Bonjour à tous et bienvenue sur ce FR, cinquième étape d'une série de 6 rapports retraçant mon voyage dans le Sud de l'Afrique (Namibie et Mozambique) avec bonus touristiques à la clé évidemment !
Le routing est le suivant :
ZRH - DOH : Qatar Airways / QR96 / A359 / Y –> c'est ici
DOH - WDH : Qatar Airways / QR1373 / B788 / Y –> c'est ici
WDH - JNB : Air Namibia / SW727 / A319 / Y –> c'est ici
JNB - MPM : LAM Mozambique / TM306 / E190 / Y –> c'est ici
MPM - DOH : Qatar Airways / QR1362 / A333 / Y –> vous y êtes
DOH - ZRH : Qatar Airways / QR93 / A359 / Y –> coming soon
L'avantage de ce routing était pour moi de varier les aéronefs, de tester l'A350 de QR et d'expérimenter les compagnies nationales de Namibie et du Mozambique.
Après une dizaine de jours à faire le tour de la Namibie et quelques jours de détente au Mozambique, direction la prochaine étape : Doha pour un stop de quelques jours également pour faire une coupure.
Comme de nombreuses compagnies aériennes, Qatar propose un système d'escale "améliorée" pour les voyageurs en long transit. Pour un stop entre 5 et 96h à Doha, vous n'avez pas besoin d'obtenir de visa pour rentrer dans le pays (si vous faites partie des 80 pays éligibles, dont la France). En prime, QR propose des packages avec hôtel 4* ou 5* avec 1 nuit gratuite et $100 (par chambre) pour la deuxième, ce qui est vraiment très intéressant.
Bref, démarrons sans plus attendre ce nouveau FR à destination de la capitale du Qatar : Doha, suivi d'un bonus touristique de la ville !
Aéroport International de Maputo
L'aéroport de Maputo est situé en plein milieu de cette immense ville d'un million d'habitants. Il possède 2 terminaux : international et domestique. Dès la sortie du taxi, une armée de porteurs se propose de prendre les valises pour aider.

A l'intérieur du hall landside, une foule impressionnante de voyageurs se presse. Ca change du hall désert à mon arrivée quelques jours auparavant. Ici c'est un peu le folklore : des gens se baladent avec des diables pleins de sacs d'orange etc.


La partie check-in est filtrée par un agent de sécurité vérifiant les billets et les passeports. De l'autre côté de la barrière, c'est beaucoup plus calme

Il y a au total 13 comptoirs d'enregistrement dont 4 alloués à notre vol pour Doha.

La BP en ma possession, je me ferai contrôlé par la police dès ma sortie de la file. Le policier inspectera mon passeport pendant de longues minutes, un peu angoissant.

On voit quel est le principal opérateur ici

Direction l'étage pour accéder à la PIF. Le contrôle sera fait très rapidement et de façon très laxiste on va dire : j'arrive à passer avec des bouteilles de jus d'orange par exemple. Tiens d'ailleurs en parlant d'orange, un "local" s'est vu refusé le passage à la PIF car son diable n'était pas accepté à bord… sans déconner :O

Côté PAF, il faut d'abord remplir le formulaire d'immigration et ensuite se présenter. Passage très rapide également, le policier en fonction étant plus préoccupé par mâcher son chewing-gum que par mon passeport.
Juste derrière la PAF, la boutique de Duty-Free où je me ferai à nouveau contrôler le passeport (ai-je l'air suspect ici parmi la population ?). Le dutyfree est clairement à destination des touristes : ils iront jusqu'à vendre des boites de LEGO.

Aperçu rapide du salon LAM Mozambique : le Flamingo Lounge

Le hall d'embarquement pour la porte 2 est quasiment désert

Le terminal n'est vraiment pas très grand : uniquement 3 portes, un petit snack et 3 boutiques de souvenirs.

Et du côté des vols, ça ne se bouscule pas cette après-midi : uniquement 2 vols LC

Au mur, les écrans diffusent les images de vidéo-surveillance de la PIF, spectacle intéressant

Direction la porte 1 pour apercevoir notre avion du jour


C'est alors que l'équipage fait son entrée dans le hall, tel un défilé de mode

Coup d'oeil au salon Executivo 2000 pour SAA et les membres Gold StarAlliance

Il est déjà l'heure de l'embarquer. Les priorités sont respectées. La file Y est divisée en 4 lignes qui pourront entrer tour à tour dans l'avion

Notre avion du jour depuis la passerelle d'embarquement vitrée

Et l'instant porte !

