Mon voyage commence à Milan (le FR de pré-acheminement est ici) où je passe la moitié de mon temps, m'alternant avec Paris pour des raisons aussi bien professionnelles que familiales. Le choix des compagnies impose un transit systématique; aucun vol direct n'est disponible mais il y a une pléthore de combinaisons plus ou moins pratiques: Air France via Paris CDG, Brussels Airlines via la capitale Belge, Royal Air Maroc via Casablanca, Tunisair via Tunis, Turkish Airlines via Istanbul, Egyptair via Le Caire et même Emirates via Dubai dont le tarif n'était pas si exhorbitant que cela (€750 aller-retour). Notre gentille compagnie nationale l'emportera finalement grâce à un tarif très avantageux en Y, au déploiement de sa majesté l'A380, du gain de miles FlyingBlue et, pourquoi pas du champagne en classe Eco.

Je n'étais plus retourné en Côte d'Ivoire depuis 1992. Le temps passe vite et la raison principale de mon voyage était les retrouvailles avec le paternel qui s'est installé là-bas depuis bien longtemps. Mon dernier vol sur Abidjan, c'était en compagnie de la défunte Sabena, en A310-300 qui faisait escale à Niamey (SN515 à l'époque). Premier de mes trois vols vers Abidjan en 2016.
Ponctuels à l'arrivée, nous débarquons par le terminal 2F. Je choisis d'en sortir pour passer au bureau de Poste expédier mon courrier et me dégourdir les jambes et respirer un peu d'air frais. Cela m'obligera à un nouveau contrôle avant le passage au poste de police des frontières, côté 2E. J'avais prévu de m'inscrire à PARAFE mais finalement, les contrôles étant rapides et efficaces, je me retrouve dans le LISA en peu de temps. Direction la porte d'embarquement M28; J'aime assez l'humour qui a donné les trois terminaux K, L et M. Clin d'oeil aux cousins bataves.
Une fois rendu sur place, j'apprécierai les grandes baies vitrées ainsi que les prises permettant de recharger les appareils mobiles dont nous sommes tous flanqués désormais.


Carte d'embarquement disponible également dans l'application Wallet de l'iPhone. Pratique mais toujours pas de mise à jour dynamique comme avec d'autres compagnies aériennes.

A l'embarquement, la file est longue mais n'étant ni pressé ni plein de bagages à main, j'embarquerai parmi les derniers ce qui me permettra une vue correcte de l'engin. Enfin! Mon premier vol en A380. Non, je ne voyage pas en première…moi c'est au fond du gros poisson!


Trois fingers connectent le terminal à l'appareil. Un pour l'avant de l'appareil (F), un deuxième pour le pont principal et l'accès à la Premium Economy et Y plus un directement au pont supérieur.

Accueil très chaleureux. Ce n'est pas tous les jours comme ça mais j'ai franchement eu l'impression, dès mon entrée à bord de l'avion que j'étais attendu. Cette impression sera confirmée au fur et à mesure que je m'avance vers le fond de la cabine économique. Chaque PNC que je croise sur mon chemin sera tout aussi accueillant. Qeulques plaisanteries échangées. L'âge des navigants est un mix de jeunes et moins jeunes mais tous ont le sourire bien affiché. J'aurai grand plaisir à partager ma satisfaction sur l'équipage par un tweet à Air France après mon atterrissage. Rendons à César…
Ce premier contact avec l'A380, je l'ai tant attendu. J'aime finalement la façon dont sont créées différentes mini-cabines. Mon siège pour les 6 heures 30 de voyage est le 49L, situé au fond de l'appareil, coté droit. Le siège du milieu sera libre comme confirmé dès l'annonce "embarquement terminé" ce qui augmentera un peu plus le confort à bord.
Le pas(terrible la photo mais on fait avec)…plus généreux que sur l'A318 du premier vol.


Tout est présent sur le siège, oreiller et couverture. Ce vol ne sera pas plein. Les PN parlent d'une centaine de sièges libres. Par contre, ils me confirmeront que côté cargo, les soutes sont pleines. Tant mieux, le siège à côté de moi reste vide. Pas moyen de convaincre la jeune fille assise côté couloir de me laisser la rangée libre et d'aller s'étaler dans la rangée de 4.
Pendant ce temps, les préparatifs vont bon train mais alors que l'équipage annonce la fin de l'embarquement, le commandant nous informe que notre départ sera quelque peu retardé en raison de passagers manquants et de la nécessité de sortir les bagages incriminés. Je profite de l'attente pour explorer les potentialités du système IFE et spotter aux alentours.


