Avis du vol entre Paris et Tokyo en classe Affaires avec Air France

Bonjour à toutes et tous,
Je sais que le grand soleil qui sera visible dans les photos de ce FR datant de l'été est en inadéquation avec le temps maussade que l'on a en ce moment, mais il me semblait tout de même important de partager ce vol vers Tokyo en cabines Quick Change.
Rappel du routing :

1. Genève-Rome (Alitalia, Airbus A319, Economy)
2. Rome-Casablanca (Alitalia, Airbus A320, Economy)
3. Casablanca-Paris CDG (Air France, Airbus A320, Business)
4. Paris CDG-Tokyo HND (Air France, Boeing 777-200ER, Business) VOUS ETES ICI
5. Tokyo NRT-Paris CDG (Air France, Boeing 777-300ER, Business)
6. Paris CDG-Dusseldorf (Air France by Cityjet, Avro RJ-85, Business)

J'arrive à CDG au petit matin, vers 8h50. Soit un peu plus tard que la marge que j'aurais prévu d'habitude, mais ma tante m'avait préparé un petit déjeuner surprise pour mon anniversaire avant de partir. Le vol AF272 décolle à 11h du matin en saison été de l'IATA, et à 16h en hiver. Les deux autres choix ce jour-ci auraient été le vol AF274 du soir, que j'ai évité car il aurait ménagé plus de 24h de correspondances à Paris à compter de mon arrivée de Casablanca (donc payant à raison de 75 euros) ou le vol AF276 pour NRT, mais exclu car je souhaitais les cabines Best&Beyond sur ce vol de nuit

Je suis déposé devant la zone de check-in Sky Priority. Je suis déjà enregistré, simplement besoin de déposer un bagage.

L'aménagement de la zone prioritaire d'AF à CDG est exemplaire de ce que toutes les compagnies du monde devraient faire. Il ne manquerait plus que quelques magasines et bouteilles d'eau à l'instar de ce que DL fait à JFK.

Il y a un peu d'attente ce matin, mais cela reste convenable. Je refuse la proposition d'imprimer une nouvelle carte d'embarquement, car j'ai toujours celle de la veille imprimée à CMN.
L'agent en profite pour me confirmer la porte d'embarquement (pas imprimée la veille à CMN car elle n'était pas encore arrêtée) : M49. C'était prévisible, ce vol part souvent des portes M. Ce sera la première fois pour moi au départ du Hall M (et qui me permettra de visiter LE salon business de CDG).

Sans plus attendre, je me dirige vers la sécurité. La file prioritaire est congestionnée, mais permet un gain de temps considérable face à la file générale ( ce que vous voyez sur la photo était environ 25% de la fréquentation de la file générale).

Trajet en Lisa qui me permet de voir les fauves au départ ce matin. Le 320 de la veille que nous avions emprunté depuis CMN est déjà reparti.

Pour une fois, ce sera le dernier arrêt.

Après passage de la sécurité, on se retrouve dans le terminal, que je qualifierais, trois ans après tous les FRistes, de réussi.

Je ne m'attarde pas trop en zone publique car mon temps avant l'embarquement se fait court.

L'entrée du salon arbore fièrement l'identité visuelle de la marque.

Le salon est très bien, les espaces de détente sont différents d'un endroit à un autre et cela donne envie d'explorer le tout.

Je m'asseyerais dans un de ces fauteuils.

Sélection de journaux très complète comme toujours chez AF, de tous bords politiques et décliné en de nombreuses langues.

Côté nourriture, on retrouve l'offre standard chaude AF (disponible au salon du 2E-K également) du matin, avec oeufs, saucisses, légumes.

Le buffet froid reste le même.

L'embarquement est appelé mais je prends mon temps car je dois imprimer un document à la réception. Oups… dernier appel.

Je cavale vers la M49 ou il reste tout de même du monde. Mais personne en file Sky Priority.

L'oiseau du jour sera un 77E, le F-GSPY.

La séparation est nette avec les autres classes.

Arrivée au siège, le 3A, dans une cabine de 4 rangées. J'ai déjà eu maintes occasions de le présenter dans mes FR (et plein d'autres contributeurs l'ont décrit également), je vous ferais donc grâce d'une visite complète du propriétaire.

L'accueil est standard, un verre est proposé sans mot par une PNC japonaise de manière assez froide. J'ai toujours remarqué que les PN japonais (une spécificité de cette destination : sur la Corée ou la Chine il n'y a que des interprètes) étaient assez hautains comparés aux membres d'équipages français qui sont les plus proactifs (pourvu qu'on gagne à la loterie…)

Derrière moi, deux GP réservés en R1, discutent assez bruyamment de, en gros, comment ils l'ont échappé belle vu le remplissage de la J. La CC sera venue les installer. Les appareils configurés quick change doivent être un enfer pour eux… On se sentirait presque coupables de remplir la cabine avec des billets achetés à plusieurs milliers d'euros…
Bref… démos de sécurité. On repousse avec du retard, environ 45 minutes.

Nous nous élançons sous le radieux soleil du mois de juillet.

Une fois en vol, la CC arrive iPad à la main et engage la conversation avec moi. elle commence par me remercier de ma fidélité et m'interroge sur mon impression sur les nouvelles cabines, qu'elle souhaite me présenter. Je dis que ce n'est pas la peine car j'ai déjà voyagé dedans. Elle me propose en suite de prendre en commande dès maintenant mon choix de plat principal pour le déjeuner. Une attention inédite chez AF que je salue bien évidemment. N'ayant pas encore regardé le menu, je me rendrai au galley 5 minutes après pour passer commande. Ce sera fait avec le sourire.
L'impression négative du début s'estompe (la PNC japonaise ne servira pas ma rangée : elle restera au galley) et le vol se poursuit tranquillement.

