Avis du vol entre Singapore et Paris en classe Economique avec Singapore Airlines

Ceci est le deuxième segment de mon retour en France pour les fêtes de Nouvel An (chinois)
Taipei TPE - Singapore SIN (Singapore Airlines 877, Eco)
Singapore SIN - Paris Charles de Gaulle CDG (Singapore Airlines 334, Eco) VOUS ETES ICI
Paris Charles de Gaulle CDG - Singapore SIN (Singapore Airlines 333, Eco)
Singapore SIN - Taipei TPE (Singapore Airlines 876, Eco)
En sortant du métro, cette volée d'escaliers mécaniques aboutit au Terminal 1

… orné de cette évocation végétale du Temple du Ciel à Beijing, que je ne trouve pas très convaincante. Il faut prendre une navette pour rejoindre le Terminal 3 ou se trouve SQ. L'espacement entre rames est de 5 minutes, ce que je trouve plutôt long.

Ici, je suppose que c'est la tour de contrôle de SIN

La décoration du plafond de la zone d'enregistrement du Terminal 3 est spectaculaire.

Au-delà de l'enregistrement, juste avant le contrôle de police qui est au fond à gauche, on tombe sur ce Lion de Singapour, toujours aussi végétal, et assez réussi.

Dernière vue de la zone publique,

… avant de passer de l'autre côté et de tomber sur cette Tour Eiffel. Ces photos sont prises de coursives accessibles au public en hauteur : celles qui donnent sur la zone publique ont de simples balustrades, en revanche, celle dominant l'autre côté sont séparées par des vitrages d'au moins deux mètres de haut, d'une propreté irréprochable.

Le mot rédemption est un faux ami : en anglais, il est relatif à la récupération de la contre-valeur d'un bon (dont je n'ai pas vraiment cherché à identifier la nature dans ce cas précis), et non du salut de son âme.

Mais à ce propos, il y a deux salles de prière, plutôt quelconques, précédées des installations destinées aux ablutions des musulmans, et une salle de méditation à la sobre esthétique non figurative.

A proximité, se trouvent des sanitaires, par ce couloir.

Non seulement ils sont si propres qu'ils semblent neufs, mais l'esthétique est plutôt raffinée.

Si les sanitaires sont impeccables, c'est que M Yip Weng-Meng (un nom typiquement cantonnais) fait très consciencieusement son travail. C'est la première fois de ma vie que je vois un panneau de ce genre sur la cloison dans l'entrée d'installations sanitaires, et il n'y avait aucune erreur possible : c'est M Yip Weng-Meng en personne qui s'est écarté pour me laisser faire ces photos. Je témoigne publiquement de l'excellence de son travail.

C'est le comptoir de transfert (inutile pour moi, car j'ai déjà ma carte d'embarquement) qui est ouvert, par l'embarquement ouvert. On n'a d'ailleurs pas encore accès à la salle d'embarquement.

Car si SQ recommande à ses PAX de s'enregistrer à H-2h30 s'ils ont des bagages, à H-90' s'ils n'en ont pas (cf. mon FR du vol précédent que j'ai mis à jour), si le guichet d'information en zone publique considère qu'il faut être à H-2h au contrôle de police, cette salle d'embarquement n'est en principe ouverte qu'à H-60', comme me l'a dit un employé chargé de renseigner les PAX, et le contrôle de sécurité dont voici la vue arrière est largement dimensionné. Etre à l'heure, c'est facile quand on fait attendre les clients. Ceci aura coûté quelques points à SQ.

Et d'ailleurs, cet équipage SQ patiente comme tout le monde.

A propos, un mot sur cette moquette esthétique et peu salissante, mais qui freine beaucoup les roulettes de ma valise de cabine, d'autant plus lourde qu'elle est surmontée d'une sacoche pour PC remplie d'accessoires divers.
Le PC est indispensable pour continuer mon FR du vol précédent, mais de même qu'à HKG, les prises électriques disponibles en nombre raisonnable sont exclusivement de type G (britannique). J'en ai chez moi, mais j'avais négligé de vérifier. Les prises multistandard (A/B/E/F/G/I/L) chinoises donnent de mauvaises habitudes, ce qui m'oblige à investir 6,90 SGD dans un nouvel adaptateur dans une boutique. Pas de wifi gratuit, contrairement à un certain nombre de grands aéroports chinois (HKG, PEK, PVG…), mais des postes en accès libre où la session est limitée à 15 minutes (mais comme elle n'est pas nominative, on peut ouvrir une nouvelle). Les écrans sont à une hauteur franchement inconfortable, car je suis à la fois trop petit et presbyte.

