Avis du vol entre Paris et Singapore en classe Première avec Air France

Depuis le temps qu'elle était sur ma liste, j'ai enfin pu essayer la nouvelle cabine La Première Air France en version Best & Beyond.
A CDG, Terminal 2, dépose à la porte 14.

La zone d'enregistrement La Première est juste à l'entrée. Dès l'arrivée on me prend mon passeport et on m'installe dans un salon pendant que le personne fait les formalités d'enregistrement nécessaires et s'occupe de ma valise.

A mon arrivée à Singapour je dois repartir aussitôt sur un vol Thaï vers Bangkok (oui, tant qu'Air France opère Bangkok avec des cabines loisir haute densité, il faut bien passer par ailleurs pour avoir un produit digne de ce nom…) je demande donc s'il est possible d'enregistrer mon bagage de bout en bout. On va voir. Ah ben non c'est pas possible car c'est deux dossiers différents. Bon…en décembre on m'avait bien fait l'interlignage avec un vol Bangkok Airways… Qu'à cela ne tienne, j'ai trois heures de battement et je suis sur que le personnel à l'arrivée trouvera bien un moyen de m'éviter de devoir passer l'immigration, récupérer la valise, la réenregistrer et repasser les contrôles dans l'autre sens.
Pas de stress donc mais c'est un point qui devient irritant à force. Je n'ai jamais eu le soucis dans l'autre sens (autre compagnie vers AF) mais dans ce sens là ça coince deux fois sur trois. Mauvaise volonté ou procédures pas vraiment customer centric…le résultat est le même.
Bref j'en reste là. Il est temps de rejoindre le célèbre salon La Première. On m'informe que mon chaperon pour le reste de mon parcours dans l'aéroport se nomme Solène. Effectivement elle ne me lâchera pas d'une semelle jusqu'à ce que je sois assis dans mon siège 3h plus tard.
Elle m'accompagne donc au travers des différents contrôles. Nous bénéficions bien sur de coupe-files qui font que les contrôles sont passés en 5 minutes maximum. Pendant ce temps on parle des nouveaux produits, des nouvelles cabines et elle me détaille toutes les prestations auxquelles j'aurai droit en tant que passager première. Souriante, serviable, aimable et passionnée, c'est vraiment le genre de personnel au sol qui fait que dès le début vôtre voyage commence bien et qu'une expérience mémorable s'annonce.
Une fois arrivés au salon, Solène me le fait visiter.
Une sculpture changée régulièrement trône dans l'entrée.

Puis vient la partie principale avec le salon en tant que telle et le partie restauration où œuvrent les équipes d'Alain Ducasse.

Un peu plus loin une zone nommée l'alcove permet aux personnes le désirant de s'isoler du reste des invités du salon.

Un peu plus loin, le bar rouge, réplique, me dit-on, de celui du Plaza Athénée.

Un couloir mène ensuite à l'espace relaxation où, comme son nom l'indique, on peut se reposer avant son vol ou pendant une correspondance.

On trouve a proximité des douches très confortables.

Puis le soin Biologic Research que je ne pourrai essayer car il ferme à 16h

Les toilettes sont à l'avenant : spacieuses et décorées avec goût. On notera le lustre dans chaque toilette individuelle.

Retour vers l'entrée et le coin presse, très fourni. Mais si je n'y trouve pas ce que je veux comme journal ou magazine, on s'empressera d'envoyer quelqu'un se le procurer.

Solène me laisse donc ici et reviendra me chercher à 19h, 20 minutes avant le décollage prévu de l'appareil.
Direction Ducasse ! Le menu est appétissant

Je commence par une coup de champagne. Le serveur m'amène également un amuse bouche à base de crabe et pomme. Très bon. Ironie de l'histoire, le serveur me reconnait : il travaillait dans un établissement que je fréquentais de temps en temps dans les année 2000.

Pour moi ce sera les coquillettes au jambon et à la truffe et le saint-pierre poireau-pommes de terre-caviar.
Rien à redire ni sur la présentation ni sur la qualité des plats. Un vrai délice.

Le tout accompagné d'un bon Chateaneuf du Pape.
Pour le dessert je me laisse tenter par le palet au chocolat. Fondant.

Ce premier épisode gastronomique se termine sur le traditionnel duo café armagnac. Armagnac sur lequel le serveur a eu le main assez lourde. Un refill me sera proposé une fois mon verre terminé.
Repas délicieux mais avec une fausse note cependant. Quand tout confine à la perfection, la bouteille de Badoit en plastique sur la table ça fait un peu tâche dans le paysage.
Je rejoins le salon pour traiter quelques mails avant l'embarquement. Petit tout au bar et il est l'heure d'embarquer.

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Mais avant d'aller plus loin…une vidéo qui vaut tous les discours.

