Avis du vol entre Istanbul et Paris en classe Economique avec Air France

Après quelques jours bien remplis à Istanbul il était temps de prendre le chemin du retour. Ce dernier se fera en Y. Aucun surclassement n'était proposé cette fois et ce sera l'occasion de comparer les deux produits sur le même vol.
Direction IST depuis le centre ville en taxi en milieu de matinée pour un vol décollant à 15h30. L'attente sera un peu longue mais je tenais à ne pas être surpris par la circulation et la durée des contrôles. En outre, ce sera l'occasion d'un passage au salon. Voyageant en Y et sans statut, peu d'options s'ouvraient à moi. Toutefois, j'ai pu découvrir que les salons prime class et confort de IST sont accessibles moyennant un somme tout à fait raisonnable (25€ dans la journée pour moins de 4h). C'était donc une première option. Mais j'ai également découvert sur le site de l'aéroport qu'il existait un petit salon géré par la banque HSBC et non encore reporté sur ce site. Etant client de cette dite banque, on ne peut plus présente dans les aéroports du monde entier, je me suis décidé à tenter l'aventure (et à économiser quelques euros au passage).
Le trajet vers l'aéroport est relativement long, mon chauffeur tâchant d'éviter les bouchons en faisant un grand détour par les voies rapides, le tout avec une conduite pour le moins sportive. Cela m'a permis une nouvelle fois de voir à quel point cette immense ville se développe. Arrivé sain et sauf, il faut passer un premier contrôle de sécurité pour entrer dans le terminal, une pratique déjà adoptée dans de nombreux pays soumis au risque terroriste comme la Russie. Passé cette étape je me retrouve dans le hall des départs. Je cherche brièvement le comptoir AF en plein monde TK. Mon vol étant prévu dans près de 5 heures c'était peine perdue. J'ai fini néanmoins par localiser la zone Skyteam du terminal (à gauche en entrant). Plutôt de m'expliquer auprès des agents de Delta je décide de passer PAF et PIF muni de ma carte d'embarquement sur smartphone (l'impossibilité de l'obtenir à l'aller ne s'est pas répétée au retour).

La queue à la PAF est importante mais correcte si l'on compare avec ce qu'il est possible d'observer à CDG. Tous les comptoirs étaient ouverts. Le policier semblait au départ surpris de me voir lui tendre mon smartphone mais s'en contentera très bien. RAS pour le PIF. La zone Airside qui suit est, bien qu'assez fonctionnelle, totalement sous dimensionnée par rapport au trafic qu'accueille IST avec la croissance de TK. Ca grouille littéralement de partout et on a du mal à se frayer un chemin. Heureusement qu'un nouvel aéroport semble en projet. J'ai vu de nombreux passagers et passagères dormir au sol en plein passage. De fait, dans ces conditions, une attente au salon est presque indispensable pour qui veut un minimum de calme. L'alternative est d'arriver au plus juste à vos risques et périls. Je me dirige donc vers la zone du Food court où se trouve l'entrée des salons prime class, confort, millenium lounge et HSBC … le CIP ce sera pour le jour où j'aurais accumulé suffisamment de miles *A.
Je me présente au comptoir du petit salon HSBC club lounge, ne sachant pas si mon statut dans la banque me permettrait d'entrer gratuitement. Dans le cas contraire j'avais prévu une solution de repli sur le salon prime class (qui lui vaut à priori le coup de débourser quelques euros). Ma carte Visa Premier contentera la cerberine. A priori l'accès gratuit est possible dès lors que l'on possède une carte premium. Les conditions semblent beaucoup plus souples pour clients clients étrangers que pour les turcs. Logique, surtout vu la taille très réduite du salon …

On y trouve un buffet, des sanitaires (propres mais sans douches), un coin repos (avec une offre de presse) et un coin repas. Bref l'essentiel de ce que l'on attend d'une salon mais rien de plus. A vrai dire cela fait plutôt penser à ce que l'on trouverait dans un aéroport de province pour ce qui est du format et des services. Mais rappelons-le il s'agit du salon d'une banque, utilisé par aucune compagnie aérienne. La fréquentation était modérée, rendant le tout finalement assez agréable. Vue du coin repas depuis mon fauteuil. Derrière la cloison au fond à gauche se trouve un mini business center avec des ordinateurs en libre accès. Hors champ sur la gauche la zone repos, pas vraiment isolée du reste et de l'entrée …

