Bonjour à tous !
Pour ceux qui se souviennent de moi, je vous ai proposé mon premier Flight-report la semaine dernière lors d'un Vienne-Paris sur Vueling. Comme je vous avais dit, ce FR s'inscrit dans une logique de 3 FR pris en 9 jours :
Vueling : VIE-CDG
Transavia : ORY-LIS (ici)
Transavia : LIS-ORY (à venir)
L'occasion de comparer ces deux low-cost et de vous proposer mon avis sur un modèle de compagnies que je n'ai que peu fréquenté jusque là (j'ai déjà pris Transavia il y a 5 ans mais sur un vol charter avec des prestations différentes)
Ce second FR est donc consacré au vol aller ORY-LIS, et au bonus sur Lisbonne à la fin. Je ferais un bilan plus long sur l'ensemble des vols et le match Vueling/Transavia dans le troisième FR du LIS-ORY à venir.
Motivations
Après ce court retour en France, me voilà reparti 3 jours plus tard vers le Portugal, pour des vacances. Je n'avais pas de raison particulière d'aller au Portugal, et j'ai regardé pour les dates qui me convenaient quelles destinations étaient accessibles en avion depuis Paris pour pas trop cher. J'ai pu trouver un aller retour Orly-Lisbonne sur Transavia à 89€ l'aller-retour. Lisbonne m'intéressait, je ne connaissais pas, et à ce tarif canon, réservé 8 jours avant le départ, c'était difficile de résister !
Et maintenant place au FR !
C'est dans une brume comme je n'en avais que très peu vue que nous arrivons au terminal Sud de l'aéroport d'Orly.

Inutile de vous présenter l'aéroport d'Orly que quasiment tout le monde connaît ici. Simplement, j'aime bien ce terminal Sud. Le plus ancien de tous les aérogares parisiens, inauguré par le Général de Gaulle (il y a une plaque quelque part mais j'ai oublié de chercher cette fois-ci).

Aller, on monte à l'étage et on dit bonjours à F-HSKY qui se prépare pour le Pointe-à-Pitre de 12h30.

Ah, tant que j'y suis, voilà quelque chose qui me plait à Orly : le carrelage ! Il ne date pas d'hier (d'origine ? Années 60 ?). Mais son côté surrannée me plaît. On s'imagine facilement Rabbi Jacob se tourner ici. A ce sujet, juste une petite question : comment faire pour accéder à la terasse ? Faut-il passer le PIF PAF hors schengen ? Je n'ai pas trouvé dans la zone A du terminal.

easyjet+bil
Je me rends directement à la porte A10 où est annoncé mon vol. Celui-ci n'est pas encore arrivé et se termine seulement l'embarquement d'un EasyJet pour Genève. Au loin, on aperçoit F-HBIL de Corsair qui revenait de Dakar ou Montréal, je ne sais plus.

Enfin le EasyJet. Ce n'est pas un Easyjet Switzerland, malgré le fait qu'il s'en aille vers Cointrin.

Enfin voici mon appareil : le destrier du jour est le F-GZHA, premier 737 de Transavia comme son immatriculation l'indique. Il a été livré neuf en Mai 2007 et a donc récemment fêté ses 9 ans. Cela fait désormais cinq hiver que celui-ci est loué à des compagnies canadiennes de manière à optimiser la demande : Les destinations méditerranéennes de Transavia sont populaires l'été, tandis que les canadiens ont besoin d'avions moyen courriers en hiver pour s'échapper du froid aux Caraïbes. Il a donc fait deux hivers chez CanJet, puis trois chez Air Transat et est revenu en France en Avril.



Un mot sur Orly : si la nouvelle jetée a été inaugurée pour les vols hors-schengen le mois dernier, la partie européenne du terminal est toujours en travaux en attendant la future liaison avec Orly Ouest. Trois postes d'embarquement au contact ont donc été supprimés le temps des travaux. La salle d'embarquement au bout est donc complétement saturée, déjà qu'elle n'était pas bien grande mais désormais c'est vraiment étriqué !
Le F-HPTP s'en va… pour PTP justement !
F-HPTP

Un mot sur ce Aigle Azur, censé partir à Lisbonne à 10h25, il n'est toujours pas parti alors qu'il n'est est midi. Nous aussi nous sommes un peu décalé, l'avion étant arrivé avec 25 minutes de retard en provenance de Porto à la porte.

