Attention : ce FR verbeux et lourdement illustré est déconseillé aux FRistes ayant moins de 36 minutes disponibles. Pour l'intégrale du voyage, se préparer au téléchargement d'un petit millier de photos.
Si j'ai beaucoup circulé en Chine en 2011, c'est que mon visa de résident était encore valable, ayant été renouvelé pour un an juste avant ma mutation à Taipei, me permettant d'aller et venir sans limites.
C'est fini, d'autant plus que la Chine a la France dans le collimateur, et applique des mesures discriminatoires envers les seuls citoyens français pour leur délivrer des visas. Quand un citoyen français habite dans la félonne île de Taïwan, il cherche la difficulté, car il n'y a pas de représentation diplomatique chinoise à Taiwan. La plus proche est à Hong-Kong : il faut soit y aller soi-même et être bloqué sur place une semaine minimum, sans son passeport, soit le confier à une agence de voyage, charge à elle de l'envoyer avec toute la paperasse à un correspondant à Hong-Kong.
Je suis donc allé chez Lion Travel, l'une des plus grandes agences de voyage taïwanaises, un peu l'équivalent local de Nouvelles Frontières. Ils ont notamment une agence au rez-de chaussée de la gare centrale de Taipei.

Melle Wang ne parlait ni n'écrivait pas un mot d'anglais, ce qui a pimenté nos nombreux échanges de vive voix, par téléphone, fax et courriel, mais pas de problème, Lion Travel pouvait se charger de m'obtenir un visa chinois. Il suffisait de fournir mon passeport, une réservation d'avion (impossible de passer par le ferry Kinmen ? Xiamen : j'ai bien fait de faire ces traversées l'an dernier), un formulaire pas très compliqué, deux photos d'identité, une carte de visite et la photocopie de ma carte de séjour taïwanaise. Cette dernière est destinée à exclure les visiteurs de passage : on peut obtenir un visa chinois à Hong-Kong sans y être résident, mais pas depuis Taïwan. S'ajoutait à cela 2700 TWD de frais, à peu près autant que les 75 EUR réclamés à Paris où il faut aussi passer par un intermédiaire, le consulat chinois étant désormais débordé par les demandes.
Cette facilité me semblait suspecte; j'étais vraisemblablement le premier client français de cette agence de Lion Travel à vouloir aller en Chine depuis deux ans (les Français sont peu nombreux à Taïwan : environ 1500 inscrits à l'antenne consulaire, conjoints et enfants compris). De fait, quelques jours après, Melle Wang me rappelait, m'annonçant qu'il fallait des documents supplémentaires. Pour ceux qui ont le mauvais passeport et habitent au mauvais endroit, les Chinois savonnent la planche au mieux, car il m'a fallu produire :
- Une attestation de mon employeur que je suis employé à Taïwan
- Une attestation de mon employeur que je serais en vacances à ces dates là
- Une attestation d'assurance maladie pour la Chine pour ces dates là. Non, une attestation de couverture annuelle ne convenait pas : il faut mentionner explicitement valable en Chine du tant au tant. Non, un document en français ne convenait pas : chinois ou anglais exclusivement.
- Les réservations d'hôtel pour tout mon séjour
- Les réservations de transport pour tout mon séjour (incontournables, puisque j'allais entrer par Beijing et repartir de Shanghai)
- Le programme de mon voyage, listant jour après jour les sites touristiques visités et les coordonnées de l'hôtel
Pour ce qui est des réservations, il y a des chaînes internationales d'hôtel qui permettent de réserver et annuler sans frais, et j'ai acheté un billet d'avion Beijing ? Shanghai également plein tarif et annulable sans frais. Pour ce qui est de mon programme de voyage, je me suis contenté de recopier la liste des sites majeurs de ces deux villes.
La dernière attestation était envoyée par courriel le 2 avril, et le visa était délivré dès le lendemain 3 avril, mais ultime mesquinerie, les Chinois ont gardé sous le coude pendant une semaine mon passeport qui n'est revenu à Taipei que le 12 avril. Trois semaines pour finir par récupérer mon passeport : il fallait être sûr de ne pas avoir de déplacement à l'étranger, mais j'avais ma carte de séjour taïwanaise pour d'éventuels vols intérieurs.