Voici ma première sélection, dans la tonalité sucrée (c'était encore l'heure du petit déjeuner). J'accompagne cela d'un jus de tomate.
L'offre ne semble pas changer en fonction de l'heure de la journée. On trouve donc mignardises, gâteaux pour le thé, mini sandwichs sous plastique, fruits, soupe, friands chauds au fromage et des salades turques (poix chiches, sauce blanche, olives). En somme rien de vraiment succulent mais rien de très mauvais non plus. Côté offre liquide on trouve du café, du thé turc, un distributeurs de softs, des jus (orange, tomate, ananas), un vin blanc et un vin rouge. Pas de champagne ou autre mousseux. Les vins étaient des vins turcs. N'étant pas très vin le matin, je n'ai pas eu le courage de les gouter. A priori il s'agissait de bouteilles très ordinaires.

Une deuxième sélection qui ma permis de déjeuner, en complément d''un bol de soupe et d'une banane (mure) que j'ai omis de photographier.

Voici la vue que l'on peut avoir sur l'extérieur, c'est à dire l'intérieur du terminal, plein à craquer. Une sorte de jardin japonais est aménagé en mezzanine. Etrange, cet espace aurait pu permettre de proposer un salon plus spacieux.

Le wifi fonctionnait plutôt bien avec les codes fournis. J'en profite pour inclure la photo corporate, oubliée lors de mon premier FR à l'aller.

Le temps est finalement passé relativement vite et je me décide à rapidement faire du change avant l'heure annoncée pour l'embarquement. Retour donc dans la fourmilière qu'est IST. On regrette vite d'avoir quitté le salon, fut-il relativement modeste. Ces formalités accomplies je m'oriente vers la porte. Là il faut passer par un premier contrôle des BP et des passeports/visas, pour ensuite 10 mètres plus loin montrer à nouveau patte blanche auprès d'agents de sécurité munis de mallettes informatiques. Visiblement je ne les intéressais pas. Puis on présente (encore) son BP pour procéder à l'embarquement. Au total entre l'entrée dans le terminal et la porte de l'appareil il y aura eu pas moins de 6 contrôles en tout genre. Impressionnant. Et pour le coup l'ensemble était relativement fluide et cordial.
Vue de l'appareil depuis la passerelle, un A320 dont je n'ai pas pu noter l'immatriculation.

Puis vue du hublot depuis la place 11F, on est bien au pays de TK. Air Serbia est presque l'intrus.

Un mot sur le rang n°11. Il s'agit d'un exit row, mais un exit row qui n'est pas vendu comme le n°12 en tant que siège plus (20€). Ceci s'explique non pas par le pitch qui est le même mais par l'impossibilité d'abaisser le siège. Personnellement cela ne me gêne pas particulièrement sur un vol de 3h30 où je ne prévoyais pas de m'assoupir. La situation serait tout autre sur un LC. Le pitch donc, tout à fait correct.

Une autre vue sur la rangée. Contrairement à l'aller en A319 il s'agit bien sur d'un A320 disposant d'une ancienne cabine. Cette dernière montre son âge, d'ailleurs mon accoudoir (avec cendrier svp) ne tenait plus vraiment en place.

Coussins et couvertures étaient disposés sur chaque siège. Ces accessoires ne sont donc pas réservés à la classe avant sur ces longs MC. Un bon point. Mon voisin de droite, CFM 56 de son état attend sagement de se mettre en route.

Un mini TK viendra occuper la porte voisine juste avant le début du push back.

Puis nous débutons, au doux son des CFM-56, un roulage annoncé par le commandant comme très long. Ca promet.

IST c'est aussi l'occasion d'observer quelques compagnies atypiques. Ici Ghadames Air (Libye) dont ce serait le seul appareil, Air Ukraine International et Dnipoavia … d'Ukraine tout de même moins rares.

