Avis du vol entre Milan et Paris en classe Premium Eco avec Air France

Buongiorno a tutti!
Encore un Milan Paris à la sauce okapi? Eh oui, il faudra vous y faire. Mais c'est avec un aéronef différent que je vous emmène dans une de mes pérégrinations transalpines. Le Boeing 787 livré récemment à notre chère compagnie nationale a été utilisé comme vecteur marketing de premier choix. J'y étais le jour de son arrivée, bien malgré moi. Je ne pouvais participer aux boucles France de ce début d'année et cherchait donc une occasion de me racheter une bonne conscience. Le "Je t'aime, moi non plus" désormais en vigueur entre Air France/KLM et Alitalia m'a permis de remédier à ce manquement tout en évitant les destinations Londres Heathrow et Le Caire sans grand intérêt pour moi. Attention, pléthore de texte et de photos!

ANNALES

Avec deux N, merci.
Depuis que je traîne mes guêtres en Italie, j'ai volé sur pas mal d'appareils. Avant la France, mes premiers allers-retours se faisaient entre Londres et Milan. C'était essentiellement du BA en 767 et quelques rares fois de l'AZ en A300 surtout. J'ai même eu droit une fois à une compagnie charter (Peach Air) qui vendait des billets surtout pour les Italiens depuis un sinistre bureau de la capitale Britannique et faisait voler les dindons de la farce en BAe146 de Gatwick à Malpensa. C'était au siècle dernier…Par amour je faisais déjà des kilomètres.
Puis j'ai quitté Londres et me suis installé à Milan. Pour mes voyages à Paris, au début, je n'avais pas trop le choix, les low-cost n'existaient pas. Comme j'étais d'un âge différent, je bénéficiait du tarif jeune. Les vols étaient quasiment tous en A300 avec quelques fois des modules plus petits: 737-500 pour Air France surtout le dimanche matin et du bon vieux MD80 pour Alitalia. Puis les tarifs se sont démocratisés juste après que ma "jeunesse" soit passée aux oubliettes. Bon, OK, je ne suis pas si vieux que ça, mais cela fait des années que je voyage et comme certains ici, je garde d'excellents souvenirs de l'époque pré-9/11 où demander à voler dans le cockpit pouvait être accepté et les tracasseries vestimentaires ou alimentaires n'avaient pas encore été inventées par je ne sais quelque esprit malade qui donnent lieu aujourd'hui à des scènes ridicules voire pathétiques: enlève tes bottes, ta ceinture, fais-nous voir tes paluches pleines d'explosif, ta bouteille en plastique même vide ne peut voyager avec toi, ton beurre salé ne peut voyager en cabine même avec toi même si tu l'accompagnes comme un UM, et j'en passe!
Mon meilleur souvenir de ces errances restera un cadeau de mon ex avec qui je suis resté en très bon termes (surtout depuis qu'elle travaille comme Ramp Agent à Linate) et qui m'offrit le luxe pour mon anniv' d'un vol complet LIN-CDG dans le cockpit d'un MD80 de Meridiana juste avant le week-end de Pâques tous les autres passagers me regardant hébétés comme si j'étais la star du moment, invité spécial dans un espace suscitant convoitise et jalousie; ça n'a pas de prix, pour le reste il y a Mastercard, comme récitait la pub. Enfin, vinrent les AirLib, easyJet, Volareweb (en cockpit également), Lufthansa Italia et autres Vueling, sans compter les innombrables AF/AZ une fois qu'elles eurent compris que Milan est certes une destination business mais que nous ne sommes pas tous des vaches à lait.

CONTRE MAUVAISE FORTUNE..

