Avis du vol entre Port Louis et Dubai en classe Affaires avec Emirates

Mon épouse préférée doit se rendre à Dubaï pour 2 jours de travail.
J'ai très envie de l'accompagner, d'autant plus qu'en dépit de nombreux transits à DXB, je n'ai jamais franchi le seuil de l’aéroport.
En cette saison, Emirates opère 3 vols quotidiens entre Maurice et Dubaï : 2 en A380 et 1 en B777.
Pour le choix d'appareil, y a pas photo !
Voyons tout de même ce que ça coute…
Oups ! En business, le billet EK dépasse les 3000 €, à peine moins qu'un a/r MRU-CDG.
Mais je sais qu'Air Mauritius dispose d'un petit quota sur chacun des vols Emirates, à des prix beaucoup plus abordables.
En quelques clics, me voila redescendu à 1600 €.
C'est nettement mieux, mais ce n'est toujours pas donné.
Vite un petit calcul : 6 h 30 de vol dans chaque sens, donc 13 heures de vol pour 1600 €.
Soit, au final, un peu moins de 125 € l'heure…
Il parait qu'il est des jeunes personnes dont les tarifs sont nettement plus élevés… (c'est du moins ce qu'on m'a dit).
Allez, on fonce :ce sera Dubaï !

Je vais sans tarder sur le site d'Air Mauritius, je dégarnis mon compte, et j'obtiens ceci en retour :

Le vol décolle à 16 h 25. Peu de trafic à cette heure. En 10 minutes, montre en main, nous sommes au salon. Comme il n'a guère changé depuis mon dernier passage, je ne prends pas de photos.
Trois coups de fil et un petit café plus tard, direction l'A6-EEJ.
Livré en septembre 2013, il a tout juste un an et demi.
Je voulais un siège hublot, sans pour autant être éloigné de ma chère et tendre.
Le 12B fait l'affaire, certes le couloir nous sépare, mais nous pouvons discuter.
Au risque de répéter ce qui a déjà été écrit dans d'autres FR, il faut savoir que tous les sièges de cette business n'offrent pas le même espace pour les jambes. Les sièges A et K (à choisir si on voyage seul) ainsi que les sièges E et F(parfaits lorsqu'on est accompagné) disposent de plus d'espace en longueur et offrent plus d’intimité que les sièges B, D, G et H…
Profitons du 12B pour faire un peu de spotting.
Le vol SAA de Johannesburg vient d'arriver, c'est un A320 aujourd'hui au lieu du B737-800 habituel.

A330 d'Air Mauritius

avec à ses côtés un B747-400 de Corsair :

Si au rugby la France se fait ratiboiser par l'Angleterre, il n'en va pas de meme pour les B777.
BA dessert Maurice avec un 777-200 tout rikiki…

tandis qu'AF affiche sa prestance avec un B777-300 plus respectable…

Les consignes de sécurité finissent de s'afficher sur l'immense écran

Le siège, qu'on ne présente plus, est toujours aussi confortable, et dispose de multiples espaces de rangement.
Les sièges B permettent d'entreposer un bagage cabine à portée de main, plutôt que dans un coffre :

Et à moins d’être basketteur, on peut aisément s’étaler de tout son long :

Qu'il est doux de s'arracher du sol dans un ronronnement feutré, et d'admirer le lagon, un verre de Laurent Perrier à la main…

Le ciel est chargé, et le lagon de Mahébourg a momentanément perdu sa couleur émeraude

Mais nous émergeons très vite de la mer de nuages

Et le soleil de cet après-midi d'avril remplit la cabine d'une lumière chaude

Il est temps de voir ce que nous a concocté le chef.
Je n'attends pas de miracles car j'ai fini par comprendre que pour bien manger, il vaut mieux aller au restaurant qu'en avion !
(Je n'ai malheureusement pas connu le 'Parisien Spécial' à bord duquel on mangeait du caviar à la louche, en robe longue et en smoking)
Les apéritifs semblent être les mêmes sur toutes les destinations

Voici ce que propose le menu de ce soir :

Et pour ceux qui voudraient juste grignoter :

Tandis que nous avançons vers notre altitude de croisière…

… il est toujours interdit de téléphoner (et c'est tant mieux)

Dehors tout est calme, nous glissons presqu'en silence

Pendant que ma moitié regarde son 1er film, je fais défiler les programmes musicaux.
Je ne suis pas très cinéma en avion.
En revanche, je profite de cette parenthèse pour écouter de la musique.
Mon choix se porte sur Wolfgang Amadeus

Au bout d'une petite demi heure, je décide de me dégourdir les jambes.
Direction le bar, dont le dressage est presqu'achevé.

