Avis du vol entre Vienna et Paris en classe Economique avec Vueling Airlines

Bonjour à tous !
Je suis un lecteur assidu depuis quelques mois de Flight-Report mais je n'avais pas eu l'occasion de vous proposer l'un de mes voyages car je n'ai tout simplement pas pris l'avion cet hiver. Le mois de Mai marquant le retour des longues journées, c'est aussi la fin de mon hibernation aérienne.
Ce FR n'est pas en soit ni très original ni très exotique, mais il présente l'intérêt de rapporter le Vienne Paris de Vueling, qui n'avais jamais été rapporté jusqu'alors, ni dans l'autre sens. Et pour cause : Vueling a inauguré cette ligne il y a à peine quelques semaines, avec 5 liaisons hebdomadaires pour cet été, en même temps que sa base à CDG Terminal 3. Similairement, Transavia a également inaugurée pour cet été la ligne, mais cette fois depuis Paris Orly. L'autre motivation est de pouvoir donner mon avis sur les low cost, compagnies que je n'avais jusque là que très peu fréquenté. En effet, je repars la semaine prochaine à Lisbonne avec Transavia, si tout va bien et qu'il n'y a pas de grèves, l'occasion de faire un petit comparatif entre ces deux compagnies en concurrence directe. Je ne sais pas encore si je rapporterai l'aller ou le retour, ou les deux, je verrai en fonction de mes photos.
Raison du voyage
Comme vous l'aurez remarqué (ou pas), Je n'ai pas fait de FR du voyage aller à Vienne. Et pour cause, il n'y en a pas ! Je me suis rendu à Vienne par la route, pour un déplacement professionnel étant devenu semi-professionnel grâce au temps libre dont j'ai pu jouir à Vienne, je vous renvoie vers le bonus en fin de report. Cependant, pour le retour, j'avais besoin de revenir vers Paris et l'avion semblait le moyen le plus indiqué. Un rapide coup d’œil aux tarifs sur différents comparateurs de prix, et la seule solution abordable, tant sur le plan financier que celui des horaires, était Vueling, à 55€ l'aller simple, autant dire à peine plus qu'il ne m'en aurait coûté en TGV si j'étais revenu en rampant par la route.
Cela ne me réjouissait pas franchement de prendre Vueling. L'arrivée de Vueling à CDG est récente, ils viennent d'ouvrir une base avec 2 A320 il y a quelques semaines seulement, et desservent des destinations autres que vers leurs habituels marchés ibérique et italien comme ils faisaient depuis Orly. Leur arrivée sur CDG-VIE est simple : Paris et Vienne nétaient jusque là reliées entre elles par aucune low cost, EasyJet n'occupait pas ce marché et Ryanair ne propose qu'un indigent Bratislava Beauvais… bof.
D'une manière générale je privilégie les compagnies françaises, payant leurs impôts en France en employant du personnel français avec des contrats de travail honnêtes, où une compagnie du pays de destination lorsqu'elle est bien. Malheureusement Transavia opère la liaison très tôt, trop tôt, le matin (quel intérêt lorsqu'on n'en a qu'une dans la journée ?) à un prix similaire, et Air France est catastrophique lorsqu'il s'agit de réserver un aller simple. (L'an dernier j'ai pu partir avec eux pour 119€ l'A/R vers une destination similaire en Europe, cette fois c'était 260€ l'A/S !). J'ai aussi jeté un coup d'oeil à Austrian et Niki, qui ont l'avantage, comme Air France, de proposer plusieurs vols par jour. Malheureusement les prix étaient aux alentours de 160€ l'A/S. Ce sera donc Vueling.
Et maintenant place au Flight-report !
Il y a différents moyens de se rendre à l'aéroport de Vienne-Schwechat depuis le centre ville. Le moyen le plus simple et le moins cher est de prendre la branche S7 du S-Bahn depuis une des nombreuses gares du centre-ville. Le ticket simple coûte 4,40€, mais comme j'avais un pass hebdomadaire, je n'ai payé que 2,20€ en plus. Quand je pense aux pauvres Lyonnais et leur Rhônexpress…
J'arrive donc à 12h45 à l'aéroport. La gare ferroviaire est à proximité du T3, celui d'Austrian et de la Star Alliance. Pour rejoindre le T1, celui des autres compagnies, il faut marcher assez longuement selon un itinéraire parfaitement fléché et indiqué, bien que quelque peu biscornu. J'arrive enfin dans la zone départ du T1. Je n'ai pas de bagage à enregistrer en soute, je me dirige donc directement vers les contrôles de sécurité. Il y a peu de monde vers 13h, et je pénètre dans l'espace boutiques.

Dans cette zone le spotting est limité, il donne sur la zone hors schengen, de l'autre côté, avec un British Airways et un Emirates prévu à 15h05 comme mon vol.