Un bon point pour Lion Travel, car beaucoup d'agences de voyage taïwanaises refusent de se charger de l'obtention d'un visa chinois pour les Français : c'est trop galère.
Ca vous semble dissuasif ? Mon amie chinoise, avec son fin sourire triste d'intellectuelle, m'a répondu : C'est similaire à ce qu'on nous demande, à nous Chinois, pour avoir un visa Schengen, et pareil pour le Japon où tu es allé la semaine dernière sans visa. Je t'envie beaucoup. Le monde est mal fait.
Il ne me restait plus qu'à annuler toutes ces réservations chinoises, car si j'avais une bonne idée des étapes de mon périple, mon véritable itinéraire n'était pas figé au point de vouloir réserver vols et hôtels deux mois à l'avance.
Mon itinéraire, le voici :
Taipei ? Beijing (A333 - Air China) La Grande Muraille vue du ciel VOUS ETES ICI
Beijing ? Urumqi (B752 - China Southern) Beijing by night
Urumqi ? Kashgar (E190 - China Southern) Carte d'embarquement invalide
Hotan ? Urumqi (B738 - Air China) La traversée du Taklamakan
Urumqi ? Dunhuang (E190 - China Southern) Winglet story dans le désert
Dunhuang ? Urumqi (E190 - China Southern) Surlendemain d'orage
Urumqi ? Shanghai (A320 - Juneyao Airlines) Traverser la Chine en monocouloir
Shanghai ? Taipei (A343 - Air China) 675 km en 343
Oui, ce sont des compagnies aériennes d'une grande banalité, mais pour ce qui est des destinations, ça va décoiffer, car le Xinjiang est le Far West chinois, au sens propre du terme puisque KHG est l'aéroport chinois le plus à l'ouest du pays. Xinjiang signifie d'ailleurs Nouvelle Frontière, en mandarin. Suivant l'exemple de notre Grand Leader, je vous fournis la carte pour ceux qui sont un peu faibles en géographie chinoise.

(merci gcmap.com)
Si vous ne lisez ce FR qu'après mon retour à Taïwan, c'est que FR est bloqué par la censure en Chine. Je n'ai pas l'impression d'être spécialement sévère envers les compagnies chinoises, mais c'est un effet de cette censure qui bloque des pans entiers de l'internet, surtout quand ce n'est pas de l'institutionnel. Un site participatif basé à l'étranger, c'est évidemment nuisible à l'harmonie du pays, selon l'expression consacrée. Les sites de partage de photos et de vidéos encore plus. Bien sûr, il y a des proxys et surtout un vocabulaire de jeux de mots sans cesse renouvelés pour contourner The Great Firewall : c'est un jeu permanent du chat et de la souris, et comme dans Tom & Jerry, le grand chat a beau taper partout à gros coups de marteau, la petite souris a toujours un temps d'avance et les spectateurs s'esclaffent.
La censure, ce n'est pas que sur internet. A mon arrivée à Beijing, j'ai retrouvé une amie chinoise. Pas une petite amie, une grande amie, qui avait profité de ma venue pour me demander en tout bien tout honneur de lui acheter ces livres, ne pouvant le faire elle-même. Pas étonnant, car ils traitent de sexualité en des termes particulièrement explicites, et vous ne voyez que la seule couverture montrable sur ce site.

La Chine, c'est un pays où il y a une boutique d'articles pour adultes (une sex shop, en bon français) tous les cinq cent mètres aussi bien dans les quartiers populaires que dans les beaux quartiers, comme ici à cent mètres de mon hôtel à Beijing,

mais où les premiers manuels d'éducation sexuelle n'ont fait leur timide apparition dans certains collèges qu'en 2010 et où des livres sur le plaisir féminin sont interdits, surtout s'ils ont été écrits par une Taïwanaise.
Pour clore sur le sujet, en argot chinois, gay se dit camarade. Impossible à la censure de bloquer les pages internet contenant ce mot : cela bloquerait la quasi totalité des sites traitant de l'histoire du parti communiste chinois ! c'est un exemple de stratégie de contournement de la censure.
Donc, ce 25 mai, je prends comme d'habitude le bus à la gare centrale de Taipei; je n'ai que le temps de mettre mon bagage dans la soute et de monter à bord.