L'avion : A330-300
Notre transport du jour sera le A7-AEG, un A330-300 livré en première main par Airbus à Qatar Airways en mars 2006.
L'entrée dans l'avion se fait par le galley séparant la J de la Y.
La configuration de la cabine est la suivante :
- Business : 30 sièges en configuration 2-2-2
- Economie : 275 sièges en configuration 2-4-2 (2-3-2 pour les 3 derniers rangs)
Le temps de vol estimé est de 8h45 pour une durée en vol effective de 8h33 pour une altitude de croisère à 37.000ft.
Aperçu de la cabine Y

Fun fact : les gens rentrent dans l'avion avec leurs boites de kébab frites qu'ils ont acheté dans le terminal, laissant un léger fumet de graillon dans la cabine après leur passage.
Durant le check-in, QR me proposait un upgrade en J pour environ 340€. J'ai longtemps hésité mais après lecture attentive des différents FR sur cet A330 (pas de FF ni FA, etc.) j'ai préféré rester en Y. Vu le prix, j'aurais presque craqué mais, voyageant à plusieurs, impossible de séparer la réservation pour un upgrade solo.
En me dirigeant vers mon siège en 11A, je constate que la rangée 10 n'est pas encore occupée. Je demande au PNC qui me confirme que ces sièges seront libres durant ce vol. Pour ne pas changer, me voici à une siège différent :)

La pitch est évidement royal

Petit inconvénient avec ce siège : si vous êtes un peu large de bassin, la télécommande coincée dans l'accoudoir n'est plus vraiment accessible et commence à chauffer au bout d'un moment

Les différentes commandes du siège (inclinaison et déverrouillage de l'IFE)

Le siège de la rangée 10 (uniquement) dispose d'un repose-pied sous le siège mais qui n'aura aucune utilité car l'espace n'est pas assez important -avec ma taille- pour allonger les pieds.
Le plafonnier est encore en bon état pour un avion LC de 12 ans

On retrouve la ceinture ornée d'un Oryx qui était absente de mon dernier vol avec le 787.

Attardons-nous maintenant sur le contenu de la trousse. La trousse est en plastique avec un beau dessin de chameau dont il faut déchirer l'ouverture. On note également une serviette rafraîchissante qui est distribuée à la fin de l'embarquement.

A l'intérieur, tout le nécessaire pour ce vol de fin de journée : les chaussettes, le cache-œil, les boules Quies, la brosse à dent avec dentifrice et un baume à lèvres. Est également présent dans la pochette : le casque QR


Du côté de cartes de sécurité : du classique


A la fin de l'embarquement, un touriste asiatique viendra s'installer dans le siège juste à côté de moi en 10B (qui n'était pas sa place initiale je précise), réduisant mon espace vital alors qu'à l'opposé de la cabine les 10J&K sont libres, quel affront !
Je lui fait remarquer que je prends de la place et qu'il peut aisément translater à l'autre bout mais rien n'y fait, il me répondra : "non je suis bien là, peut-être plus tard…" WTF :o
Avec 7 minutes d'avance, nous nous séparons de la passerelle qui nous liait encore au Mozambique : il est l'heure de repousser et d'écouter les consignes de sécurité

Les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans en anglais et en arabe durant le repoussage. Au beau milieu de la vidéo de sécurité, le CDB fera les annonces d'usage, pratique.

Il est l'heure de rouler à 13h33. Nous nous éloignons du terminal international et ses 3 passerelles en jetant un œil à notre voisin, un 737-860 de ET à direction d'Addis Adeba (ET-AQO)


Passage ensuite devant le terminal domestique qui a l'air bien plus grand mais avec seulement 2 passerelles

La tour surveille "l'immense trafic" de l'aéroport

Priorité à droite, merci !

Nous remontons ensuite la piste 15 pour y faire un demi-tour au bout et décoller dans la foulée. Durant la poussée, très peu de vibrations se font sentir et le décollage reste relativement silencieux.


Durant la montée, nous survolons l'immensité de Maputo, étendue jusqu'à l'infini

Sur l'IFE principal, nous avons toutes les informations pratiques sur le vol et une vue cockpit qui rendrait jaloux les amateurs de simulation aérienne… ou pas


Durant la montée, le menu du jour nous est distribué. Toujours 3 plats différents au choix et la carte des boissons qui reste la même sur chaque voi LC.


A l'extérieur, même en croisière, on peut distinguer les feux de brousse qui se propagent.

L'heure du repas a sonné. L'avantage d'être à l'avant de la cabine, c'est de se faire servir dans les premiers. Côté boissons, je retrouve mon GingerAle et un verre de blanc (un Trapiche Argentin de 2015).