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Voilà, si vous avez eu le courage de lire jusqu'ici et pour éviter que vous ne me dénonciez aux autorités compétentes pour publicité mensongère, venons-en au fait du jour: Môssieur le Dreamliner français, à Milan Malpensa. Je ne vais pas revenir sur les vicissitudes d'Alitalia mais le récent divorce d'avec AFKL a poussé la première à reprendre ses slots à Linate pour ne pas les perdre et par la même occasion, tenter de dominer le marché des vols entre Milan, Paris et Amsterdam et la deuxième à devoir s'adapter. Exit donc la pléthore de vols et tous les code-shares entre ces trois compagnies qui permettaient toujours un panachage d'horaires et de tarifs avantageux. Cette manœuvre est loin de faire l'unanimité. En Italie, on parlerait d'un mari qui se coupe les parties intimes pour faire du tort à sa femme. C'est tout dire! Air France et KLM doivent donc retourner vers Malpensa pour conserver des parts de marchés dans le nord-ouest de la Botte tout en gardant une poignée de vols depuis l'aéroport citadin tant convoité des passagers haute contribution. Qu'à cela ne tienne, les Franco-Bataves ont donc sorti l'armada marketing et commencé à taper fort. Et quoi de plus naturel que de venir se faire admirer avec le fleuron de la flotte?

Notez l'illustration ci-dessous issue de Flight-Simulator ;-)

POUR CINQUANTE BALLES, T'AS PLUS RIEN

Dès que j'ai eu vent de ce vol, je l'ai cherché, réservé et payé. Pas question de rater une telle occasion surtout pour €50 l'aller simple. Et dès que KLM avec son appli un peu mieux faite que celle de sa consœur me propose l'upgrade pour du Premium Economy en rajoutant €11, faudrait être un crétin fini pour ne pas sauter sur l'aubaine. Pas de places disponibles en J.
La guerre des prix et des idées bat son plein depuis quelques jours à Milan, sur tous les supports, bus, trams, métros y compris la pub qui passe à la télé. Mon gamin en raffole. Ça l'aide à se sentir fier d'être un peu français lui aussi.

Il y en a aussi sur le "Duomo" de Milan aux côtés de Samsung. J'ai pris cette photo à l'issue de mon vol FRA-LIN puis twitté à Alitalia et Air France à ce propos…L'une aimera, l'autre pas!

Mon tweet sur fond de photo panoramique donc fortement déformée:

Et un article de presse sur l'événement.
http://airinfo.org/2017/03/29/air-france-milan-malpensa-boeing-787-9/

ANDIAMO

Le jour tant attendu est arrivé. Levé tôt, je salue le reste de la famille; mon gamin n'est pas très content d'aller à l'école ce matin. Il l'aurait préférée buissonnière j'imagine. Le 787 c'est son avion me rappellera-t-il. En effet, il est né un 7 août 2007…signe du destin? La veille, il s'essayait à une interprétation Lego-esque de ce voyage. Je vous avais prévenu…Certes les codes couleurs ne sont pas fidèlement respectés mais le concept y est. Du check-in au passage PIF/PAF avec entre autres quelques passagers à l'air un peu inquiétant et l'avion qui attend. Mais comme il a dit, dans Dreamliner, il y a du rêve donc de l'imaginaire.

Départ en train depuis la gare de Milano Cadorna que je rejoins en quelques minutes de métro. Cette gare est en plein centre de Milan et ne dessert que des routes "banlieue". Le voyage se fait en un peu moins de 50 minutes et le billet coûte €13. Pas étonnant que les Milanais préfèrent un décollage depuis l'aéroport de Milan Linate. Seul avantage, l'absence totale de mendiants avec leurs petits cartons bien imprimés du style "Je suis sans abri et j'ai 32 enfants alors refilez-moi votre carnet de ticket restaurant" ou d'accordéonistes improvisés qui nous envoient de l'amant de Saint-Jean dans les oreilles pendant tout le trajet; les habitués du RER B savent de quoi je parle).

Pour les ferrovipathes du coin…la bête est là. Elle part à 27 et 57 de chaque heure.

Et mon avion dans tout ça?

Je profite du temps de parcours pour chercher le Boeing du jour quelque part dans les airs.
Caramba! Il est indiqué par Planefinder comme effectuant un MEX-CDG. Bon, au moins il est en route. L'important dans tout ça c'est d'éviter les annulations de dernière minute ou changement d'appareil inopportun; ça ne m'arrangerait pas aujourd'hui et je ne m'imagine pas non plus échanger mon programme de vol pour un vulgaire A318!