En fin de matinée, la circulation est fluide, et j'arrive sans encombre au terminal 2,

où je découvre à l'affichage que le vol est à 13h55. Il me semblait pourtant avoir lu 13h00 sur mon billet ?

Bon, ça vaut mieux que de s'être trompé dans l'autre sens, et je vais à l'enregistrement des vols CA, où la queue est assez longue. Un employé appelle les derniers passagers pour Hangzhou pour les traiter en priorité.

C'est en me rapprochant des comptoirs que je découvre que je ne m'étais pas trompé : le vol est en retard à cause du contrôle aérien à Beijing (la plaie du voyage aérien chinois).

La note de ponctualité de CA va en prendre un coup, mais cela me donnera du temps pour le spotting, car une demi-heure, c'était dramatiquement insuffisant. Je préviens mon amie de mon retard.

Je ne m'étais pas enregistré à l'avance, et il ne reste plus de hublot. L'employée, cordiale, me dit que l'avion est en 2-4-2 et me propose un siège dans une paire: va donc pour le 59C.

Pour varier les plaisirs, je monte aux restaurants rapides qui domine la zone d'enregistrement pour vous proposer cette vue de la zone publique.

Un espace enfant que je ne connaissais pas ? A voir absolument, bien sûr !

C'est vraiment un aménagement minimum, mais je ne connais pas d'autre aéroport qui en ait un en zone publique.

Après cette vue du grand tableau, où le seul vol retardé est le mien, signalé en rouge, passage du contrôle de sureté, plutôt rapide, car il est inutile de sortir son PC, et personne ne sonne au passage du portique.


Ah, l'immigration taïwanaise ! Cela fait partie du plaisir du voyage aérien.
Pour ceux qui auraient un formulaire à remplir, il y a contre le mur un écritoire avec des lunettes de presbyte en libre service. Je suis fair-play : c'est très banal en Chine aussi.

Ce qui n'est pas banal, ce sont les fonctionnaires de l'immigration taïwanaise. Au guichet d'à côté, le policier plaisante en sortant avec le passeport d'un Taïwanais de son étui, où il y a aussi un billet de spectacle : Ah non, ça, ce n'est pas le bon embarquement !'
Ma policière voit en premier ma carte d'embarquement : Vous voulez vraiment aller là bas ?, avec un sourire qui veut bien dire ce n'est pas mieux chez nous ?. Puis, ayant scanné passeport et carte de séjour, elle regarde de plus près cette dernière, où apparaît en clair le nom de mon entreprise :
- Ah, vous travaillez dans tel secteur !
- Oui, je fais ceci cela à Taipei
? et son sourire passe à la taille XXL, car je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui soit mécontent de la finalité de mon métier. Elle me rend le tout avec son beau sourire :
- Votre porte d'embarquement est vers la droite. Bon voyage !
Elle n'est pas belle, la vie à Taïwan ?
Mais si je suis encore pour deux petites heures à Taïwan, je suis désormais airside, et je passe à la phase suivante du FR, visite guidée + spotting, en essayant de ne pas trop répéter mon précédent FR au départ de TPE.
D'abord, passage à ces bornes de consultation internet en libre-service

? pour faire la photo corporate de rigueur ? ce sera la dernière du voyage

Une décoration florale au dessus d'escaliers mécaniques

Non, ce ne sont pas des galets de couleur, mais des poufs dans un coin lecture

Où l'on peut commencer à regarder les avions au contact, ici côté BR.

Il y a un nombre non négligeable de commerces d'alcool et de tabac.

Tous ces commerces comportent en évidence de nombreux panneaux comme celui-ci, identiques à ceux que l'on voit en ville :

Fumer est dangereux pour vos poumons, il est interdit de vendre du tabac ou de l'alcool aux mineurs, et particularité taïwanaise, il est interdit de vendre du tabac aux femmes enceintes.

Un 333 One World de CX, photo prise comme je le pouvais à travers des vitres teintées.

Un MD-82 de FAT, qui comme les autres compagnies régionales taïwanaises effectue des vols vers la Chine.


Une décoration géante faite de cartes électroniques

Oui, je sais, elle était déjà dans mon FR précédent, cette boutique de jouets pour enfants..

Ca, en revanche, c'est nouveau sur FR : une e-bibliothèque, avec des tablettes en libre-service.

Pour ceux qui n'ont pas envie de lire, il y a aussi une vue sur le tarmac.

