Direction l'Ukraine pour un vol retour sur Air France.
Lien vers les FR de l'aller sur UIA, beaucoup plus pittoresque.
Le trajet commence à Lviv, destination de cette escapade ukrainienne. Un petit bonus touristique de cette ville agrémentera la fin du FR. Premier moyen de transport utilisé : le tramway. Même si les taxis sont très abordables, j'ai souhaité faire le trajet entre le centre ville et la gare en utilisant le moyen de transport de monsieur tout le monde. Cela permet de mieux s'immerge dans la vie quotidienne des gens de cru. Prix du trajet, 2 UAH soit moins de 10 centimes d'euros. Il y a un supplément pour qui transporte de gros bagages (1 UAH) mais cela reste très très bon marché. Même l'amende en cas de voyage sans billet est moins chère qu'un ticket de métro à Paris.
Voici l'intérieur de la bête, certainement fabriquée en Tchécoslovaquie par Tatra. J'achète mon billet en entrant en glissant la somme nécessaire à une assistante assise à côté du conducteur. Comme dans la plupart des guichets ex-soviétiques, vos marques de politesse n'entrainent aucune réaction. Restait à valider le petit billet en papier. Je cherche un habituel validateur ressemblant à ceux des transports parisiens, où même à ce que l'on trouve à l'entrée du métro de Kiev et qui fonctionnent sans contact. Rien, le wagon semble vide. Je me résout à interroger un passager, qui aura été surement consterné par mon ignorance. En fait, il faut poinçonner son billet dans les petits instruments de part et d'autre camouflés en forme de poissons. Je mettrais bien une minute ou deux à réussir à faire les trous … Quelque arrêts plus loin des écoliers montent avec leur prof. J'écoute avec attention les conversations du quotidien (dans les limites permises par les similitudes entre l'Ukrainien et le Russe, vous n'entendrez presque personne dans cette région parler la langue de Pushkin).

Et voici la gare de Lviv, un peu en retrait du centre-ville mais qui ne manque pas de charme.

Après quelques minutes d'attente, mon train tout beau tout neuf arrive pour Kiev. Notez l'écartement de la voie, plus large qu'en Europe de l'Ouest, ce qui est plutôt positif pour le confort à bord des trains dont les voitures sont légèrement plus larges.

Loco soviétique en chemin.

Après le ferroviaire, il est temps de passer à l'aérien. Je commande un taxi par téléphone pour l'aéroport Borispol (si vous allez sur place prenez une carte SIM locale, ça ne coute rien et c'est très pratique). Le trajet sera deux fois moins cher qu'aller et cette fois sans âpre négociation. J'ai également eu le droit à une discussion sur la vie politique ukrainienne et le fléau de la corruption qui continue de sévir.
Parcours très rapide dans l'aérogare très propre et moderne. Enregistrement en ligne, drop off bagage, PAF, PIF (qui comprend des détecteurs de matières radioactives bien visibles …) tout se fait sans attente et en quelques minutes. Impeccable, rien à voir avec le calvaire de l'aller.
Le terminal est spotter friendly.

Coup d'oeil sur le FIDS. Il a des vols pour presque tous les pays ex-soviétiques mais plus rien pour la Russie. Le conflit est passé par là et ce ne doit pas être franchement pratique pour les nombreuses familles établies dans les deux pays à la fois. Airside le terminal comprend plusieurs lounges, des boutiques en nombre suffisant ainsi que des plusieurs restaurants. Ces restaurants servent des vrais plats (viandes, soupes, pâtes, salades) et non d'horribles sandwichs. Les prix sont plus élevés qu'en ville mais mon plat de carbonaras me reviendra à moins de 5€.

Ca y est, mon A319 d'AF est arrivé, aux côtés d'un Embraer polonais.

J'embarquerai parmi les derniers, pas la peine de se ruer dans l'avions surtout quand ses bagages sont en soute. Une fois à l'intérieur : nouvelle cabine, pas si nouvelle que ça d'ailleurs, on voit déjà des signes d'usure sur les éléments en plastique.

Le pitch n'est pas franchement terrible, mais ça passe. AF oblige, je retrouve la presse française. L'étiquette de mon sac à dos trahit mes infidélités.

A droite, un A321 de Windrose, compagnie charter locale.

On repousse et on met en route au doux son des CFM-56. Vue sur le terminal et un 737-800 d'UIA. Introduction du vol par un commandant très jovial. Il annonce après un "zadrasvioutié" que son "excellent" co-pilote sera aux commandes. Tout l'équipage aura droit à de telles éloges un peu surfaites. Des membres d'équipage parleront espagnol et italien en sus de l'anglais. Pas certain que cela soit très utile sur ce vol …

Arrivés à l'altitude de croisière, la distribution de la prestation ne tarde guère. Point fort immédiat par rapport à UIA : il y a quelque chose à manger.