Alors que mon train va entrer en gare, je reçois une alerte. J'adore le ding d'alerte, comme en avion. Même son. Peut pas le louper.

Tiens, l'escalator est encore en panne.

Va pour l'ascenseur; je débarque dans la zone d'enregistrement qui grouille de flics et bidasses en armes. J'éviterai soigneusement de faire trop de photos. Pas question de subir un interrogatoire sur la raison qui me pousse à être ici aujourd'hui. Toute tentative d'explication ne serait que perte de temps. Notez la grande pub Air France!

Je file déposer mon bagage aux comptoirs Sky Priority. L'agente qui me reçoit me dit d'emblée que j'ai un tarif MINI. Cette manie qu'ont certaines femmes à vouloir s'occuper de la taille des affaires personnelles des hommes. C'est mini et alors? Je lui rappelle que mon statut prévoit un bagage gratuit en soute même à ce tarif. On compense comme on peut. Va bene…

Photo souvenir de la valise, toujours utile pour la signaler aux autorités en cas de fugue…

Débarrassé de mon bagage, je tente un spotting mais ce n'est hélas pas franchement réussi. Un A310-300 Iran Air, c'est toujours mieux que rien.

Le passage du PIF m'offre une nouvelle surprise. Alors que j'ai toujours dans mon téléphone un "voucher" pour le fast track de MXP, le préposé qui scanne mon BP m'informe que je suis autorisé à passer sans besoin de valider mon bon. C'est AF qui régale sur ce coup-ci. Avantage Silver ou simple bug, je remercie et file sans demander mon reste. À moins que ce ne soit le fait que je voyage en Premium Economy ce jour. L'affaire sera expédiée rapidement malgré la présence d'un couple Américain qui transporte une multitude d'objets nécessitant une fouille approfondie. Heureusement que l'agent en poste est réactif et m'invite à les doubler; il a remarqué que je suis prêt, ceinture à la main et sac à dos bien ouvert avec mon pc dans les bras. Je regarde Bonnie and Clyde et les dépasse avec un gentil sourire. Sorry guys, my plane is more important than yours today! Et comme j'ai l'âme écolo ce matin. Je vote vert!

Impossible d'échapper au diabolique centre commercial. Mon centre d'intérêt est tout autre ce matin: vous n'aurez pas mon portefeuille!

Heureusement, de la signalétique AF/KL à été prévue sur différents supports.

En route pour ma porte.

Une fois arrivé en salle d'embarquement, je constate que la fête a commencé sans moi! La célébration de cette "nouvelle" liaison a eu lieu lors de l'arrivée de l'avion avec tous les officiels du coin, Consul de France à Milan compris. L'amitié franco-italienne est relancée!

Les passagers pour Paris ne seront pas de la partie mais qu'importe, le vrai moment intéressant sera à bord. Pendant que les convives se goinfrent de gâteau, je file à mon bar préféré boire un dernier vrai espresso. Je ne remettrai pas les pieds en Italie avant une vingtaine de jours et ça va me manquer. L'embarquement est finalement annoncé et je me présente au comptoir Sky Priority.

Attente nulle à ce niveau mais il faudra encore quelques minutes avant que nous ne soyons tous appelés vers la passerelle. J'en profite pour "mitrailler" et tweeter un peu.

Avanti, c'est parti. Je prends mon temps, histoire d'avoir également une vue du finger vide.

Au fond, c'est le Graal qui m'attend.

Notre oiseau depuis la cage.

L'instant porte!

L'accueil est très chaleureux. J'informe le PNC que je suis le dernier de la file et que le but de ma présence sur ce vol est clairement le 787. Il s'en réjouit et me dit c'est en effet un très bel appareil. Je réponds que je prendrai un maximum de photos! Pas de souci.

J'avance donc en direction de la mini-cabine W qui m'attend. J'en prends plein la vue, cet avion sent encore le neuf.
Siège en bulkhead (pas choisi car je ne voulais être contraint de fixer la paroi pendant le vol). J'ai opté pour mon 12A en fonction de vos FR.

