Avis du vol entre Beijing et Paris en classe Affaires avec Air France

A l'enregistrement, aucune attente dans la file Elite/Affaires. L'employée me fait confirmer que CDG est bien ma destination finale et me montre l'étiquette sur le bagage en soute avec la destination. Contrôle des passeports, d'une efficacité toute chinoise : cinq minutes d'attente pour une trentaine de PAX, malgré l'absence de file prioritaire. Ca bouchonne un peu au contrôle de sécurité ? le manque de place trahit l'âge du terminal. Le T2 n'est pas immense, et le trajet est cours, jusqu'au salon Skyteam, en face de la porte 11 où se trouve toujours le vol AF125.
Le salon de Skyteam n'est jamais bondé avant le départ du vol AF125. Il est vaste et toujours calme. Un espace à accès séparé est réservé aux PAX en P : cela ne doit pas se bousculer, car je ne crois pas avoir jamais vu plus d'un sur ce vol. Sièges confortables, vue médiocre, pas de prises sauf le long des murs, et de la baie vitrée, avec une vue assez nulle et un courant d'air glacé en prime. Nouveauté : le wifi est crypté, et il faut demander à une employée de venir taper le mot de passe sur votre PC.
(note : depuis, ça s'est amélioré : ils ont eu l'idée révolutionnaire de fournir sur demande le mot de passe sur un bout de papier pré-imprimé).

Assortiment de nourriture froide et chaude, occidentale et chinoise : le buffet est petit mais réapprovisionné en permanence, un large assortiment de soft drinks, thés et cafés bien sûr, et plusieurs whiskies en libre service.

Aucune presse étrangère : une affichette annonce sur le présentoir annonce qu'il n'y a plus de presse étrangère au salon en raison de la réglementation douanière et qu'elle sera disponible à l'avion. Certains titres sont de ce fait non disponibles, car dévalisés par les voyageurs en éco qui, on ne saurait le leur reprocher, embarquent dès que c'est possible.
A bord : En J comme en Y, l'avion est quasiment complet ? c'est presque systématique. Apparemment un seul PAX en F. L'écran de l'IFE a plutôt mal vieilli, avec une image assez tramée. La manette, a elle aussi connu des jours meilleurs, et il me faudra utiliser une petite cuiller pour la décoincer.

Pour moi, ce n'est pas très grave, car je n'utilise les IFE que pour regarder la route aérienne, mais cela relève d'une maintenance pas très suivie, ou de pure malchance.
En revanche, comme presque toujours sur AF, la prise d'alimentation pour PC est inopérante : mon PC consomme 90W, mais Air France ne fournit que 70W et si votre appareil est plus gourmant, il reçoit zéro. Et ça, cela m'exaspère, malgré les commentaires de certains internautes qui tentent de m'expliquer que c'est un non-sens de voyager en J en se plongeant dans son ordinateur sans regarder un film ou déguster les vins de la carte.
D'ailleurs, à propos d'alcool, voici une pièce rare dans un de mes FR : la photo d'un verre d'alcool ! C'est champagne pour mon voisin et jus d'orange pour moi, ce qui est banal.

Voler AF après de longs mois de vols intérieurs en éco sur des compagnies chinoises, c'est vieillir de vingt ans d'un coup en voyant les PNC. Ils sont tous grisonnants, alors que les PNC de CA, MU et autres CZ en éco ont au plus la trentaine. J'imagine que c'est le résultat combiné d'une croissance récente des compagnies chinoises et de la promotion des plus expérimentés vers la cabine J, et aussi d'un droit du travail français protecteur dont je ne me plaindrai pas.
Pour une fois, je vais tester le repas froid, destiné à ceux qui veulent passer plus de temps à travailler. Je m'attends à un plateau complet, mais non, c'est tout simplement le menu normal, sans le plat chaud. Entrée : un foie gras très correct, accompagné de cette intrigante garniture à la mangue. Le PNC m'a proposé de servir en même temps le fromage, qui arrive avec LA feuille de vigne, qui est aux couleurs d'automne. Aucun choix possible : le camembert et le cantal sont quelconques, la fourme excellente. Le plateau encombre un peu, avant d'être débarrassé. Et puis? 56 minutes après cette entrée, arrive en même temps que pour les autres voyageurs le dessert et le café. Sans commentaires!

Le café est excellent, bien loin des médiocres breuvages servis en Chine, sans parler du jus de chaussette servi outre-Pacifique (les Etats-Unis, pour moi, ce n'est pas Outre-Atlantique !).
Voici les deux vues remarquables habituelles de ce vol : le réservoir de Miyun, qui est la réserve d'eau douce de Beijing :

et le lac Baïkal, qui est juste au nord de la route aérienne, à précisément deux heures de vol de Beijing, dans un sens comme dans l'autre (Google Maps n'a aucune notion de trajectoire du grand cercle, et la route aérienne passe bien plus au nord que présenté sur la carte).

Un bonus, avec ce méandre d'une rivière dans les montagnes à l'ouest de Beijing

et deux éclairages différents du réacteur droit

Le deuxième repas, plutôt banal, est lui servi très rapidement environ une heure et demie avant l'arrivée.

Posé des roues avec dix minutes d'avance, ce qui permet d'arriver au contact pile à l'heure à 17h40. Barrage de police avec contrôle des passeports dès la porte de l'avion : c'est quasiment systématique à l'arrivée du vol de Beijing. Je n'ai vu cela qu'à CDG et cela donne une impression déplorable.
Cheminement assez long à travers CDG-2E, jusqu'au contrôle de la PAF où je souhaite du plaisir au voyageurs qui me suivent : 3 guichets ouverts seulement, et une PAFette assez désagréable qui me renvoie faire la queue au guichet UE-Suisse, alors qu'il n'y a personne derrière moi à son guichet Autres passeports. Ca aussi, cela change des policiers de l'immigration chinoise.
Début de livraison des bagages dans 10 minutes : cet avis disparait quand les dix minutes sont écoulées? les premiers bagages prioritaires dont le mien arrivent au bout de 25 minutes. Il ne reste plus qu'à faire la queue à l'unique ATM plutôt mal indiqué. A PEK, il y a des ATM avant et après le contrôle des passeports. Ce n'est jamais venu à l'idée d'ADP d'en installer là où on attend de toute façon ?