Bizarrement, le système se reboote tout seul… Je voulais juste lire le menu du jour et essayer les caméras extérieures!
Notre A380 n'est pas seul…et c'est finalement avec plus de 45 minutes de retard que nous repoussons. Nous aurons certainement perdu notre slot dans cette affaire.

Le roulage vers la 08L commence avec vue sur le mérou compagnie.



Mais aussi un 777-300ER au contact.

Et encore un A330 Delta en mode chargement.

Fin du 2E avec du 320 hors-Schengen, probablement vers le Maroc.

Puis vient le premier A380 EK. Ce fut en son temps une porte réservée au Concorde, si je ne m'abuse.


Autre quadri-réacteur made in Toulouse, le non-moins emblématique et sliencieux A340, aux couleurs d'Air Madagascar cette fois.

Bonjour Messieurs. J'espère ne jamais avoir besoin de vos services.

Deuxième 380 EK au contact.

Du XL en 330…

Encore du XL en 330 et quelques voisins…

Nous approchons de la piste en service cet après-midi, la 08L. Le décollage sera une première tant attendue pour moi avec cet appareil. Que dire? Le silence à bord est tout simplement bluffant. Si quelques heures plus tôt il y avait bien des turbulences à basse altitude, celles-ci sont traversées dans un niveau de confort inégalé jusqu'à présent. Cet avion est vraiment incroyable.
Alignement et décollage.



Montée des plus confortables. Les turbulences ressenties quelques heures auparavant sont "absorbées" comme si nous étions passés d'une petite voiture utilitaire à un autocar de grand tourisme. Ce vol s'annonce des plus agréables.

Vingt minutes après le décollage, l'apéritif est servi avec le sourire. Eau, biscuits salés et bien sûr, champagne dont j'ai oublié la marque.

A la bonne votre, M'sieurs Dames et à la santé de Flight-Report!

Le repas arrive quand nous en sommes là…Je dirais entre Nevers et Clermont-Ferrand.

L'ensemble est correct mais je ne toucherai pas à l'infecte salade jamaïcaine, trop assaisonnée à mon avis. La combinaison poulet curry et boulgour tient la route pour de l'éco. La tartelette aux pommes est très bonne et pourtant, je ne suis pas franchement dessert.

L'affaire du déjeuner est bouclée quand nous quittons les côtes Européennes, entre la France et l'Espagne. Café et digestif seront offerts gracieusement ce dont je ne me priverai point.


J'en profite pour discuter avec ma voisine de la rangée derrière moi. Une charmante dame qui part voir son fils expat installé en Côte d'Ivoire. Nous parlerons voyages et tomberons d'accord sur le fait que cet avion est vraiment très confortable. Pendant ce temps, l'Afrique est au rendez-vous. Nous entamons une longue traversée du Sahara. Je passerai un peu de temps à visiter ce qui peut l'être de cet avion et à discuter avec les PNC qui sont franchement hyper sympathiques sur ce vol. Alors que les ventes en duty-free battent leur plein, j'achète la maquette de l'A380 pour mon gamin ainsi que deux étiquettes "Remove before flight".

Le steward "senior" en charge des ventes et de ma section est super sympa avec moi quand il apprend que je vais voir mon paternel et que nous ne nous sommes pas vus pendant plusieurs années autrement que par Skype. J'aurai droit à de quoi fêter ces retrouvailles. Je passerai plus d'une heure à discuter avec l'équipage et quelques passagers sympas. Opération hydratation sous l’œil vigilant mais débonnaire du steward.

Le temps passe vite quand on est en bonne compagnie et je m'aperçois que je n'ai toujours pas visité le pont supérieur. Allons voir en haut si c'est mieux…

La mini cabine aura mes faveurs lors du prochain voyage. Particulièrement confortable, notamment en version siège duo.

Retour à mon siège, le soleil se couche.

PNC, début de descente!

Préparation de la cabine "en vue de notre proche atterrissage"
Nous en sommes là…

Mise en sécurité de la cabine pour l'atterrissage.

Pendant qu'un coucher de soleil nous éclaire de mille feux!

Banlieue d'Abidjan (Bingerville, pour les connaisseurs)

Dernières secondes en l'air, les caméras sont un vrai plus sur ce genre d'appareils.

Runway in sight!