Avec d'innombrables poutres métalliques devant les vitres, l'aéroport est assez peu spotteur-friendly. Tant pis, allons voir plus loin, vers la porte de mon avion.
Toujours autant de poutres métalliques… Bigre…

Le voici qui arrive justement. Il s'agit du EC-LVO, assemblé à Hambourg et datant d'Avril 2013 (3 ans et 2 mois seulement donc).

Non loin de là un 737-700 de KLM pour Amsterdam.

Je ne m'attarderai pas sur le spotting, de toute façon je n'ai que mon téléphone portable. L'embarquement est assez bordélique, à ma grande surprise l'avion est plein, alors que les tarifs étaient encore très bas 5 jours avant le départ. Etonnant, Vueling a lancé visiblement une guerre des prix. Je n'ai fort heureusement pas à passer ma valise dans la boite métallique vérifiant sa taille, bien que j'avais pris mes dispositions auparavant. Cependant, comme le vol était plein, une agent au sol me demanda si je voulais bien me dévouer pour enregistrer ma valise gratuitement en soute. Je déclina poliment, on ne sais jamais ce qu'il peut se passer avec les bagagistes…
L'accueil à bord est plutôt chaleureux de la part du chef de cabine est d'une hôtesse, me gratifiant d'un "bonjour" en français.
Il y a sur ce vol 4 PNC, la norme sur un A320 de 180 places. Il y a un homme, le chef de cabine, ainsi que trois hôtesses de l'air. Tous ont entre 25 et 40 ans. Tous les naviguants, CdB, OPL et PNC sont espagnols. Aucun ne parle ni français, ni allemand, les langues maternelles de pourtant 90 % des passagers sur ce vol. Un mauvais point pour une compagnie qui veut être basée à CDG.

Un membre de ma famille a suivit mon vol sur FlightRadar24, et m'a envoyé ses copies d'écran. Je vous propose donc de suivre la route emprunté au gré des photos.
Nous sommes donc pour le moment au parking

A côté, un autre Vueling, EC-LVP, à destination de Barcelone celui-là. Emirates est à l'heure est repousse déjà. Notez le falcon à droite.

Et là c'est le drame. Visiblement, les agents d'escale autrichiens ont un bug informatique et doivent revérifier l'identité de chaque passager alors que nous sommes déjà tous installés dans l'avion. Nous avions déjà 15mn de retard, mais cela nous a fait perdre encore 25 bonnes minutes. Du coup, on s'occupe avec le trafic depuis le hublot :
Le KLM s'en va, avec lui aussi 40 mn de retard :

Suivi du Vueling pour Barcelone, à peu près à l'heure lui :

Une curiosité : un A330 d'Air China :

Air Berlin/Niki est l'autre maître des lieux avec Austrian :

Un Falcon 2000LX. Après quelques recherches, ce jet est le jet privé de Franck Stronach, un homme d'affaire autrichien ayant émigré et fait fortune au Canada dans l'équipement automobile. L'immatriculation, C-GOFS signifie "Go Franck Stronach". Il est revenu en Autriche en 2012 pour se lancer en politique avec son parti qu'il a très modestement appelé "Team Stronach"

"Egyptien capitaine, Egyptien ! Tout petit vu d'ici !"

Après donc 40 minutes de flottement, on peut enfin partir. Durant l'attente, nous avons eu droit à des annonces très régulières pour nous tenir informé, un bon point. Le commandant s'est présenté durant l'embarquement… En espagnol seulement, un peu bizarre. Personnellement je parle espagnol donc ça va, mais ce n'est pas très pratique pour les gens. Le reste des annonces étaient en espagnol suivi de l'anglais.
Roulage et décollage : remarquez le 777 d'Austrian

L'activité fret se concentre ici :

Et du biz'jet aussi !

Une raffinerie près du Danube : (et un peu trop près de l'aéroport à mon goût…)

J'étais chanceux car du bon côté pour apercevoir Vienne et son beau Danube bleu. (Quoi que bleu c'est vite dit…, enfin, on en rediscutera lors du bonus)

Le château de Schonbrunn. Il s'agit du Versailles Viennois en quelque sorte. (cf Bonus)

Et deux minutes plus tard on a percé la couche :

Après la fin de la montée, l'OPL a pris la parole (en espagnol et anglais) pour s'excuser du retard, nous informer de la raison du retard et nous raconter que c'est un peu le bordel en région parisienne en raison des inondations. Un bon point.

Un petit mot sur la cabine : D'aspect elle était moderne et claire. Mais bon, malheureusement un A320 180 sièges reste un A320 180 sièges. Je n'en n'avais plus pris depuis qu'XL Airways s'en est débarrassé, autant dire longtemps, et je constate que c'est toujours aussi serré, le pitch 30" pour mon mètre quatre-vingt-quatre. Mais surtout, le plus gros problème était que le siège couinait énormément. Dès que je bougeais mes fesses, ou mon dos, mon siège faisait énormément de bruit, dommage pour un avion aussi jeune.

