Avis du vol entre Toulouse et Nice en classe Economique avec Airlinair

Salut,
Aujourd'hui je vous propose un vol effectué ce mercredi 22 août. Il s'agit d'un vol transversal entre l'aéroport de Toulouse Blagnac et Nice. Il est opéré par la compagnie Airlinair en ATR 72, F-GVZL, livré à Air Tahiti en juin 98, puis exploité par Airlinair depuis fin 2006.
Je crois qu'il y a peu, cette liaison était encore assurée par Air Corsica (CCM), et je m'attendais à voler sur un appareil de cette compagnie, mais ce ne fut pas le cas. Bref, je peux ainsi tester les services d'une compagnie encore jamais empruntée.
Tour du propriétaire la veille au soir afin d'espérer pouvoir faire quelques photos des circulations à TLS (mon hôtel était dans le coin). Malheureusement l'ensemble est assez occupé par les usines Airbus, et il est difficile de se frayer un chemin jusqu'à proximité du seuil de la 32R. Divers appareils en chargement sur la plate-forme de fret, dont ce 767 de Star Air (Maersk) qui s'échappera bien vite.

Le lendemain matin, direction l'aéroport vers 10h, pour une heure d'embarquement théorique de 10h30 (je n'ai pas de bagage de soute). Airlinair s'envole du hall A, au milieu d'une série de compagnies qui restent un mystère pour le commun des mortels. Sauf Alitalia, allez, soyons sympa.

Au programme des départs ce matin-là :

Sur le tarmac, le Maersk de la veille qui a finalement décidé de revenir, La Poste convertible passagers, et ce petit Embraer de bientôt feu Bmibaby qui, si j'ai bien compris, convoie par vols réguliers des salariés d'Airbus entre Toulouse et Hawarden au Pays de Galles.

Inspection du F-GPYB d'Airlinair.

Au hall B, quelques passagers en attente d'enregistrement pour le Bee-line vers Bruxelles de 11h55.

Logiquement, je me dirige comme indiqué vers le hall A.

A l'arrivée en salle d'embarquement, je m'inquiète un peu car je ne vois absolument personne. Tout est clos, portes fermées, et il n'y a personne au contrôle. Je fais donc demi-tour vers l'embarquement du hall B où je me vois signifier que tout s'effectue en B. Aucune annonce ou affichage ne le précisait. Pas très pro.
Après le contrôle, j'emprunte donc un couloir intérieur qui joint les halls B et A pour atteindre ma porte A3. On ne peut pas dire que ce soit la foule des grands jours.

Je regarde ce qui se dévoile sous mes yeux depuis le hall d'attente. Derrière le parapet, il y a un SAAB 2000 de OLT Express plutôt sympa je trouve (liaisons vers Brême) et de l'ATR Airlinair (Marseille et Nice).

Le bus qui nous conduira vers notre appareil va d'abord récupérer les passagers du vol aller en provenance de Nice.

F-GRHT en préparation.

Nous sommes appelés vers 10h50 avec une vingtaine de minutes de retard sur l'horaire prévu.

Des gens heureux comme des passagers d'Airlinair avant d'embarquer.

Nous entamons notre roulage en bus sur le tarmac.

Twinjet vers Bâle/Mulhouse et Metz/Nancy.

Nous arrivons à notre appareil dans lequel nous commencerons à embarquer à l'horaire prévu pour le décollage.

J'embarque en bon dernier, ce qui me permet de prendre une ultime photo.

