Retour sur Flight report après quelques semaines d'absence (ou plutôt quelques mois). J'ai pas mal de vols en stock à reporter et tacherai de vous les "livrer" progressivement.
Sans plus tarder direction Sarajevo (petit bonus en fin de report) pour un routing retour vers Paris via MUC. Je ne reporterai pas l'aller effectué sur E190 et qui fut assez mouvementé en raison d'un brouillard épais qui enveloppait l'aéroport de Munich et ralentissait considérablement les opérations. A la clef 45 minutes de holding pattern en venant de CDG et un vol vers Sarajevo avec près de 4h de retard. Les multiples changements de portes m'auront permis de faire une visite approfondie de cet aéroport agréable et efficace.
Attente au décollage de MUC en pleine purée de poix, aux côté d'Egyptair, UIA et TK.

Retour au vol en question :
L'aéroport de Sarajevo, lieu stratégique pendant la guerre est situé à environ 15 minutes du centre ville. En cas de bouchons on peut même raccourcir le trajet en passant par la République serbe (Republika Srpska). Déjà enregistré en ligne je me dirige directement vers les contrôles PIF PAF. Juste avant ces derniers une plaque commémorative rappelle que des soldats français sont morts pour la paix en ce lieu.

Les contrôles sont expédiés dans la bonne humeur et avec une rapidité déconcertante. 0 attente au PIF, 0 attente à la PAF. Notons que je franchirai le PIF sans encombre bien qu'aillant oublié des pièces de monnaie dans ma poche … ce n'est peut être pas une mauvaise idée de repasser le contrôles à MUC vers CDG …
En 10 minutes chrono depuis la porte de l'aéroport je suis airside. De fait nul besoin d'arriver très en avance pour son vol. Le planning de SJJ est plutôt bien étalé sur l'après midi (pas de vols le matin) et relativement léger par rapport aux capacités des installations. Les passagers arrivent en salle d'embarquement vol par vol, très progressivement.
Vue sur le tarmac depuis la salle d'embarquement. Je n'irai pas me poser au lounge (15€ - 30KM en entrée payante). Celui-ci est aveugle et dispose d'une offre limitée. Seul interêt : le wifi. Une scène étrange se déroule sur le tarmac, les camions d'incendie arrosent le sol, précisément là où viendront se garer les appareils. Savez-vous à quoi peut bien servir cette procédure ? Je précise que nous sommes au mois de décembre et que l'asphalte est loin de surchauffer.

Et voici notre A320 de LH qui se profile. Il viendra se garer sur la flaque d'eau, à 20 mètres du terminal sans utiliser l'un des deux jet bridges de SJJ, qui sont visiblement là pour décorer (ou bien en option pour les compagnies qui mettent le prix).

Nous avons donc droit à un embarquement par bus pour une distance ridicule de 20 mètres. La plupart des passagers s'en amusent. Visiblement il faut bien montrer que les bus offerts par le gouvernement néerlandais servent à quelque chose et occuper les conducteurs … Notons que non loin de là à TGD on embarque à pied, ce qui est beaucoup plus sympathique et économique. Remarquez toujours la flaque d'eau sous l'appareil.

Vue des deux malheureux jet bridges, tout au fond un ATR de feu BH Airlines qui a cessé ses activités après qu'une tentative de sauvetage par TK ait échouée.

Passons à la cabine, classique avec les planches à repasser LH. Le pitch est plutôt bon, largement meilleur que dans les nouvelles cabines MC d'AF.

Pas de winglets sur ce 320 mais les nouveaux coffres à bagages et plafonniers. Un appareil relativement récent donc.

Le siège du milieu restera "neutralisé" sans avoir besoin d'être en J. Même chose sur mon vol suivant vers CDG. Taux de remplissage relativement faible donc. L'E190 semble plus adapté.

Mise en route des CFM-56 après avoir repoussé.

Alignement et décollage. On aperçois le terminal et un CRJ-900 d'Adria qui venait d'arriver. Lui aussi est garé au large (mais sans flaque d'eau).

Vue sur la ville de Sarajevo et ses faubourgs.

On perçoit bien la vallée.

Comme souvent en Bosnie-Herzégovine on survole des cimetières.

Au loin la centrale électrique de Kakanj, qui fonctionne au charbon. Sa cheminée culmine à 300m.

Début du service dans la bonne humeur. L'équipage sur ce vol était exceptionnel. Suivant la tradition LH on nous distribue la nourriture AVANT les boissons. Le snack consistera en un petit sandwich tout à fait comestible au jambon de dinde.

Puis quelques minutes plus tard, le passage boissons arrive. Heureusement la nourriture n'est pas chaude je peux attendre ! Ce sera thé au citron. Notons que deux boissons sont proposées aux passagers, une chaude et une froide. La bière est servie généreusement dans de grandes bouteilles.

Deuxième passage "refill" de boissons par cet équipage pro actif. Je prends un peu d'eau. NB : le temps de vol est de seulement une heure et quelques minutes.

Et deuxième passage de sandwichs. Le vol étant sur l'heure du repas j'en prends donc un deuxième. Beaucoup de mes voisins feront de même. Il y avait du stock à écouler !

Approche vers MUC, cette fois sous un ciel plus dégagé qu'à l'aller.

Freinage et direction le terminal 2.

Nous sommes bien "chez" LH.

L'aéroport de Munich sera d'une efficacité redoutable pour mon transfert vers le vol MUC-CDG. 0 attente à la PAF, 2 personnes devant moi seulement au PIF vers le portes Schengen. Malgré le déplacement en mini-métro vers le satellite je serai passé d'un avion à l'autre en à peine plus d'une vingtaine de minutes.
Quelques vues du vol suivant, tout aussi bon que le précédent (mais sans double service de boissons et nourriture). L'A320 aura cette fois des winglets et je bénéficierai encore d'un siège du milieu libre.







Wheels stop, clap de fin.
Bonus "Sarajevo au petit matin"
Le pont de Vrbanja, qui a donné lieu en 1995 à de violents combats impliquant les forces françaises (lien wikipédia).




Le quartier ottoman de Baščaršija et la fontaine Sebilj.

Merci pour le FR sur une destination peu commune.
Je n'ai aucune idée du pourquoi de la flaque d'eau. Même l'embarquement par bus pour faire 20 m est absurde, ça leur coûte plus cher que la passerelle télescopique !
Sarajevo n'a pas l'air très sexy. D'autres villes de l'ex Yougoslavie tente de se réinventer (Skopje...), mais Sarajevo semble morne, malgré quelques timides immeubles modernes.