Ce bar est, à mon avis, le plus gros atout de cette classe affaires.
Le barman de service s'appelle Paolo, il est - comme son nom l'indique - italien, originaire de Bari.
Nous discutons un long moment, ce qui me permet de travailler un peu mon italien.
Paolo est assisté d'Ali, Libanais d'origine, mais ayant grandi à Montréal.
Ce soir, nous avons un équipage super sympathique.
Armé de mon verre de Glenfiddich, je me fais photographier avec mon nouvel ami

Mais il est bientôt temps de passer à table.
La nappe est dressée, le plateau arrive avec l’entrée.
Les couverts sont beaux, la présentation impeccable, tout est sobre et de bon gout.
Accompagnée d'un verre d'excellent Sancerre, cette entrée (salade de crevettes à la mangue) est une agréable surprise !

La suite est honnête, sinon exceptionnelle.
J'ai décidé de courir ma course sur les crevettes, ce qui m’évitera de changer de vin. Je n'ai d'ailleurs aucune raison de le faire, ce Sancerre élaboré par Mr. Vincent Delaporte (faisons lui un peu de pub) est exquis.

Tandis que j’achève mon plat, nous nous retrouvons à la frontière du jour et de la nuit. Mon petit doigt me dit que la nuit ne va pas tarder à l'emporter. Il est 9h05 à Chicago, mais la-bas, à mon avis, tout le monde s'en fout…

Le mood lighting est au rose lupanar…

Tandis que dehors, le spectacle est de toute beauté :

Nous sommes à peu près à la hauteur des Seychelles, les nuages s’étirent, il est temps pour eux d'aller se coucher

Arrive alors le dessert. Bon, la c'est du solide. Si je suis pris pour une mission vers Mars, j'en emporte 2 kgs. En cas de pépin, on pourra attendre l’arrivée de la navette de secours…

Il fait maintenant tout à fait nuit. La preuve, le ciel est constellé d’étoiles…
Je cherche la Croix du Sud, mais je ne la trouve pas.
Nous sommes probablement déjà passés dans l’hémisphère nord…

Cet honnête repas étant achevé, j'ai envie d'aller faire un tour.
Commençons par une visite des commodités.
Les produits Bvlgari sont rangés à l'ombre d'une magnifique orchidée.

Les toilettes sont équipées d'un hublot.
Sur cette partie de l’océan indien, y a pas foule.
En revanche, sur un vol transatlantique, j'aurais abaissé le cache hublot (un air to air est vite arrivé…)

Ensuite, visite du pont principal.
Direction l’arrière du pont sup, vers l'escalier semi-circulaire.
Bon, on ne voit pas grand chose…

Il y a une impression d'espace, et les sièges sont confortables, avec un meilleur pitch que sur les B777.
Tout à l'avant, il y a un autre escalier qui monte droit vers le paradis de la first.

Et la, c'est pas sympa du tout pour le passager qui va faire un tour aux toilettes. Il peut voir une belle collection de flacons dont l’accès lui est interdit ! Supplice de Tantale…

Je retourne au bar pour un cognac.

Peu à peu, l'espace se remplit. Deux couples de vacanciers britanniques qui rentrent de Maurice. L'une des femmes me confie qu'elle a trop bu, mais la confidence est inutile. Elle tangue dangereusement - malgré l'absence de turbulences - et se raccroche parfois à mon épaule, sous l'oeil flegmatique et désapprobateur de son mari… Il y a aussi une libanaise qui revient d'un congrès sur le tourisme de mariage (eh oui, ça existe, un français qui vend des équipements de bar, et quelques autres personnes qui se contentent de boire un verre en silence !
Je n'ai pas vu le temps passer, il nous reste à peine plus d'une heure de vol. Ce serait dommage de ne pas profiter de mon full flat !

Nous commençons notre descente, et grâce à la caméra avant, nous suivons l'approche. Nous voici presqu'alignés… euh, un demi degré a gauche peut-être ?

Il est déjà temps de quitter notre bel oiseau. Le temps a filé trop vite !

Nous voici dans le terminal qui est grand…

…très grand…

… immense !

comme tout ici (Burj Khalifa, 828 mètres, c'est le plus grand immeuble du monde)

Merci de m'avoir lu !