Avis du vol entre Montreal et Marseille en classe Premium Eco avec Air Transat

Épuisé par un trip d'un mois aux États-Unis, deux vols depuis San-Francisco via Détroit dans une courte nuit et une journée d'errance dans les rues de Montréal, me voilà de retour sur le vieux-continent. Je m'étais exilé au Québec le temps d'un stage. Avec un petit déchirement au coeur, j'arrive à l'aéroport avec quatre heures d'avance. Les banques Air Transat sont pleines de voyageurs mais aucune ne peut m'enregistrer pour mon vol avant les 'trois heures' réglementaires. Après l'attente, je dépose mes deux gros bagages enregistrés remplis de sirop d'érable et de toutes sortes de cadeaux flanqués du fleurdelisé. La belle-province mérite de rayonner davantage ! J'avais droit à 40kg de bagages en soute, et me présente au comptoir avec un total de 49kg. Malgré une tentative de négociation, je suis contraint de payer le surplus forfaitaire de dépassement de franchise de 75 dollars canadiens soit 53 euros. Je ne sais pas si le paiement de ce forfait y est pour quelque chose, mais je découvre avec entrain que j'ai été surclassé sur un siège option plus. A 75 de perdus, 114 de retrouvés ! C'est en effet le tarif de ce siège sur un aller simple.

L'embarquement se fait avec une petite dizaine de minutes de retard. Le vol est complet sur cette relique d'un quart de siècle, un A310. Je prends place rapidement sur mon siège, le 4K, idéalement placé ; à côté du hublot, avec assez d'espace pour mes 192cm et accéder au couloir sans trop déranger les voisins.

Un jumbojet de Royal Air Maroc rappelle que le Québec est une région où la francophonie internationale se retrouve.

Il n'y a pas d'équipement de divertissement autre que ces écrans communs qui ne diffusent quasiment rien d'autre que la carte du vol, entrecoupés de bugs Windows XP.

L'équipage me remet une pochette de transport, comme à tous les passagers des rangées Option Plus et première classe. Elle contient une couverture polaire, un étui rigide avec écouteurs intrauriculaires de qualité acceptable, un coussin de voyage gonflable et un bandeau pour les yeux. Une bouteille de mousseux italien que je n'ai pas dégustée est proposée en même temps.

Elle est offerte un peu trop tôt car le dîner est servi tardivement, plus d'une heure après le décollage. L'ensemble sur le plateau n'est pas terrible mais ni plus ni moins qu'une cantine scolaire.

Avant de m'endormir, je teste le système de divertissement proposé via le WiFi. Il faut télécharger une application, disponible également sur le réseau à bord. Le choix de films, séries, émissions et musiques est satisfaisant. Elle avait très bien fonctionné lors du trajet aller mais est complètement bugguée cette fois-ci, hormis le plan de vol…

Alors je pique un somme jusqu'au lever du soleil, plus très loin des côtes françaises. On survole le sud de la Bretagne puis le massif central.

Le Rhône.

Puis la majestueuse approche au-dessus de la baie de Marseille.
La côte-bleue.

La mystérieuse Île du Planier, à 8km au large de Marseille.

Et enfin la belle !

L'aéroport de Marseille que je connais très bien, me désespère toujours. Il ne fait pas honneur à la si belle ville et région dont il porte le nom. Si la douane est passée sans trop d'attente, l'arrivée des bagages est assez lente. La salle n'est pas climatisée, la chaleur et l'humidité sont étouffantes. Un faux-plafond bas en grillage est censé masquer les cables et canalisations et confère un aspect d’entrepôt industriel au terminal international depuis des décennies. La signalisation n'est pas claire et peu visible. La sortie est encombrée de parois et barrières superflues.