Ce FR est celui du premier vol de retour d’un week-end sportif à Berlin, destiné à justifier mon pseudo (plus de détail dans l’introduction du premier segment).
CDG - FRA : LH1031 (A320)
FRA - TXL : LH0186 (A320)
TXL - FRA : LH0169 (A320) vous êtes ici
FRA - CDG : LH1052 (A320)
TXL n’est pas relié par voie ferrée à la ville, et ne le sera jamais, puisqu’il est destiné à être fermé quand BER ouvrira. Donc trajet en bus depuis la station S-Bahn et U-Bahn Zoo. Le ticket à l’unité est assez cher à Berlin (2,70 EUR), mais il est multimodal et valide 2 heures (A/R interdits), ce qui m’a permis d’optimiser mes dépenses de transport local, en trois tickets seulement :
- TXL – THF – hôtel, en cinq segments et précisément 120 minutes chrono
- hôtel – Gare centrale (départ/arrivée du marathon) : le seul trajet un peu cher pour la distance
- Gare centrale – hôtel – TXL
Je n’aurais même pas eu de quoi faire le trajet aller en RER de CDG au centre de Paris avec ce budget !

Ce bus fait beaucoup d’arrêts sur le trajet, mais un dimanche après-midi, la circulation est faible et je ne suis pas pressé.

Le terminal 1 de TXL est un hexagone, ce qui conduit à faire de longs cheminements

La première étape consiste à aller au bureau des bagages de LH, dont je connais désormais l’emplacement, pour prendre des nouvelles de mon bagage en soute que LH avait égaré à FRA.

Tout ce que je savais, c’est qu’un numéro allemand m’avait appelé sur mon portable à 8h, mais à cette heure là, j’étais déjà en train de laisser mes affaires à la consigne du marathon.

Je ne l’avais pas remarqué la veille, mais il y a une machine à café en libre-service pour les PAX qui ont un souci de bagages. J’ai trouvé ce café absolument infect, mais il n’y était pour rien : le sens du goût est complètement perturbé pendant/après une épreuve de longue durée, car le corps rejette ce qui ne lui apporte pas les sels minéraux dont il est en manque. A l’inverse, les boissons de l’effort telle celle que je mentionne dans le bonus sont imbuvables « à froid ».

Il y avait du café qui n’était pas pour moi ce jour là, mais en revanche, impossible de capter ici le réseau internet par wifi accessible ailleurs dans le terminal

Accueil cordial, quelques frappes des références sur un clavier, et l’employé me dit : « Pouvez-vous attendre dix minutes ? Votre bagage est ici ; je peux aller le chercher ». Et de fait, il revient dans les temps, avec mon sac contenant de la nourriture qui va partir directement à la poubelle (les pâtes cuites, ça résiste mal une journée à température ambiante).

Comme je me doute que les vols de retour ne me nourriront pas (et peut-être mal, étant donné mon métabolisme dérangé par la compétition), j’ai prélevé sur le petit déjeuner de l’hôtel ce que je sais me convenir. Reste à trouver où le consommer, or les seuls sièges landside à TXL sont ceux de bars et restaurants. Je ne serai pas le seul à utiliser ces bornes à l’extérieur du terminal, là où s’arrêtent les bus desservant l’aéroport.

La veille, j’avais fait mon OLCI, et changé les sièges, car LH m’avait gentiment mis sur un siège milieu pour chaque vol.

Le choix de siège attribué par défaut pour le premier vol était caricatural : un siège milieu au milieu d'un grand espace libre.

… alors qu'il ne manquait pas de sièges aux hublots et au couloir, même devant l'aile

Je n’avais pas imprimé les BP à l’hôtel qui m’aurait peut-être facturé le service, comptant sur les bornes automatiques comme celles-ci.

Elles n’ont pas reconnu ma carte d’identité, mais mon code de réservation.

Et j’ai reçu rapidement une effigie du couple idéal, vu par LH

Dans ce sens ci, je n’avais plus aucun impératif d’avoir mes affaires à l’arrivée, et aucune envie de m’en encombrer ici comme à FRA : j’ai reconfiguré mes bagages pour ne garder avec moi que mon PC qui tient tout juste dans son sac fluo, et mon petit sac à dos tout aussi fluo pour le petit fourbi complémentaire. Après un interminable cheminement dans plusieurs côtés de l’hexagone du terminal, je suis arrivé au lieu de dépose des bagages pour mon vol, où la queue était nulle, et la durée de traitement d’un PAX négligeable.