Comme vous le remarquerez le salon est quasiment vide. J'étais d'ailleurs seul quand j'y suis arrivé. Logique : non seulement c'était un créneau horaire creux avant les vols du soir, ensuite selon mes calculs il y a maximum 300 passagers qui volent en Première chaque jour. Par définition la moitié partant et l'autre arrivant, ça fait à vue de nez un potentiel de 150 passagers par jour au salon.
Bref, on comprend pourquoi il a été nommé meilleur salon Première du monde.
19h00. Solène revient me rechercher. Nous descendons quelques escaliers qui nous mènent l’extérieur du salon où une belle BMW noire nous attend. Elle prend le volant et m'amène donc au pied de l'appareil.

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Quelques marches plus tard il est l'heure de dire au revoir (et un grand merci) à mon chaperon. C'est désormais l'équipage de l'appareil qui s'occupera de moi.
J'avais déjà vu la cabine de près lorsque j'étais installé en business 2 rangs derrière en décembre, je l'avais vue exposée au sol, mais rien ne vaut le moment où on réalise que cette foi-ci on va vraiment voyager dedans. L'impression de faire partie de quelque chose. Le personnel m'accueille en m'appelant par mon nom (ce sera une constante pendant tout le vol). Je prend tout mon temps pour découvrir la cabine des yeux et m'installer, savourant chaque seconde.

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Sans conteste, ce produit est vraiment flatteur et n'a rien à envier à personne. Ce que me confirme mon voisin avec qui j'échangerai quelques mots. Un français vivant depuis 16 ans à Singapour et client fidèle de Singapore Airlines. Depuis la mise en place de la nouvelle cabine il est revenu chez AF et ne tarit pas d'éloges sur la montée en gamme.
Je m'installe. Pour ceux qui se demanderaient si l'impression d'espace est réelle, voilà ce que ça donne quand on fait 1m88 et qu'on allonge les jambes.

Et bien sur le champagne arrive rapidement.

On me demande ma taille pour m'apporter mon vêtement de nuit qui est déposé quelques minutes plus tard sur l'Ottoman en face de moi.

Je réalise que j'ai oublié de le prendre en photo. Erreur à rattraper sur le vol retour.
Derrière le dossier du siège un petit placard pour suspendre, justement, mes affaires pendant la nuit.

Le numéro de siège Suite 1A est fièrement inscrit dessus.
Petit tour du propriétaire : l'ottoman abrite un rangement fort pratique pour, entre autres, les chaussures.

On retrouve également un imposant coffre sur le coté, utile pour caser livres, téléphones à recharger et tout ce qu'on peut transporter avec soi.

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Le fait qu'il y ait une prise normale et une USB permet de brancher un PC portable + un téléphone. Rien de trop à l'heure actuelle et c'est fort bienvenu.
Je ne reviendrai pas sur la télécommande, la même que l'on retrouve en première et business sur toutes les cabines Best. Franchement réussie et multi-usages. Par contre je conçois que Mme Michu soit quelque peu désemparée au premier contact. Comme d'habitude, sitôt le film lancé, le m'en servirai comme d'un second écran pour suivre la progression du vol.

Pour terminer sur l'IFE et ne plus y revenir, l'écran est vraiment grand (24) et de grande qualité. J'avais peur qu'une fois allongé il ne soit plus à hauteur d'yeux mais je n'ai ressenti aucun inconfort.
L'ensemble des boutons qui permettent le réglage du siège : à la fois simple et complet.

Un petit coup d'oœil autour de moi pour sentir la cabine. Une vue que je n'aurai pas souvent, la tentation étant grande pour tous de rapidement tirer les rideaux et privatiser au maximum son espace personnel. Ce soir la cabine P sera pleine.

Ah, j'oubliais. L'amenity kit signé Givenchy.

On quitte la porte avec 20 minutes de retard sur l'heure prévue. Les consignes de sécurité sont diffusées : ce sont les nouvelles. Fort agréables à regarder en condition réelles, on a l'illusion qu'elles sont moins longues que dans la version diffusée sur le net mais il n'en est rien.

Sitôt arrivés à l'altitude requise, le PNC me demande si je désire privatiser ma suite. Je décide d'attendre. Vu que mon voisin décide, lui, de le faire, je me retrouve quasi privatisé de facto avec plus d'espace que si j'avais fermé mon propre rideau…bien sur cet espace est l'allée dédiée au service et à la circulation (donc on au service vu que personne d'autre ne circule dans cette partie de la cabine).

Toujours mieux en mouvement…

Il commence à être temps de s'installer confortablement pour diner.

Le menu est distribué.

