Avis du vol entre Saarbrücken et Berlin en classe Economique avec Air Berlin

Nouveau routing, sur des lignes peu voire encore jamais reportées.
1. Contexte et routing
Une offre de Status Match chez AB m'a fait obtenir le niveau Gold chez Topbonus. A priori, pas le FFP sur lequel je me serais porté (Oneworld est très peu présent à LUX, et AB pas du tout), mais toujours à bon à prendre, pour 2 raisons:
- je souhaite réévaluer l'intérêt mon maintien en statut Senator chez Miles & More, et en cas de rétrogradation en Frequent Traveller, ça se ferait au profit d'une attitude plus opportuniste (et donc plus dispersée) par rapport aux différentes alliances. Pour ménager pleinement cette possibilité, j'ai aussi demandé et obtenu mon match chez AZ Millemiglia (avec à terme perspective d'une extinction de mon compte Flying Blue, si je confirme cette nouvelle stratégie. Ça vaut aussi pour mon misérable compte BA Executive Club si je bascule pour de bon chez Topbonus)
- j'ai fait un petit projet de voyage sur AB de longue date, et le moment ou jamais était venu de le mettre à exécution. Les avantages liés au statut étant susceptibles de mettre du beurre dans les épinards.
Routing mystère, puisque je vais laisser sous embargo la destination jusqu'au FR suivant:
Trajet en autocar Luxembourg-Sarrebruck + autobus Sarrebruck-SCN
- Vol AB SCN-TXL (Economy Classic, DH8):

[MAINTENANT]
- Vol AB TXL-XXX (XXX, XXX): [PLUS TARD]
- Vol AB XXX-TXL (XXX, XXX): [PLUS TARD]
- Vol U2 SXF-LYS (Economy avec siège 1A réservé, 319): [PLUS TARD]
Intérêt de ce routing pour FR:
- SCN n'a été reporté que 2 fois, et de manière très succincte
- Le Lounge de SCN n'a jamais été reporté
- SCN-TXL sur AB a déjà été reporté, mais en 737, et non en DH8
- L'heure de départ à SCN laisse une opportunité intéressante de spotting de tondeuses ;-)
- La destination finale mystère n'a jamais été reportée
2. Parcours Luxembourg-Sarrebruck
SCN a beau être dans la Grande Région, il y a quand même près de 120km, mais le trajet se fait assez facilement.
Entre les gares centrales de Luxembourg Sarrebruck, une ligne d'autocar exploitée par les CFL offre des fréquences élevées, et a été lancée en 2002 lorsque le dernier tronçon d'autoroute entre le GDL et l'entrée de la Vallée de la Sarre à Merzig a enfin été mis en service. Une ligne très active, lancée à l'origine avant tout pour faire correspondance avec les ICE allemands à Sarrebruck, mais qui a été ensuite renforcée et draine désormais un trafic de proximité élevé, avec un bonne proportion de travailleurs frontaliers venant d'Allemagne.
Il est 6h, et la Place de la Gare semble encore bien calme:

La gare routière adjacente est illuminée comme un sapin de Noël, comme toujours, ou comme une ancienne gare-frontière interallemande ;-):

Trajet sans histoire de 1h15 environ. A peine sorti de Luxembourg-ville, à partir de 6h30, il y avait un flux ininterrompu de véhicules en direction de la capitale grand-ducale…
Aménagement confortable:

Billet acheté la veille en gare de Luxembourg pour réaliser ce trajet. Format et logo CFL, même si c'est l'autocariste Emile Weber qui officie. Le billet est pour l'essentiel rédigé en Français, mais les conditions, elles, sont en Allemand (et sans traduction, typique du GDL tout ça ;-)

Le trajet est normalement à réservation obligatoire, mais les abonnés peuvent monter comme ils veulent. Il est également possible d'acheter son billet au chauffeur, mais uniquement dans la limite des places disponibles. Le billet inclut également 2h de libre parcours sur les transport collectifs intérieurs luxembourgeois.
Autocar vu à l'arrivée sur la Bahnhofplatz de Sarrebruck:

A ce stade, il me faut encore prendre la ligne d'autobus régional DB R10, qui dessert SCN au bout de 25min de parcours, après avoir longé les emprises aéroportuaires côté jardin:

Je suis le seul à descendre à SCN, le bus continuant ensuite son parcours…
3. Au sol: SCN
Le terminal est moderne, mais sa devanture est bien calme:

Entrée, avec signalétique trilingue DE-EN-FR. La France n'est qu'à quelques kilomètres, et son héritage en Sarre est encore perceptible:

Vue du hall côté Départs, complètement vide:

Les comptoirs d'enregistrement sont vides eux aussi…

… y compris ceux de AB, même s'il est vrai que le vol ne part que dans 2h15:

Je laisse mes bagages devant le comptoir et me dirige vers le comptoir d'information situé tout au fond. Et là un miracle se produit, un agent en sort, passablement énervé, et m'intime sèchement l'ordre de reprendre mes bagages alors éloignés d'à peine plus de 3m. Il m'annonce, mais à titre tout à fait secondaire, que l'enregistrement commencera dans 15min, à 8h40. Agent d'accueil, ou chien de garde??? ;-)
J'en profite pour continuer ma visite du terminal, en traînant bien entendu mes bagages avec moi ;-)
La zone Départs comporte une agence Luxair Tours. Rien de très étonnant, car on en voit pas mal dans les zones frontalières entourant le GDL. Mais dans ce cas-ci, elle fait aussi office de comptoir de ticketing…Car Luxair dessert en direct SCN, dans le cadre d'une courte escale sur sa ligne LUX-HAM, le trajet LUX-SCN étant commercialisé, en point à point, mais aussi pour des correspondances à LUX.

Lorsque SCN a été ouvert au trafic passagers régulier en 2002, LG y a alors développé une forte présence:
- escales sur ses vols entre LUX et TXL, HAM, MUC, VIE
- vols en directs (avec base permanente) vers diverses destinations comme LCY, NCE ou MXP
Vu les coûts élevés, LG a toutefois fermé sa base à l'Hiver 2011-2012, et seuls les vols LUX-HAM font encore escale à SCN. Le tableau des départs reflète parfaitement cette situation, et très bon point aussi, les partage de code apparaissent sur des lignes séparées bien à part. Pas si simple à réaliser dans des aéroports plus importants, où il faut se contenter de voir défiler les différents codes et numéro d'un seul et même vols sur l'écran…

Vue de la zone Arrivées. Pas mal de TO y ont des agences, et plus encore dans un aéroport à forte proportion de vols Vacances comme SCN:

L'enregistrement se déroule très rapidement, je suis le premier à pouvoir le faire parmi les passagers du vol.
Le PIF est franchi très rapidement. 1 seul poste ouvert sur les 3, mais rien de gênant en ce milieu de matinée très calme.
Juste derrière, boutique Heinemann, mais à la différence de bien d'autres aéroports, il n'est nullement obligatoire de la traverser pour aller embarquer:

Pour moi, ce sera direction le Lounge.

Jusqu'en 2013 ou 2014, il était exploité par Luxair (et c'était d'ailleurs le seul Lounge Luxair en dehors de LUX), mais il a ensuite été repris par l'aéroport lui-même. Pas de personnel dédié, pas même à l'entrée, qui se fait donc par digicode, communiqué lors de l'enregistrement:

Le Lounge est sans surprise assez exigu, mais agréable et confortable. Une partie du mobilier rappelle celui du Lounge de LUX ;-)

L'offre de restauration est quand-même assez basique. Quelque chose me dit que ça devait être un peu plus varié du temps de Luxair ;-)

Présentoir à journaux et magazines, exclusivement dans la Langue de Goethe:

Ma sélection:

Point très négatif, le Wifi à SCN est payant, me^me dans le Lounge :-(
Ma paisible attente (1 seul autre passager) voit sa fin annoncée par l'arrivée du vol AB 6484 arrive de TXL, et c'est le D-ABQB qui s'y colle aujourd'hui:

L'appareil se gare rapidement sur son parking au large, et le débarquement se fera à pied sur le tarmac, à la Ryanair:

Juste derrière suit le vol LG 6984 HAM-SCN-LUX, assuré par le LX-LGN:

La tondeuse LG passe juste derrière celle de AB dont le débarquement à déjà commencé…

…avant de se garer un peu plus loin:

Fait intéressant, le débarquement (et embarquement éventuel ;-) sur le vol LG se fait en paxbus. Quelques passagers de HAM descendront à SCN, mais aucun ne montera pour LUX ;-)
IL est temps de quitter le Lounge pour aller embarquer.
A l'entrée de la zone d'embarquement, AB maintien un présentoir généreusement approvisionné en presse, exclusivement en Allemand:

Vol bien affiché à la porte, avec son partage de code Air Serbia:

Par contre, pas d'appel des priorités, ni de pre-boarding comme mentionné pourtant sur ma carte d'embarquement.
Embarquement au large, sans paxbus donc ;-)

Je suis un des premiers à monter:

4. A bord
Espace généreux aux sièges 2F (le mien) et le 2D:

Avantages supplémentaires de mon nouveau statut Gold chez Topbonus: les sièges XXL des rangées de devant et sorties de secours sont réservables sans supplément, et si l'on voyage seul, le siège adjacent (quel que soit celui choisi) sera laissé libre en priorité, sauf si aucun autre siège n'est libre. Ces 2 avantages ne sont toutefois pas accordés aux porteur de statuts équivalent Oneworld et Etihad Partners.
Je ferai donc ce vol avec le siège d'à côté inoccupé, comme un petit goût de Business ;-
Vu de la rangée 2A-2C, avec espacement standard:

Safety card:

A peine installé installé à bord, j'ai tout juste le temps de fixer le vol LG 6984, qui vient de commencer son roulage avant de faire son saut de puce vers LUX:

Son escale à SCN n'aura duré que 13min au total…
Début du roulage à 10h44, soit avec +4 min par rapport à l'horaire, la piste est en vue. Au fond, on distingue la route que j'ai empruntée avec le bus R10 depuis la Bahnhofplatz de Sarrebruck:

La voie est libre, décollage à 10h47:

1min après, un trou dans l'épaisse couche nuageuse me révèle une belle vue du centre-ville de Sarrebruck, beaucoup de chance cette fois-ci:

Ce sera la seule vue aérienne de tout le vol, hormis lors de la phase d'approche de TXL…
Le service commence 18min plus tard, une fois l'appareil stabilisé bien au-dessus de tous ces nuages…

Pas si mal, pour un vol intérieur.
Le niveau sonore est un tantinet plus élevé que dans les Q400 NG de LG, mais celui-ci n'est justement pas un NG il me semble…
40min à peine plus tard, on voit à nouveau le sol. La descente est déjà bien amorcée, et on se trouve au Nord-Est de Berlin, aux environs de Kostrzyn. Le vol a donc fait un grand tour par le Sud et l'Est pour se positionner dans l'axe des pistes de TXL, orientées Nord Est-Sud Ouest.
Aperçu de l'aérodrome de Neuhardenberg:

Pankow, autrefois quartier réservé à la nomenklatura du régime de la RDA, est rapidement atteinte:

On franchit ensuite la ligne de S-Bahn S1 à la hauteur de Schönholz. La zone forestière qui la longe côté Est est en fait l'ancienne Todestreife (Bande de la Mort) du défunt" Mur de protection anti-fasciste":

Survol de Reinickendorf, zone où les FFA stationnées à Berlin faisaient leurs manœuvres en milieu urbain…

Atterrissage à 11h55:

Même si TXL est le hub de AB, LH semble y dominer nettement, que ce soit au niveau du métal…

… que des installations fixes:

Roulage qui nous amène à côté d'un petit-frère helvétique de Maman EY:

5. A l'arrivée
Débarquement au large, dans une zone située tout au Nord-Ouest du Terminal A, à l'opposé du Terminal C où ce vol, comme tous ceux de AB assurés en turboprop, est affecté. Même si c'est un paxbus qui nous attend à la sortie de l'avion, et qu'il n'y a donc pas grand intérêt à sortir le premier pour pouvoir quitter l'aérogare au plus vite, la plupart des passagers débarquent comme de vrais bourrins, au point que je me suis fait bousculer deux fois et marcher sur les pieds une fois lorsque j'essayais de prendre mes affaires dans le coffre au-dessus de mon siège (et dieu sait pourtant si je suis efficace à cet exercice pour ensuite me rasseoir à ma place pour me rhabiller et mettre le sac sur le dos. Le personnel de bord ayant beau être aux premières loges, il ne fera hélas rien pour m'aider, d'autant plus dommage que ceux installés sur les sièges XXL ont soit payé pour ce faire, ou sont des statut élevés chez Topbonus…
Dernière vue de la tondeuse depuis le paxbus, juste avant son départ:

Long trajet, au pied du Terminal A, pour finalement atteindre le Terminal C
6. Bonus: trajet autocar CFL Luxembourg-Sarrebruck

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Je vous propose de revenir plus en détail sur cette ligne d'autocar, très intéressante au regard des paysages traversées, et que j'ai empruntée de nombreuses fois, que ce soit pour aller sur Sarrebruck ou alentours, ou voyager plus loin en Allemagne, Suisse, Autiche, Europe Centrale, ou pour prendre un vol depuis FRA ou STR ;-)
J'ai souvent le trajet tôt le matin ou en fin de journée (lorsque ce trajet faisait partie d'un voyage plus long), mais lors de récents trajets de proximité, j'ai au la chance de pouvoir faire des photos depuis la première rangée de sièges ;-)
Départ de Luxembourg ville, et traversée d'Hespérange (Hesper), survolée par l'autoroute de contournement Est:

Mais pour cette ligne d'autocar, point d'autoroute pour le moment, afin d'éviter les bouchons fréquents de l'A3 direction Thionville et Metz, on prend en effet le chemin des écoliers, en parallèle mais plus à l'Est, direction Frisange (Fréiseng), sur la frontière française:

Au fond, on distingue les cheminées de la centrale nucléaire de Cattenom, à l'entrée de Thionville.
Ladite frontière se trouve en fait 200m au-delà de ce carrefour, ainsi que l'échangeur donnant accès à l'A13 (autoroute transversale dite Collectrice du Sud), orientée Ouest-Est.
Mais impossible de rentrer sur cette autoroute à ce stade: la bretelle qui va bien n'a jamais pu être mise en service et est barrée à ses deux extrémités par des tas de terre. Il y a en effet eu un vice de forme dans la procédure d'expropriation du terrain concerné, et le problème n'est toujours pas résolu… L'autocar va donc tourner à gauche ici:

Et continuer ainsi sa petite promenade jusqu'à l'échangeur suivant, à Altwies:

Ledit échangeur est atteint 25min après avoir quitté la Place de la Gare à Luxembourg-Ville, enfin:

Passage en tranchée couverte juste après. Typiquement le genre d'ouvrage d'art prévu pour raisons écologiques (il s'agît de reconstituer la forêt coupée en deux par le chantier et de ne pas effrayer le gibier) mais qui renchérit le coût de biens des projets d'infrastructure au GDL, et fait durer, durer, et encore durer leur calendrier de réalisation:

Mondorf-les-Bains (Munneref), lieu de naissance de l'aviation luxembourgeoise, est annoncé à la sortie suivante. La sortie d'après, la dernière en territoire luxembourgeois, donne accès à la localité la plus célèbre de tout le Grand-Duché…

La frontière française se trouve à guère plus de 1 km sur la droite…

La descente (5%) sur la Vallée de la Moselle, qui ici sépare le GDL de son voisin allemand, est annoncée par un panneau bilingue FR-DE:

La descente va se faire par un tunnel-tobogan:

Comme sur toutes les autres sections souterraines du réseau autoroutier luxembourgeois, la vitesse y est sévèrement limitée, mais en pratique, seuls les autocars la respectent, et se font dépasser copieusement par les autres véhicules…

Juste après avoir quitté ce tunnel, dernière sortie en territoire luxembourgeois, donnant donc accès à Schengen. Au fond, c'est déjà l'Allemagne:

La Moselle est franchie en viaduc, au milieu duquel passe la frontière LU-DE:

Impossible de faire de bonnes photos de Schengen depuis le viaduc, vu que l'angle de vision et la présence de parois anti-bruit côté luxembourgeois.
A peine la Moselle franchie, une longue montée s'annonce vers le plateau séparant les Vallées de la Moselle et de la Sarre. Toute l'altitude perdue en tunnel côté Luxembourg va devoir être regagnée…

Les vitesse limites en vigueur sur le réseau routier allemand sont annoncées, mais sur cette autoroute-là, rares sont les occasions de rouler en illimité…

Le Land de Sarre nous souhaite la bienvenue:

Et, proximité de la France et héritage français aidant, les panneaux touristiques sont bilingues DE-FR…

L'ascension se poursuit…

On arrive enfin sur le plateau. A partir de cette zone, l'autotoute, tout en étant en territoire allemand, passe quasiment à ras la frontière française…

Hameau situé en France…

UN peu plus loin, l'autoroute s'écarte un peu de la frontière, et la descente sur la Vallée de la Sarre commence, avec là aussi un tunnel…

…suivi d'un viaduc:

La dégringolade continue:

Mettlach, fief actuel de Villeroy&Boch, est annoncée:

A la fin de la descente, à l'approche de Merzig, l'autoroute a été construite à 3x1 voies par mesure déconomie, mais la construction de la 2ème chaussée vient enfin de commencer:

Rappel utile:

V&B a aussi un présence important à Merzig:

Un peu de bibine ;-)

L'autoroute évolue donc au fond de la Vallée de la Sarre, en milieu semi-urbanisé d'abord:

Mais ça devient rapidement plus industriel, avec par exemple la centrale à charbon de Ensdorf, en face de Sarrelouis:

Dans le même registre, la Völklinger Hütte est annoncée:

On longe une usine sidérurgique de Saarstahl à l'entrée de Völklingen:

L'autoroute, déjà fréquemment limitée à 120km/h vu son tracé et son environnement depuis en plus urbain, se fait beaucoup plus tortueuse, avec une zone en viaduc limitée à 80km/h

Depuis ce viaduc, on peut apercevoir les anciens haut-fourneaux de Volklingen (Völklinger Hütte, site désormais classée UNESCO et transformé en musée:

Mais à proximité, Saarstahl a aussi des installations bien actives:

Un peu plus loin, on passe devant l'ancienne mine de houille de Völklingen-Luisenthal:

Centrale à charbon de Fenne:

A l'entrée de Sarrebruck (Burbach), nouvelle usine Saarstahl:

Passage sous la voie ferrée (Paris) Metz-Forbach-Sarrebruck (Francfort):

L'autoroute a de fait muté depuis un moment en voie rapide urbaine, et elle se retrouve à présent coincée entre la Sarre et la ville (Rive Sud). La sortie n'est plus très loin, peu après ce bâtiment blanc au fond, bâtiment chargé d'histoire (voir plus bas):

Aperçu de la ville juste après avoir quitté l'autoroute, et juste avant de franchir la Sarre sur le Luisenbrücke:

On passe donc ce même pont:

Et peu après, arrivée au terminus à la Bahnhofplatz:

7. Bonus: aperçu général de Sarrebruck
Un petit tour dans cette ville frontalière de la France, et très active.

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Le centre-ville est majoritairement situé sur la Rive Nord de la Sarre et structuré autour de la Bahnhofstrasse, artère piétonne très commerçante (mais en moins chic que son homologue zurichoise ;-)