Freinage d'un 777ER CX qui vient d'atterrir.

Au premier plan, un 757 de Palau Airways. Palau, c'est un micro Etat du Pacifique qui ne vous dit peut-être rien, sauf peut-être au Tahitien de service, mais c'est une des clés de la survie diplomatique de Taïwan dans les instances internationales. La Chine, qui clame que Taïwan fait partie de son territoire, dit clairement au monde entier : c'est nous ou eux. La quasi-totalité des pays ont donc des relations diplomatiques avec la Chine et pas Taïwan, sauf une vingtaine de pays qui ont fait le choix inverse, comme Palau.


Ces pays sont tous petits voire minuscules, généralement désargentés, mais ont dans leur jeu une carte précieuse que n'a pas Taïwan : un siège à l'ONU et dans toutes les organisations internationales. Il n'y a pas plus pragmatique que les Taïwanais à ce sujet : ils ont sorti leur carnet de chèques pour se garantir une minorité de blocage. Une voix à l'ONU, ça s'achète dans les trente millions d'USD d'aide économique annuelle, et avec vingt-trois pays, Taïwan est statistiquement assuré d'avoir en permanence un obligé au Conseil de sécurité et ailleurs qui défendra ses intérêts.
Dans cette realpolitik, l'atoll de Kiribati est un cas unique qui mange aux deux râteliers, entretenant des relations diplomatiques avec Taïwan et la Chine, la première payant bien, et la deuxième ayant un besoin impérieux de la station de poursuite spatiale de Kiribati : c'est le seul pays au monde qui peut se permettre de dicter ses conditions à la Chine.
La diplomatie du carnet de chèques est un travail permanent, car ces Etats n'hésitent pas à faire monter les enchères et changer d'allégeance, comme rappelé dans ce FR Lilongwe - Nairobi signé East African dont tout FRiste devrait avoir lu les oeuvres complètes.

Arrivée d'un A319 Jetstar en provenance de KIX.



A330 TG, impossible à cadrer correctement

Une brochette d'appareils CI

Au loin, quelques cargos, dont un 747 CI et un appareil DHL de Hong Kong

Un A321 de GE qui arrive de Chine

Toucher des roues d'un 744 BR

L'extrémité du terminal est défavorable au spotting : la salle d'embarquement est au même niveau que le couloir de débarquement, donc on a deux épaisseurs de vitres

Depuis la mezzanine, on supprime un vitrage, mais on a peu de choix d'angles de vue.


Retour dans le terminal avec ces enchevêtrements d'appareils avec le One World CX au repoussage au fond.

Les frères ennemis taïwanais : 744 China Airlines?

? et 744 Eva Air

A343 CI

A321 Air Busan

D'où à Taïwan vient ce canot, contenant ici des friandises ?

Un bon point à ceux qui ont répondu Orchid Island. Les autres feraient bien de réviser mes FR TTT-KYD et KYD-TTT avant le contrôle de fin d'année.
Combien d'entre vous ont remarqué que mon vol étant à la porte C2, la porte voisine, c'est la C3, dédiée à quels vols ? Même à la porte voisine, il y a déjà de la pub !

Ouiiii, ce sont les vols Hello Kitty d'Eva Air !

N'est-ce pas mignon ?

Et voici l'oiseau du moment


Encore quelques vues en vrac

Arrivée d'un 738 Hainan Airlines

Il est temps de rejoindre ma salle d'embarquement : voici le 333 CA qui va m'emmener à PEK, aux côtés de trois appareils Eva Air.

Le même, vu de l'étage inférieur

Passage d'un 767 Asiana Airlines

Toujours l'A330 Hello Kitty à côté, depuis la salle d'embarquement?

? et depuis mon siège

La cabine en cours d'embarquement. Ce 333 est en configuration régionale : presque entièrement Y, pas d'IFE individuel


Le pitch est un peu faible et les dossiers ne s'inclinent pas.

L'indispensable fiche de sécurité en montage recto-verso

Repoussage, en même temps qu'un 744 BR

On longe le terminal 2 pour rejoindre la piste 5R

A l'extrémité du terminal, un appareil Air Macao

L'indispensable (et très nul) winglet à l'altitude de croisière

Puisque je suis au couloir, autant en profiter pour visiter la cabine Y qui est 100% pleine. Les passagers sont assez bruyants, ce sont des groupes de Chinois qui parlent avec un accent de Beijing à couper au couteau.