A TXL, chaque côté de l’hexagone du terminal est une zone airside séparée, avec son propre PIF (efficace et sans histoire, dans mon cas). Le résultat, c’est un espace plutôt limité et longiligne, avec un famélique café en guise de boutique airside.

L’offre de presse est uniquement allemande, et je n’ai pas envie de me fatiguer à lire dans cette langue, l’étant déjà suffisamment.

Pour ce qui est du spotting, c’est assez limité et à contre-jour, d’où le rendu assez délavé des couleurs.
A330-200 Air Berlin

MD-80 Bulgarian Air Charter

Ce n’est pas le jour où j’ai envie de multiplier les montées d’escalier, encore moins les descentes d’escalier, mais mon sens du devoir de FRiste est le plus fort, et je monte à la mezzanine qui offre une vue plongeante sur le PIF

Une vue générale de l’ensemble des boutiques airside accessible aux PAX de ce vol

… et une vue partielle de la salle

Elle offre aussi des prises électriques, alors qu’il n’y en a pas à proximité des sièges en bas, et un espace calme, car manifestement, rares sont les PAX acceptant de monter puis redescendre un escalier.


La page corporate en deux moitiés d’écran

Les PAX prioritaires sont appelés à la porte qui est au fond

L’appareil est D-AIZY, mis en service le 11/9/2013, donc marginalement plus ancien que l’avion du trajet aller.

La cabine J, vue à l’arrivée

Et la cabine Y

Les sièges sont toujours aussi dépourvus du moindre rembourrage, et le pitch est toujours aussi conséquent.


La fiche de sécurité, inchangée


Les habitués de la ligne FRA-TXL sont décidément des habitués du no-show. Comme dans le sens inverse, il faut attendre le déchargement du bagage d’un PAX qui ne s’est pas présenté, d’autant plus longtemps que les bagagistes sont repartis ailleurs.

Pendant que la nuit tombe, un aperçu des appareils sur le tarmac :
Deux A319 Germanwings

A319 Finnair en livrée OW


A320 Austrian

A320 Bulgaria Air, devant des appareils Air Berlin et Qatar Airways

On quitte enfin le stationnement, avec vingt minutes de retard. La nuit est tombée, et c’est uniquement pour montrer qu’il est là que j’inclus cette photo floue d’un A330 Hainan Airlines. Il va peut-être ramener chez eux certains des 700 Chinois participant au Marathon de Berlin 2015.

Décollage

Pas de café pour moi – vous savez pourquoi – mais double ration de jus de pomme : ma demande est accordée avec un grand sourire. Les bretzels seront destinés à Mme – je n’ai vraiment pas envie de nourriture salée donnant soif.

Descente vers FRA

Il est ETA + 2’ quand je prends cette photo pendant que l’avion attend de pouvoir traverser une voie sur le tarmac de FRA : CRJ900 LH Cityline, Dash 8-400 et Fokker 100 Austrian

A320 CSA en livrée special “Prague Loves You” – Prague Airport”, devant CRJ-900 JP pour LUB (merci à Benoit75008 et Mathieu pour l'identification :)

Arrivée au contact à ETA+10’ : rien de catastrophique

L’avion vu depuis le terminal

Avec un retard minimal, la correspondance est assurée et sera décrite dans le FR du segment final.
Je reviens en arrière quelques quatorze heures plus tôt pour le bonus qui traite de la raison d’être de ce voyage.
Ce matin là, les PAX du S-Bahn n’ont pas les vêtements de tous les jours : le look est très sportif, avec au premier plan un coupe-vent jetable caractéristique d’une grande compétition.

Le flot est continu à la sortie vers le parvis sud de la gare centrale

Direction le pont sur la Spree qui donne accès à l’extrémité nord-est du Tiergarten

A droite, la Chancellerie

La façade est de la Chancellerie

C’est là que se séparent les coureurs et leurs accompagnateurs :

Un immense périmètre est accessible uniquement aux coureurs, et c’est ce bracelet de tissu synthétique soudé autour du poignet qui sert de laissez-passer. Sur l’une des chaussures, une puce sans contact prise dans les lacets permet d’avoir le temps réellement réalisé par le coureur : cette invention de la fin des années 90 a éliminé les bousculades au départ, puisqu’il n’y a plus de handicap de temps à franchir la ligne de départ longtemps après les autres.