Environnement très fonctionnel, datant de la reconstruction française du début des années 1950.
Un peu plus au Nord, on trouve malgré tout quelques bâtiments historiques.
Eglise St-Jean:

Hôtel de ville homonyme (Rathaus St-Johann, en style néo-baroque fin XIXème siècle, très en vogue sous le Reich Wilhelmien:

Bâtiments cossus du même style, à côté:

Ancienne Poste:

Marché St-Jean, toujours dans la même quartier, mais cette fois au bout de la Bahnhofstrasse

Plus près de la Sarre, le Théatre Régional Sarrois. Construit en 1937-38 dans un style massif, très en vogue dans l'Allemagne Hitlérienne, en guise de récompense suite à l'issue favorable du Plébiscite de 1935 sur le retour de la Sarre dans le Reich:

Vues de la Sarre environnante, qui coupe la ville en deux (depuis la Rive Sud, c'est encore plus flagrant, vue la configuration en voies sur berge de l'autoroute):

Sur la Rive Sud, quelques bâtiments valent aussi le détour…
Château (Schloss):

Juste à côté, petit musée sur l'histoire de la Sarre (1870-1957):

En face, l'ancien Hôtel de Ville (Altes Rathaus):

Retour à proximité de la gare, avec l'ancien bâtiment de la Direction des Mines de la Sarre (et de la Régie des Mines de la Sarre en fonction pendant la Tutelle française 1945-1957), désormais reconverti en centre commercial (Europa Galerie):

Une partie de la signalétique interne est bilingue DE-FR:

Des vitraux rappellent le passé minier de ce bâtiment et de sa région:

8. Bonus: Vestiges de la Tutelle française à Sarrebruck
On a tendance à l'oublier à notre époque, mais la Sarre a été détachée de l'Allemagne par la France en 1945, et a constitué une région autonome distinct de la zone d'occupation française, et placée sous une Tutelle civile française jusqu'en 1957.
La Sarre a été alors très liée à la France, avec une union douanière totale (et un cordon douanier français la séparant de la Trizone puis RFA à partir de 1947), et également une union monétaire, avec une monnaie bien particulière: le Franc Sarrois, lié au Franc Français au taux de 1 pour 1:

Les Sarrois jouissaient également d'une nationalité à part:

La reconstruction de ce territoire a été co-gérée par la Tutelle française, et quelques bâtiments intéressants subsistent de cette période.
Le long de la Sarre, sur la Rive Sud, et longé par l'autoroute venant de Luxembourg, se dresse le bâtiment de l'ancienne Ambassade de France, depuis lequel la Tutelle était exercée:

Style très fonctionnel de la fin des années 1940, mais en version haut de gamme:

Malheureusement, cet édifice est aujourd'hui dans un état dégradé, avec des morceaux de façade qui se sont détachés. L'essentiel du bâtiment est désormais désaffecté et clôturé, après avoir été occupé par le Ministère Sarrois de la Culture, postérieurement à la rétrocession de la Sarre à la RFA:

Partie basse, qui servait de zone de réception:

A l'Est du centre-ville, l'ancien Lycée Maréchal Ney construit en 1949, est aussi très représentatif de cette époque. Peu après la capitulation, la France avait en effet lancé la création d'un système scolaire francophone en Sarre, afin de scolariser les enfants des familles françaises expatriées, mais aussi en vue de promouvoir la culture française chez les jeunes Sarrois:

Suite à la rétrocession de la Sarre à la RFA, ce lycée a été transformé en Lycée Franco-Allemand, où il possible de préparer Baccalauréat et Abitur en parallèle :

Dernier vestige emblématique, et peut-être le plus emblématique d'ailleurs, l'Université de Sarre, constituée à grands frais et ex nihilo en 1948 par la Tutelle française, et dont l'icone est sa Bibliothèque Universitaire et Régionale de Sarre (SULB):