Avis du vol entre Stockholm et Paris en classe Economique avec Air France

Le vol AF1063 est désormais de nuit, saison oblige, et l’optimisation du hublot devient beaucoup moins cruciale. Ce n’est pas pour autant que je choisirais un siège donnant sur l’aile, mais cette fois-ci, le vol est assuré par un A321, dont les issues de secours sont de part et d’autre de l’aile. Bonne occasion pour essayer à nouveau le siège 10A, le meilleur en issue de secours de cet appareil. La gratuité du choix de ce siège étant l’un des rares avantages du statut FB-Plat, autant l’utiliser.

Déjà la fin de l’introduction ? Il va falloir que je meuble par la suite ;)
Ce soir là, l’Arlanda Express n’est pas complet (l’est-il jamais ?), mais bien rempli, et surtout il y a Herr Schmidt.

Enfin, je ne sais pas s’il s’appelle Schmidt, mais il pourrait, car il parle allemand au téléphone. Fort. Très fort. Son voisin a très vite craqué et est parti ailleurs dans le train. Mais le PAX barbu ci-dessus à gauche s’était comme moi déjà installé avec son ordinateur, et ont dû subir tout le mal que Herr Schmidt pensait du tour qu’avait pris sa réunion à Stockholm.

AU bout de huit insupportables minutes arrive enfin le Tschüss ! libérateur. Herr Schmidt se met à pianoter sur son téléphone : va-t-il passer un autre appel ? Non, Gott sei Dank, il consulte ses courriels, et y répond peut-être avec autant de force qu’il parle.

Ce n’était pas mon trajet en Arlanda Express le plus agréable du mois, mais je savais qu’il ne durerait que vingt minutes.

En haut de ces escaliers mécaniques, il faut contourner un espace provisoirement en chantier (la notion de provisoire est particulièrement longue en Suède, dans ce domaine).

On ne saurait arriver à ARN sans aller landside au Terminal 3, l’endroit le plus spotter-friendly de ce fantatiska flygplatsen (hum !)

Les 737 SK et DY règnent en maîtres sur les portes sud du Terminal 4

Mes lecteurs savent désormais tout de ces cheminements prisés par DY, et parfois par AF. (Si vous avec déjà oublié, relisez par exemple ce FR)

738 DY en cours de repoussage

ATR72-600 à destination de Visby (VBY)

Côté Terminal 2, deux dérives KL et BA, et les habituels 757 DHL et UPS en face.

Mon appareil photo fait ce qu’il peut pour compenser la lumière déclinante, mais il est à ses limites. C’est bien parce que PH-OCI, un Bae Jetstream 32, part régulièrement vers cette heure-ci à Hagfors (HFS) que je l’ai identifié. Vous le verrez beaucoup mieux dans ce FR.

Le contre-jour n’aide pas non plus. Voici une collection de Saab 340 Nextjet

Et un Bae ATP cachant encore un Saab340 à droite au loin (je n'ai pas réussi à lire l'immatriculation de l'appareil de gauche sur le cliché d'origine, mais Esteban a froncé les sourcils à l'idée qu'on puisse assimiler ce ce jet privé à un Saab 340 ^^)

Et pour les avions qui décollent piste 19R, c'est encore pire

Vous avez tous reconnu A7-BCM, un 788 Qatar Airways ?

Eh bien, pas moi, en tout cas pas sur le coup. Il m’a fallu un traitement d’image musclé pour reconnaitre la livrée.

Là, ça ressemble beaucoup plus à un 737 SAS, mais je ne vais pas me hasarder à suggérer le modèle exact.

Au fond de ce large espace landside, gabarit et balance en libre service

Cet autre gabarit a la particularité d’être à côté d’une poubelle, pour jeter proprement ce qui est en trop.

Le gabarit pour toute compagnie aérienne ? OK

Le poids total du bagage à main ? AF autorise 12 kg, mais si l’on prend en compte les achats airside, il n’y a rien de trop. Mais en fait, il n’y a jamais de contrôle du poids des bagages à main au Terminal 2.