Les chaussons et le coussin n'ont pas changé depuis mes derniers vols.

La trousse. Le modèle a cette fois changé. Je préférais la version précédente, mais chacun ses gouts.

Le menu. Pas de photo de l'intérieur, mais je décrirais l'ensemble de l'offre au moment venu.

Je mets l'IFE sur mon canal préféré, la géovision.

L'apéritif est servi. Protocole étrange sur ce vol, mais qui va de pair avec la configuration : la CC et le CCP descendent d'abord l'allée de gauche, puis le trolley rebrousse chemin et sert l'allée de droite. Je suis donc le 5ème servi.
L'apéritif est constitué d'un mélange salé aux cacahuètes et fruits secs, d'un sachet de crackers japonais spécifique aux vols vers le Japon, et d'un mini bol d'asperge et parmesan. Accompagnés d'un verre de champagne.

Santé !

Tout était très frais et bon, surtout le nouveau mélange salé.

Arrive l'entrée :

Timbale de homard et noix de Saint Jacques au légumes, citron vert, terrine de foie gras à la vanille de Tahiti, chutney de fraises et de cranberries
Servi avec une salade de saison et du pain chaud.

Tout est très bon, juste enlever la vanille de Tahiti du menu car la quantité doit être négligeable, lol (comme les jeunes pousses d'épinard d'un autre temps..)
Le trolley en action de l'autre côté.

4 choix étaient disponibles pour le plat : Filet de canette, crevettes snackées d'Anne Sophie Pic, pâtes penne au curcuma ou spécialité japonaise, du canard. Rien ne me faisait vraiment envie : j'exclus les crevettes que j'ai déjà testées sur un autre vol, les pâtes qui n'ont rien de spécial, le choix se porte donc entre la canette et le canard. Je retiens finalement le canard car il y avait des pommes de terre dans la canette et je n'en avais pas envie.
J'ai donc passé commande du canard à la CC lors de la prise de commande avancée.
Le CCP me ramène… la canette. Je me doute alors qu'il y a eu confusion entre les deux animaux. L'erreur sera vite corrigée et on me ramène le canard.

Rien d'exceptionnel : le tout baigne dans l'huile, la présentation est désastreuse (la présence de la collerette est indispensable, sinon le riz imbiberait la sauce vu la quantité…). Air France aurait du intégrer dans sa nouvelle vaisselle des contenants spéciaux pour les plats asiatiques, avec un bol de riz séparé.
Niveau gout, le plat est correct sans plus.
Le fromage est proposé après le plat, un bon point. Mais la sélection est toujours aussi ridicule.

Commence le service des desserts au chariot. Ce sera le CCP qui me servira. Il me décrira tous les parfums des sorbets et me listera les options disponibles. Un CCP compétent et présent, cela se voit à la manière dont il observe la cabine pendant et entre les services. D'ailleurs, je l'avais déjà eu sur un HKG-CDG en février (en ligne sur FR). Il se rappelle aussi de moi et de mon appareil photo.
Les desserts, Financier framboise, mini cheesecake au chocolat, verrine orange-pamplemousse-passion, sont bons comme d'habitude. Mention au sorbet au mojito sans alcool assez original.

Repu, je ferai une grosse sieste de 5h dans le confortable lit pour me réveiller au dessus de la Sibérie. On voit le soleil de minuit.

C'est déjà le jour de mon anniversaire au Japon, pas encore en France. Il n'y a pas l'heure locale du point que l'on survole. C'est assez inédit de ne pas savoir exactement l'âge qu'on a !

Avion quick change oblige, un bar de fortune est dressé dans le galley avant. La PNC japonaise est en permanence présente dans le galley et m'observe du coin de l'oeil en lisant ses magasines, surement pour anticiper mes demandes. On y trouve des compotes, des nouilles déshydratées, un en cas chaud.
En cas que je demanderais (croque monsieur) et qui se révèlera bon comme sur un de mes derniers vols. Mais c'est apporté sans sourire.

A noter que le débarrassage ne sera pas systématique, un mauvais point.
Je replongerais dans le sommeil 2h et me réveillerais au soleil levant.

Je me rends au galley et y trouve la CC et le CCP, réveillés en discussion. Je demande un verre de champagne, histoire de fêter mon anniversaire dans l'endroit que je préfère le plus au monde, le ciel. Tous deux esquissent un grand sourire et me souhaitent joyeux anniversaire en me demandant pourquoi je ne leur ai pas dit plus tôt, tout en me disant qu'ils adorent les occasions. On me ramène un verre et le CCP me remettra un certificat signé par le commandant de bord. Un souvenir à conserver précieusement.

Peu après, le second service commence. En plat chaud, il y a oeufs brouillés, plateau de charcuterie froide ou gaufre. La CC vient prendre commande en priorité, comme au service précédent. Je lui demande si les oeufs sont baveux, ce à quoi elle me répond que non. Je demande donc la gaufre liégeoise sauce au café, compotée de pomme et de rhubarbe. Les viennoiseries sont servies chaudes.

C'était vraiment bon, la gaufre fond dans la bouche et se marie bien avec la compote, la présentation est à revoir cependant.

Sur le plateau, on trouve des fruits frais, un yaourt et un chocolat chaud dont j'ai pris commande.

Vue de la paroi de fortune installée pour la configuration quick change.

Nous approchons Tokyo, la descente commence. Le sympathique CCP vient prendre congé et nous parlerons du Japon. J'espère un jour le revoir à bord, c'est vraiment quelqu'un de compétent. Ce qu'il faut de proactivité sans être exubérant.

Nous arrivons au petit matin, à l'heure. Mais Tokyo est déjà inondée de soleil.

L'immigration et la récupération du bagage seront très rapides.
Merci pour votre lecture.