Avis du vol entre Nangan Island et Taipei City en classe Economique avec Uni Air

C'est le FR de retour de Nangan en compagnie de Leadership (l'aller est ici). Comme mes lecteurs le savent, LZN, c'est vraiment tout près de la Chine, et ce point de vue sur la statue géante de la déesse Matsu, protectrice des gens de la mer, est aussi un très bon point de vue sur la côte chinoise.

L'endroit n'a pas toujours été aussi calme qu'aujourd'hui, et l'archipel est truffé d'infrastructures militaires dont certaines sont désaffectées, comme cette jamesbondienne base navale souterraine, creusée avec des moyens rudimentaires dans la roche pour mettre les navires taïwanais à l'abri des bombardements chinois.

Les accès sur la mer sont désormais partiellement murés pour en interdire l'accès hors des heures de visite, laquelle est libre et gratuite, comme tous les sites touristiques de l'île.

En fin d'après-midi, retour à l'aéroport

Au fond, c'est l'un des bureaux de l'office du tourisme, qui fournit notamment un excellent dépliant agrémenté de cartes en anglais. Des housses jaunes identifient des sièges pour personnes prioritaires (personnes âgées, etc?), mais il n'y a pas foule dans le hall.

J'aurais mieux fait d'aller nous enregistrer à l'aéroport avant de restituer le scooter, car nous sommes parmi les derniers.

Deux places au hublot ? oui, mais il n'y en a plus qu'un côté droit, celui que je considère être le meilleur. Donc 14A et 14D, ce qui diversifiera nos FR.

Un aperçu partiel des WC enfants et PMR dans un recoin de la salle d'embarquement, impeccablement propres.

Le mot parent est neutre en chinois comme en anglais, mais en pictogramme, il est clairement féminin.

L'appareil arrive tout juste de TSA.

Pas de chance : c'est manifestement le même appareil (B-15237) qui fait la navette entre TSA et LZN. Pour y échapper, il aurait fallu rentrer par MFK : je l'avais proposé, mais la logistique était beaucoup plus compliquée avec le ferry entre les deux îles, et surtout, il n'y avait aucun plan B en cas de pépin, car il n'y a qu'un seul vol MFK-TSA le soir.

L'éclairage de la fin de la journée sur le tarmac de LZN est toujours très flatteur. L'employé approche l'escalier mobile.

Et les PAX débarquent. Remarquez le nombre de militaires : Nangan n'est plus une zone militaire, mais le fait est qu'une personne sur deux sur l'île est en treillis.

Et c'est à notre tour d'embarquer pendant le chargement des bagages.

Franchement, un turboprop, ça a autrement plus d'allure qu'un banal réacteur.

Pour ceux qui n'ont pas lu mon premier FR en Dash 8 taïwanais, je rappelle que Lirong Hangkong ne signifie pas du tout Uni-Air.

Quiet, quiet? enfin, il ne faut pas exagérer quand même : c'est un biturboprop, et on n'est jamais très loin de la motorisation.

L'avion est quasiment complet, mais il restait quand même un siège au hublot côté droit? à l'issue de secours, là où l'agent à l'enregistrement n'a manifestement pas voulu mettre un étranger. Au temps pour mes talents linguistiques, et je suis un peu vexé.

La PNC fait son topo presque entièrement en mandarin, en lisant son texte, dans le minuscule galley où les deux PNC arrivent à préparer le chariot derrière un rideau. Vous apercevez son siège : autant Leadership est idéalement masqué par la cloison devant le galley, je suis inconfortablement près et je ne peux pas me permettre de lever trop haut l'APN contre le hublot pendant le vol. Le pire aurait évidemment été le demi-rang derrière moi, où il y a une PAX.

Bref, mes cadrages au jugé sont médiocres, mais je vous offre quand même la remontée du train d'un Dash 8.

La cabine pendant le vol, avec un journal taïwanais pour faire couleur locale. Pour la fiche de sécurité, voyez le FR de l'aller : elle a d'autant moins changé que nous sommes dans l'appareil qui nous a emmené à l'aller.

Cette fois-ci, le café n'est pas imposé au lait, mais toujours aussi médiocre que d'habitude.

On approche de la côte nord de Taïwan

Il y a sur la crête de cette montagne (Wufenshan = La montagne à cinq sous) un sentier de randonnée qui offre une vue exceptionnelle sur Taipei vers le sud et vers l'océan vers le nord.

A pied aussi, on peut avoir de belles vues panoramiques, tout près de Taipei qui est là-bas au fond.

Soleil couchant sur le carénage du train principal

Finalement, le côté gauche n'est pas mal non plus car l'avion doit dépasser TSA pour s'aligner sur la piste, offrant aussi la vue sur Taipei pendant la descente, contrairement à l'arrivée directe quand on vient du sud, en venant par exemple de KNH.

Vous voyez ci-dessous à gauche la rivière Keelung, celle qui borde TSA au nord, qui hésite sur plusieurs kilomètres avant de se jeter dans le Danshui.

L'étroite presqu'île n'a aucun intérêt touristique, c'est une zone d'activité industrielle (il y a une piste cyclable sur la digue qui la protège). Ca ne se voit pas d'avion au crépuscule, mais toutes les berges de Taipei sont bordées de digues d'au moins 5 mètres de haut, délimitant autant d'espaces verts comportant notamment des pistes cyclables et des terrains de sport.

Au premier plan ci-dessous, c'est un bras asséché du Danshui, transformé en espace vert qui sert de zone inondable en cas de crue causée par un typhon. Au fond, en face, c'est la rivière Xindian.Le c'ur de Taipei (avec notamment la gare centrale) se trouve au niveau des deux ponts juste en aval du confluent. Si vous savez vraiment où elles sont, on peut distinguer la tour Shinkong (face à la gare) et la tour Taipei 101 qui se détache au fond à gauche sur une colline de verdure.

L'avion commence à tourner vers la droite : on aperçoit la chaîne dorsale de Taïwan

Et un intéressant jeu de lumière du soleil couchant à travers les hublots.

Sortie du train : on est en descente finale vers l'est. Vous voyez le confluent de la Keelung et du Danshui, et il s'en faut de peu que vous voyiez l'embouchure du Danshui à gauche.

On voit mieux ici les zig-zags de la Keelung parallèlement au Danshui

Au premier plan, le Pont de Taipei. Avoir détruit le pont de pierre japonais pour le remplacer par cette horreur de béton est l'un des nombreux crimes taïwanais contre leur patrimoine architectural.

Au centre, le Grand Hotel que l'on ne peut rater depuis TSA, ou depuis la voie rapide qui mène à TPE.

Et voilà, on est arrivés. Finalement, c'était une bonne idée de ne pas prendre le dernier avion, car la vue en fin de journée est aussi intéressante que de nuit, et plus facile à comprendre pour qui ne connaît pas la ville.

Quand on arrive à TSA, on porte la cravate.

Les fauteuils landside, peu occupés car il n'y a déjà plus beaucoup de vols.

Voici les arrivées. Je ne sais pas ce qui s'est passé à KNH pour avoir des retards pareils.

S'ensuivit une longue séance spotting depuis la terrasse d'observation. Arrivée d'un ATR-72 de Transasia Airways

MD-82 Far Eastern Air Transport

MD90 Eva Air

Vus d'un peu loin, trois appareils côté international, qui partiront le lendemain vers la Chine : A330 CI, A321 GE et B738 MF

Et pour finir, de l'autre côté de la terrasse, la tour Taipei 101, discrètement rehaussée de bleu.