Avis du vol entre Osaka et Taipei en classe Economique avec Jetstar Asia Airways

Ceci est le retour d'un aller retour au déroulement banal. La suite ne le sera pas, et à la manière de Leadership, je l'annonce sous forme d'énigme :
TPE - KIX (A320, Jetstar) C'est ici
KIX - TPE (A320, Jetstar) Vous êtes ici
Taipei - ??? Carrier landing rejected
Ce FR commence en prenant de justesse l'express Kyoto ? Osaka de 13h15, une heure plus tôt que celui que j'avais prévu.

J'avais pris des tickets ordinaires à l'automate, mais il n'y avait pas de problèmes pour payer sans pénalité le supplément express à bord, car au Japon, un voyageur dont le billet est insuffisant n'est pas un fraudeur : il n'a simplement pas eu le temps d'acheter le billet au tarif adéquat.

La contrôleuse, la voici, qui s'incline auprès de notre voisine.

Dans un train français, on mange un sandwich SNCF. Dans un train japonais, on mange un bentô JR. Ce n'est pas la même classe.

Arrivée à la gare de KIX

Puisque nous avons une heure de plus que prévu, pourquoi ne pas profiter de la plateforme d'observation ? Merci à Travelair qui m'en a appris l'existence dans son FR ICN-KIX (ici).
Commencer un FR par un spotting, c'est pour moi prendre beaucoup de risques d'erreurs d'identification. Merci pour votre mansuétude et vos correctifs !

Le week-end, la navette passe toutes les dix minutes, mais en semaine, c'est toutes les vingt minutes à partir de l'heure pleine au terminal (et décalé de dix minutes pour le retour). Nous ne sommes pas les seuls à attendre au bord du trottoir.

La plate-forme étant au nord de l'aéroport, le contre-jour en milieu d'après-midi réduit à néant les possibilités de spotting des avions au contact.

Pour les avions sur le départ piste 24L, ce n'est pas fameux, comme le montre ce 773 JAL

La plateforme d'observation étant nettement plus près de l'axe de la piste 06R/24L, ce n'est pas bon non plus pour les avions atterrissant piste 24R, comme cet A320 Peach.

Mais pour les atterrissages piste 24L, c'est idéal, comme le montre cet A320 ANA

On a aussi une bonne vue sur le pont mixte rail-route qui relie l'île artificielle à Honshu. Il apparaîtra régulièrement ci-dessous

L'un des trains desservant l'aéroport

Pour ceux qui ont le mal du pays, Paris est à 9 600 km

Et pour ceux qui ne s'intéressent pas encore aux avions, il y a un espace enfants

Pour les autres, il y a les avions : 763 ANA

A319 Air Macao, immatriculé B-MAL. Tous les appareils de Chine populaire, Hong-Kong, Macau et Taipei sont immatriculés B-xxx; je ne sais pas de quand date l'indispensable coordination à ce sujet, tout particulièrement avec Taïwan.

Je remercie Sky Airlines d'avoir indiqué sur la carlingue que ceci est un Boeing 737-800, car à mes débuts, l'existence de 738 asiatiques non-winglettés a fait débat.

737-700 China Eastern particulièrement bariolé. China Eastern indique aussi le modèle sur la carlingue, mais en très petits caractères.

Je trouve particulièrement élégante la livrée sombre des A320 de StarFlyer, une compagnie japonaise.

J'avais promis de ne pas mettre en danger notre vol de retour, donc une heure chrono de spotting (moins la navette aller-retour), et on est de retour au terminal.

Une partie des vols au départ. Le nôtre est indiqué à destination de Singapour, mais fait escale à Taipei.

Les comptoirs d'enregistrement de Jetstar Asia, au fond.

Il y a largement plus de personnel que de PAX

Pas de surprise de placement, puisque j'avais payé un supplément pour choisir nos sièges, mais le vol est annoncé dix minutes en avance. Le plus long est le contrôle de la preuve de notre droit à l'exemption de visa taïwanais, du fait de ma carte de résident et du billet d'avion de retour de Madame, qui est longuement examiné ? le fait qu'il soit rédigé en français n'aidant pas l'employée à trouver les informations utiles.

Sortie du contrôle d'immigration. Cela ne se voit pas beaucoup à travers les vitres, mais les queues étaient quasi-nulles, et pour une fois, la policière était souriante (et non impassible).

Madame Marathon trouve que la zone landside est particulièrement spotter-friendly, vu de son point de vue.
Il te reste combien en yen ?

Je reconnais volontiers qu'elle passe beaucoup moins d'une heure à son spotting et qu'elle ne fait pas d'erreur d'identification.

En revanche, pas de chance au grattage des cartes

En trois minutes chrono, il ne me reste même pas de quoi payer deux cafés à bord de l'avion.

Ayant épuisé les charmes du duty-free et mes ressources financières, il ne reste plus qu'à repasser à la case spotting aéronautique depuis la salle d'embarquement, qui justement s'y prête assez bien, avec le pont au fond en bonus

Vers la droite, c'est une passerelle sponsorisée par une banque que je ne connaissais pas

Revenons aux choses sérieuses, c'est-à-dire aux avions, avec un 777-300ER Cathay Pacific

767-300ER Delta Airlines

777-200ER Thai Airways

767-300ER ANA

Un autre A320 StarFlyer

Cette fois-ci, je veux bien admettre que ce n'est pas un 737 Delta (c'est un clin d'?il à une kolossale erreur parmi tant d'autres dans mon FR de l'aller).

