Avis du vol entre Bordeaux et Bastia en classe Economique avec Volotea

Bonjour à tous les FRistes,
En cette journée d'été 2016, je vous propose non pas la découverte de VOLOTEA (V7), déjà bien connue sur ce site en particulier et par le public français en général, mais celle d'un type d'appareil insolite dans la flotte de cette compagnie : un Boeing 737-500 ! En effet, comme chacun sait, VOLOTEA a démarré ses opérations en 2012 avec des Boeing 717, dont elle exploite aujourd'hui 19 unités, dont celui-ci photographié en juillet 2012 à l'issue d'un vol BOD-BIA, déjà…

… et depuis cette année, quatre Airbus A319, dont cet exemplaire pris récemment entre BIA et NTE. Superbe livrée, même si j'aurais mieux apprécié que le blason du club de football auquel il est fait référence (sous le "A" de VOLOTEA) soit celui de l'autre bout de ligne^^. Et encore, la porte de soute déjà ouverte masque le slogan un peu "bisounours" du club jaune et vert en question. "Uniti, Vinceremu" c'est plus viril, non ? Je plaisante bien sûr.

Plus sérieusement, cette expansion remarquable de VOLOTEA, qui occupe en France, de manière fort pertinente la "niche" du low-cost inter-régional, un peu comme le fait FlyBe au Royaume-Uni, est visiblement tellement rapide qu'elle nécessite pour l'été 2016 un appareil supplémentaire, en l'occurrence le B737-500 en objet de ce FR. Je suis enregistré à la clôture du vol à 5h45 pour un départ à 6h20. Transaction 119 pour une capacité de 120 sièges. Vol quasi full. Belle perf pour V7 un mardi matin, ce n'est pas en général le jour le plus chargé vers la Corse même en plein mois d'août !

Après un passage express du PIF au Hall A, je me retouve airside face au FIDS de la matinée…

… avant d'entamer le parcours du combattant indispensable au départ de Bordeaux de ce côté là, puisque l'on doit cheminer vers le niveau supérieur…

… puis emprunter un espèce de couloir…

… et ensuite redescendre au niveau du sol, pour arriver dans la salle numérotée 51 à 64, héritage d'un concept de hub voué à l'origine à Régional ("Porte Atlantique" me semble-t-il) mais qui a disparu depuis bien longtemps.

Cela a en tout cas fait le bonheur de VOLOTEA, qui a créé une base à Bordeaux, non pas pour y faire un "hub" mais bel et bien pour s'adresser au marché point-à-point, tant "outgoing" que "incoming". En cet été 2016, on compte pas moins de quatre B717 et un B737 basés à Mérignac.

6h00 : l’embarquement est lancé en porte 56.

Quelques mètres seulement sont nécessaires pour parvenir à l’avion, en « faux contact ». Si le cheminement entre les banques d’enregistrement, le PIF et cette fameuse zone des « portes 50/60 » reste d’un tracé discutable, le principe même de cette jetée avec une dizaine de portes de part et d’autre et les avions juste en face est pour sa part très efficace. Tandis qu’un des quatre B717 basés BOD est visiblement inutilisé en ce mardi matin, nous approchons de notre mystérieux B737-500.

La première chose qui me frappe, ce sont les chromes reluisants de l’entourage du réacteur. Ça brille vraiment, même la nuit !

L’avion, immatriculé 9H-OME, exploité par la compagnie maltaise Air X Charter, n’est loué par VOLOTEA que pour quelques semaines mais il comporte néanmoins ce sticker.

Il a 25 ans, et a principalement servi chez Braathens/SAS (série -505) mais comme on pourra le voir tout au long de ce FR, un avion peut se bonifier en vieillissant. Toute allusion avec un breuvage produit dans la région de départ, ou avec des personnes de sexe opposé à celui du rédacteur serait fortuite ou involontaire^^.

Je prends place au siège 1A, la partie gauche du 1er rang n’étant pas séparée de l’avant de l’avion par une cloison.

Il y a 4 PNC à bord au total, parmi lesquels…

… une chef de cabine espagnole en uniforme Air X Charter, gris foncé, accompagnée de deux hôtesses françaises habillées comme elle, donc sous statut « réglementaire » au regard du CTA d’Air X Charter. Pour les puristes, il s’agit donc d’un « full wet lease » et non pas d’un « damp lease » …

… et une PNC en uniforme VOLOTEA en représentation commerciale, française elle aussi, qui effectuera la plupart des annonces de bord et qui « tiendra la caisse » pendant le service de BOB.

La porte est fermée à 6h15.

Le pitch est royal !

Ici encore, je suis surpris par le côté « nickel » de l’avion : le coffre du toboggan semble avoir été repeint la nuit dernière et que dire de la poignée principale de la porte : elle brille !

L’escabeau avant est retiré et le push back a lieu à l’horaire précis : 6h20.

Démos-sécu en français et en anglais.

Les consignes de sécurité sont très "neutres" : en anglais seulement (pas en maltais)…

… avec le nom de la compagnie simplifié ("Air X") et en tout petit dans un coin de chaque page.

Roulage assez lent derrière un B717 en partance vers Ajaccio, puis alignement sur la 23.

Décollage tout en souplesse à 6h30. Plusieurs passagers prennent visiblement l’avion pour la première fois et l’on entend quelques « ohhh » et quelques « ahhh »… Ils pourront dire à leurs amis « j’ai fait mon baptême de l’air sur un B737-500 de VOLOTEA opéré par AIR X CHARTER»^^.

En montée après un virage à gauche, alors que le jour se lève sur la ville de Bordeaux.