La première cabine Y

Entre les deux, ces WC assez banals

A l'arrière de l'appareil, deux PNC étaient accroupies en train de manger rapidement leur repas avant de distribuer celui des PAX. En fait, il y a eu avant leur propre repas un premier passage de distributions de boissons (eau, jus de fruits, coca, thé, café). Le café était médiocre : c'est de l'avitaillement taïwanais.

Cette fois-ci, le choix de plat chaud était entre poulet-riz (mon choix à droite) et nouilles-curry (celui de mon voisin à gauche).

Le poulet était très moelleux, mais je n'ai pas très bien digéré la sauce. Nouveau passage très rapide pour les boissons. Les PNC étaient cordiales, mais pas très souriantes, mais la prise de cette photo a bien fait rire la PNC (photographier une barquette de beurre pour en authentifier le poids de 10g, quelle idée !). J'ai trouvé le deuxième café meilleur.

Nouvelle photo du winglet dont la décoration ne s'est pas améliorée, en revanche, ce qui s'est amélioré, c'est le paysage.

Car entre temps, le CDB qui avait présenté des excuses en excellent anglais pour le retard au décollage en a présenté de nouvelles pour un retard supplémentaire : pour contourner une zone orageuse, l'avion allait prendre une route plus longue, et donc aggraver son retard.
Ce qu'il n'a pas dit, c'est que cette approche inhabituelle de l'ouest pour un avion venant du sud allait nous donner aux heureux PAX du côté gauche une vue inoubliable de la Grande Muraille, la meilleure que j'ai jamais eue en trois ans de voyages en Chine (on la voit aussi en arrivant d'Europe, mais elle est plus loin, donc l'avion est plus haut).
J'ai été peu sélectif dans mon choix de photos, prises à bout de bras tendu derrière le dos de mon voisin chinois, et un peu retouchées pour améliorer le contraste et la saturation des couleurs.
Voici le paysage des montagnes qui entourent Beijing à une centaine de kilomètres de distance :

Regardez bien le centre de la photo ci-dessous

C'est ce cordon blanc qui court sur les crêtes

Maintenant que vous l'avez repéré, un coup de zoom arrière








Cinq minutes chrono de la première à la dernière photo ci-dessus : je laisse les spécialistes de la vitesse d'un 333 en descente estimer la longueur de muraille qui s'est déroulée sous mes yeux. Les meilleures choses ont une fin : on quitte les montagnes pour arriver dans la plaine de Beijing.









Arrivée au Terminal 3, en même temps qu'un appareil KE au fond


Une brochette d'appareils CA au large

Et on se stationne nous aussi au large. Ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle, car un PAXbus permet de faire un peu de tourisme pendant que les bagages sont déchargés.

Au loin, un empennage EK d'une hauteur suspecte.

Donc débarquement vers ces PAXbus qui attendent, avec l'équipe de nettoyage au premier plan.

Un A321 stationné à côté

Et notre 333

Je ne sais pas ce qu'attendent ces Chinois, mais je suis le dernier à monter dans le premier PAXbus, ce qui me donne une vue correcte à travers les portes.

Notre 333, de l'autre côté

Et une brochette d'appareils CA au contact. Un 777 :

J'ai un doute sur celui-ci : 321?

738 non wingletté

PEK est un des rares aéroports à avoir repoussé les avances de HSBC : on joue local et c'est ICBC (International Construction Bank of China) qui orne les passerelles.

Un appareil QR

L'empennage EK surdimensionné, c'était bien sûr un 388


Dernier appareil, aperçu dans le cheminement plutôt court vers le contrôle d'immigration, un 332 CA en livrée fleurie

Comme j'étais le dernier à monter dans le premier PAXbus, j'étais le premier à en descendre, et donc à arriver au contrôle d'immigration totalement vide.

La policière a un joli sourire; j'aurais dû chronométrer tellement ce contrôle d'immigration a été rapide. Disons aux alentours de trente secondes, coup de tampon inclus.
Passages aux toilettes dans le seul but de les photographier.

Et transport hectométrique sur pneu pour aller de l'extrémité internationale du T3 à l'extrémité nationale, où sont livrés les bagages.