Le voici justement. Un mot sur l'embarquement : ce grand moment qui consiste à faire rentrer 180 personnes dans un tube métallique doté d'aile ne cessera de m'étonner sur la sottise humaine. A quoi cela sert, alors que l'avion venait seulement d'arriver et que manifestement nous ne partirons pas avant une heure, de faire la queue dans une file sans fin qui parcours toute la salle d'embarquement ? Rajouter à cela un autre Transavia en partance pour Ibiza, et vous avez deux magnifiques queues durant une heure chacune de gens s'y rendant… Parce que les autres le font aussi ! bêêêêhhhh !
Nous nous insérerons subrepticement dans la queue une fois que celle-ci se mit en mouvement. Une dragonne d'escale viendra nous voir pour nous demander de mettre nos valises cabines, de 50x35x20 en soute. Contrairement à Vueling je ne peux refuser. Cela est heureusement gratuit. La politique de Transavia, qui se vérifiera au retour est la suivante : si l'on a une valise comme celle ci et un petit sac à dos, ou une sacoche, ils ne facturent pas le second bagage, mais le mettent en soute. A la porte de l'appareil il faudra alors déposer son bagage sur le côté avant de monter dans l'avion.

Nous voici dans l'avion. Le salut à bord est chaleureux et professionnel. L'équipage réalise son premier vol de la journée, on a pu assister au changement d'équipage lors de l'embarquement. Comme d'ordinaire, il y a 4 PNC sur ce 737 : deux hommes, dont le chef de cabine, assez efféminé d'ailleurs, et deux hôtesses. Le chef de cabine et une hôtesse s'occuperont de l'avant de l'avion, les deux autres de l'arrière. Assis à l'avant, nous ne les verrons quasiment pas. Le chef de cabine nous explique la raison du retard : à cause du brouillard l'avion a du tourner au dessus d'Orly en attendant de pouvoir atterrir, l'espacement entre les avion étant augmenté durant ses conditions. Le commandant se présente également et nous dit prévoir de rattraper une partie du retard en vol.

Et première bonne nouvelle, le pitch : il me semble très bon. Je n'ai pas les genoux qui touchent contraitement à Vueling… Mais il y a une ruse, que dis-je, une roublardise dans les 737 de Transavia, je vous expliquerais tout à l'heure.

Le terminal Sud : nous repoussons avec 30 mn de retard.


Un mot sur la livrée de Transavia : La nouvelle est hideuse : le vert choisi est d'une laideur infini ! Je préfère largement l'ancienne livrée : certes la police faisait un peu dépassée, mais l'anneau multicolore était très original. La nouvelle paraît bien fade à côté.

En revanche j'aime bien la nouvelle d'EasyJet, bien que le changement soit moins flagrant.

Il y a désormais des 777-200ER d'Air France à Orly : ils ont repris la ligne vers Cayenne, et volent aussi vers New York, bien que la ligne n'était pas encore ouverte lors de ce vol.

Un 777-300ER (F-GSQT) pour les antilles

Aujourd'hui ce sera la piste 8 : on décolle


Mon oncle assis à côté de moi avait AirNavPro sur son iPad : si cela marche bien sur un DR400, il n'y a pas de raison que cela ne fonctionne pas sur un 737 !

Lorsque je vous parlais de brume… Le plafond est à 600 pieds, mais à 1200 pieds on a déjà franchi les nuages !

Virage droite pour prendre un cap Sud Ouest Ouest. Malheureusement il n'avait pas les cartes hors de France, donc peu d'intérêt à suivre une fois en Ibérie.

On se consolera en jetant un coup d'oeil au BoB. Je n'acheterai rien.

La carte de sécurité.