Initialement, la place qui m'a été attribuée est la 03A. Je décide de changer au dernier moment à la borne automatique pour une place proche d'une issue de secours. Toute la rangée 02 est en effet vide. J'opte donc pour la 02A.
Dans l'avion, je constate que la rangée qui comporte les issues de secours est en réalité la 01. Finalement pas de problème puisque l'hôtesse me demande si je souhaite m'y installer, il y a seulement une personne de l'autre côté de la rangée. En revanche, ma vitre est toute rayée et je vais devoir spotter vers l'arrière, la vitre y est en moins mauvais état.
Les consignes de secours me sont immédiatement données et je suis invité par l'hôtesse à en prendre connaissance. Je prends à ce moment conscience de la charge qui pèse sur mes épaules. :)

Le vol est rempli à environ 80%. Le CDB annonce 1h20 de vol. Nous débutons alors le roulage vers la 32R à 11h20, dont nous atteindrons le seuil très rapidement. Ce qui doit être le parking F sur lequel nous étions est en effet à proximité du seuil de piste 32. Nous maintenons position quelques instants au seuil le temps que l'équipage de cabine (2 personnes) puisse terminer de délivrer les consignes de sécurité.
Sans doute les travaux pour faciliter le roulage de l'A380.

Alignement et décollage dans la foulée.

Je range provisoirement l'appareil photo, car l'hôtesse est installée juste à proximité pour les phases de décollage et d'atterrissage.
Montée initiale : virage immédiat vers la droite après l'envol (le survol de piste n'était pas entièrement terminé), puis nous passons la Garonne et le faisceau de voies du Triage de Saint-Jory, qui ne trie plus grand chose à l'heure actuelle.

L'espace supplémentaire dont je pensais bénéficier est loin d'être extraordinaire…

Que les amateurs de winglets veuillent bien avoir l'obligeance de poursuivre la lecture malgré cet affront qui leur est fait. Merci :)

Un ami m'a fait parvenir ces données sur le vol. Croisière à 18000 pieds donc, ce qui semble être l'altitude de vol classique pour ce type d'appareil.

Une seule tablette pour deux sièges ? Et quand on est deux, on fait comment ?

Le temps de déchiffrer le plan, on a deux fois le temps de succomber !

Nous passons verticale du terrain de Nîmes-Garons (LFTW), à usage désormais exclusivement civil.

Puis de la BA 701 Salon-de-Provence (LFMY).

Nous amorçons alors la descente vers Nice. Route relativement rectiligne, puisque nous atteignons ensuite le massif de l'Esterel, sans doute l'un des plus beaux de France.

La baie superbe de Théoule où le massif montagneux se jette immédiatement dans la Méditerranée, puis Mandelieu et Cannes (dont on devine la piste d'aéroport au fond à droite).

La Croisette.

Puis le survol d'Antibes pour une approche ILS et un atterrissage sur la 04L, et non une approche VOR-A qui me semblait traditionnelle les jours de beau temps.

Puis l'hôtesse m'inflige la même punition qu'à d'autres en m'enjoignant de ranger l'appareil. Je profite cependant d'un moment où elle drague ouvertement le cadre dynamique assis côté droit pour dégainer et faire quelques photos du roulage.
Nous remontons vers le parking tandis qu'un Norwegian Air Shuttle vient de se poser derrière nous. A ce propos, je trouve la liste des destinations estivales exceptionnellement large au départ de LFMN par cette compagnie (10 !).

Dernier virage.

La liaison saisonnière vers JFK.

La bannière est posée, débarquement avec 15mn de retard et arrivée du bus équipages.

Arrivée ultra rapide au sein du T2.

Pour les amateurs de radars primaires…

Je rejoins le centre-ville en Vélo bleu, très bon moyen de substitution aux navettes de bus souvent bondées et dont l'arrivée se fait parfois bien attendre. D'autant plus que le circuit sur la promenade permet de longer l'aéroport où l'on y trouve de belles vues (le vélo par terre, c'est pas moi !).

Pour finir, quelques clichés des visiteurs de LFMN. J'ai alternativement pu observer l'utilisation des pistes 04 et des pistes 22 (VOR Bravo).
Le point de spot est celui habituellement prisé par les connaisseurs du lieu, près du Cap 3000.

Je ne pensais pas qu'AFL envoyait ses 763 à Nice !