Avis du vol entre Paris et Istanbul en classe Affaires avec Turkish Airlines

Devant me rendre à nouveau en Inde, j'ai du faire un choix existentiel: est ce que j'allais reprendre un vol AF, dont le récit n'aurait interessé personne (ah, encore lui avec son Paris- Mumbai…), ou plutot chercher l'aventure, et avoir ainsi la possibilité de raconter quelque chose qui me rapproche de Mr Mud, Marathon et autres Lagentsecret, habitués des lignes rares ;-)? Alors au vu des prix, je me lance et choisis Paris Mumbai via Istanbul (hélàs Turkish est déjà commenté sur FR, ça devient dur d'avoir une Cie nouvelle!). Pour un prix inférieur à la premium éco d'AF, je serai en business. Je passe sur la nécessité de faire le trajet avec une escale, seul compte le challenge de FR! Bon une fois les réservations faites, on parle de grève chez AF, ce qui me donne raison d'emblée.
Premier problème, rejoindre Paris; mon pré-acheminement était prévu sur AF, par précaution je viens en train à Roissy la veille au soir. Et donc en ce beau Mardi matin, c'est ce monument que le monde nous envie qui apparait dans l'air glacial: le terminal 1

Bon, la partie centrale est 100% beton, zéro lumière naturelle. Malgré le lifting récent, ce concept date. Mais reconnaissons qu'on y marche peu du fait de sa forme.
Enregistrement rapide, et c'est tellement sombre que mes photos sont nulles.
Une petite vue du bureau de détaxe pour rétablir la vérité, malmenée par un contributeur émerite qui critiquait la file d'attente interminable (!): on voit que tout est sous controle, il suffit de venir vers 10h en semaine.

J'emprunte les fameux tapis roulants, vus dans de nombreux films des années 80, avec effet comique ou dramatique quand l'homme/la femme/le policier voit dans un autre tube la femme/l'homme/le terroriste qui lui échappe. Je n'y ai croisé personne, désolé.

J'ai accès au salon Star Alliance, qu'on atteint par ascenseur. Pas vraiment impressionant; peu de journaux, et un buffet très minimaliste: café, thé (sachet Lipton jaune, indigne!) du pain beurre confiture, pas de jus de fruits (ou je ne les ai pas trouvés). Ambiance génerale triste, froide. Je regrette meme le salon AF du 2D, c'est dire!! (Il y a du thé Fauchon, plusieurs crus!)
Le coin cafet:

Le coin relaxation

Et pour contredire le coté tout béton de Roissy, une charmante terrasse pour les fumeurs; en été ça doit etre plus sympa…

Reprenons un tapis roulant pour atteindre notre satellite:

Dans le satellite, un peu d'attente apres un passage sécurité rapide. J'entends soudain une discussion qui monte en niveau sonore: je ne veux pas partir répeté plusieurs fois: je vois ensuite un homme jeune repartir du satellite encadré (non menotté) par deux policiers de la PAF… Ca plombe l'ambiance, et ça fait réflechir…
Embarquement mélangé, pas de file affaires, mais l'avion n'est rempli qu'à 50% voire moins.
Accueil courtois à bord. L'embarquement terminé, un jeune homme arrive à l'avant de la cabine, palabre avec l'hotesse, puis avec le commandant de bord qui a l'air courroucé… Quand l'agent d'escale arrive je comprends j'ai une crise de panique, je ne peux plus partir. Quand le gars répond que oui, il a des bagages en soute, je vois l'agent penser M…; il faut retrouver les valises. Bilan 45 minutes de retard au départ, pour retrouver ça:

En meme temps confusion en cabine: les PNC font reconnaitre tous les bagages cabines: chacun doit reprendre ses affaires et ne les remettre que quand on voit que le fuyard n'a rien laissé. Si je comprends la mesure de sécurité, c'est tres mal organisé: mal expliqué en mauvais anglais, mal expliqué en bon français par l'agent d'escale… Joyeux bazar!
Je me dis que si on se crash, ce type passera à tous les 20h comme le miraculé qui a débarqué au dernier moment… Joyeuse pensée!
Revenons au vol!
La partie affaires, en 2+2: le siège milieu, par un miracle de la technologie se divise en deux, chaque moitié de dossier étant appairée avec un des sièges latéraux.

Mise en route, repoussage, roulage, on approche de la piste, décollage vers l'Est;

Alignement

En montée, je vous un taxiway tres chargé: bizarre, je ne pensais pas qu'il y avait tant de trafic??

En regardant l'ensemble, je comprends que ce sont les avions d'AF qui sont cloués au sol pour cause de grève, et qui doivent saturer les parkings. Les avions ne volent pas, donc pas de recettes, mais AF continue surement à en payer les loyers: c'est ballot…

Peu apres le décollage, distribution du menu apres la désormais universelle serviette chaude:

De bonnes entrées, du pain chaud. Je ne commenterai pas les vins, parce que je n'en ai pas bu (dans mon verre c'est du jus de pomme)
En plat chaud je choisis une Moussaka, excellente: une tres bonne cuisine, sans prétention à etre de la grande, mais vraiment meilleure que ce que l'on a souvent.

Une petite sieste, je ne regarde pas le film; voilà les news Turques; de bons écouteurs sont à disposition, ainsi qu'oreillers et couvertures.

Puis on descend dans la grisaille; atterissage kiss landing, long roulage; l'avion s'arrete au large, attendant sa place: tout le monde se lève, et l'équipage ne réagit pas; les hotesses à l'avant on tiré le rideau (must be stored open during landing…), celles de l'arrière??? L'avion reprend son roulage et pendant plusieurs minutes jusqu'à l'arret, avec pax debout, coffres ouverts, couloirs encombrés… Pas top du tout; voire assez inquietant quant au respect des procédures de sécurité basiques.
Débarquement au large par bus. Nous n'avons pas rattrapé le retard, nous avons presque une heure.

Arrivée dans le terminal, on marche un peu et un panneau transit donne accès à un escalier; apres un simple controle de carte d'embarquement, un escalier et on accède à l'étage supérieur, celui des départs.
Je me rends au magnifique salon Turkish, mais à peine en train de savourer une douceur, je vois final call s'afficher devant mon vol! Plus d'une heure avant le départ; ne voulant pas prendre de risque, j'y vais. C'est donc au retour que je pourrai vous montrer ce magnifique salon, où je passerai plus de temps que prévu…
A suivre!