Avis du vol entre London et New York en classe Economique avec Virgin Atlantic

Bonjour à tous,
Voici un FR sortant un peu de mes propres sentiers battus, donc du mode aventure ou spécial AvGeek que j'essaie de relater ici-même à chaque fois que cela est possible. Mais tout au long de l'année je ne prends (hélas) pas que des Tupolev 154, des Fokker 28 ou des B737-300 de compagnies exotiques. Parmi mes 169 vols effectués en 2015 figurent aussi nombre de choses banales que je passerai sous silence sur ce site, mais aussi des vols sympa comme celui qui va suivre, sans pour autant avoir besoin d'être estampillé de l'étiquette bientôt rare, à prendre tant qu'il est encore temps dont j'avoue volontiers m'être fait une spécialité.
C'est lors d'une récente discussion avec Leadership et Hcl75 qu'est apparu l'intérêt de reporter VIRGIN ATLANTIC, qui fait effectivement figure de parent pauvre dans la version française de flight-report avec seulement 8 FRs à ce jour, aucun n'étant consacré pour l'instant à leur tout nouveau B787-9, que j'ai eu la chance d'emprunter début juin 2015 sur un LHR-JFK. Mon intention d'origine n'était pas de faire de ce vol un un FR, mais toutes les photos se trouvant sur mon iPhone une fois rassemblées, nos deux experts précités ont jugé qu'il y avait là matière suffisante pour publier ce vol.
Parti de CDG le 2 juin au petit matin sur le 1er vol AF à destination de LHR, j'ai suivi le circuit flight connections du Terminal 4 au Terminal 3 sans avoir à passer à un quelconque comptoir, grâce à la carte d'embarquement que j'avais pu imprimer la veille au bureau après un process e-check-in rapide et convivial. Message personnel à l'attention de Mathieu : inutile de dire que ce genre de voyage doit impérativement s'effectuer sans bagage de soute, car 1H25 de temps total de correspondance avec changement de terminal à LHR, c'est comme à CDG, ça ne passe pas si on a des bagages en soute^^.

Même en ne faisant pas de queue au PIF transit de LHR, en ayant tout de suite le bon bus entre les deux terminaux, et en marchant vite dans le dédale de couloirs du T4 et du T3, j'arrive juste à temps en salle d'embarquement. Et voilà l'oiseau du jour : c'est le G-VOOH, baptisé Miss Chief, livré quatre mois auparavant par Boeing. Il a de la gueule, non ?

L'embarquement touche à sa fin, par une seule porte. C'est mon premier vol en -9 sur Dreamliner.

Première installation en cabine arrière, au siège 64A que j'avais sélectionné au moment du e-check-in. Etant parmi les derniers passagers embarqués, j'avais repéré en passant que le 1er rang de l'éco -en cabine centrale- n'était pas plein. Dès les portes fermées, j'entâme donc un rapide retour vers l'avant pour prendre possession du siège 45C, au dit 1er rang, même si je dois au passage me contenter d'un couloir au lieu du hublot d'origine. Le B787 est un bel avion, avec une jolie cabine comme on le verra plus loin, mais en éco ça reste du 3+3+3. Ce n'est quand même pas le pied quand on voyage seul de se retrouver coincé entre le hublot et deux inconnus avant de pouvoir accéder à l'allée. D'où ma préférence sans équivoque pour un 1er rang, qui n'est pas une issue de secours ici, quitte à sacrifier le hublot. Sur chaque siège ont été déposés coussin, couverure et écouteurs.

Je me réjouis de ce changement de siège inopiné, ce qui va me permettre de profiter d'un espace vital accru, et de gagner 20 rangs lors du débarquement à JFK.

Autre avantage de ce reseating improvisé : un pitch royal.

On notera le repose tête ergonomique, orientable de haut en bas, mais pas sur les côtés.

