Avis du vol entre Amsterdam et Taipei en classe Affaires avec KLM

Le vol KL877 n'est pas direct : il fait escale à Bangkok, mais cela ne m'a pas semblé pertinent de séparer ce FR en deux. Je ne suis pas allé jusqu'à intégrer le pré-acheminement CDG-AMS, et ce FR commence donc à la correspondance à Amsterdam. Le contrôle de sortie de la zone Schengen a été manifestement installé après coup, car rien ne sépare visuellement les sections avant-après. Le contrôle des passeports est rapide, malgré l'importance du trafic : onze vols prévus à 20h55 et encore, je ne suis pas certain que la liste ne continuait pas sur un autre écran ! La taille de l'aéroport aussi est importante : 24 minutes de cheminement annoncé jusqu'à la porte la plus éloignée. Six minutes seulement pour atteindre le vol KL877, et cela vaut mieux, car l'embarquement se termine alors que je ne me suis pas attardé. Mon délai de correspondance est de 1H05 : cela suffit, mais il n'y a pas grand chose de trop.

L'appareil est un 747 combi; cette configuration plutôt rare (à peu près 10% des 747) justifie de poster cette photo du chargement en cours à l'arrière de la cabine principale, malgré sa très médiocre qualité.

Avec 18 sièges seulement, dans le nez de l'appareil, et beaucoup d'espace au milieu, la cabine J du pont inférieur offre un espace à la fois intime et aéré, bien éloigné de la bétaillère à hommes d'affaires des 773 d'AF sur CDG-PEK (oui, je sais, ça fait enfant gâté de se plaindre à ce sujet !)

Le confort du siège est assez similaire à celui d'AF, mais oh miracle : la prise délivre du courant pour mon PC ! Un luxe impensable sur AF où les prises sont purement décoratives de mon point de vue (je comprends le stress des fumeurs quand on me prive de PC ?)

A mon habitude, je saute le dîner pour lutter contre le décalage horaire. Le service me dérange d'autant moins que je suis (aussi comme d'habitude) au hublot, et qu'il y a peu de sièges, donc forcément peu de remue-ménage.
Ces deux vues de l'IFE montrent que la route aérienne n'est pas, et ne peut être la trajectoire du grand cercle qui passe au-dessus de l'Himalaya. En chinois, c'est la route jusqu'à Mangu, car ce n'est qu'en Occident que Bangkok s'appelle ainsi. A mi-chemin du trajet suivant vers Taipei, se trouvent Guangzhou et Xianggang, que certains étrangers s'obstinent à appeler Canton et Hong-Kong.

Une vue de la côte du Bangladesh (vraisemblablement, avec cette terre au ras du niveau de la mer, presque sans infrastructures)

La Thaïlande, elle, est nettement plus développée.

Atterrissage à BKK, aux toitures caractéristiques : le logo de cet appareil d'Orient Thai ressemble beaucoup à celui de British Airways.

A BKK, il faut sortir de l'avion, en laissant des affaires dans les coffres à bagages si on le souhaite, et faire un long cheminement depuis l'extrémité de la jetée du terminal pour arriver à un contrôle de sécurité, descendre au niveau embarquement et refaire le même trajet en sens inverse. KLM n'y est pour rien, mais c'est un peu fatigant, et surtout je perçois mal l'intérêt.
La cabine J s'est largement vidée, témoignant s'il en était besoin de la faible demande vers Taipei : il n'y a que trois vols directs hebdomadaires CDG-TPE, assurés par Eva Air. Arrivé au seuil de piste, le décollage est retardé? par la présence de ces oiseaux en bord de piste. L'équipage finit par rouler lentement jusqu'à dépasser leur niveau, pour s'élancer pour de bon; le 747 largement déchargé avait besoin de peu de piste pour décoller.

Le décollage m'offre une vue idéale sur BKK : on comprend pourquoi il faut marcher autant lors de certaines correspondances.

Je n'ai ni souvenir, ni photo des repas : ce devait être bien sans être exceptionnel. L'IFE : à part Geovision, je ne m'en sers jamais.
Les PNC ? Courtois, efficaces; je n'ai pas eu l'arrogance d'exiger qu'ils parlent français sous prétexte qu'AF est franco-néerlandaise, et leur anglais était impeccable. KLM offre depuis des décennies à ses passagers en J ces petites maisons de porcelaine, remplies de genièvre. Ce trajet comportait deux vols, et j'en ai donc reçu deux ? une tradition que je trouve plutôt étrange.

L'avion atterrit à Taipei un quart d'heure en avance sur l'horaire, quasiment à la même heure locale que le décollage la veille de CDG, ce qui fait 17 heures de trajet, avec deux courtes escales. Le seul vol direct, trois jours pas semaine, dure 13 heures : Taipei, c'est décidément loin de Paris. Le passage de l'immigration taïwanaise se passe comme d'habitude, c'est-à-dire vite et avec le sourire.