Les Medidas de Seguridad, en espagnol, anglais et italien (tout comme la carte que je n'ai pas photographiée, le magazine était lui espagnol anglais seulement).

Le vol s'est passé sans problème, je n'ai rien pris à la carte. Mon voisin a pris une boîte de nouilles chinoises qui visiblement était déshydratées et remplies d'eau chaude par le CCP… ça n'avait pas l'air très appétissant. A côté de cela, si vous voulez manger des nouilles, je vous conseilles les échoppes de restauration rapides aux niveau des arrêts de tram dans le centre de Vienne, là j'avais été agréablement surpris (surtout le canard, rosé, très bien cuit)
La route était très au nord, avec passage par Francfort :

Et Luxembourg :

Puis les Ardennes :

On commence déjà la descente :

La météo est exécrable à Paris.

Ce sera donc un ILS pour la 27R
On perce la couche à 1000 pieds à peine environ.

Le village de Mauregard :

Le posé est un peu brusque et en danseuse, mais compte tenu de la météo, on pardonnera le pilote aux commandes.

On dégage et on croise la piste 27L, d'où décolle l'A380 de la Singapore Airlines du jour.

Le T1 avec un A330 Turkish Airlines avec une livrée spéciale que je n'ai pas identifié.

Et bien, Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs disait Cocteau… Non, pas de Dassault Mystère, mais bel et bien une Citation !

Une saucisse de Francfort :

A partir de là, nous restâmes bloqués quelques minutes avant de pouvoir entrer sur le tarmac du T3, la faute à ce 737 de Jet2 qui s'en allait.

Le brave Fox deux fois est toujours fidèle et nous salue bien !

Et voici que voilà LA bonne surprise du jour ! Un MD80 ! Ces oiseaux ont quasiment disparus des cieux européens, alors que Alitalia, Iberia, SAS ou encore Spanair s'en sont débarrassés, sans compter Blue Air, autrefois basée au T3 de CDG. Reste Meridiana qui en exploite quelques uns, mais pour combien de temps encore…

Et les avions de deux des compagnies charter "pirates" qui pullulent à CDG et qui ont tué tellement d'emplois en France chez Air Méditerranée et quasiment tout le moyen courrier d'XL Airways. Ca me dégoûte toujours autant… Dixit le mec qui prend Vueling, oui, je sais, mais Transavia n'avais qu'à proposer des horaires intelligents, et Air France de proposer des tarifs A/S honnêtes, surtout en comparant des A/R.

Le débarquement est un peu le bazar, il faut sortir tout le monde, mais j'en profite pour immortaliser la rangée 26.

Les dragons de CDG étaient couchés, j'ai pu photographier tranquillement mon avion et le tarmac.

Et inénarrable T3 : Entre la sortie du bus et la sortie du terminal, il a du s'écouler 30 secondes, le temps de prendre cette photo.

Et voici le trajet du vol. Finalement pas de regret d'avoir été assis à droite, nous n'aurions pas vu les Alpes, même avec un temps clément, ce qui n'était pas le cas. J'ai vu Vienne, c'est déjà pas mal.
Carte

Le FR s'arrête ici. Pour le reste, voici un bonus sur Vienne :
Bonus
Comme je vous l'ai dit en préambule, si initialement le but de mon voyage était plutôt professionnel, j'ai eu en réalité beaucoup de temps libre afin de visiter Vienne, où je n'avais encore jamais été.
La principale chose qui saute aux yeux en découvrant Vienne est la richesse et la splendeur perdue de la ville lorsqu'elle était à la tête de l'Empire austro-hongrois. Cela se sent dans l'architecture et les innombrables palais de la ville. J'aurais voulu vous mettre davantage de clichés, malheureusement mes meilleurs, pris en panoramas, sont trop lourds pour pouvoir être intégrés à Flight-Report.
Le Hofburg est le palais du Centre-ville. Il abrite le musée Sissi, que je n'ai pas visité.

Le Belvedère est un élégant pavillon abritant un musée des beaux arts.

Schonbrunn est la résidence principale des derniers Habsbourg Lorraine. C'est ici que mourut François Joseph en 1916, et que le dernier empereur Charles négocia son départ (il n'a pas abdiqué), en 1918.

Enfin je suis allé dans un endroit où je souhaitais me rendre depuis longtemps. Le Musikverein Wien (Association de musique de Vienne), est l'une des salles philharmoniques parmi les plus célèbres du monde. C'est depuis cet endroit que chaque année, le concert du nouvel an est retransmit dans une cinquantaine de pays dans le monde. J'ai eu très peur lorsque j'ai vu le nombre de rabatteurs à touristes dans le centre-ville pour le concert de Mozart que j'avais réservé, mais finalement celui-ci valait le coup. Et comme je vous l'avez dit, ils ne pouvaient pas ne pas jouer de Strauss, avec le beau Danube bleu et la Marche de Radetzsky.

Voilà, place aux notes et à la conclusion !