Le reste de la mini cabine

Mon espace vital pour les 90 prochaines minutes

L'embarquement est officiellement terminé. La découverte peut commencer!

Le pas (nacée)

La ceinture, avec un airbag dont la présence m'a vite…gonflé!

L'écran. Cherchez l'erreur…

L'espace casque et lumière de courtoisie

Le casque à réduction de bruit que j'essaierai en vol. Première fois que j'en porte un. En général, je me balade avec mon casque AKG. Il est suffisamment puissant et gonflé en basses pour me permettre de m'isoler dans les transports en communs ou dans les espaces les plus bruyants ou de l'utiliser dans un cadre purement technique de ma vie professionnelle. Je ne suis à priori pas convaincu par le concept de la réduction de bruit puisque pour ce faire, il faut en produire (en gros, un micro capte le bruit ambiant et l'amplifie à contre-phase ce qui permet l'illusion acoustique de silence. C'était la minute technique avec l'okapi ;-)

Après test, je définirais la qualité entre médiocre et bonne. Le reste est une question de confort de port et là, c'est une affaire de morphologie de chacun. Je sais que je pinaille mais en matière d'audiovisuel, j'ai la chance d'avoir souvent le meilleur.
Je complète mon inspection de ce siège avec la tablette.

Plus bas, le repose-pied qui équipe ces sièges à coque…

Et devant moi, le logement pour les bouteilles (inutilisé sur ce vol)

Le bouton de commande de la coloration des hublots. Il est archi connu.

Et la littérature de bord avec le magazine du mois, un sac pour l'éventuel abus de sucré-salé et le classique livret de prières.

Manque plus qu'un chapelet et le compte est bon.

et l'offre wifi qui ne sera pas activé aujourd'hui en raison du temps vol limité.

Tandis que se complètent les opérations de préparation de l'avion, des personnels au sol et une partie de l'équipage en profitent pour faire le plein de selfies et photos souvenirs devant le gros réacteur gauche. Ça fait plaisir de les voir fiers de cette visite spéciale. L'enthousiasme est à son comble apparemment.

Nous accusons déjà un peu de retard sur l'horaire publié mais le caractère spécial de ce vol ne devrait pas être trop pénalisant selon le CdB qui se présente au micro. Notre arrivée à Charles de Gaulle est prévue à l'heure ou avec juste quelques minutes de retard, sans préjudice pour les correspondances. On verra plus tard.

La première fois ne s'oublie jamais

Je vous vois venir… Non, ce n'est pas ce que vous croyez. Certes, c'est mon premier vol en 787 mais ce qui va suivre en fera une expérience vraiment inoubliable.
Un portugais TAP l'incruste mais le taxiway est vite libéré, ça va être notre tour.

Pour patienter, un petit coup de moodlight pour faire joli.

Et dernier contrôle cabine par un PNC.

Cette route est tellement nouvelle que l'IFE se mélange les pinceaux!

Cordon ombilical coupé, c'est parti!

Repoussage terminé!

Il est temps de commencer le roulage vers notre piste, la 35L mais avant…un peu de spotting sur le trafic du jour.
Air France arrive avec un A318 au loin. EK décolle en 773ER vers DXB.

SAS en 321, Wizz en 320 et Neos en 738 au premier plan.

Pendant ce temps, les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans.

C'est probablement la première fois qu'elles le seront sous cette forme depuis Milan.

Je ne me lasse pas de cette formule vidéo. So frenchy!

Je révise avec la version papier de ces consignes. On n'a pas le droit de se coucher par terre ici non plus.

Le Scandinave nous laisse passer. C'est fair play!

Vueling…

A320 Ernest (vols LCC pour l'Albanie) et un ERJ135 privé (opérateur originaire de San Marino et basé sur l'aéroport Italien de Rimini)…

Malpensa ne serait pas dans la cour des grands sans son A380 Emirates…

Le spotteur spotté et la tondeuse. Le jardinage est en vogue dans les parages.