Puis le magasine de bord de Transavia : Pas mal d'infos intéressantes, comme un grand tableau des destinations et du nombre de fois par jour où elles sont desservies. Voici un zoom sur le Portugal, destination plébiscitée par les touristes français depuis la désaffection pour le Maghreb.

La petite photo corporate : Transavia a été récompensée par Flight-Report, et elle tient à le faire savoir !

Une autre page intéressante : comment se rendre à l'aéroport (ou en sortir). Une bonne initiative. C'est là qu'on s'aperçoit qu'il y a comme un problème à Lyon. Ils se moquent vraiment du monde. Et un gros dégueulasse qui est passé avant moi, francement faire cela avec son chewing-gum c'est vraiment nul…

La couche commence à se fragmenter à mesure que nous approchons de l'océan.

Ah, je ne vous avais pas présenté la cabine : voilà qui est fait. C'est l'ancien modèle, j'aurais le nouveau au retour. C'est… vert…

Je crois que c'est la première fois de ma vie que le magazine de bord parle de la destination où je vais.

Revenons au pitch dont je vous ai parlé précédemment. Celui-ci est très bon, surprenant pour un 737 low-cost. Il y a en fait une petite explication : Chez Transavia, la rangée 1 n'a que des sièges à gauche, ABC, tandis qu'à droite, il y a un galley. Simplement, ce galley est plus fin qu'une rangée de siège. La rangée 2 est donc plus avancée à droite qu'à gauche. Seulement, au centre de l'avion, les rangées doivent être alignées des deux côtés pour les issues de secours. Ceci faisant, les sièges côté droit en avant des sorties de secours ont donc un meilleur pitch à droite qu'à gauche ! Et comme vous pouvez le constater, je peux allonger mes jambes vers le bas alors que je fait 1m84. A cet endroit, cela ne me dérangerait pas de faire 4 ou 5 heures de vol. En tout cas ce sont des sièges à privilégier pour des vols longs.


Le test horatius : validé !

un mot de FR24 : voici notre route, copie d'écran qui m'a été envoyée.

Un coup de nez dehors :

On survole Saint-Nazaire :

Peu de chose à dire lors du reste du vol. les PNC font un passage pour le repas, puis pour la boutique, mais n'achetant rien, cela ne m'a pas vraiment préoccupé.
On arrive directement à la descente. Ce sera une longue finale pour la 21 de Lisbonne Portela. Une arrivée face au sud donc, alors que durant tout le reste de mon séjour à Lisbonne, je n'ai vu que la configuration nord.




posé

On dégage de la piste

Malheureusement j'étais du mauvais côté pour faire du spotting. Simplement, j'ai aperçu ces deux raretés : un A310, modèle de moins en moins courant, à part chez Air Transat, de Sata, compagnie renommée récemment Air Azores.



Un ATR 42 de PGA :

Au bloc avec 15 mn de retard environ. On a donc rattrapé une quart d'heure environ.

Lors du débarquement j'ai remarqué ce détail sur le siège : un résidu de l'ancienne livrée de Transavia. Lorsque j'ai pris la photo il y avait un groupe de trois grand-mères qui débarquait. L'une d'entre elle, croyant de je prenais en photo les fesses de sa voisine, m'a fusillée du regard… Ah, que ce qu'on n'est pas prêt à faire pour Flight-Report !

Voici mon avion à lisbonne

panoramique

Et alors maintenant laissez moi vous raconter le débarquement. Car je n'ai jamais vu ça ! Pour faire simple, l'aéroport de Lisbonne avait historiquement un unique terminal, où atterrissait TAP et les autres compagnies aériennes. Depuis peu, un nouveau terminal low cost, le T2 a été inauguré et n'est utilisé que par Ryanair, EasyJet et Transavia (et quelques autres compagnies, Blue Air, Wizzair je crois). Sauf que ce terminal n'est pas doté d'une zone arrivée ! Il faut donc monter dans un bus, et rouler longtemps, longtemps…

On roule près de 20 mn on aurait presque le temps de faire le tour de Lisbonne…

Pour arriver enfin dans un sous-sol obscure du T1…

Il faut remonter deux étages pour tomber… Dans la salle d'embarquement du T1 ! Au milieu des passagers en partance qui voient passer donc des flux de passagers comme ça…

Ce terminal est immense, il faut encore 20 bonnes minutes pour le traverser, puis il faut redescendre deux étages encore puis atteindre le salle de récupération des bagages…

Que l'on atteint enfin. Mais les bagages ne sont pas encore arrivés ! Il faudra encore attendre, et pas qu'un peu… Comme quoi mieux vaut garder sa valise cabine avec soi quand on peut.