Ouverture de la boite. Poisson en tempura avec du riz, gâteau, pain, mayonnaise et friandise au chocolat Roshen, entreprise de confiserie du Président Poroshenko.

Juste après nous recevons la partie chaude de la prestation. C'est une sorte de roulé aux épinards assez roboratif. Le tout est plutôt bon et cale bien. Je demanderais à boire un jus de tomate, grand classique du transport aérien et meilleure à 33 000 pieds qu'au niveau de la mer.


On dit aux enfants de ne pas jouer avec la nourriture. Mais quand est il des adultes ? Je vous présente "oukrop man", oeuvre d'art qui rassemble les trois ingrédients clefs de la cuisine slave : du pain, de la mayonnaise et de l'aneth (oukrop). Gare à l'over dose de cette aromate en Europe de l'Est … autant vous prévenir.

Pendant ce temps, le vol suit son court normal. L'équipage nous tient au courant de la progression et rassure les passagers en correspondance. Nous sommes partis à l'heure mais un vent de face nous ralenti.

Décélération

Approche


Et nous voici au Terminal 2E de CDG. Vue sur les A320 aux portes L. L'équipage nous quitte sur un "dazvidania" franchouillard.

Le débarquement sera relativement rapide. Je passe la PAF en vitesse, pas de queue (pour l'instant car des gros porteurs suivaient) mais très peu de cabines ouvertes comme d'habitude. Les passagers venant de Kiev se rassemblent au tapis à bagage. Alors que plusieurs autres tapis étaient libres, nos bagages sont envoyés vers le même tapis que le vol en provenance d'Ho Chi Minh ville. Les paquets énormes venus du Vietnam débarquement par centaine mais pas nos valises, bloquées derrière. Pendant ce temps les passagers dont les bagages sortent sont bloqués à la PAF et arrivent au compte goute. Vous avez donc des passagers d'un 319 venus de Kiev devant les bagages d'un 777 venant du Vietnam. Le tapis et plein. Avec quelques voyageurs ne décidons d'agir et de retirer du tapis des bagages en provenance du Vietnam pour permettre aux nôtres de sortir. Cela fonctionnera. Aucun personnel d'Aéroport de Paris n'est intervenu pour résoudre la situation. Du grand classique. Heureusement, les Ukrainiens et autres habitués des pays de l'Est savent improviser et s'organiser. Je sortirai, non sans mal, à l'heure pour mon VTC.
Bonus touristique sur la ville de Lviv
Je recommande vivement Lviv, pour un long week-end par exemple. L'ambiance est centre européenne. Par contraste avec Kiev, il n'y a presque rien qui soit russe ou soviétique.
La place du marché et la mairie.


L'opéra (où l'on peut assister à des spectacles à prix modique, occasion de visiter l'intérieur).


Marché aux livres sur une place

Quelques rues et le "park kulturi"



Gastronomie locale

Bureau pour les interrogatoires dans une ancienne prison ayant servi au NKVD, à la Gestapo et au KGB. C'est désormais un musée.

Merci pour ce FR et pour ce bonus touristique très intéressant sur Lvov!
Bonne prestation d'AF et le repas semble correct. En tout cas la présentation fait envie.
A bientôt!
Merci beaucoup pour le partage ! Superbe FR et excellente narration on a envie de vous suivre et de vous lire. Encore merci !
Merci beaucoup pour ce FR complet et ce bonus ! :)
On voit ici le développement qu'a entrepris AF sur ses lignes Moyen-Courrier en terme de Catering pour jouer dans la cours des grands !
La prestation est bien plus généreuse qu'il y a quelques années !
Au plaisir de vous suivre ! :)
Merci pour la ballade !
Je ne savais pas que AF proposait des plats sur ses vols MC , par exemple meme IST qui est plus eloigne que KBP , tu as juste droit a un sandwich
Lviv est une tres belle ville , que tu peux comparer a cracovie . Jespere que tu as apprecie , sinon les restos , lalcool et le tabac ne coutent rien
Un vol retour qui tranche avec l'aller, c'est sur c'est un autre monde...
KBP est beaucoup plus sympa dans le hall des départs que celui des arrivées
Un très bon moment passé à bord, avec un catering complet, seule ombre l'arrivée à CDG et la livraison des bagages !
Lviv est à découvrir, et le train depuis Kiev semble être une bonne solution, (les tarif directs depuis la France sont dissuasifs)
Merci pour ce très bon FR !
Merci de ces deux FR. La différence est flagrante entre les deux offres et Air France est franchement nettement au dessus tant pour la cabine que le catering !
Sympa le bonus.