Atterrissage à la 380, avec beaucoup de roues au contact du béton. Un peu sec et brusque suivi d'un freinage puissant. Pas question de rater la sortie… "Bienvenue à Abidjan, la température extérieure est de 29 degrés, merci d'avoir voyagé sur ce vol Air France…"
Ensuite, c'est la foire d'empoigne comme sur tous les vols. Tout le monde veut être le premier dehors, sauf moi. Je prends congé de l'équipage en les remerciant chaleureusement pour leurs efforts pour rendre ce vol très agréable. Une fois sorti, c'est passage obligé devant une caméra infrarouge et direction le bureau des e-visas. L'autocollant sera apposé en moins de 10 minutes sur mon passeport. Je suis bon pour un contrôle du carnet de vaccination pendant que j'attends mon tour pour me faire estampiller mon passeport. La livraison des bagages, c'est une autre histoire. Entre le nombre moyen de valises par passager et la "diligence" des préposés, il me faudra patienter plus de 40 minutes pour pouvoir enfin sortir.
C'est ainsi que s'achève un vol (presque) long-courrier. Impressions très positives de l'ensemble pour de l'éco. Je m'étais vu proposer, peu avant le départ, un surclassement sur le LIN-CDG ainsi que sur le CDG-ABJ mais j'ai préféré m'abstenir sur ce coup. Pas de regrets. La premium était pleine à l'aller et je ne crois pas que la business d'Air France soit vraiment une grande affaire pour six heures de vol.
Merci de m'avoir lu et meilleurs vœux pour un 2017 plein de miles!
Guillaume
Beau report!! merci!!
NB: La porte Concorde était au 2A pas au 2C! :)
Merci pour ce report.
Je ne suis pas vraiment d'accord pour dire qu'Air France soit une garantie SURTOUT au niveau des équipages. Soit on tombe sur un équipage super ce qui était votre cas, soit on tombe sur des gens qui n'en ont absolument rien à faire.. Le facteur humain dans les pays latins est en général difficile à contrôler..
@Cpdu91 : Comme je l'ai déjà dit, un gros travail a été fait sur les PNC notamment sur les lignes africaines. L'amélioration est palpable. Certes, il reste des PN qui résistent aux changements mais dans ce cas, je me fais un plaisir d'utiliser tweeter (AF est super-active sur ce canal). Le problème n'est pas le pays latin (je vis dans deux de ceux-ci) mais un problème d'éducation. Les choses changent mais les pax ne sont pas toujours bien élevés non plus.
Ceci dit, Air France est une garantie de par son réseau et sa capacité à répondre aux attentes des pax mieux que d'autres, en Afrique notamment.
@AForever : merci pour le com. Je me souviens bien du SSC au 2A mais je l'ai vu traîner plus d'une fois à la fin du 2C, repérable grâce aux tapis roulants qui connectent avec cette grande baie vitrée. C'était il y a bien longtemps. Peut-être les charters...
Merci pour ce partage. Vol agréable a bord de cet appareil qu'il faut avoir pris au moins une fois dans sa "carrière" d'Ageek. Le silence au décollage est en efeft toujours bluffant. Prestation eco plus que correcet et surtout équipage comme on les aime : souriant, disponible et qui aime son métier. il ne faut pas hésiter à les féliciter pour encourager ceux qui font bien leur job et pointer du doigt ceux qui ne font d'effort. Je suis d'accord pour dire que sur l'Afrique AF est avec SN ( qui a moins d ligne) un vrai bon choix en terme de dessertes de fréquences et de qualité.Dommage quand meme qu'AF n'est pas la dernière génération de cabine qui sont un vrai plus.
Merci pour ce FR.
Ce vol étant aussi long qu'un retour cote est, il faudrait soit qu'AF serve un snack avant l'atterrissage, soit que le service du déjeuner soit retardé un peu, car clairement il semble qu'il ne se passe plus grand chose pendant les 4 dernières heures du vol hormis le duty free.
La différence entre un CDG-ABJ et un retour des US ou DXB (même temps de vol) c'est qu'il n'y a pas ou si peu de décalage horaire. J'ai omis la distribution de la glace peu avant la descente mais comme je n'en mange pas et vu la taille du mini-magnum, on peut l'esquiver. En été, le départ se fait à 14 heures ce qui veut dire que l'on ne déjeune pas avant 15 heures au minimum. Cela ne me dérange pas. Je préférerais des horaires différents. Attention, les ventes duty free rencontrent un vif succès sur les lignes africaines et pendant tous mes récents vols j'ai vu les équipages très occupés au point de devoir définir un horaire de fin des ventes.