Le PNC passe prendre ma commande ou, plutôt, savoir comment je désire organiser mon diner, quand je désire démarrer et dans quel ordre je veux les plats (surtout la salade…). Tout sera ensuite apporté sur plateau à la place…avec le sourire, beaucoup d'amabilité et un grand sens du service. Un PNC que j'aimerai pouvoir booker pour tous mes futurs vols.
Avec, par ordre d'entrée en scène :
• La quenelle de caviar etc..

• Le velouté d'asperges

• Le bar pressé, aussi agréable à déguster qu'à regarder.

Je demande aussi une eau gazeuse pour accompagner le vin. On me demande si je veux du citron avec…le tout m'arrive finement tranché dans une petite assiette

• Le turbot rôti, servi sous cloche. Je sépare la photo avec et sans sauce sachant que c'est moi-même qui l'ait disposée.

Le repas Ducasse est encore proche et je ne me sens pas d'enchainer sur un dessert. Par contre j'apprécie une salade maison pour faire passer tout cela. Elle est fraiche et préparée à la demande, il suffit de choisir les ingrédients que l'on désire et qui sont proposés sur la carte. Pour moi ce sera jeunes pousses, sauce vierge, asperges, cabillaud et tomates séchées. Tout et frais et la salade préparée à la demande.
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J'arrive à trouver finalement un peu de place pour caser un trio de sorbets, un peu de fromage et un thé à la menthe.

Rien à redire sur le repas. J'ajoute que la nouvelle vaisselle contribue tout de même à mettre le produit en valeur et apporte de la cohérence dans la prestation globale. Maintenant il n'y a plus rien qui semble dater d'avant.
Avant d'aller me coucher je continue, comme avant dans le vol, d'échanger beaucoup avec le PNC. C'est son premier vol en cabine best et il en a plein les yeux. Il veut mon avis en tant que client, connaître mes remarques etc. Que ce soit lui ou celle qui m'a accompagné pendant mon périple au sol, les deux partagent un vrai sens du client, une attitude et une amabilité irréprochables (tout en sachant discuter et plaisanter) et je ressors de ces discussions que cette nouvelle cabine et la montée en gamme leur a boosté le moral et les rend on ne peut plus fiers de faire ce qu'ils font. Ca change !
Il se fait tard et je suis vraiment épuisé. D'ailleurs le lendemain matin je zapperai le petit déjeuner (désolé pour le flight report…vous lirez celui du retour :) pour gagner une heure de sommeil. Je demande donc qu'on m'équipe la cabine en configuration nuit.
Le PNC mets donc mon siège en configuration lit et installe matelas, draps et couette.

Ma suite est donc prête pour m'accueillir pour la nuit.

Avec en cadeau bonus…le cérémonial de la fermeture des 4 hublots de ma suite. Bien sur…on ne va quand même pas les femrer à la main l'un après l'autre.

Il est temps que j'enfile mon pyjama Air France (très agréable à porter d'ailleurs…il va trouver sa place dans mes tiroirs à la maison), le rideau est tiré et me voici prêt à regarder un film avant de m'endormir. Que dire sinon qu'on a vraiment l'impression de voyager dans une vraie cabine privée.

Forcément c'est un vol de nuit et je tombe de sommeil donc les photos sont aussi rares que sombres. J'essayerai de faire mieux au retour.
Autant vous dire qu'on dort comme chez soi ou à l'hôtel. Je n'ai pas souvenir d'avoir aussi bien dormi dans un avion sans me sentir en avion. On est dans sa suite comme dans sa bulle. Je me réveillerai une ou deux fois avec une grosse soif pour demander de l'eau. Les deux fois il faudra moins de 10 secondes au PNC pour arriver séance tenante et revenir avec mon verre d'eau pétillante fraîche et mes tranches de citron.
Comme je vous l'ai dit, je pousserai ma nuit jusqu'à la dernière minute donc pas de petit déjeuner à raconter. Je me contenterai d'une tasse de thé à la dernière seconde.
Au débarquement nous sommes attendus par nos chaperons locaux qui, pour nous faire gagner du temps, nous amèneront accomplir les formalités en traversant le terminal en buggy électrique.

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Je ne pourrai pas pas vous raconter l'efficacité des services post débarquement puisque pour moi l'aventure s'arrête là, correspondance sur Bangkok oblige.
Ah si… mon fameux interlignage. Une fois sur le buggy je touche deux mots de la situation à l'agent local. Elle arrête le buggy devant le comptoir Thai, va parlementer 15 secondes et reviens en me demandant mon boarding pass. Le personnel de la Thai ira récupérer ma valise, la mettre sur le bon vol et je n'ai donc pas à passer l'immigration pour m'en occuper et refaire le trajet dans l'autre sens.
Et voilà ! La suite au prochain numéro. Un FR plutôt long mais avec une telle expérience ça valait la peine de se donner un peu de mal.
PS : on a même rattrapé nos 20min de retard pour se poser pile à l'heure.