Il y a des PC en libre-service, pas pris d'assaut

Ce qui me permet de caser l'écran corporate de rigueur

L'A319 Air Macau de tout à l'heure repart

Un mauvais point à Qatar Airways, chez qui l'immatriculation est écrite en vraiment petits caractères, comme sur cet A330-200.

La luminosité commence à être un peu juste pour identifier correctement ce 737-700 Eastar (merci A32X77WL)

Ainsi que ce 777-300ER Emirates (merci 32X77WL pour la confirmation).

L'affichage alterne entre japonais et anglais

Départ dix minutes en avance ? en fait non, il sera ponctuel.

Cela me laisse le temps d'aller aux toilettes, irréprochablement propres, et équipées d'un siège multi-fonctions dont les Japonais sont si friands.

Embarquement; l'immatriculation est la seule raison d'être de cette photo.

En revanche, celle-ci me plait davantage.

Le pitch, avant remplissage complet de l'avion

Le winglet rouge

Et un gros plan sur l'uniforme 3K. C'est un crève-c'ur de masquer le visage de cette PNC.

La cabine vers l'arrière : le skaï sombre donne un effet classe affaire assez réussi.

En revanche, vers l'avant, les prospectus de ventes à bord font low cost, mais cela reste visuellement acceptable.

On pourrait même parler d'effet visuel si la carte de sécurité du siège de devant n'avait pas été déplacée.

Les plafonniers, pour les amateurs

Et de nouveau le pitch, avec des chaussures de sport trois fois plus âgées qu'à l'aller.

Dernier spotting (B767 JAL) avant que la nuit n'interdise cet exercice

De toute façon, c'est à nous de partir

Décollage

Les projecteurs sur la peinture gris métallisé des réacteurs donnent un effet doré très flatteur.

Winglet by night.

Et safety card by night

Par mansuétude envers saraoutou, je lui épargne d'identifier ici l'estuaire du fleuve Danshui qui baigne Taipei à 25 km en amont, avec Danshui à gauche et Bali à droite.

Posé des roues avec près d'une demi-heure d'avance sur l'horaire, inversion de la poussée

Un appareil China Airlines, la seule photo prise pendant le roulement qui soit publiable

La porte A3 est aussi médiocre à l'arrivée qu'au départ, car ça empeste le Jet A (je sais qu'il y en a qui aiment ça).

Le winglet sous les feux des projecteurs

La bifurcation entre transfert et arrivée

Les boutiques duty free pour ceux qui ont plus de liquide que moi, et qui sont plus laxistes que moi sur l'usage de leurs cartes de crédit.

Et les colis de duty free achetés à bord

Le passage de l'immigration est très rapide : queue quasi nulle pour le détenteur d'une carte de résident que je suis? et aussi pour Madame Marathon, à laquelle ma policière (souriante, bien sûr), fait signe de quitter la queue tous passeports pour passer à son tour, car il n'y a pas de résident après moi.
Il est 19h23 quand notre bagage arrive sur le tapis, parmi les premiers, et sept minutes avant l'horaire d'arrivée.

La foule des gens accueillants des PAX

Pour les autres, il y a notamment le bus; ceux qui sont venus me voir savent que c'est le 1819 pour la gare centrale.

Ce n'est pas garanti, loin de là, mais nous avons cette fois-ci le confort d'un car de grande ligne en 2+1 avec des IFE qui fonctionnent.

Le FR se termine ici
A la demande unanime de KL651, la suite est un bonus touristique qui n'a pas été facile à composer, tant était grande la tentation de sombrer dans le carnet de voyages, tant il y a à dire et montrer sur une ville aussi merveilleuse que Kyôto.
Kiyomizu-dera a beau être mon temple fétiche à Kyôto, j'ai fait l'impasse cette fois-ci, car je le sais en restauration pour de longues années.

Mais en partant vers le nord, on peut passer la journée à faire le trajet à pied jusqu'au Temple d'Argent, tant le quartier d'Higashiyama est riche en monuments historiques, et en scènes de rue, comme ces deux Japonaises en kimono en train d'acheter des souvenirs.

Au centre de la ville, Nijô-jo ressemble peu à l'idée que l'on peut se faire d'un château fort japonais, mais c'était bien la forteresse impériale. Le plus intéressant ne se voit pas, il s'écoute : ce sont ses planchers rossignol, conçus pour grincer au moindre pas de manière à trahir la présence d'un agresseur nocturne.

Aucune photo ne rend justice à la sérénité des jardins du temple zen Tenryû-ji, situé au nord-ouest, dans le quartier d'Arashiyama.

Après une longue journée de visite, les pieds peuvent être fatigués. A l'extrémité du quai de la toute petite gare terminus d'Arashiyama, ce curieux bâtiment abrite un bain de pieds chaud, accessible aux voyageurs pour un modique supplément de 150 yen.

Si les innombrables merveilles de Kyôto sont restées intactes, c'est parce qu'il y eut des intellectuels japonais pour supplier les Américains de ne pas bombarder cette ville dépourvue d'installations militaires, et des généraux américains pour les écouter. Cependant, pour qui sait le trouver, car il n'est mentionné à ma connaissance sur aucun plan anglais ou japonais, et par aucune signalétique locale, ce jardin de pierre commémore un volet peu connu de la guerre du Pacifique.

Tous les Occidentaux ont entendu parler des Kamikaze, même s'ils utilisent parfois ce terme à tort et à travers, mais bien peu savent que l'armée de l'air japonaise n'a pas eu le monopole des armements construits explicitement pour des attaques suicide. Les Kaiten étaient de minuscules sous-marins monoplaces, ou plutôt des torpilles à pilotage humain qui furent lancées contre les navires américains.

Cette guerre est finie, mais pas la folie des hommes, ailleurs?