Avis du vol entre Istanbul et Kuala Lumpur en classe Affaires avec Malaysia Airlines

Suite de ce voyage entre Europe et ancienne Malaya, après un 1er segment sur TK qui a rattrapé le niveau désastreux de BRU (accès/services/fluidité…)
1.Contexte et routing
Après cette agréable mise en bouche par TK sur BRU-IST, c'est le moment de passer au plat de résistance avec un long vol de près de 10h, mais hélas pas idéalement positionné pour bien dormir et récupérer, comme c'est souvent le cas avec les compagnies asiatiques dans le sens Europe->Asie.
Rappel:
Train Luxembourg-Bruxelles, nuit à Bruxelles, puis Bus De Lijn Bruxelles-BRU
- Vol BRU-IST (Turkish Airlines, 737-800 remplacé par 319, Business J): http://flight-report.com/fr/report-11735.html
- Vol IST-KUL (Malaysia Airlines, 777-200ER, Business J):

[MAINTENANT]
Melaka, Johor Bahru, Singapour
- Vol SIN-PEN (Silkair, 320, Business J): [PLUS TARD]
Georgetown, Ipoh, Cameron Highlands, Kuala Lumpur, Putrajaya, Train de la Jungle, Kota Bahru, Kuala Terenganu, Redang.
- Vol RDN-SZG (Berjaya Air, ATR-42 remplacé par Dash7, Economy W): http://flight-report.com/fr/report-8784.html
- Vol KUL-IST (Malaysia Airlines, 772-200ER, Business J): [PLUS TARD]
- Vol IST-BRU (Turkish Airlines, 737-800 remplacé par 330-300, Business J): [PLUS TARD]
Train BRU-Luxembourg
2. Au sol - Transit à IST
Le contrôle des cartes d'embarquement et passeports au pied de l'escalator de transit montant du Niveau Arrivées au Niveau Départ est un peu fastidieux et la file d'attente est mal délimitée, mais au bout de quelques minutes, me voilà enfin au bon étage.
Direction le salon: pas le CIP Lounge de TK, lequel avait pris sa forme actuelle quelques semaines avant que je ne fisse ce vol, mais le Millenium Lounge. Un cantine archibondée, plutôt qu'un vrai salon, et tellement pleine qu'il m'a été impossible d'y faire des photos dans de bonnes conditions. Grosse fausse note ici…
L'embarquement est annoncé à 12h4, mais instruit de mes précédentes expériences à IST, j'ai opté pour ne me diriger vers la porte que 30min plus tard, et ma prédiction se révéla juste, puisque c'est à 13h15 que la porte fut ouverte.
Passage du PIF à l'ancienne, à l'entrée de la salle d'embarquement, bien remplie, avec apparemment pas mal de backpackers (par de très bas prix alléchés?) venant des 4 coins de l'Europe.
Les priorités sont partiellement appliquées, mais le faite que seule la porte 2L de l'avion soit utilisée relativise ces priorités, même si cela garantit que la cabine J la plus à l'avant ne soit pas encombrée par le flux des passagers Y.
Vue du 777-200ER, juste avant d'y embarquer:

3. A bord
Une fois à bord, une ambiance bleutée très agréable m'accueille.
Je m'étais bien évidemment renseigné sur le produit J LC de MH, et malgré les sièges en lie-flat plutôt qu'en full flat, la cabine semblait prometteuse… et les promesses furent tenues ;-)
Petite video promotionnelle:
http://www.youtube.com/watch'v=7f1fmH8HPIw
D'entrée de jeu, je me sens dans un autre monde, déjà en Malaisie, avec une CdC très souriante et prévenante. On me propose très vite de mettre mon blouson au vestiaire, ce que j'accepte sans discuter. Elle me montre aussi comment fonctionnent l'IFE et le siège, et me demande ce que je souhaite en boisson de bienvenue. MH n'offrant pas d'alcool au sol, je me rabats sur un très bon jus de goyave, qui me sera resservi encore 2 fois, et avec une serviette chaude pour finir.
Les trousses de confort sont aussi distribuées:

Magazine de bord:

La cabine est pleine à 80% avec un mélange de clientèle européenne, turque et asiatique, et il semble y avoir une petite majorité d'Européens malgré tout.
Début du roulage avec 5min de retard, celui-ci est bien longuet, mais en début d'après-midi, il y a un sacré coup de feu à IST.
30min après le décollage, l'apéritif est servi, c'est enfin le moment du Champagne, qui sera resservi 2 fois ;-)