Départ du parking à 9h20 locale, soit avec 5mn de retard. Les démos de sécurité sont effectuées par vidéo. Evidemment, ça laisse entrevoir dès cet instant la touche Virgin dont on sait qu'elle est particulièrement élaborée en matière d'IFE.

Fin des démos en mode western, avec une bonne dose d'humour so British.

Heathrow est saturé comme à n'importe quelle autre heure de la journée, mais la synchronisation de l'ATC est toujours aussi optimale. On décollera finalement après un roulage relativement court vu les circonstances.

Un premier geste qui ne doit pas coûter des fortunes à VIRGIN ATLANTIC et qui fait pourtant la différence avec la classe Y de nombre de compagnies opérant entre l'Europe et les USA : une bouteille d'eau est distribuée à tous les passagers.

Dernier coup d'oeil à la premium éco (2+3+2) avant que le rideau ne soit tiré pour les sept heures suivantes. J'avais fait un LHR-BOS en A330-300 VS deux ans auparavant en classe W et j'en garde un excellent souvenir. Vous noterez le logo wifi, ce qui deviendra bientôt banal dans tous les avions mais qui ne l'est pas encore en juin 2015.

Dès la première partie de la montée, le PNC passe en cabine pour distribuer le menu. On reviendra un peu plus tard sur son contenu.

Profitons de ces premiers moments du vol pour découvrir la lecture disponible dans la pochette. On commence par le magazine des ventes hors taxes, dénommé -non sans humour ici encore- Retail Therapy…

La gamme des produits de merchandising VIRGIN ATLANTIC est plus que limitée, avec du déjà vu comme articles. De la part d'une compagnie avec un branding aussi puissant, c'est assez surprenant. Je m'attendais à plus novateur…

L'autre brochure disponible est celle consacrée à l'IFE. C'est bien évidemment du lourd puisque l'on est dans l'univers de la toute puissante maison Virgin.

En dehors de la description in extenso des programmes audio et vidéo, abondants et très variés, on remarque en feuilletant ce magazine que la mise en ligne du B787 est saluée de manière particulière. Vérification faite plus tard au fond de l'avion, l'option selfie n'était pas disponible sur ce vol.

Quelques pages plus loin, un couplet sur la responsabilité environnementale de VIRGIN ATLANTIC. C'est Sir Richard Branson himself, PDG-fondateur mythique de la compagnie, qui s'engage !

Cela se traduit immédiatement par l'arrivée du trolley de boissons avec des boîtes en carton qui ont remplacé les sempiternels tiroirs en plastique.

Le Campari n'étant pas proposé (FFlyerCDG tu peux rester fidèle à SATA Air Açores pour tes voyages transatlantiques^^), j'opte pour ce Rhum Coca que l'on évitera bien évidemment de renommer Cuba Libre, comme pourront en attester les spécialistes. Quelques pretzels de qualité mais en quantité réduite accompagnent cet apéro.

C'est l'occasion de placer la vanne mille fois entendue dans les dîners entre AvGeeks.
- Question : Quel a été le compagnon de voyage que vous avez le plus apprécié tout au long de vos déplacements sur la planète ?.
- Réponse : Un siège vide !.

Il y aura un refill avant le débarassage, ce qui là encore n'est pas le lieu commun en Y sur l'Atlantique nord, alors que des oshiboris, certes de la version la plus basique, sont distibués. Encore un détail pas habituel en éco sur une telle ligne. Ceci confirme au passage que le PNC VS est payé pour passer en cabine s'occuper des passagers et pas pour lire des magazines dans le galley.

Il est à présent 11h00 à Londres et midi à Paris, l'heure du déjeuner. Revenons au menu qui avait été distribué plus tôt.

Etant au 1er rang, je fais bien sûr partie de ceux qui sont servis les premiers.

Pas de risque de ne pas avoir le plat chaud de son choix indisponible. Je prends le boeuf bourguignon, aussi delicious que cela est mentionné sur l'opercule.