D’ailleurs, il est temps de passer landside

Il y a un peu plus de monde que d’habitude, mais l’avantage Skypriority ne pèse pas très lourd en minutes.

Bien qu’ayant une demi-douzaine de PAX devant moi à l’accès prioritaire, le passage du PIF se fait vite, comme toujours, et je débouche face à cette boutique

Bonne nouvelle : le rayon à l’extrême gauche est bien approvisionné.

Le kaviar de la marque Kalles est indiscutablement a piece of Sweden, mais j'en ai déjà rapporté un stock, comme vous l'avez lu ici .

En revanche, le saumon fumé norvégien est beaucoup moins cher qu’à OSL, et guère plus cher que dans la susdite épicerie, avec l’avantage de mieux respecter la chaîne du froid. On frôle désormais les 12 kg de bagage à main, mais il faut ce qu’il faut.

Tiens, un chantier en cours dans le terminal !

Je me demande comment il vont réussir à caser 45 portes supplémentaires ici.

Je pressens que je ne verrai pas la fin de ces travaux. Autant monter au salon, qui se trouve au fond, en traversant un bar-restaurant.

Il y a un bel assortiment de journaux français offerts par AF (c’est imprimé dessus)

Côté magazines, lors d’un passage récent dans ce salon, j’ai pu me documenter sur le Groenland, mais cette fois-ci, c’est l’Afrique qui est à l’honneur.

Je ne crois pas que quiconque veuille la peau de ma mère. En revanche, je sais maintenant qui veut la peau de ma maire (Indice : ce n’est pas le lobby des cyclistes).

Les plats chauds sont réduits à la portion congrue ce soir : quelques röstis ramollis et collés les uns aux autres, quelques boulettes de viande (celles que j’aime et celles que je n’aime pas) ; il n’y a que les pommes de terre rissolées qui sont proposées en quantité.

Viande froide et fromage d’entrée de gamme

Pour ce qui est du pain, l’approvisionnement est standard, avec un petit paquet sans gluten

Assortiment habituel pour salade de légumes

Pour ce qui est des boissons, il y a notamment ces alcools, deux tireuses de vin anonyme

.. et des distributeurs de boissons non alcoolisées diverses. Quelques cannettes au frais aussi.

Sachets de thé et assimilé et machine à café

Pour ceux qui se méfient du kaffee

… il y a de l’or

Ce n’est pas de la haute gastronomie, mais il y a plus que nécessaire, surtout si le repas est bien kascher en vol.

D’autant que l’assortiment de dessert est inhabituellement généreux (hum !)

… et que, soyons fou, j’ai testé un petit gâteau au chocolat.
Bon, je ne regrette pas leur absence les fois précédentes…

C’est plus ou moins quand je suis parti du salon que son buffet est passé en mode nuit, avec d’assez bons fromages, mais toujours les mêmes et je n’avais plus faim, de toute façon.

Le salon n’est pas particulièrement rempli, mais comme toujours il y a quelques places plus prisées que les autres. « Prisée » est le terme adéquat pour celle-ci sur le canapé, sous un lampadaire, car c’est l’une des rares proches d’une prise électrique. Un PAX a mis soigneusement son sac à dos pour se la réserver…

… avant d’aller s’asseoir ensuite ici à gauche à cette table qui est plus pratique pour manger. Peut-être le conjoint de l’Italienne qui se réservait ici deux tables pour elle et sa fille au salon de CDG-2F ?

Les toilettes étant mixtes (sauf celui au centre qui est accessible aux femmes valides et aux PMR), je ne sais pas qui accuser de l’état de propreté douteuse de ce WC.

Ces papiers et emballages par terre, ça peut être de la faute de n’importe quel PAX

Je pense cependant que ce seraient plutôt des hommes qui ont eu la goujaterie d’abandonner des papiers humides sur le couvercle de ce réceptacle à protections féminines.

Il est bientôt 19h et cette pièce réservée de 18 h à 20 h est vide.