Le contrôle de sécurité ouvre enfin vers 22h10, bien après le H-90' pour le vol en direction de Manchester dont on a les derniers appels en excellent allemand ^^ car c'est un vol pour MUC avec continuation sur MAN.
Vous voyez ici au sol les deux seules prises électriques accessibles aux usagers des salles d'embarquement A1 à A8. Elles sont en plus un peu éloignées des sièges les plus proches, et les PAX se prenaient régulièrement les pieds dans le cordon d'alimentation de mon PC.

Ici aussi, il y a des postes de consultation d'internet. Il est 23h17; les écrans annoncent que le vol pour Paris embarque, mais ce n'est pas encore tout à fait le cas. C'est bien la peine de nous convoquer à H-90', c'est-à-dire à 22h25.

Au centre de la salle d'embarquement, un petit espace enfant qui ne fait pas recette.

A quoi reconnait-on en Asie un vol à destination de la France ? Peut-être au fait que la queue est un peu désordonnée, sans être anarchique, car il y a beaucoup d'Asiatiques, et aussi des Français installés de longue date, comme l'un avec lequel je papoterai dans le galley pendant la nuit.

Petit détail que j'apprécie beaucoup, surtout en Y : une prise sous chaque siège multistandard A/B/E/F/G, qui délivre suffisamment de courant pour mon PC.

Décollage à l'heure; le vol est complet en Y - je ne sais évidemment pas ce qu'il en est en classe avant. Les réacteurs paraissent d'autant plus énormes que mon siège est au plus près. C'est la seule vue extérieure que j'aurai de l'A380 : c'est l'hiver, ce vol est entièrement de nuit, et ni SIN ni CDG1 ne se prêtent au spotting. En forçant le trait, je pourrais prétendre ne pas m'être rendu compte que mon avion avait deux niveaux, puisque le pont supérieur est inaccessible aux passagers en éco.

Il ne faut pas rêver : mon petit APN compact est inadapté aux photos de survol d'une ville de nuit, mais vous apercevez quelques navires illuminés ci-dessus.

Revenons donc non pas sur terre, mais en l'air, avec l'aménagement des deux cabines Y successives. Je trouve les tons doux des coloris assez reposants.

Cet escalier à l'arrière est une voie sans issue, car une sangle à enrouleur en barre l'accès en haut. Une PNC qui se trouvait là m'a dit que l'accès au pont supérieur est interdit, car il s'agirait d'une cabine affaire, mais c'est un mensonge : j'ai failli choisir un siège au pont supérieur (mais le seul hublot disponible était un siège à une issue de secours, pour lequel il fallait payer 50 USD, une fortune pour moi :-) ). Je suppose qu'il s'agit plutôt de dissuader toute aller-venue entre les ponts.

L'escalier à l'avant est invisible car entièrement situé en classe avant. En fait, la seule différence avec un A330 ou un 777, c'est qu'à confort égal, il y a un siège de plus en largeur.
Revenons à mon siège, au-delà de l'extrémité gauche de cette photo. En choisissant mon siège lors de mon enregistrement sur internet, j'ai fait le pari de la rangée 36, derrière une cloison à laquelle peuvent être accrochés des bassinets pour bébés. Bonne pioche : il n'y a pas de bébé à bord, et je profite d'un espace accru qui me permet notamment de me déplacer en ne dérangeant quasiment pas mes voisins.

En revanche, je confirme que ce siège est identique à celui du 333 qui m'a amené à SIN. Ce qui veut dire qu'il est aussi dur, alors que j'ai encore le dos un peu endolori des 4h30 du vol précédent. Pour un vol de jour, c'est inconfortable, mais pour un vol de nuit, c'est inacceptable : j'ai peu et mal dormi, d'autant moins qu'il faisait trop froid (à cause de la proximité de l'issue de secours?) : j'ai failli aller chercher ma doudoune dans ma valise de cabine.
Demandez le menu ! La page de garde est la même que celui du vol précédent - deux graines de haricot vert en très gros plan. Pour le plat chaud, j'ai choisi le poisson. L'ensemble était correct, mais pas délicieux - c'était l'entrée qui était de loin le meilleur morceau. Quant au délice au chocolat, au risque de lancer une controverse gastronomique, je ne l'ai pas trouvé délicieux du tout, et j'en ai même abandonné la moitié pour arrêter les dégâts.