Très beau Report !! Mercii !!
Ce fut un moment agréable de le lire, un vrai plaisir de lire votre report :D ! on a l'impression d'y être !
A bientôt !
Une bonne expérience de vol, notamment grâce au remplissage de l'avion qui détend à la fois le passager et l'équipage, le tout couplé à un magnifique coucher de soleil, que demander de plus !
Merci pour le partage.
Merci pour le FR :)
L'application AF se met à jour ... quand on n'est pas en mode hors ligne ou en mode avion :) :) :) :) :)
L'appli AF ne se met pas à jour toute seule ou alors, pas tout le temps, en tous cas sur iPhone. J'ai failli en faire les frais le mois dernier et je n'étais pas en mode avion. J'ai pu faire la comparaison avec d'autres installées sur mon téléphone (EZY est la plus dynamique). Par contre l'appli Air France Press est idéale.
@Youzzii Merci d'avoir pris le temps de me lire. Je publierai peut-être d'autres aventures sur cette même route bientôt. Au plaisir.
@Guibrit C'est vrai qu'un avion plein est plus contraignant pour les PNC et les passagers. Le coucher de soleil en avion, c'est gratis, comme les sourires :-)
J'attendrai de les lires avec joie! :) à bientôt
C'est en route ;-)
FR en mode retrouvailles et célébration, cela s'en ressent à chaque ligne :-)
L'A380 en Afrique (hors "du sud") est à ne pas rater!
Prestation très honnête et belle photo du coucher de soleil
Merci pour le partage
Asante sana Leonard! J'admets avoir choisi tous mes vols sur ABJ en 2016 (3xAR) sur la base de l'A380. Il faudra que je poste le vol du retour ainsi qu'un autre CDG-ABJ sous peu. 2017 sera plutôt l'année Congo comme l'indique mon pseudo... Nous pourrons comparer nos expériences sur KQ notamment en 787!
Choix d'initiés très judicieux tant les sièges Y du 77W sont étroits et le pitch serré (mais l'ife meilleur..)
Tous vos futurs vols sont attendus avec impatience car votre pseudo est une invitation à l'aventure :-)
Vous avez raison le "complot" AFKL exclut KQ (en ajoutant aussi une longue attente à NBO) du juteux marché Afrique de l'ouest - Europe!
C'est un Sony Nex ou Alpha dans la pochette du siège?
Bonjour Léonard. L'appareil photo est un Sony Alpha 3000, mirrorless donc moins cher et moins performant qu'un reflex mais il tient la route quand même. Je l'utilise surtout dans l'événementiel pour des repérages de bonne qualité et ça fait un peu plus "pro" qu'un simple APN. Pour moins de €300, je ne peux pas me plaindre. Sinon j'alterne avec l'iPhone 5C dont la caméra est de très bonne facture pour un téléphone.
Je confirme que l'A380 est beaucoup plus confortable que le triple 7 même en 10 de front. Sans parler du bruit. Les prochains vols cette année? Je passe au sud de l'équateur pour aller chercher du cuivre et de la malachite (DR Congo) avec j'espère quelques vols intérieurs.
Bonne année!
Tout FRiste consciencieux dispose toujours d'au moins 2 outils photographiques en vol ;-)
Ah oui l'Alpha 3000, la version moderne et améliorée de mon Nex 3, a un bien meilleur rendu!
Comme tu es assez téméraire pour risquer ta vie sur du blacklisté ;-))) , alors la nouvelle compagnie Congo Airways ( sous réserve qu'elle n'arrête pas ses opérations d'ici ton arrivée lol) semble un cran au dessus!
Meilleurs vœux également
Un équipage sympa change beaucoup de choses...
On sent bien ta joie de voyager à bord de l'A380, effectivement très silencieux
Catering satisfaisant avec une overdose d'alcool, hips !
Un très bon vol assurément
Merci pour ce FR !
Moi le Avgeek qui se fait chambrer par les miens parce que toujours pas pris d'A380 alors que je suis toujours en vadrouille. C'est vrai que ce ne sont pas les mêmes itinéraires alors du coup, quand l'occasion s'est présentée, j'ai joint l'utile à l'agréable. Franchement conquis par la machine. Sur mes 3 A/R cette année, kudos aux PNC. Rien à redire. Et puis face à cette générosité alcoolique et même si ce n'était pas le grand luxe des J et autres F auxquelles les lecteurs assidus sont habitués, je me suis dit qu'il fallait bien tout tester pour que le FR soit "rempli"...avec modération.
Et si l'alcool est le pire ennemi de l'homme , fuir devant l'ennemi...
Merci pour le com!