Café ou thé + un mini chocolat seront proposés simultanément au débarrassage, qui me permet de reprendre mes aises.

Nous avions été interrompus avec le début de l'apéro pendant l'introspection du contenu de la pochette devant soi (en l'occurrence pas du siège ici…). Cela se termine par la consigne de sécurité et… c'est tout ! Pas de magazine de bord en effet. J'ai bien regardé autour de moi. Il n'en existait pas sur ce vol. Reste à savoir si c'est un défaut d'appro (peu probable de la part d'une telle compagnie, surtout au départ de sa base principale), ou plus vraisemblablement une impasse sagement réfléchie, au nom de la richesse du contenu de l'IFE et accessoirement de la contribution de VS à la protection de l'environnement.

On est alors déjà bien avancés au dessus de l'Atlantique et je vais meubler les quelques heures à venir par une alternance entre un peu de boulot sur PC, une courte sieste et une solide séance de découverte de l'IFE.

Au risque de me répéter, l'absence de tout voisin inconnu au siège central a très grandement contribué à la perception de confort de ce vol.

Les hublots passent ensuite en mode moonlight.

Petite balade en cabine, plongée artificiellement dans la pénombre. On remarque que ce n'est pas encore le cas en W au delà du rideau.

Cabine arrière à présent, là où j'aurais du voyager sans mon initiative de reseating vers l'avant juste avant le départ. Ambiance vol de nuit alors que l'on est pourtant en mi-journée, très au nord et au mois de juin.

Il reste à cet instant 4h de vol avant d'atteindre JFK, soit l'équivalent d'un Paris-Las Palmas.

Une heure trente avant l'arrivée, on repasse progressivement en mode jour…

… l'occasion d'admirer les lignes parfaites de l'aile du Dreamliner.

Arrive ensuite la collation décrite dans le menu.

Aux deux wraps aperçus sur l'image précédente s'ajoute ce multi-grignotage très savoureux. J'accompagne le tout d'un café, car on va arriver vers midi et je ne me coucherai que tard dans la soirée. L'amplitude sera donc maximale et il faut bien anticiper sur un inévitable coup de pompe qui se produira à un moment ou à un autre.

Le tout est ponctué par des pastilles mentholées distribuées en corbeilles par le PNC, incitant à faire un don à caractère humanitaire.

Dernier débarrassage avec toujours cette touche verte, désormais indissociable de la nouvelle image que veut se donner la compagnie rouge…

Début descente dans la purée de pois. Il fait un temps pourri dans la région de New York.

Courte finale à 11H50 locales, l'heure théorique de l'arrivée au point de stationnement…

… qui, après un roulage très court par rapport à la moyenne à JFK…

… aura lieu à midi pile, au Terminal 4.

Le trio gagant pour se retrouver landside 15mn après l'arrivée au bloc, soit à 12H15 locale.
-1/ Etre près de la porte de sortie de l'avion pour griller la politesse à la majorité des pax Y.
-2/ Eviter Kennedy aux heures de pointe, l'assurance de franchir l'immgration sans avoir à faire la queue.
-3/ Ne pas avoir de bagage de soute.

L'horaire en question est aussi l'horaire idéal pour ne pas avoir à attendre un taxi…

…de même que pour traverser le Queens sans embouitellages, ce qui n'est évidemment pas le cas quelques heures plus tard.

Voilà comment prend fin ce FR sur une compagnie dont on peut considérer qu'elle joue le haut du tableau dans le championnat transtlantique : l'avion est impeccable et le produit vol est pensé de manière extrêmement académique. Reste le bonus indispensable à une satisfaction totale du client : l'attitude du PNC, présent en cabine de manière bien plus fréquente que sur d'autres compagnies, et qui passe le vol à distribuer des petits riens mais au final, c'est ça qui fait la différence !
Sir Richard, vous êtes au top !