjà remarqué lors de mon arrivée : ici la notion de bagage abandonné n'existe pas : on remarque facilement sur la photo 3 trolleys sans propriétaire aux alentours. 

Bingo, c'est bien ici le Check-in pour mon vol. Pratique d'avoir un FIDS en arabe et l'autre en anglais : on gagne du temps. 
S'en suivra une seconde zone de filtrage pour l'ensemble des valises. 

Chose étonnante, l'enregistrement se fera sur les comptoirs MEA Skyteam alors que nous partons avec Aegean StarAlliance.
Quelques personnes sont encore présentes dans la file, pas de ligne prioritaire.

L'enregistrement se fera sans encombres. On me proposera de mettre gratuitement mon sac à dos en soute. Et puis quoi encore ?
En voyant la photo sur mon passeport qui n'a bien sûr plus rien à voir, la mademoiselle du comptoir rigole et me demande gentiment mon âge avec un grand sourire, ah le flirt libanais :)

Direction la PAF maintenant ! Et là, c'est le drame…

J'avais lu des légendes sur FR relatant le temps d'attente à la PAF mais j'étais loin d’imaginer la longueur de la file.
Il est 2h47, mon vol décolle à 4h15, l'espoir est encore permis. 

Plus le temps passe, plus l'inquiétude grandit. Pour me rassurer, je discute avec d'autres pax de mon vol qui sont au même niveau que moi dans la file. 

Au bout de la ligne droite débute la fameuse file PAF en zigzag, parce que oui, tout ce que je viens de faire depuis 45 minutes n'était pas encore la file officielle, où se rejoignent la partie Est et Ouest. Notre vol est ensuite appelé pour l'embarquement et entre 200 et 300 personnes minimum sont devant moi dans la file et commencent tout doucement à s’exciter.

Pendant l'attente, j'ai largement le temps de prendre ma BP en photo et de remplir le petit formulaire d'immigration. Je n'ai pas souvent eu 2 vols sur une même BP.

3h45 : mon vol est en Final Call
Entre temps, en faisant pression sur des PAF mens, on me redirige vers une file prioritaire où tout le monde s'engouffre derrière moi. Là un autre agent nous demandera méchamment de retourner dans le queue principale et de ne pas écouter son idiot de stagiaire.
Les gens continuent d'hurler en brandissant leurs BP, tous les vols sont concernés. 
Je tente tant bien que mal de me glisser entre les rangées pour gagner quelques minutes : il est 4h00.
Certains officiers tentent de nous rassurer en nous disant que les avions nous attendront tandis que d'autres nous conseillent de prévoir un plan B…

Pour augmenter la pression, l'ensemble des vols sont appelés en Last Call, la cohue gagne la file et les militaires sont obligés d'intervenir pour calmer les plus virulents. Un chaos total !

Finalement après 4 refus dans la file prioritaire, le vilain PAF man prendra sa pause. Il est 4h10, c'est maintenant ou jamais ! Discrètement je passe sous le ruban et me présente devant son collègue de relève qui lèvera les yeux au ciel en me voyant… ça passe !

Gros sprint dans le couloir jusqu'à me retrouver au détour d'un virage devant… la PIF bien sûr ! Évidemment, impossible de dépasser les pax devant moi, tout le monde est déjà en retard pour son vol.

Finalement je rejoindrai la porte d'embarquement, après mon sport du matin avec 15 minutes de retard. Coup de chance (ou l'habitude), le vol attendra l'ensemble des pax avant de partir, même moi petit voyageur sans bagage en soute.

6 personnes arriveront après moi, il m'aura fallu au total 1h45 pour franchir la PAF, un scandale.

Bref, après toutes ces émotions, il est temps de pénétrer dans l'avion. J'ai tenté de prendre un "Instant Porte" mais dans la précipitation la photo était complètement floue….

L'Avion : A320-232

Informations sur l'avion
- Immatriculation : SX-DVI 
- Type : Airbus A320-232
- Mise en service : mars 2007 (11,5 ans)
- Configuration : 174 Y / 3-3  + 4 J / 2-2

Informations sur le vol
- Code : A3937
- Durée de vol officielle : 2h00
- Durée de vol effective : 1h32 
- Distance : 613nm / 1135km
- Altitude de croisière : 38.000ft
- Pays traversés (3) : LB - CY - TR - GR 
- Piste de Départ / Arrivée : 21 / 21L

Vous l'aurez compris, je me dépêche de rejoindre mon siège en 27A. Un pax opportuniste aura tenté de s'y mettre et je le repousse gentiment en 27C. Coup de chance, l'avion n'est finalement pas plein à l'arrière (sans oublier personne visiblement) : je n'aurai pas de voisin en B pour ce vol.

Avant de déclarer l'embarquement clos, le PNC effectuera quelques annonces nominatives pour savoir si tout le monde est bien entré.

Le pitch est correct sans pour autant être royal. Au-moins contrairement aux vols précédents, mes genoux ne touchent pas l'avant.

Du côté de la propreté, l'avion est impeccable. Il faut dire qu'ils ont surement eu le temps de le nettoyer avant que les premiers n'arrivent…

Jetons maintenant un coup d'oeil aux consignes de sécurité de cet A320. Des consignes sous forme de livret A4 de 4 pages bien illustrées

Dans la pochette du siège avant, on trouve également le magazine Aegean ainsi qu'un catalogue pour le duty-free à bord.

Le plafonnier classique pour un A320. Après ma course dans le terminal, ce sera l'une des premières fois que j'utilise les buses d'aération.