Trois avions du groupe Air France sur le tarmac de Malpensa aujourd'hui, ce n'est pas mal du tout: Un ATR42, un A318 et un Boeing 787. C'est bien la première fois et…ça s'arrose!
Justement, il est 11 heures 40 et les pompiers nous attendent! Le CdB nous informe que nous aurons droit au Water Salute pour célébrer notre présence. Que dire, c'est ma première fois et c'est effectivement impressionnant!!! Je ne serai pas près de l'oublier.

Le hublot doit être propre maintenant.

Opération arrosage presque terminée!

Merci les pompiers. Heureusement qu'il fait beau, ça va sécher rapidement.

Tout le gratin attend de voir le défilé. On n'est pourtant pas le 14 juillet!

En cabine c'est comme ça…

Et du sol, la vue est évidemment plus belle. Merci à la fille blonde qui tweete et me retweete…

…ainsi qu'à l'Associazione Italiana Aviazione Civile qui poste son MOOC sur les techniques d'arrosage franco-italiennes sur youtube!

Sans compter l'article de presse sur l'événement ICI
Le roulage jusqu'au seuil de piste se poursuit à vitesse réduite, il faut bien épater la galerie.

J'en profite pour tester la carte.

Gros zoom sur mon quartier parisien…

Et le CdB annonce que nous sommes finalement en position, prêts au départ.

PNC, DECOLLAGE!

Un gros porteur à moitié vide qui décolle avec ses PNT en mode entrainement n'est pas chose courante. Etre à bord l'est encore moins: les moteurs sont lancés puis les freins sont lâchés et en très peu de temps, trop peu hélas, nous voici en vol. Propulsé dans le ciel aussi vite me remplit soudain d'une immense frustration. C'était trop court mais tellement agréable. Certes l'avion est plus bruyant que ce à quoi je m'attendais mais cette expérience n'a que du bon.

Le taux de montée est très généreux ce matin. Nous avons quelques minutes à rattraper et un poids plume pour en profiter.

Magnifique vue sur les Alpes et le barrage de Panperduto en contre-bas, un très beau site historique à quelques encablures de Malpensa. J'ai la chance de pouvoir vivre une bonne partie de l'année avec ce paysage sous les yeux.

Montée rapide vers notre altitude de croisière du jour (FL350)

La géovision confirme notre route avec cet avion plutôt bien modélisé.

Journée radieuse!

Du coup, l'okapi s'étale! L'espace ne manque pas, ni en bas…

ni en haut!

Le service peut commencer. Rien de festif pour les anciens pauvres et les nouveau riches. Faut être VIP pour avoir quelque chose de mémorable à bord et ce n'est pas mon cas. Toutefois, le sourire et la bonne humeur ne manquent pas. Deux madeleines me sont offertes (sans sourciller, n'est-ce-pas AZ?) ainsi qu'une eau à bulles. Le vin sera rajouté spontanément par l'hôtesse qui me sert ce matin.

Tiens, la batterie de mon téléphone crie famine elle aussi. Faut dire que j'ai oublié de le mettre en charge la veille. Et double Caramba, j'ai oublié mon chargeur à la maison. Grrrrrrr. Je demande à "mon hôtesse" si elle ou un autre membre d'équipage n'auraient pas un chargeur à me prêter vu qu'il y a des prises ou un simple câble. Elle me propose donc ce joli câble rose bonbon qui permettra de redonner vie à mon indispensable iPhone, au moins jusqu'à Paris. C'est un geste qui ne coûte pas grand chose mais qui reste appréciable. Les petits plus qui font la différence. Bizarrement, si prise USB il y a, comme un gros nul, je ne l'ai pas trouvée. Cela lui vaudra un tweet de remerciement à AF à l'arrivée.

Je laisse mes affaires en place et part à l'aventure à bord de cette cabine. Cet avion est bien long, ça me change du 318 qui opère traditionnellement sur cette ligne.

Direction le fond histoire de choisir mon prochain siège. Quand je vous disais que l'avion est à moitié vide, c'est proche de l'euphémisme! 80 pax en Y et 22 en J (quasiment tous en correspondance). Je profite de l'occasion pour choisir mon prochain siège. Je volerai de nouveau sur cet appareil à la fin du mois de mai.
Au fond, le galley est énorme.