Pendant ce temps, le bébé installé en 10E aura la très bonne idée de faire tomber le plateau de sa mère par terre, avec tous les liquides évidemment… Ni une ni deux, le PNC accourt pour tout nettoyer.
Au menu aujourd'hui, ce sera le poulet paprika et spätzle (petite dédicace régionale)

Attaquons sans plus attendre par l'entrée : une petite "salade niçoise" rafraîchissante, peut-être un peu trop : limite congelée. A noter que les olives sont dénoyautées.

Passons maintenant au poulet et ses fameuses Spätzle. Verdict culinaire : meilleur que ce à quoi je m'attendais, mais je vais devoir rentrer en Alsace pour me faire pardonner.

Je remarque alors que mon "super" voisin envahissant scrute son Babybel à la recherche d'une façon de le manger. Finalement il attaquera d'une bouchée vaillante, faisant fi de la coque en cire. Intérieurement je jubile en me disant qu'il y a une justice #sadisme. Bizarrement le goût ne lui plait pas.

Pour finir, le dessert aux framboises était délicieux, pour un peu j'en redemanderais

Comme d'habitude, point de déception à avoir sur le catering de QR en Y. Je bouclerai la boucle avec un café et un Bailey's

Il est maintenant temps d'aller faire un tour aux toilettes où tout le monde se bouscule. Je trouve vraiment dommage qu'il n'y ait pas de toilettes à l'avant de la cabine Y. Certes le confort y est meilleur grâce à ça, mais cela entraîne un va-et-vient incessant de monde pensant y trouver soulagement, en vain. Certains allant jusqu'à ouvrir les étroits placards de rangements du PNC à la recherche du Graal.


Toujours très propre au milieu du vol
Dehors, nous avons rendez-vous avec la Lune et Vénus au coucher du soleil

Je vais ensuite faire un tour au galley arrière pour me dégourdir les jambes et discuter un peu avec les PNC. Au final, il n'y aura pas de buffet solide en libre-service sur ce vol, uniquement du liquide. En discutant avec les PNC, j'apprends par hasard que nous avons séjourné au même hôtel mais qu'ils n'ont eu qu'une seule nuit sur place durant leur escale.
De retour à ma place, je fais rapidement le tour de l'IFE qui reste standard et relativement récent. Son fonctionnement ayant déjà été bien détaillé dans les précédents FR, je ne m'y attarderai pas trop.


La fameuse télécommande latérale pas forcément très utile étant donné que le tactile fonctionne bien


Important de toujours rester assis en toute circonstance

Le PNC passe ensuite dans les allées pour distribuer les traditionnels chips au vinaigre et KitKat qui n'étaient pas présent en libre-service tout à l'heure.
Une heure plus tard, il est l'heure de prendre la collation, la fameuse comme sur le vol à l'aller. Pour varier de l'immondicité de la dernière fois, je tente la version végétarienne. Il n'y a clairement pas photo : le goût est excellent, on en arrêterait presque la viande. L'éponge coco par contre reste fidèle à elle-même : immangeable.


La PNC avec qui j'ai longuement discuté au galley m'annonce qu'il n'y a plus de GingerAle mais que comme c'est pour moi, elle va faire le tour des trolleys pour m'en trouver. Elle abandonne donc son poste pour passer le message et finit par me trouver quelque part un fond de bouteille. Je n'en demandais pas tant !
A 21h38, le CDB annonce le début de la descente vers Doha et la température prévue est de 32°C. Comme pour le vol aller, nous allons devoir contourner certains pays à cause de l'embargo en vigueur contre le Qatar.

Durant la descente, l'IFE passe en boucle des vidéos promotionnelles du Qatar, de la compagnie et de l'aéroport international.


On commence à distinguer les côtes à proximité de Dubaï

Puis les alentours de Doha


L'approche se fera tellement rapidement qu'elle prendra de court les PNC : aucun passage dans la cabine ne sera fait pour s'assurer que les tablettes soient rangées et que les hublots soient ouverts. Nous arrivons enfin au seuil de piste 34L

Sortie par L6 et direction le terminal par le taxiway K S puis N4 pour une arrivée en porte D2.

Au loin, la tour nous surveille

Aéroport Doha Hamad Intl
Le débarquement se fera dans le calme, l'avantage de mon siège est d'être le 1er Y à pouvoir sortir. Le hall D est complètement désert, nous sommes les seuls.


Vient alors l'heure de la séparation entre transit et sortie. Si on pouvait se sentir seul en débarquant, la sensation est décuplée ici : tout le monde part à droite pour son transfert

Direction donc la navette pour rejoindre le terminal principal


Quelques voyageurs nous rejoignent finalement entre temps


Pour sortir, on tire à pile ou face ?