Une demi-heure plus tard, le déjeuner arrive, avec le plat-signature de MH, un des meilleurs satay que j'ai pu manger:

La PNC semblait agréablement étonnée de mon fort intérêt pour ce plat…
Le plateau, joliment masqué cependant, arrive une demi-heure plus tard:

Assiette de poissons très bonne, de même que les pains à l'ail, renouvelés plusieurs fois.
Plat principal, kebab d'agneau, très bien préparé (après tout, il a été chargé à IST ;-) avec un verre de Shiraz:

Dessert (en plus de la coupelle de fruits frais;-)

Café servi 3 fois. Le repas se termine 2h30 après le décollage, et aura duré 1h30 depuis l'apéritif. Certains passagers étaient plus pressés, mais les PNC se sont adaptés aux différents rythme de leurs hôtes, et toujours avec le sourire…
Pas de photos du Proche-Orient, et de toutes façons, vu que l'on vole en direction du Sud-Est, la nuit vient vite. C'est au Nord du Qatar que le soleil disparaît.
L'IFE offre une sélection de films, va donc pour Rien à déclarer, grâce auquel je m'endors pour 2 bonnes heures et demie. Vue la courte nuit à Bruxelles, les sueurs froides et désagréments entre Rogier et la porte du 319 de TK du vol précédent, il me faut absolument dormir un peu, d’autant plus que la nuit va être escamotée (je préfère de loin les départs d'Europe en soirée, ça laisse une vraie nuit à bord).
Les casques anti-bruit sont très efficaces, et d'autant plus appréciables que j'avais oublié à quel point un 777 pouvait être bruyant par rapport à 330. Biberonné au 330 ces dernières années, je l'ai aussi été au Full Flat, et il me faut un petit temps d'adaptation au lie-flat, de MH, mais après avoir bien positionné le siège, j'arrive à me caler sans glisser.
Révéil au-dessus de la Mer d'Oman, avec pas mal de turbulences.
A bord, les PNC font un service prévenant mais discret.
Nouvelle sieste au-dessus de l'Inde, mais les turbulences au-dessus de la Mer d'Andaman me réveillent à nouveau.
2 heures et demi avant l'arrivée, la cabine est progressivement rallumée, et un verre de réveil est servi:

Le petit déjeuner est servi 30min plus tard:

Assez classique, mais de bonne qualité, et bien préparé. Les turbulences ont fortement perturbé la distribution des boissons chaudes.
Comparaison entre itinéraire annoncé et effectif. Il était de bon ton, à l'époque, de contourner l'Iran par la Syrie et l'Irak…

Lors de la descente, après avoir complété les formulaires d'entrée, le CdB fait une annonce rappelant que le trafic de drogue et d'êtres humains est puni de mort en Malaisie. Des vocations? ;-)))
Atterrissage avec 10min d'avance, sur un KLIA encore plongé dans la nuit noire. Roulage très court jusqu'au terminal.
Débarquement rapide, et salutations souriantes des PNC.
3. A l'arrivée - KUL et Bus pour Melaka
Vue de l'oiseau de retour à son port d'attache:

La passerelle, non-climatisée et seulement tempérée, aura été ainsi l'occasion d'avoir un bon avant-goût de l'air fort humide (et déjà bien chaud) qui est de mise hors du terminal.
Mon vol est parmi les tous premiers de la journée à atterrir à KLIA, qui ne s'éveille que très très lentement, avec la plupart de ses boutiques encore fermées.
Une fois parvenu au bâtiment principal depuis le Satellite avec le SkyTrain, j'arrive pile à l'heure où la Priority Lane ouvre, c a d à 6h. Les bagages sont déjà sur le tapis au moment de les récupérer.
Une fois en zone publique, il me faut encore changer des EUR en MYR, mais vu le taux ripoux pratiqué, ce sera juste le minimum.
Rapide trajet pour KL Sentral en KLIA Ekspres

Melaka étant ma 1ere étape, j'aurais pu y aller en bus direct depuis KLIA, mais je n'avais aucune envie d'attendre pendant 3h et demi là-bas. Il me fallait absolument bouger (pour ne pas m'endormir) et je voulais aussi avoir un petit aperçu de Kuala Lumpur, avant de m'y arrêter quelques jours plus tard.
Après un court trajet en KTM Komuter en correspondance de KL Sentral à l'ancienne gare principale de KL, me voilà dans la petite gare routière premium située dans le même bâtiment. Elel est exploitée par l'opérateur Nice:

Il y a un lounge où du café et thé sont servis, gratuitement:

A bord, configuration premium, très agréable pour un trajet de 2h environ, et une boisson (non-alcoolisée) est offerte au départ:

4. Bonus hôtelier: Casa del Rio (Melaka)
Après un trajet agréable de 2h environ su milieu des hévéas et bananiers, arrivée en gare routière de Melaka, et court trajet en taxi pour rejoindre le centre historique. Mon hôtel est enfin en vue, 22h après avoir quitté le Hilton Brussels City.
Très bien situé, au bord de la rivière:

Structuré autour d'un patio:

Chambres de très bon standing, dans style local non surfait:

Vue de nuit:

Une très bonne adresse, sinon la meilleure de la ville. A l'époque, l'établissement venait d'ouvrir, mais certaines parties n'étaient encore tout à fait finies.
5. Bonus touristique: Melaka
Melaka est une ville au caractère historique marqué et désormais classée UNESCO, et pour cause: ancien comptoir avec le Monde Arabe (et par lequel la religion islamique s'est diffusée dans la péninsule), comptoir portugais après la prise de 1511, puis hollandais 1641, puis britannique après 1824.
Vue de la rivière depuis mon hôtel:

Passons à présent à l'image d'Epinal de Melaka, celle de son quartier hollandais (Dutch Square), construit autour du Stadhuys, de sa petite tour-horloge…

… et de son moulin…

Il y a également un monument en l'honneur de la Reine Victoria:

L'intérieur du Stadhuys, qui abritait l'administration coloniale hollandaise, a été reconverti en petit musée consacré à la même période, avec l'ancien bureau du gouverneur batave:

Vue nocturne du Dutch Square:

Petit fortin construit par les Hollandais à proximité immédiate:

Une de dépendances du Stadhuys héberge aussi un petit musée consacré à une de mes idoles: Cheng Ho / Zhang He, dont la statue est reproduite à flanc de colline, juste au-dessus:

Un jour peut-être, l'Histoire rendra justice à la Chine…
Plus en hauteur au-dessus du Stadhuys, la colline St-Paul est parsemée de quelques bâtiments officiels, reconvertis en musées.
Ancienne résidence du gouverneur colonial batave:

Autre joli bâtiment à côté:

Mais le clou de la colline St-Paul, ce sont les restes de la Cathédrale homonyme:

Construite par les Portugais avec les pierres de l'ancien palais du Sultan, elle a ensuite servi de mausolée aux colons hollandais:

Pouvoir pratiquer la Langue d'Erasme à 10 000 km de son foyer historique, et sans les affres et contraintes vécus à BRU 2 jours plus tôt (voir FR du vol précédent) eût pour moi comme un petit goût de paradis…
A proximité immédiate, 2 cimetières coloniaux Anglo-Hollandais, où fonctionnaires et soldats des deux puissances sont inhumés:

En bas de la Colline, côté Nord, le Palais du Sultan a été reconstitué il y a 30 ans, lorsque le Gouvernement Malais a réhabilité la ville et remis à l'honneur son rôle historique:

Les jardins attenants permettent de profiter d'un fraîcheur bienvenue, une petite oasis dans une atmosphère chaude et moite…

Vue depuis le haut de la colline, vers le littoral déjà bien construit:

Edifice où l'indépendance de la Malaya a été proclamée en 1956:

Eglise François-Xavier:

Porta de Santiago, unique vestige de la forteresse construite tout autour de la colline par les Portugais, et semble-t-il très prisée des groupes scolaires ;-)

A côté, un petit musée des Transports, à ciel ouvert, avec un modèle intéressant:

Près du littoral, anciens arsenaux et entrepôts, dont le style nous ramène à Amsterdam et alentours:

Il n'est pas facile de faire une photo du détroit de Malacca/Melaka, car la zone littorale est fort construite, mais j'ai quand-même réussi à trouver une faille à côté de l'Holiday Inn:

Passons à présent à la Chinatown, autre grand centre d'intérêt de la ville:

Ce quartier abrite un autre musée consacré à Cheng Ho / Zhang He:

Mosquée Kampong Kling:

Temple Chen Hoon Teng:

Vue nocturne de Chinatown

Meleka offre une cuisine hybride alliant saveurs portugaises et asiatiques, combinaison pas désagréable:

Vraiment une ville très intéressante, où je retournerais volontiers…