En début de cette semaine-là, si les Européens s'inquiétaient du volcan Grímsvötn, les Taïwanais s'inquiétaient du typhon Songda. En l'espace de quatre jours, la dépression s'était creusée de 980 à 920 mbar, mais s'était éloignée de l'île de Taïwan et tout risque d'impact sur le trafic aérien disparaissait. En revanche, cela nous valait quand même de la pluie, bienvenue car il y a eu un déficit de précipitations ce printemps, mais réduisant les possibilités de photos.
Prévisions à J-5 et J-1, respectivement

C'est donc sans soucis que je me suis rendu au petit aéroport domestique Taipei-Songshan pour prendre le vol FM802 à destination du gigantesque aéroport international Shanghai-Pudong. Arrivée en métro : ces quatre marches à la sortie de la bouche de métro devant le terminal ne sont pas une erreur de l'architecte. Il y a les mêmes à chacune de la centaine de stations de métro de Taipei, car les typhons peuvent déverser des déluges sur la capitale, et Taipei garde un fort mauvais souvenir des inondations de 2001 qui ont noyé une partie du réseau. Il y a une rampe sur le côté, pour les fauteuils et valises.

Shanghai et Taipei font partie de ces métropoles qui ont deux aéroports, domestique et international: SHA et PVG pour la première, TSA et TPE pour la seconde, ce qui permet de multiplier les combinaisons de vols Shanghai ? Taipei, même si les vols TPE-SHA sont en fait les plus nombreux.
Le trafic international à TSA est faible : sept vols de 9h00 à 13h45 ! Autant dire qu'on ne se bouscule pas au passage de l'immigration, bien qu'il n'y ait que deux guichets ouverts.

Et une fois les contrôles passés, on découvre un terminal assez désert et très calme.

Pendant que ses parents surfent sur internet, un enfant peu jouer utiliser un simulateur de vol dans le cockpit : l'ensemble est gratuit !

Il y a quand même quelques boutiques de souvenirs, notamment des gâteaux fourrés aux fruits tropicaux, qui sont une spécialité locale.

Un peu de publicité touristique pelliculée sur les séparations de verre. Taïwan a une spécialité méconnue en Occident de la photo de mariage (il y a une rue entière de boutiques spécialisées à Taipei), particulièrement appréciée par les Japonais. Par ailleurs, Taipei est très fière de son réseau de pistes cyclables, dont plus de cent kilomètres totalement séparés du trafic automobile dans les espaces verts des zones inondables le long des fleuves.

L'avion est arrivé au contact en provenance de Shanghai ? c'est le vol que je prendrai au retour.

Un des Dash-8 de la compagnie régionale taïwanaise Uni-Air

Et l'un de ses MD90

Un aperçu de la classe affaire : 2 rangs en 2+2, la configuration habituelle dans les 737 et A32x chinois. Il n'y avait qu'un PAX en J, alors que le taux de remplissage était de l'ordre de 90% en éco. Les sièges ont un pitch correct, et peuvent s'incline de l'épaisseur d'un dossier.



Décollage pile à l'heure, il fait un temps vraiment médiocre. On aperçoit à gauche la tour Taipei 101.
Le repas est au standard des vols intérieurs chinois : j'ai choisi porc+riz (pas mal, mais j'ai eu mieux), mon voisin a choisi b'uf+pâtes.


Une originalité dans ce vol Taïwan ? Chine : le gâteau à l'ananas, qui est LA spécialité taïwanaise (cf. ci-dessus). Mais un examen attentif vous révèle qu'il a été fabriqué à Shanghai (et que la barquette de beurre fait 7 grammes)

Le café, lui, est au lait, et franchement dilué.
Tout ceci a été servi avec le sourire, avec une efficacité remarquable : pour un vol qui ne fait en fait qu'1h26. A la fin du service, la CCP fait une annonce du genre merci d'avoir volé Shanghai Airlines et les 4 PNC qui se sont répartis dans l'allée s'inclinent de manière synchronisée.

Touché des roues à 13h26, et arrivée au contact à 13h31, avec 14 minutes d'avance sur l'horaire.
Un dernier aperçu de la cabine. Les appuie-tête sont à l'état neuf; les cinq idéogrammes signifient Shanghai Airlines vous souhaite la bienvenue (le chinois est une langue très compacte!)

Arrivée vers le contrôle de police en bas (toujours aussi rapide et courtois); remarquez le fléchage des documents de voyage pour résidents taïwanais : on ne peut pas parler en Chine de citoyens taïwanais !

Ces derniers reçoivent à l'arrivée une sorte de visa (qui n'en est pas vraiment un, car encore une fois, les Chinois considèrent que Taïwan fait partie de la Chine), impossible à obtenir à l'avance, car il n'y a évidemment pas de représentation diplomatique de la Chine à Taïwan. Cela complique d'ailleurs l'obtention du visa chinois pour les résidents (et non citoyens) taïwanais comme moi.
Un aperçu du hall des départs du Terminal 2

Un A321 de Vietnam Airlines, le 737 de Shanghai Airlines que j'ai emprunté et un appareil d'Air Canada.

Un avion d'Air China derrière un véhicule Follow me

Des musulmans chinois prient.

A une extrémité du bâtiment, c'est le seul endroit de la zone publique du Terminal 2 où il y a des prises électrique en libre service, que rigoureusement rien ne signale.

Merci pour ce FR !
Ca faisait longtemps qu'on n'avais pas eu de nouvelles de Taiwan ! :)
C'est toujours la même chose mais au moins on peut confirmer que le repas servit est supérieur à ce que l'on trouve en Europe.
Les gros sièges de la classe Affaires donnent envie, ca a l'air très confortable même si à la vue ca fait vieux.
A+
Merci
@Ouréa
Il y a encore beaucoup moins de PAX et de vols que le potentiel à terme, car les citoyens chinois n'ont pas encore le droit d'aller à Taïwan en touristes individuels, et les tarifs des agences de voyage sont assez dissuasifs. La desserte au départ de Taipei de beaucoup de grandes villes chinoises est encore squelettique - du genre 2 vols par semaine en milieu de journée. Il s'agit de décisions exclusivement politiques; les élections présidentielles taïwanaises début 2012 auront certainement un impact à ce sujet.