Dès l’altitude de croisière atteinte, les PNC distribuent la carte BOB…

… puis passent avec leur trolley, armé pour 4 étapes puisque l’avion et l’équipage effectuent ce matin-là BOD-BIA-LIL-BIA-BOD. Mon choix se porte sur un combo « café/muffin »

Coût de la transaction : 4€, payé par carte AMEX (et oui, Flying Blue, vous allez devoir me créditer 4 miles alors que je vole avec la concurrence^^). Notons au passage que le fournisseur est la célèbre société dubaiote DNATA dont la filiale européenne est basée en République Tchèque. Tout ça en vol domestique français (j’espère que mes amis « natios » ne liront jamais ce FR…), à bord d’un appareil maltais affrété par une compagnie espagnole. Mondialisation…

Il n'y a pas d'autre lecture de bord sur VOLOTEA. C'est le même concept que RYANAIR : pas de pochettes de sièges pour accélérer le ménage. Les consignes de sécurité des B717 et A319 dont d'ailleurs imprimées sur le revers de la tablette. Du coup, le seul élément marketing imprimé "palpable" à bord, c'est précisément la carte BOB, distribuée puis retirée par les PNC après le service…

… ce qui permet de connaître les destinations de la compagnie (les gros losanges ce sont les bases) au verso.

Ce petit déj express avalé, je me dirige vers les deux toilettes (une à l’avant, une à l’arrière) à des fins d’inspection. C’est toujours aussi « nickel chrome » !

Et que dire des WC eux-mêmes. On se croirait sur un A380 Emirates, non ?

Depuis le B707 Saha Air pris en Iran en 2010, je crois que je n’avais plus revu des chromes aussi bien astiqués dans un avion.

Une vue de la cabine depuis l’arrière.

Le pitch de ce B737-500 est très généreux. Il n’y a que 120 sièges en version tout éco, alors que la cabine d’un 735 en haute densité pourrait en contenir 135 (feu Air Méditerranée), soit 2,5 rangées de plus !

VOLOTEA a vraiment affrété un avion luxueux pour passer cette pointe de haute saison. Ce n’est pas un vieux machin bricolé comme en héritent parfois des compagnies à la recherche d’un avion supplémentaire pour une courte durée. AIR X CHARTER, c’est du sérieux, comme en témoignent les trolleys « imitation bois » que l’on aperçoit dans le galley avant.

Il fait maintenant grand jour même si le ciel est couvert ce matin au niveau de Montpellier.

Je complimente la Chef de cabine pour la qualité de l’appareil, ce qui semble lui faire plaisir. Elle me sert alors spontanément une « repasse » entièrement gratuite de café, eau et madeleine…

… tout en m’indiquant que l’activité principale de sa compagnie est bien le « charter Vip », en B737-500 comme celui-ci (trois au total en exploitation à l'été 2016, dont deux avec une cinquantaine de sièges seulement) mais aussi des jets d’affaires plus classiques comme on peut s’en rendre compte en visitant son site :
http://www.airx.aero/en/our-fleet
Tout ceci nous amène déjà au-dessus de la Corse, plus exactement du désert des Agriate, alors que la descente a commencé depuis une dizaine de minutes.

Quelques instants plus tard, la vallée du Nebbiu, St Florent et le Cap Corse.

Une fois franchi le col de Teghime, voici Bastia, ville natale de votre serviteur, et une partie de l’étang de Biguglia.

Après un virage sur la mer par la droite, on repart en direction du nord.

Moriani Plage.

Tagliu Isolacciu et ses divers hébergements touristiques.

Je ne me lasse pas de regarder ce réacteur aux chromes parfaits.

Folelli.

C’est l’approche classique vers Poretta en venant du sud, par la plaine du Golo.

Courte finale au-dessus de l’église romane de la Canonica.

Atterrissage en douceur sur la piste 34. La 580é fois en 42 ans que je me pose à BIA à bord d'un vol commercial, soit plus d'une fois par mois en moyenne. Mathieu, je te mets au défi d'en faire autant à Lorient dans la durée^^. Tu as le droit de cumuler avec BES, UIP et RNS mais dans ce cas, je rajoute AJA, CLY et FSC^^.

Arrivée au parking à 7h45, avec 10 minutes d’avance, tandis qu’un A319 EZS et un A319 V7 sont déjà là.

Une partie de la façade de l'aérogare et, à droite, l'ancienne tour de contrôle qui a été décapitée de deux étages après sa mise au rebus.

Il est vrai que la nouvelle TWR a fière allure. Il faut bien ça pour contrôler les pas moins de 120 mouvements d'avions commerciaux, sans compter l'aviation générale et privée, que Bastia-Poretta accueille lors des jours de pointe, tels que les samedis du mois d'août.

L’assistance sol est fournie par la SATAB, entreprise bien connue des locaux, qui emploie un nombre conséquent de saisonniers pour faire face à la pointe de trafic de l’été. L’autre assistant sur la plate-forme est Air France, qui se concentre essentiellement sur les avions AF, A5 et XK. Et encore, pas tout XK, puisque depuis plusieurs saisons les ATR 72 sont assistés par SATAB d’avril à octobre.

Le débarquement aura lieu quelques instants plus tard.

Cheminement à pied très court du fait de la présence de la zone arrivées quasiment en face du point de stationnement.

Voilà comment s’achève cette découverte d’un avion éphémère et atypique dans la flotte de VOLOTEA, qui aura été une agréable surprise tant il est confortable et en bon état. Une preuve de plus du goût du travail bien fait de VOLOTEA, que je ne prenais que pour la 3é fois mais qui pointe à ce jour, en ce qui me concerne, à 100% d’indice de satisfaction.