Les aiguillages des métros sur pneu, c'est toujours un peu particulier.

Les bagages prioritaires (étiquettes VIP) sortent en premier, mais le mien qui ne l'est pas arrive très rapidement ensuite.

Et taxi vers Beijing, avec cette annonce de bouchon au niveau du pont Wuyuen

Et en effet, ça commence à ralentir beaucoup à l'approche de l'échangeur avec le 5° périphérique.

Et ici, c'est même au ralenti, mais ça se dégagera ensuite.

En revanche, les abords de la rue où se trouve le Holiday Inn Express de Dongzhimen est totalement bouchée : le chauffeur de taxi m'explique qu'il y a un match à 19h30 au Stade des Travailleurs, or il est 19h passées. Je lui dis de m'arrêter et je termine à pied, car je connais le quartier comme ma poche.
Quand j'arrive dans le lobby de l'hôtel à 19h15, mon amie qui ne pensait pas que j'aurais un tel retard est en train de demander à la réception si M. Marathon est arrivé. Mon avion aurait dû atterrir à 16h25? c'est la Chine.
Et effectivement, depuis une terrasse un peu plus tard, on voit bien le stade tout proche, et on entend encore mieux les clameurs des supporters du Guo-an, le club résident.

Merci d'avoir eu la patience de me lire jusqu'ici !
Merci beaucoup pour ce FR. :) l'avion cathay Pacific pris au terminal est en fait un A330-300 . En revanche, le cathay venant d'atterrir, est un 777-300RR
Loulouo :)
merci pour ce FR:quelle galère l'obtention de votre visa! Vol moyen mais largement récompensé par la grande muraille vue du ciel:superbe!
marathon, vous avez un doigth sur le bouton de l'appareil photo en permanence ou quoi?
beau fr
Merci pour ce FR et ces belles vues de la Muraille !
(Le 757 à Pékin est en réalité un 777 ;) )
Merci pour ce FR et le début d'une nouvelle série d'aventures de Marathon. Il n' y a pas de fouille approfondie à l'arrivée pour un vol ex-TPE ? (risque d'importation de lectures contre révolutionnaires comme vous l'avez fait)
Personnellement j'ai renoncé au visa chinois : le monde est vaste tant pis pour la Chine !
Merci pour ce FR ! Très belle vue de la Grande Muraille, quelle chance !
@Loulouo &Scott05 : je corige mes erreurs, comme d'hab':)
@napal83 : environ 25 000 photos par an, est-ce grave, docteur ?
@lagentsecret : aucun contrôle douanier particulier à l'entrée en Chine. La seule fois où un douanier chinois a demandé à voir le contenu d'un de mes bagages, c'était celui qui contenait un stock énorme de DVD gravés perso. Il en a à peine regardé un (extérieurement), et m'a laissé passer. C'est au contraire la douane taïwanaise qui est très vigilante, mais ce qu'elle recherche, ce sont les fruits, légumes et viandes dont l'importation est interdite en bloc pour raison sanitaire. J'ai encore eu droit à un chien renifleur à mon retour aujourd'hui.
Merci pour ce FR :)
Toujours des FRs complet avec une culture taïwanaise que j'ai découverte, apparement très répendue, de Taipei à la salle de bain de ma voisine :)
Merci pour le détail de l'aéroport de Taipei, incroyable, mais combien en feriez-vous si vous seriez à Aurillac, à la place de pititom??? Que 500 photos de l'aérogare???
L'humour taïwanais est pas mal, mieux que le mien...
Je confirme que c'est bien un A321-200 d'Air China à Pékin/Canton. QR est en 777 pour les fans chinois.
25000 photos par an, très, très grave, il faut faire un régime, 5000 de moins par an jusqu'en 2015, ou il n'en restera que 10000/an. Cela fera 30EUR de visite médicale.
J'allais oublier, j'ai battu mon record: 1H05 pour lire un FR et écrire un commmentaire.
Roland Garros est-il célèbre à Taïwan?
@TomWambas : Non seulement Roland Garros est célèbre en Chine, mais en plus grâce au décalage horaire, cela garantit d'avoir une chaine de télévision chinoise très facile à comprendre le soir à l'hôtel.
Hello Kitty a été créée au Japon, mais ça marche très fort chez les touristes japonaises à Taïwan.