Je soupçonne que ceux à qui elle est destinée ne sont pas encore arrivés, car la corbeille de fruits est intacte.

Le PIF est désormais désert

Après avoir mangé, je suis installé dans un canapé avec prise électrique, mais sans vue sur un FIDS. J’ai le choix entre me connecter rapidement au wifi du salon, et un peu plus laborieusement au wifi du terminal, mais l’avantage de ce dernier est de rester accessible jusque dans l’avion.

Quand vient plus ou moins l’heure, je me lève pour découvrir l’état du FIDS. Situation normale pour le vol AF (il sera en retard, mais ce n’est pas affiché), pour le vol AB (il sera en retard, et c’est affiché), mais pour les vols KL et BA, c’est plus rare.

La queue pour l’embarquement sans statut est particulièrement longue, mais c’est un A321 ce soir.

En attendant, je peux m’instruire sur l’art de passer la nuit à ARN

Flight Report me suggère de consulter aussi ces FR qui me rappellent des souvenirs récents et anciens, respectivement.
En 2014 déjà, AF tentait de me vendre un surclassement en J à 169 EUR…

L’embarquement semble commencer, un groupe de huit hommes sans bagage à main part en direction de la passerelle

Et puis, il ne se passe rien

Ce n’est qu’au bout de cinq minutes qui semblent le double que l’embarquement commence pour de bon, et il est alors STD-6’. Le vol AF1063 reprend ses bonnes habitudes de retard.

En attendant la queue SP s’est nettement allongée derrière moi.

Descente dans la passerelle

… alors qu’un petit groupe de personnes en costume sombre la remonte. L’un porte une de ces oreillettes à fil en tire-bouchon qu’affectionne les policiers, et tout s’éclaircit : ils viennent d’escorter discrètement un PAX qui n’est pas le bienvenu en Suède. La Suède remonte au score : 1-1 dans le match des expulsions par vol régulier (la première mi-temps était ici)

Haha, une livrée qui n’a pas le blanc habituel !

Après un A320 en livrée Skyteam, j’ai droit à un A321 Skyteam

L’instant porte

Et l’instant cale-porte (en fait,un capteur pour baisser la passerelle au fur et à mesure que l’avion s’abaisse en se chargeant). Accueil souriant en porte par la CC, qui vient de faire un topo recommandant à chacun de s’installer pour pouvoir partir au plus vite. Je ne peux m’empêcher de lui dire que quand l’embarquement commence précisément à l’horaire du départ, la ponctualité me semble compromise. Elle en convient, et répond que ce qu’ils craignent surtout, c’est de perdre leur créneau de décollage. On se reverra pas la suite…

Si le siège 10A est le meilleur de l’avion, c’est parce qu’il bénéficie d’un pitch surdimensionné, même pour un basketteur international

C’est beaucoup moins bien en 10F, car le passager est face à un siège de structure, occupé pendant les phases de décollage et d’atterrissage.

Comme il n’y a pas de petites économies de poids, de fournitures et de ventilation, les ouïes d’aération des sièges 9A et 9F ont été supprimées.

Voici a contrario celles des sièges 10A-B-C

Il y a un coffre de matériel d’urgence (notamment une cagoule anti-fumée pour le PNC, si j’en crois le pictogramme) sous le siège 9D, mais il faut être un basketteur international pour être vraiment gêné en 10D.

Contrairement à bien des sièges en issue de secours, celui-ci bénéficie d’un hublot correctement aligné.

Je ne le choisirais cependant pas de jour, car le réacteur masque la vue arrière.

L’instant GRMY : la patère est pleine, pour empêcher d’y accrocher un vêtement ou un sac isotherme de saumon fumé (en cas d’évacuation, ce n’est pas le moment de commencer à manger!)

La moquette est propre

La prise USB est ici dans le cas des sièges en issue de secours. Le gilet de sauvetage est à sa place habituelle sous le siège.

Cet accoudoir est plus épais parce qu’il contient la tablette déployable. Revers de la médaille : l’espace entre accoudoirs est réduit d’environ un centimètre et demi par rapport aux autres places dans l’avion.

