En hiver, il fait froid en Europe mais, pas partout. Alors, quand je reçois l'offre de passer cinq jours à Malte début janvier, je saute sur l'occasion. Bon, d'accord, c'est pour du boulot et pas des vacances mais mieux vaut être au beau milieu de la Méditerranée que dans le froid glacial de Paris ou Milan. Et c'est parti pour un aller-retour Milan Malte. J'avais osé espérer que le voyage se fasse avec Air Malta depuis l'aéroport citadin de Milan Linate. J'en serai pour mes frais, nous voyagerons, mes collègues et moi-même, en groupe sur Ryanair depuis Bergame. Bon, pourquoi pas, l'important étant pour moi de commencer l'année à bord d'un avion.
Lundi 4 janvier 2016 - direction l'aéroport de Bergamo Orio al Serio (BGY pour les intimes) avec suffisamment d'avance. Mon vol part en début d'après-midi mais comme un long pont de week-end prolongé s'offre aux Italiens qui fêtent l’Épiphanie, mieux vaut anticiper la foule de touristes aux contrôles de sécurité. Et c'est en bus que je rejoindrai l'aéroport depuis la gare centrale de Milan pour la modique somme de €5.
Le "plan de vol" selon gcmap, 722Nm

Comme prévu, il y a du monde.
Un vrai zoo mais je me faufile directement vers une banque d'enregistrement qui vient d'ouvrir, au nez et à la barbe de mes collègues. L'affaire est réglée en moins de deux minutes et je me retrouve dans la file kilométrique de candidats aux rayons X. Je serai airside en 15 minutes, pas mal. Suffisant pour aller visiter l'aéroport qui a reçu un coup de lifting majeur ces dernières années. Il est devenu agréable. Le choix de divers restaurants nous permet de nous restaurer, faisant paire avec un collègue qui partage la même passion du vol que moi.
L'embarquement est appelé avec une dizaine de minutes de retard et c'est à pied que nous rejoignons notre Boeing 737-800 qui nous attend patiemment sur le tarmac. J'avais mon appareil photo à la main et j'ai pu tester le zèle du agent de piste. "Misterrrr, no photo!" OK, OK, no photo :-( Déjà que dans le terminal, les photos, il vaut mieux les éviter…
L'embarquement de tous les passagers prend un peu de temps, ajoutant 15 bonnes minutes au retard déjà annoncé mais finalement, les portes sont fermées et la mise en route a lieu.


Repoussage et mise en route terminés, nous roulons vers la piste active ce jour, la 28. Un 737 de Pegasus assurant la liaison avec Istanbul Sabiha G (SAW) et quelques avions cargo complètent l'occupation du tarmac.





Les 2874 mètres suffiront à nous arracher du sol.




Nous perçons la couche de crasse deux minutes après le décollage

Dernière vue des Alpes avant un virage à gauche, direction le sud-est vers Bologne, Rome et la Sicile.

Aucune information depuis le cockpit. Nous sommes en hiver et les formations nuageuses couvrent une bonne partie de l'Italie. C'est grâce à Planefinder que j'en saurai davantage sur notre plan de vol du jour. Le temps de vol annoncé est tout de même de 2 heures et 5 minutes. Nous croisons au niveau 370. L'air est calme, aucune turbulence, à part lors de la phase d'approche.

Pendant le vol, c'est le classique de la prestation à bord avec la vente d'objets de toute sortes, billets de loterie, coupons de transfert pour les bus à Malte et éventuellement le retour à Bergame vers Milan sans oublier la nourriture. M'étant déjà restauré dans l'aéroport, je ne consommerai à bord que mes achats très limités d'avant le départ, eau minérale et bonbons. L'équipage s'affaire pour remplir sa mission. C'est chez Ryanair que le terme Personnel Navigant Commercial prend tout son sens. Sinon, il n'y a que peu d'interactions avec les passagers. Courtois mais sans plus. Je n'en garderai pas un souvenir inoubliable.
La cabine et sa dominante jaune.





Nous quittons les côtes Siciliennes du côté d'Agrigento pour entamer la descente.


Passage au large de Gozo, l'ile mineure de Malte puis approche par la mer et le port pour un atterrissage sur la piste 31.














Au final, nous atterrissons avec un petit quart d'heure de retard. Freinage un peu brusque et roulage jusqu'au point de parking d'ou nous marcherons à pied jusqu'au terminal de l'aéroport. Décidemment, il n'y a pas de petites économies chez Ryanair.

Une vue d'une partie de la flotte d'Air Malta. Le reste est encore en vol à cette heure de l'après-midi, ramenant les touristes depuis le nord du continent.







Parking.


Dernière vue de l'avion du jour.


Il n'y a pas de finger à MLA. 5 minutes après avoir quitté l'avion, nous somme dans le terminal. Aucun contrôle d'identité ni de sécurité. Le retour sera bien différent.
Nos bagages arriveront en moins de 20 minutes, pas mal vu que l'avion était plein. 10 minutes plus tard, nous sommes dans le bus qui nous déposera à l'hôtel prévu pour l’événement, l'Intercontinental. La température est de 16 degrés Celsius et la météo promet de s'améliorer dans les jours qui suivent.
Merci de m'avoir lu et de commenter, le cas échéant.
Bons vols à tous.
Guillaume