Aperçu rapide du grand hall airside de l'aéroport et son nounours géant

Arrivé à la PAF, une file assez importante se dresse devant nous car seuls 3 comptoirs sont ouverts. Au fur et à mesure, la file se remplit jusqu'à laisser les gens dans l'allée. C'est alors qu'une procession de douaniers fait son entrée en file indienne et ouvre une bonne dizaine de comptoirs supplémentaires. Ni une ni deux, ça va beaucoup plus vite.
Juste derrière, la récupération des bagages avec une quantité astronomique de vols et de tapis à bagages où certains hébergent jusqu'à 7 vols différents


Les bagages aux formes spéciales sont rangés dans des bacs afin de les protéger

Il ne reste plus qu'à sortir du terminal, faire un peu de change et prendre un taxi. Personne ne sera présent dans la file et nous pourront rejoindre pour un peu moins de $20 notre Hilton West Bay gracieusement offert par QR.
Bonus touristique : Doha


La mer étant à 34.5°C, on va se rabattre sur la piscine à 29°C pour se "rafraîchir" des 45°C extérieurs. On est pas bien là ?

Une fois requinqué, il est temps de faire un tour en ville. Autrement dit : dans les centres commerciaux ultras climatisés.


Ici tout est dans la démesure avec bien évidemment la patinoire/terrain de hockey au rez-de-chaussé

Au crépuscule, lorsque la température retombe sous la barre des 40°C, le Souq Wakif est un incontournable avec ses ruelles, des boutiques en tout genre et ses spectacles de rues. Facile d'accès en taxi, cela ne coûte que quelques dollars pour s'y rendre.






Juste à côté, le Parlement

Le Qatar Islamic Centre de nuit

Pour se restaurer, il y a foule de bonnes adresses. Un restaurant Syrien décoré façon perse fera l'affaire pour la soirée

Pour digérer, rien de mieux que de se balader sur la Corniche et ses 7 km de long



Passage devant La Perle

Sans oublier un dernier clin d'oeil à la Coupe du Monde FIFA 2022 au Qatar (allez les Bleus!)

Merci pour le partage !
Ah ces personnes qui changent de siège et qui choisissent justement celui à côté de toi alors que plein d'autres sont libres, divine loi de Murphy :)
Le catering est particulièrement sympa, servir des Spätzlés, sur Qatar, entre Maputo et Doha, il fallait y penser...
A bientôt !
Merci pour le commentaire :)
Il est vrai que le catering est original
Merci pour ce FR très complet, bien écrit et injustement peu commenté ! L'aéroport de départ est original, et je me demande : il y a tant d'oranges que ça au Mozambique ? Car entre les gens qui en font passer au PIF et l'auteur qui a quelques bouteilles dans son sac, on a l'impression qu'il y en a partout :)
J'aime beaucoup l'emballage de l'amenity kit !
Quelle plaie, ce voisin de dernière minute qui vient se coller à côté...
Je n'ose pas imaginer l'impact économique de l'"embargo" du Qatar par ses voisins quand on voit les trajectoires que les vols QR doivent suivre !
A bientôt !
Merci pour le commentaire !
Pour les oranges je ne sais pas trop mais FFlyerCDG à l'air d'avoir la réponse plus bas ;)
Bonjour,
et merci pour ce FR effectivement très bien écrit et très intéressant !
"Je lui fait remarquer que je prends de la place et qu'il peut aisément translater à l'autre bout mais rien n'y fait, il me répondra : "non je suis bien là, peut-être plus tard…" WTF :o"=> je viens de vivre la même expérience ce matin dans un train de banlieue parisienne.... Personne dans la rame et à côté de qui le très gros monsieur vient s'asseoir ? A côté de bibi^^
"Finalement il attaquera d'une bouchée vaillante, faisant fi de la coque en cire. Intérieurement je jubile en me disant qu'il y a une justice #sadisme. Bizarrement le goût ne lui plait pas."=> oui vraiment très sadique mais j'ai quand même éclaté de rire à la lecture :=)
Le kit, le repas, le personnel tout est impeccable.
Merci aussi pour le bonus ;)
A bientôt
Heureux que mes pointes d'humour vous aient fait plaisir, merci pour ce commentaire !
Très beau FR!
Belle cabine et repas appétissant. Dommage pour le voisin imprévu.
En revanche PNC pas vraiment au top... Omettre de vérifier la cabine avant l'atterrissage c'est très mauvais niveau sécurité...
Effectivement c'est la première fois que ça m'arrive et pourtant l'équipage est resté top tout le reste du vol
Merci de ce partage. Bon vol avec un pitch royal garce à un bon choix de siège. Les repas sont sympas et l'équipage de qualité : QR fait un bon job en eco. En revanche ne pas vérifier que tout le monde est bien attaché est problématique tout de même.