Alors, allée centrale? Très peu pour moi!

Côté hublot, ça oui.

Mais pas de coffres en haut dans les dernières rangées, toujours bon à savoir!

J'aurais bien aimé un macaron moi aussi…

La dernière rangée me plait et cette fois-ci, le hublot est bel est bien présent, pas comme sur les A320!

Le deuxième (re)pas du jour

L'arrière de l'avion permet de s'octroyer la plus belle des vues

En remontant la cabine, je découvre un crew seat dont je ne profiterai jamais

Retour sur les équipements en dotation dans cette avion. Ils sont maintenant archi-connus mais jusqu'à présent jamais présentés au-dessus des Alpes. Ce sera donc la vraie fausse exclu du jour!
Le galley central

Instructions équipage

Le bar, bien vide, hélas!

Quelques vues d'en haut…

pendant que nos réacteurs avalent les kilomètres

Des instants porte, en veux-tu en voilà!

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Mais c'est avec cette lumière que je la préfère

Ce qui donne ceci…

Regard furtif vers la J

Et sur l'extérieur, de nouveau. Le temps passe vite sur un vol de cette durée

Toutes les bonnes choses ont une fin!

Le siège W est un vrai succès…en vol de jour. Je ne suis pas sûr que je l'apprécierai autant en vol de nuit. Quoique, il ne demande qu'à être testé. La descente est bien entamée quand je retourne à ma place.

Je sors la télécommande que je trouve un peu désuète.

Et je réponds au sondage

Pendant que nous traversons une couche nuageuse

Et de la vapeur s'échappe de célèbres cheminées…

Notre descente se transforme rapidement en approche.

Je n'étais pas le seul spotter à bord. Un jeune de Turin avait fait le déplacement. J'échangerai quelques mots avec lui. Il aura bien fait un millier de photos. Je lui donne des indications pour son retour vers Turin depuis le 2G. Lui qui pensait avoir le temps d'aller visiter Paris. Le RER est devenu trop aléatoire pour s'assurer un retour en quelques heures. Il en sera quitte pour s'asseoir sur la gauche histoire de voir Paris.

Je constate que si mon gamin m'avait accompagné, il n'aurait pas trouvé le temps long…

J'avais secrètement espéré pour un atterrissage face à l'est avec une vue de Paris qui aurait couronné dignement ce vol. Les vents en ont décidé autrement, ce sera en 26L que nous atterrirons aujourd'hui.

Slats et volets sont sortis ainsi que le train. Le bruit aérodynamique en cabine augmente.

Je regrette vraiment de nouveau l'absence d'une caméra permettant la vue de devant.

À cinq minutes de la fin de ce vol, je dois me résoudre à une inéluctable fin.

POUR LA CABINE, TROIS MINUTES!

Le vol touche à sa fin. Ce fut court mais cela en valait la peine.
Nous sommes alignés dans l'axe de la 26L. Landing check-list complete.

L'atterrissage est parfait, beaucoup moins rude que sur un A380, évidemment il y a moins de roues à poser sur le béton.

Spoilers, reverses…

Nous quittons la 26L

Traversée de la 26R

Ensuite, c'est un parcours classique vers le terminal 2E. Une annonce est toutefois faite en cabine pour nous annoncer que nous débarquerons au 2F. Présage d'un maudit paxbus.
Le roulage permet un peu de spotting avec un 787 d'American Airlines, un A330 Jet Airways et un A340 d'Air Madagascar.

Du long-courrier AF en Triple 7 et A330/A340 et Delta en 757-200

Ainsi que les éternels A320 pour les destinations hors-Schengen

Le CdB nous informe avec un certain dépit que la passerelle n'est pas prête alors que nous le sommes. "Bienvenus chez Adp" ajoutera-t-il!

Dernier regard sur cette cabine avec un passage rapide en classe Affaires. Il faut faire vite car les premiers sont déjà sortis et le temps presse pour les correspondances.