Pendant ce temps, le PNC passe dans les rangées pour distribuer des bonbons pour le décollage

Nous sommes prêts à repousser à 4h40, soit avec 25min de retard. A côté de nous, un A320 (F-HBIX) le ZI628 pour Paris (ORY) et derrière un autre A320 (EI-DSW) à direction de Rome (FCO)

Tout est désormais en place pour nous, les consignes de sécurité sont affichées sur les IFE centraux avec le belle promotion : A3 élue meilleure compagnie régionale en Europe par Skytrax 2018.

Ah bah non, ce ne sera pas encore notre tour : le vol pour Orly partira avant nous et avec 1h de retard.

C'est enfin à notre tour de repousser, en même temps que le vol pour Rome (seulement 20 minutes de retard pour lui).

C'est parti pour 10 petites minutes de roulage de la porte G20 jusqu'à la piste 21 via L F A H.

Passage devant la tour et quelques avions Pegasus et MEA.

Nous serons n°2 pour le départ juste derrière Aigle Azur. On s'aligne et après un petit rebond, nous voila partis pour une traversée de la Méditerranée.

Durant la montée, les IFE diffusent des spots promotionnels sur la compagnie et sur la Grèce. Dehors nous survolons le Sud de Beyrouth

Comme dit plus haut, l'avion n'étant pas plein à 100% à l'arrière, les pax en profitent pour prendre leurs aises pendant que les PNC préparent la collation.

Quand je dis : "prendre leurs aises", je ne mâche pas mes mots. Il n'y a qu'à voir mon voisin du fond qui s'est cru dans un NEV2 d'AF :D

Par chance, personne devant moi. Cela me permettra de garder un pitch confortable. Le siège quant à lui fera un peu effet "planche à repasser" mais vu l'heure matinale on va dire que ça fera l'affaire !

Vers le milieu du vol, le service est lancé. Il y aura 3 PNC pour s'occuperont de la Y et 1 PNC dédiée aux 4 pax J. Il n'y aura qu'un seul trolley de service sur ce vol avec un démarrage par l'avant de la cabine.
Au programme du repas : la boîte mystère ! 

Voyons voir ce qu'elle a dans le ventre ce petite (avant de finir dans le mien)

Un friand au fromage de chèvre bien copieux, un peu ramolli par la condensation, mais très bon au final. Et puis un bon gros friand à 5h du matin ça te cale l'estomac jusqu'au vol suivant !

Ce sera couverts en plastiques et une serviette "fusionnée" avec l'emballage papier. A noter également la présence d'une serviette rafraîchissante dans le paquet.

Les boissons seront servies en même temps dans de grands gobelets cartonnés. Ce sera jus de pommes et thé noir pour moi, servis avec un large sourire de la pnc. Par contre il ne sera pas proposé de sucre avec.

Pour le dessert : un barre chocolatée "Fitness". Une façon pour Aegean de se donner bonne conscience après cet imposant friand ?
Dans le packaging, la barre s'est retrouvée sous le friand chaud ce qui a malheureusement eu pour effet de faire fondre le chocolat, dommage. 

Après cette collation copieuse, nous sommes au niveau de l'île de Rhodes, il reste encore un peu de temps pour fermer les yeux avant le début de la descente

A environ 45 minutes de l'arrivée, nous débutons la descente. Le PNC fera encore un passage dans la cabine pour le duty-free et le ramassage des déchets. 
Le CDB fera quelques annonces pour annoncer le survol de Santorin par exemple et expliquer les conditions climatiques lors de l'arrivée, le tout dans un anglais parfait. 

Pour l’atterrissage, la luminosité ne sera pas diminuée en cabine ce qui est étrange. Nous voici à nouveau sur le continent !
Pour le reste de l'approche, de la condensation se sera accumulée sur les hublots rendant les photos de l'approche et le spotting impossible. 

Durant l'approche finale, une personne située quelques rangées devant moi sera au bord du malaise mais l'arrivée étant imminente, la PNC ne pourra pas intervenir. 

Et le touchdown sur la piste 21L pour une sortie en D7 avec seulement 3 minutes de retard !

A l'extérieur on distingue parmi la flotte A3, un A320 de BA et un autre de QR

Nous arrivons en porte à côté d'un copain. Dès la mise en place du frein de parking, la PNC de l'arrière viendra prendre des nouvelles du pax ne se sentant pas bien en lui apportant un verre d'eau.

Aéroport ATHENS Elefthérios-Venizélos INTL

La sortie s'effectuera par la passerelle. La suite se fera par un long couloir vitré.

Le soleil commence à se lever à l'horizon derrière un autre Aegean

Une fois dans la zone transit, il s'agit de savoir dans quelle direction partir : portes A ou B ?

Voyons voir le FIDS pour connaitre la réponse… ou pas ! Avec 3 heures de stop, il n’apparaîtra pas encore sur l'écran. J'irai demander au comptoir des correspondance pour avoir la réponse : ce sera B.

Pour accéder aux portes B, la seule solution ici est de franchir la PAF pour retourner landside et refaire tout le process des contrôles.

Les PARAFE seront HS mais comme plus personne ne sera dans la file, il n'y aura aucune souci. L'accueil sera cordial et souriant.

Pour passer à la suite, il faudra traverser la zone de récupération des bagages.

Et enfin rejoindre la zone des départs pour accéder aux portes B "intra Schengen"

La suite et fin au prochain épisode !