Bref ce n'est qu'après plus d'une heure que nous sortirons de l'aéroport de Lisbonne, je n'ai jamais vu ça alors qu'il n'y avait aucun contrôle à passer et qu'il n'y avait pas de problème de bagages !
Voilà, le FR s'arrête là. Comme promis, voici un bonus sur Lisbonne :
Bonus
Bélem : Ce quartier est excentré du centre-ville de Lisbonne et se situe dans une banlieue plutôt cossue du bord de mer. Son nom vient de Bethléem, tranformé en Portugais en Bélem. La Tour de Bélem est l'un des symboles de Lisbonne. Construite au XV-XVIème siècles, sa vocation était de protéger l'estuaire du Tage là où il se rétrécit et contrôler les passages des bateaux.

Non loin de là si vous avez l'occasion de visiter le Monastère des Hieronimites (Jéronimos), l'une des splendeurs de l'architecture manuélienne, celle du siècle d'or Portugais. Il est accessible à pied depuis la tour ci-dessus.

Revenons par le centre ville : Le quartier de l'Alfama est le plus vieux quartier de Lisbonne, le seul à avoir à peu près survécu au tremblement de terre de 1755 qui a détruit la ville et qui a marqué durement les Lisboètes. Si vous avez un moment à privilégier dans l'année pour visiter Lisbonne, je ne peux que vous conseiller le mois de Juin, correspondant aux fêtes de Lisbonne. Le 10 Juin est la fête nationale au Portugal, et le 9 au soir les habitants de l'Alfama font la fête en pleine rue, organisent des banquets populaires et s'improvisent vendeurs de sardines grillées et autres morues devant la porte de leur maison. J'ai malheureusement raté les fêtes de Saint-Antoine, que les italiens nomment de Padoue mais né à Lisbonne. Le 12 et 13 Juin il y a des processions dans la ville, mais je ne les aient pas vues malheureusement.

Au sommet de l'Alfama se situe le Château Saint-Jorge qui domine la ville. La meilleure vue sur Lisbonne qui compte pourtant pléthore de Belvédères.



Enfin s'il vous restent du temps allez à Sintra au Nord Ouest de Lisbonne, accessible en train. Depuis longtemps cette zone accidentée est occupée par des châteaux, dont celui des Maures, sur la photo, qui vous donnera l'impression d'arpenter la muraille de Chine au Portugal ! Mais aussi le Palais National de Sintra, résidence royale, l'extravagant Palais da Pena, digne de Louis II de Bavière, et les différents palais bâtis par de richissimes anglais durant le XIXème siècle.

Merci pour votre report et l'astuce pour du côté droit ;)
le* et non du
Merci pour votre commentaire.
Si certains essayent cette place qu'ils n'hésitent pas à faire un commentaire ;)
Excellent reportage merci pour toutes ses informations, je regrette de ne pas avoir remarqué que vous preniez des photos car je suis le chef de cabine que vous aviez eu sur ce vol et j'ai toujours rêvé rencontrer un membre de FR sur un de mes vols.
J'espère une prochaine fois
Merci pour toutes les remarques et vos retours ?
Bravo pour votre fair-play !
Car le commentaire d'Edmond Dantesque "deux hommes, dont le chef de cabine, assez efféminé d'ailleurs" (sous la photo 12) est tout simplement inadmissible (à mon sens) et n'apporte rien dans un FR et dont le commentaire disqualifie son auteur.
Merci pour ce bon FR;)
Belle cabine je trouve mais les deux aéroports surout LIs sont moyens!
A bientôt.