Je salue l'équipage et les remercie pour cette belle opportunité. "Vous avez les photos que vous vouliez?" me demandera l'un deux. Presque toutes mais bien plus encore, j'en garde un excellent souvenir. La seule photo qui manque sera récupérée dans le prochain 7640…Au revoir et à bientôt! Avec la passerelle en filigrane, je photographie pour la dernière fois cet avion qui aura révolutionné la façon dont tous les avions seront fabriqués désormais.

Je rejoins le reste des passagers qui trépignent dans l'autobus.

La conduite pour le moins sportive rendra toute tentative de photo inutile. Nous sommes laissés au traditionnel point de débarquement des passagers et je file à travers des couloirs dont le parcours est bien connu.

Je ne saurais résister à mon habituel coup de flotte. À défaut d'amour, je peux me contenter d'eau fraîche ce matin.

Puis je continue mon chemin vers la sortie: Il est grand temps pour moi de consulter le FIDS. À ce propos, ma journée dans les airs était loin d'être finie, un deuxième vol à 18 heures pour une nouvelle destination m'attend…

Mon prochain vol est affiché à l'heure mais ce sera l'objet d'un autre FR (Non, tous les chemins ne mènent pas à Rome…)

Récupération du bagage enregistré et sortie du 2F

J'en profite pour remercier également par le biais des réseaux sociaux. Je ne suis pas sur facebook mais utilise twitter très souvent et AF est très présente et réactive sur ce canal.

EPILOGUE

Après plus de deux cents vols effectués entre Paris et Milan au cours de ces vingt et quelques dernières années, n'importe qui devrait être blasé. Ce n'est pas mon cas. Que je sois à bord d'un avion ou simple spectateur/spotter, la magie du vol m'émerveillera toujours autant. Je suis très heureux qu'Air France ait mis en service son nouvel appareil fétiche en ligne entre mes deux ports d'attache. Un doublé 787 AF + 787 KLM aurait été encore meilleur ce jour-là mais ne bénéficiant pas du don d'ubiquité, j'aurais été placé devant un choix cornélien. Au demeurant, ce fut un voyage très agréable car, une fois de plus, l'équipage a très bien fait son boulot. C'est ce que l'on attend d'eux en général mais comme pour tous les métiers de service (dont le mien), ce qui fait la différence, ce que retiendra le client, c'est le dépassement des attentes. Pas besoin d'en faire des tonnes, juste un peu de courtoisie et de sincérité permettent le retour du client la prochaine fois. C'est ainsi que prend fin ce fleuve flight report. Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux! Et puis, cliquez sur la pub, ça paye les serveurs pour nous héberger…
À bientôt pour de nouveaux envols.

POST-SCRIPTUM

Ceux qui liront les notes verront à quel point je peux être aussi objectif (sic!!!) que sévère (pas sic!!!). ParisAéroport qui n'est pas capable d'assurer le minimum syndical, je sanctionne. Ce vol était certes moins prestigieux que les boucles 787 mais tout aussi important pour une compagnie aérienne qui joue son positionnement sur un marché compétitif où désormais, plus de la moitié du trafic est assuré par des compagnies low-cost. Mettre en place la logistique d'un événement, c'est mon boulot donc c'est avec un regard professionnel que je juge la prestation ou, dans ce cas précis, l'absence flagrante de préparation. Le conducteur du finger qui n'est pas en place alors que l'avion a atterri il y a déjà quelques minutes relève de l'amateurisme, au minimum. En plus, vu qu'il y a déjà un peu de retard causé par la nature spéciale de ce vol, organiser un passage fluide des pax en transit ne demande pas de dérogations préfectorales ou ministérielles. Juste d'un peu de bon sens et de coordination. Si je devais bosser comme cela dans ma vie pro de tous les jours, je serais déjà au chômage depuis longtemps. En revanche, un sans faute de l'équipage qui assure la prestation et transmet bien la passion aéronautique. Un petit extra pour l'occasion (il avait l'air bon ce gâteau à MXP) eut été le bienvenu, pas uniquement pour les pax VIP en J mais je ne me plaindrai pas car j'ai pu joindre l'utile à l'agréable pour la modique somme de 61 euros. J'ai même eu mon sac en toile aux couleurs AF :-)