L’issue de secours, avant…

…et après armement des toboggans

Je m’installe et je commente le FR d’un voyageur qui a passé beaucoup plus de temps que moi d’affilée à ARN, profitant du fait que l’on capte le wifi du terminal depuis l’avion au contact.
Je précise spontanément au PNC qui sera à ce niveau là que je le rangerai avant le décollage : à mon agréable surprise, il m’autorise à le conserver en précisant avec humour « à condition de bien le tenir ». Je le rassure sur le fait qu’il m’est trop précieux pour que je prenne un risque à ce sujet. (A l’atterrissage, je le glisserai dans mon dos, étant en grande conversation avec mon voisin).

Repoussage à 20h précises (et photo une minute plus tard). Trente-cinq minutes de retard sur l’horaire, c’est normal pour ce vol. L’avantage d’un A321, c’est qu’il est surdimensionné pour la demande sur cette ligne, et donc que n’était pas complet (bien plein, quand même), il n’y a pas de mise en soute au dernier moment de bagages à main que l’on a essayé à tout prix de caser. L’inconvénient, c’est que si c’est un A321, c’est qu’un A320 ne suffisait pas et qu’il y a donc plus de PAX à charger (un verbe que je trouve un peu désobligeant, mais c’est apparemment le terme du métier, qu’il s’agisse de fret ou de passagers).

L’avion contourne les terminaux à main droite et décolle piste 08, ce qui est plutôt rare. Mais comme on tourne dans le sens trigonométrique dans l’espace aérien d’ARN, l’avion fait trois quarts de tour vers la gauche.

… ce qui permet de revoir la piste 08

L’autoroute E18 vers Stockholm au fond, et probablement Järfälla et Sollentuna de part et d’autre au milieu de la photo.

ARN by night, avec les trois jetées du Terminal 5 (les deux éclairées de blanc, plus une à gauche) et celles du Terminal 4 et du Terminal 3, respectivement de gauche à droite. Il n’y a pas de jetée au Terminal 2 : c’est la « virgule » située devant un chantier éclairé en blanc. Tout à fait à droite, c’est la zone de fret où stationnent notamment les 757 UPS et DHL.

Kista et la piste désaffectée de l’aéroport de Barkaby (OK, vous ne voyez rien, mais je sais où c’est dans ce paysage nocturne)

Mais là, un bon avgeek peut la repérer, au milieu du tiers droit de la photo

La piste 12 de BMA, à quelques 35 km pile dans l’axe !

L’IFE extérieur est difficilement exploitable ensuite (traduisez : je n’ai pas révisé mon cours de géographie autoroutière ouest-européenne).
Le menu kascher attendu m’est apporté par une PNC souriante

Et… cherchez l’erreur !

Tous mes lecteurs savent que pour prouver le strict respect de la cacherout, ce plateau est enveloppé sans le plat chaud d’un plastique scellé (qu’un PNC ne doit surtout pas rompre), puis reçoit le plat chaud (lequel est scellé dans un plastique compatible avec la mise au four), et l’ensemble est suremballé d’un plastique que le PNC peut rompre, et ensuite d’une chemise de carton pour éviter que ce dernier plastique ne soit déchiré lors des manutentions. Tout cela pour éviter qu’un PNC goy ne rende ce repas impropre à la consommation.
Cependant, cette PNC est bien Gentille (gentille, aussi), mais le respect de la Loi ne crée pas pour autant de miracle : si un plat n’est pas chauffé, il reste froid. L’erreur, c’est que ce plateau kascher m’a été apporté tel quel, sans ôter le suremballage pour en extraire le plat qui est évidemment aussi froid que tout le reste.

Je tente le bouton d’appel

Mais le service normal a commencé et les PNC n’ont pas que cela à faire de traiter une demande particulière, qu’il s’agisse de la CC ici devant ou de la PNC qui montre qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre.