Une ambiance de pré-course devant le Reichstag. Beaucoup de coureurs ont encore avec eux le sac de consigne fourni par l’organisation : tout autre contenant est interdit à la consigne, et d’ailleurs il n’est pas possible de pénétrer dans le périmètre réservé avec un sac autre que ceux là.

Le soleil apparait; ce n'est pas trop tôt, car il fait frais

T’es où ?

La consigne, par numéros de dossard. Il y a plus de 40 000 coureurs inscrits !

Après avoir déposé son sac à la consigne, direction les sas de départ.

C’est là que se séparent deux flots de coureurs, qui sont répartis en huit catégories selon leur niveau (en temps pour terminer), de la lettre A (l’élite) jusqu’à la lettre H (plus de 4h15, ou pas de référence). Il fut un temps où j’étais beaucoup plus près du début de l’alphabet, mais aujourd’hui c’est la lettre H qui est la mienne.

Il fait environ 10°, et tout le monde ou presque prend l’une de ces chasubles de plastique jetables pour se tenir un peu chaud.

Quand on est dans le bloc H, la ligne de départ est loin, très loin devant

La ligne de départ est sous l’arche là bas, tout au fond de cette photo

Comment ai-je pu prendre une photo de la foule d’en haut ? Une perche à selfie n’aurait pas suffi.

Un détail qui montre l’attention des organisateurs pour les coureurs ordinaires : il y a au milieu de l’avenue une petite plateforme en accès libre, au pied de laquelle les coureurs font sagement la queue pour prendre tour à tour selfie et photos comme celle qui précède.

Un lâcher de milliers de ballons jaunes marque le début de l’épreuve à 9h00. Mais pour les sans-grade, il faudra attendre longtemps avant de s’élancer : pour éviter tout embouteillage, le départ est donné en trois vagues espacées d’un quart d’heure. Pour la dernière vague dont je suis, c’est à partir de 9h30 que commence la course. Peu importe : le chronométrage par puce sans contact permet d’avoir son temps réel à la seconde près. Par ailleurs, il vaut toujours mieux courir au milieu de concurrents de même niveau : on n'est ni gêné par des coureurs trop lents, ni entraîné malgré soi dans un rythme trop ambitieux.

Un espace central permet aux coureurs de se débarrasser de leur chasubles de plastique jaune, et de leurs vieux pulls et T-shirts.

Des bénévoles rassemblent ces chasubles de plastique et ces vieux vêtements en grand ballots

Une ola avant le départ

Et c’est parti pour 42,195 km !
Alors qu’il aurait fait trop froid pour attendre dans cette tenue, en quelques kilomètres, le corps arrive à la température confortable pour n’avoir qu’un mince maillot sur soi.

La tour de la télévision

Si Lufthansa donne plus à manger à ses PAX qu’AF, le menu du marathon de Berlin est minimaliste par rapport à celui de Paris : de l’eau, du thé, une boisson de l’effort et des bananes. Pas d’oranges, de sucre, de raisins secs, de Coca cola, etc.. proposés à n’importe quel semi-marathon francilien : c’est menu unique pour tout le monde.

Pas question pour autant de faire l’impasse : il faut impérativement boire avant d’avoir soif, car la déshydratation ne pardonne pas dans une épreuve de cette longueur. Il y a d’ailleurs un ravitaillement intermédiaire avec de l’eau uniquement, entre les ravitaillements réglementairement espacés de cinq kilomètres.

Le soleil illumine les gobelets de plastique jetés par les concurrents après avoir bu une gorgée au vol.

De nouveau la tour de la télévision

… et une église que je n'ai pas cherché à identifier (mais si vous insistez, je devrais y arriver : le trajet était bien identifié ;)

Les organisateurs à Berlin ne lésinent pas pour s’assurer que tous jouent franc jeu : il y a une arche avec un tapis de lecture des puces sans contact tous les cinq kilomètres, alors qu’ils sont disposés tous les dix kilomètres, voire uniquement à la mi-parcours, dans les autres marathons que je connais.

Nous ne sommes ici qu’au quinzième kilomètre, et cela se passe déjà mal pour certains. Pour moi aussi ?