Pas mal éloigné de FR en ce moment, eh bien l'accueil pour le retour est vraiment lourd :-)
Merci pour ce splendide FR qui me rappelle mon unique séjour en Chine en 2005.
Le retour de Marathon en force!! Merci pour ce très beau FR ainsi que le petit bonus: la grande muraille de chine ^^
Vivement le prochain :p
Merci pour ce FR! Le A330 CI est un A343.
@airfrance72 : je corrige (encore une impardonnable erreur d'inattention)
Merci pour ce FR plus que complet, de très belles photos !
Merci pour ce FR. J'aime bien ces avions aux effigies de Hello Kitty. Cela me rappelle mon enfance. Pour la lecture du FR: j'ai fait avance rapide ^o^ hahaha
Génial ! Toujours génial vos FR. J'ai tellement appris sur Taiwan et la Chine. Encore plus que dans mes livres d'Histoire/Géo. Vraiment hâte de voir le Far West chinois :)
Merci pour ce super FR super beau et super complet !!!
Beau spotting à PEK dont un des rares 77W de Air China !!
Les avions d'Air China sont aussi sales que ceux d'AF parfois.
Marathon is back avec un très bon FR comme à son habitude. Merci !
Superbe spotting.
Oulala, toujours galère à obtenir les visas là bas on dirait...
\Cette fois-ci, le choix de plat chaud était entre poulet-riz (mon choix à gauche) \ Mon choix à droite tu veux dire? :)\
Je suis curieux de découvrir le suite dans le Far west chinois :)
A+
@Kilmarnock : oui bien sûr, je corrige (ils ne laissent rien passer, sur FR. Pires qu'un client taïwanais, lol)
Bam ! Ce FR vient de me couter ma pause repas ^^ Merci d'avoir pris la photo des toilettes avant de n'avoir pas digéré la sauce du plat ;)
Pour le coup, après avoir demandé le visa Chinois et Russe coup sur coup, l'obtention du premier fut une partie de plaisir comparé au second !
Encore une dernière petite correction à apporter au spotting : l'avion d'Emirates est en fait un ATR-42 :) Oué ok, c'est bon, je sors ^^
@pititom: FAUX! C'est un ATR 72! Non mais...
Oui je sais, moi aussi je connais la sortie :)
@Kilmarnock: FAUX! C'est un Cessna Citation Latitude.
Je sais que la sortie est à gauche, mais quelle gauche ???
C'est qu'il y en a du traffic à taipei!! j'aurais cru beaucoup moins.
Au point de vue des attestations, il n'y a que ça?^^
J'ai aussi cru comprendre que les gays avaient plus de chances que les hétéros en chine... On en apprend tous les jours ahah
Belle photo du air macau qu'on ne voit que trop rarement, et du reste du traffic aussi
Je finirai en disant tout simplement, vivi Kiribati!
Ps: ca ne m'a pris que 35min pour lire ce FR... j'ai été rapide...
Le grand retour de Marathon. Je commençais a trouver cette absence inquiétante, je n'avais pas pensé a la seule explication logique : the great firewall chinois !
Il m'a fallu autant de temps pour lire ce seul FR qu'il en faudra à marathon pour lire l'ensemble des FR qu'il a manqué durant son séjour.
Mais j'ai pris du bon temps à découvrir le début de ces nouvelles aventures. Merci
ET M*RDE, la 1er place ex aequo n'a pas durée longtemps, j'étais naif de penser ça et avec 4 FR de + je suis clairement distancé lol.
Ce retour fait vraiment du bien, c'est vrai qu'il faut avoir un peu de temps devant soit mais on voyage vraiment. Je suis étonné pour le visa Chinois je croyais que c'étais simple comme à HKG ou on peu en avoir un en une demie journée?
En tout cas paysages superbes et bon repas, c'est top de voir la grande muraille.
Merci
@Leadership : En effet, on peut avoir un visa chinois à HK en moins de 24h. Sauf les Français, pour qui c'est 4 jours de délai, depuis le 10 mai 2010 :(
@tous : merci pour les commentaires :)
whaou, un grand merci pour la précision de ce reportage hors pair, la partie géopolitique sur Palau et Kiribati m'a beaucoup plus.
Une légende urbaine affirme que la Muraille de Chine est visible depuis la Lune hihi
Merci pour ce FR