Le chrono est lancé, et tourne

Pendant que le plateau froid attend

Le chrono tourne toujours

Et c’est quand la CC arrive à mon rang que je lui dit - avec toute l’ironie souriante que mes lecteurs me connaissent - que sa collègue n’a pas manifestement jamais servi de plateau kascher, et que je lui suggère de lire le mode d’emploi pour que le métier rentre.

Elle repart avec le plat à réchauffer

Pendant ce temps, je commence ce FR

… pendant que mon voisin mange son repas

Je n’ai pas eu besoin de lui demander si je pouvais le photographier, puisque c’était le menu que j’avais eu lors de ce vol le 31 aout. Je ne lui ai quand même pas demandé s’il y avait plus ou moins de 51 petits pois.

C’est trois quarts d’heure après l’arrivée initiale du plateau que celui-ci est enfin apte à être consommé.

Cela fait longtemps que PAX9B a fini de manger et déposé son plateau au sol à la place du siège 9A absent.

Le plat enfin réchauffé est déjà connu de mes lecteurs.

Tout ça pour ça, suis-je tenté d’écrire, car le riz est trop sec et ce généreux plateau kascher est trop pour moi avec ce que j’ai mangé au salon. Le saumon fumé en entrée reste excellent, le dessert un peu bourratif.

La chaîne du froid a été respectée

Je ne vais pas vous montrer dans le détail comment remballer tout cela après consommation, tellement c’est facile avec un emballage aussi grand et inviolable par les goys. Faute d’aumônière, c’est par terre que je le dépose.

J’ai renoncé à utiliser le bouton d’appel, qui avec cet appel relève du bouton placebo. Mais justement, la CC fait tout pour remonter la note de l’équipage et m’apporte spontanément à ce moment là un café, Un bon point de télépathie.

M. PAX 9B a placé a ses côté son sac dans un endroit pas très catholique (ni kascher, d’ailleurs) en phase d’atterrissage, mais aucun PNC n’y trouvera à redire.

Entre temps, après mon repas, je veux me remettre à mon FR, mais PAX10B a envie de parler. Ce Brésilien inquiet pour sa correspondance à CDG a déjà beaucoup échangé avant le repas, mais il est manifeste que sa socialisation a une autre raison, qu’il n’avoue qu’à demi-mot : PAX10B a peur en avion et parler lui permet de penser à autre chose. Il ne faut pas négliger une occasion d’améliorer son karma et je joue le jeu, jusqu’au début de la descente où je lui parle de la vue sur la Tour Eiffel lors de l’alignement vers l’ouest qui est le plus fréquent et qui sera le cas .
Incroyable mais vrai, je lui offre même mon siège au hublot pour lui permettre de profiter de cette vue que je connais bien. Oui, je perds beaucoup en pitch, mais ça reste tolérable. Ça serait très bon pour mon karma si c'était désintéressé.

En fait, je lâche ma carte maîtresse du siège hublot pour gagner sur deux tableaux :
- d’abord que PAX10B me lâche un peu les chaussures de trail qui me tiennent lieu de baskets
- ensuite me rapprocher de PAX10C
Non, PAX10C n’est pas une blonde Suédoise,

… mais un violoniste et chef d’orchestre de renom qui aura passé une bonne partie du vol à travailler le conducteur d’une œuvre que je connais très bien et qu’il donnera en concert à Stockholm. Le bras droit bat la mesure de petits mouvements secs, avec cette gestuelle typique des musiciens qui travaillent sans leur instrument.
(On appelle conducteur la partition rassemblant les partitions de tous les instrumentistes – il n’y a souvent qu’un système par page, d’où l’épaisseur de l’ouvrage)
Il a suffi d’un rien pour commencer une conversation qui s’est prolongée bien après le débarquement.

Vingt-minutes de retard au bloc : PAX10B sera dimanche soir chez lui au Brésil, mais il n’aura pas eu le temps de flâner à CDG, car son vol part dans moins d’une heure.