Puis c'est le début d'une longue attente au seuil de piste, signe de plusieurs opportunités de spotting. Ici un 777-300ER de TK.

Onur Air et Iraqi Airways

Et s'avance un appareil dont la réputation n'est, hélas, plus à faire, un 777-200 de MH. Il décollera juste avant nous et fort heureusement attendra sa destination …

Il y a du monde devant nous mais aussi derrière nous. IST est clairement saturé.

S'en suit un décollage sans histoire. Cap à l'ouest nous nous retrouvons rapidement à notre altitude de croisière.

Les PNC s'affairent et au bout d'environ 30 minutes distribuent cette prestation. Il s'agit de la fameuse bento box et du sandwich chaud qui remplacent le repas froid servi auparavant sur ce type de vols. L'ensemble m'a paru plus appétissant que ce que j'avais pu voir ex-CDG, surtout en ce qui concerne le plat froid. Il s'agissait ici d'une salade de pâtes avec une sauce blanche turque accompagnée de morceaux de poulet marinés et grillés. Ca se laisse manger sans difficultés. A gauche on trouve un gâteau à la cerise (correct), un morceau de pain, de l'edam et un petit chocolat pour le café. J'accompagne cela d'une eau gazeuse.

Satisfait par la bento box dans son ensemble, je suis plus sceptique concernant le sandwich chaud. Rien à voir avec la calzone ex-CDG (que je n'ai pas encore testé). Il s'agit d'une sorte de pain brioché, très mou, avec à l'intérieur une sorte de fromage féta et de la tomate. Une inspection chirurgicale s'imposait face à l'apparence franchement douteuse du sandwich. Ambiance Air Koryo (bon ok j'exagère un peu).

J'ai goûté à la garniture mais me suis épargné le pain … franchement ce n'est pas à la hauteur du plat froid, et encore moins de ce que propose TK en Y. Mais je crois qu'il faut mieux s'abstenir de toute comparaison. C'est donc une prestation correcte pour de l'éco en MC, mais voilà certaines compagnies proposent des repas dignes de vols LC.
Sur ce signature à l'aide de mon verre d'eau gazeuse. J'aurais du le faire au champagne à l'aller.

Vient la boisson chaude, je prendrai un thé au citron étonnement bon (mais chargé à IST tout s'explique). C'est l'occasion de contempler ce qui sera bientôt une pièce de musée, un réceptacle carré destiné à recevoir un gobelet rond. L'inventeur de cette curiosité mériterait d'être connu et d'expliquer les raisons d'un tel choix.

Pas d'IFE dans cette cabine qui invite presque à la nostalgie ? J'ai le mien mais hélas sans air show. AF devrait se lancer dans la location de tablettes, ce serait une bonne source de revenus et un service appréciable.

En parlant d'air show, cet appareil en était justement équipé et l'équipage a eu la bonne idée de le mettre en marche après le service. Dans l'ensemble les PNC étaient efficaces et sympathique. Bien entendu en Y l'interaction n'est pas la même, de même que le niveau de proactivité attendu par les passagers. Et puis pas de GP en vue … Le vol était d'ailleurs plein avec de nombreux passagers en correspondance sur des LC au départ de CDG.

Passage au dessus de Venise annoncé par le commandant de bord, puis des Alpes.

Et c'est avec un hublot embué qui nous approchons de CDG.

Les mérous AF sont là, nous sommes à bon port avec moins de 10 min de retard.

PNC aux portes, désarmement des tobogans, vérification de la porte opposée. Nous voilà arrivés portes L, avec un hublot toujours pas coopératif.

Je débarque ensuite rapidement et file vers le LISA en direction du Terminal 2E. La PAF est rapidement franchie grâce à parafe. J'ai pu au passage constater qu'une longue queue s'était déjà formée au contrôle classique pour les passeports hors UE. Une scène qui fait partie du paysage à CDG. Ensuite direction le RER et ses interminables arrêts jusqu'à la capitale. Terminus, fin du voyage.
Quelques clichés en guise de bonus touristique

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