Il y a encore bien trop de distance pour espérer terminer dans les temps (6h30 maximum) si je commence à marcher ici.
Arrivée dans les temps, hors délai ou abandon ? Paradis, purgatoire ou enfer ? je laisse le suspense jusqu'au bonus du dernier segment !
Merci pour ce FR,
TXL va devoir contenir encore quelques années tout ce trafic..bon espérons BER au plus tôt...
Prestation correcte de CC,
L'appareil à FRA derrière celui de CSA est un JP pour LUB.
Il y avait apparemment bonne ambiance pour le marathon, jolies vues près de l'Alexanderplatz :)
A bientôt pour la fin de ce voyage.
Exactement, je dirai même un CRJ 900 :D
Quand la météo est favorable, il règne une ambiance pareille à nulle autre au départ des courses sur route.
Merci à tous les deux pour l'identification !
Petit, mais les cheminements sont pourtant longs !
Merci François pour ce vol retour.
J'imagine la fatigue que tu devais avoir en arrivant à l'aéroport.
Un vol classique sur LH et une PNC sympa qui t'as servi une double ration de jus de pomme :)
A bientôt,
Il y avait curieusement d'autres PAX en tenue de sport dans cet avion, et plus généralement dans l'aéroport :)
Merci pour le commentaire !
dans son sac fluo, et mon petit sac à dos tout aussi fluo, manque plus que les baskets version Pititom :)
Le bretzel est à LH ce que la mère Poulard est à AF.
Félicitations pour le 300 ème report !
Merci pour ce FR !
Mes chaussures de course sur route sont jaune fluo, mais les lacets sont orange, ce qui permet de contourner le copyright Pititom ;)
PS : il est de notoriété publique que je n'ai pas du tout le gabarit d'un basketteur ;)
C'est soumis à des royalties importantes, je précise ;)
Merci pour ce FR !
Je reste déçu par la manière dont l'Allemagne et Berlin ont géré le nouvel aéroport. Où est passée la rigueur allemande ? Wir wissen es nicht ^^
Un vol correct pour Lufthansa.
Très beau bonus de ce 42. Berliner Marathon !
A+ !!
Content que le bonus vous plaise. Merci pour le commentaire !
bonjour marathon, et merci pour ce partage,vous portez de magnifiques chaussures monastiques, vous petits petons avaient beaucoup
souffert !!
Un change complet était de rigueur dans mes bagages, ne serait-ce que par courtoisie envers les autres PAX :)
Merci pour le commentaire !
Merci beaucoup pour ce FR, je dois avouer que j'attendais plus le marathon que le vol. Insoutenable suspense ... Arrivera ? Arrivera pas ? :)
La réponse à cette question angoissante est postée ! ;)
Bonsoir François
Tout comme le commentaire précédent, dans ce cas de figure, le vol se révèle anecdotique...
TXL prend de la bouteille, la zone repas improvisé au grand air est originale !
A bord, pas de révolution. Tu a enfin récupéré ton sac fluo.
Je comprend que tu es choisi les sandales au baskets lors de ce vol retour.
Belle explication médicale concernant la mutation du métabolisme.
Avec ton reportage, on est au coeur de la course et on sent ta passion pour cette épreuve. Quelque soit le résultat final, félicitation !
Merci pour ce FR
C'est en effet un voyage-passion. Tu en avais tellement envie, m'a dit Mme à mon retour.
Merci pour le commentaire !
Le plus frappant du FR, c'est que TXL est au bout du rouleau. Mais c'était déjà frappant sur les premiers FR du site...
En tout cas, félicitations de continuer à courir le marathon, quel que soit le temps final !
Merci pour ce FR
Il y a pire comme aéroport en fin de course, mais l'absence d'investissements est évidente.
Il y a longtemps que je sais que je n'améliorerai plus jamais mon record personnel, mais j'ai encore de longues années de compétition devant moi : il y a cinq octogénaires dans le classement de cette édition !
Merci pour le commentaire !
Merci François pour ce FR.
De belles images d'un Berlin ensoleillé et des coulisses d'un marathon où l'ambiance paraît bon enfant.
L'attente de l'arrivée est insoutenable !!!
Pour le reste un vol correct. La fatigue de la course rend-elle les sièges LH plus ou moins confortables qu'à l'aller?
A bientôt !
L'ambiance du départ d'une course sur route est toujours très sympathique; ce n'est pas pour rien dans mon goût pour ce sport.
Comme je l'ai mentionné dans la conclusion, les courbatures s'ajoutent à l'inconfort du siège LH. Un dossier gonflable serait un accessoire utile pour un vol de plusieurs heures dans ce siège, si cet accessoire existe.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce FR et pour la découverte des coulisses du marathon.
Félicitations pour la participation à cette courses.
Vol MC Européen classique
Je suis content que ce bonus ait plu. Merci pour le commentaire !