Arrivée à la jetée 2, qui fut dédiée aux vols Europe et a donc des aubettes de la PAF, habituellement hors service maintenant que le Terminal 2F n’accueille plus que des vols Schengen. Cette photo a été prise au vol, tout en parlant avec PAX10C.

C’est ici, à la station de taxis, que mon chemin se sépare avec lui – la rencontre a été trop brève, mais néanmoins passionnante avec cet homme passionné.

Merci de m’avoir lu !
Comme ce FR était un peu court, je vous propose un bonus sur une sortie vers Vaxholm, une île de l’archipel de Stockholm qui n’est pas le comble de l’exotisme, car on peut l’atteindre en bus de ville. Mais quand même, c’est mieux d’y aller par un bateau semblable à celui-ci, depuis le centre ville.

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On est partis ! Gamla Stan s’éloigne– on voit aussi le trois mats af Chapman transformé en auberge de jeunesse, à droite du drapeau

On commence par longer la rive nord de Södermalm. Ici, en haut de la falaise, c’est le point de vue Ersta Terrass qui offre un très beau panorama sur le centre ville. Sans surprise, il y a cinq cars de touristes qui sont stationnés là, le temps que leurs clients fassent leurs inévitables selfies.

Saltsjökvarn, une minoterie construite en 1890. Après un siècle d’activité, l’entreprise a fermé en 1988 et le bâtiment transformé en hôtel

Paquebot de croisière et ferry plus modeste (vu de loin, car il n’est pas petit pour autant), peut-être pour la Finlande ou Åland, à moins qu’il ne fasse simplement une boucle dans les eaux internationales pour vendre de l’alcool détaxé à bord.

Danvikshem, une maison de retraite à Nacka, sur la rive sud du fjord, dont l’histoire remonte à 1551, mais dont les bâtiments actuels datent de 1915 et ont été modernisés ensuite tout au court du XX° siècle.

En face, sur l’île Djurgården, ce bâtiment abritait jusqu’en 2013 l’école Manilla, établissement public pour les sourds-muets et les aveugles qui a déménagé à Kungsholmen, au centre de Stockholm

La minoterie Tre Kronor, construite en 1897. L’entreprise a fermé définitivement ses portes en 1992 et le bâtiment est resté largement inoccupé depuis.

Elle est aujourd’hui entourée de bâtiments modernes que je trouve jurer beaucoup à gauche.

Le pont entre Kvarholmen et Nacka

Les premières maisons isolées

Un petit navire de croisière de la journée

En revanche, là, c’est un approvisionnement en gaz naturel, l’une des sources d’énergie pas trop polluantes de la Suède.

On s’éloigne de la ville et apparaissent les premiers restaurants le long du fjord

Et des maisons qui se négocient en millions d’euros

Avec un grand espace privatif, et un quai équipé d’un équipement de levage pour conserver son bateau au sec entre deux utilisations, cela vaut une fortune.

Ces petits cabanons sont autant de haltes optionnelles du ferry

Il suffit à ceux qui veulent monter à bord de faire basculer un sémaphore pour que le ferry accoste

Cela prend moins d’une minute : le retard accumulé sur le trajet est très faible

Remarquez le panier à provisions sur roulettes : qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire, quand on est sur une île non reliée par un pont, il faut aller faire ses courses d’alimentation en ferry.

Là en revanche, on est vraiment chez soi, mais il faut son propre bateau.

Encore un arrêt : deux passagers sont descendus avec leurs sacs à provisions

Voici le quai qui est leur lien avec la terre ferme

L’île de Tynningö est aussi desservie par un ferry transportant les voitures

Arrivée à Vaxholm, au bout d’une heure et demie de navigation depuis le centre de Stockholm. Le retour en bus puis en métro prendra à peu près autant de temps, car le trajet fait environ 35 km contre 20 en bateau, et aussi parce que l’unique accès routier vers Vaxholm est facilement encombré.

Mais avant cela, il y avait évidemment un déjeuner

Mais quel que soit le menu choisi

… il semblait impossible d’échapper aux pommes de terre

Bon appétit !