Le café était correct

Comme souvent, le plateau repas encombre beaucoup une fois le repas terminé, alors que j'ai un FR sur le feu.

A quoi reconnaît-on que l'A380 est un avion d'une capacité hors norme ? Peut-être au nombre d'issues de secours et de toboggans d'évacuation, dimensionnés pour les 800 PAX de la version à densité maximale.

C'est un vol de nuit, donc il n'y a rien à voir par le hublot, et dans le fuseau horaire d'arrivée il est l'heure de chercher à dormir, ce qui n'a pas été si facile que cela. Ayant peu dormi, j'ai pu profiter des quelques en-cas dans le galley : des mini-sandwiches au thon et végétarien et des boissons non alcoolisées. Le sandwich au thon était bien, et j'ai eu un café et un sourire de l'une de ces Singapore girls qui n'encombrent pas beaucoup le galley tant elles sont minces et n'arrêtent de passer dans al cabine au cas où.
Ayant donc mangé un petit morceau, beaucoup rédigé le FR du vol précédent, et même commencé celui-ci, il est temps de s'intéresser au petit-déjeuner. Les lumières ont été allumées cinquante minutes avant que je ne sois servi, quasiment le dernier de la cabine. Mais cela faisait longtemps que j'étais éveillé, à cause de l'inconfort du siège.

Pour le petit-déjeuner, voulez-vous des pâtes aux fruits de mer ? Habile question qui permet le cas échéant au PAX de croire qu'il a eu son choix, mais qui ne me trompe pas, car j'ai entendu le PNC s'excuser au rang précédent que l'autre choix est épuisé. Mais en fait, c'est un excellent choix, au sens gustatif du terme. Notez les trois rondelles de piment rouge, à éviter si vous n'êtes pas sûr de vous.

Encore un petit tour touristique dans la cabine, avec cette vue depuis l'avant de la cabine arrière; les témoins lumineux verts sous les deux sièges à gauche signalent les prises électriques.

Vue de mon siège. L'éloignement des écrans des sièges 36A et 36B fixés à la cloison les rend un peu petits. Notez que le 36C a en revanche un écran logé dans l'accoudoir.

Le logement de la télécommande dans le siège

Arrivée à CDG : il faut faire presque tout le tour de CDG1, en passant derrière l'A340 gouvernemental, avant d'arriver au contact.

Dernier coup d'oeil aux réacteurs gauches de l'A380.

Au passage, je ne suis pas le seul à photographier les suites, c'est-à-dire les compartiments en 1-2-1 de la première classe. Vous voyez ici, depuis le couloir de gauche, les deux sièges centraux et les PAX qui remontent le couloir de droite.

Vue de CDG1 depuis le satellite.

Pour ce qui est du dimensionnement des effectifs au contrôle de police, j'ai souvent vu mieux en Asie, mais j'ai vu bien pire à CDG. Trois guichets pour les passeports européens, un sas PARAFES, cinq guichets (je crois) pour les non-européens : dix minutes - un quart d'heure d'attente au total. Ce qui est lent, c'est la livraison des bagages. Les prioritaires sont effectivement livrés en premier; le mien arrive plutôt rapidement ensuite, au bout d'une demi-heure d'attente sur place (donc après attente au contrôle de police).

Il ne reste plus qu'à retrouver l'ambiance conviviale du RER-B à l'heure de pointe du matin en étant encombré de deux lourdes valises. Un long cheminement que je découvre par le CDGVAL, et cette absurdité d'un quai bas face à des rames à plancher haut. Je n'ai pas pris de photos, mais quelle ambiance triste, défraîchie ! Même les vêtements d'hiver me semblaient aussi fatigués que leurs propriétaires en fin de semaine. Le contraste est saisissant avec l'heure de pointe à Taipei. Pour mémoire, cette photo à l'arrivée sur le quai de Roissy-CDG1 a été prise 70 minutes après le toucher des roues, un chrono qui serait très mauvais en Chine ou à Taïwan.