Bonjour,
Mon petit routing nord-américain se poursuit avec un vol interne entre Newark et Salt Lake City. Celui-ci sera effectué avec DL (fidélité à Skyteam oblige) et en Domestic First, grâce à B737-900, et avec ma mère ! L'occasion de répondre à deux questions. D'abord, pourquoi donc Salt Lake City ? Bien peu d'explications… Nous avons en réalité de la famille à New York et Boston où nous nous rendons souvent. Or, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer dans de précédents FRs, je me destine au journalisme, et m'intéresse tout particulièrement à l'actualité américaine. Mais malgré mes séjours fréquents aux États-Unis, estimer connaître le payer - et avoir donc suffisamment de recul pour proposer de pertinentes analyses - en s'étant contenté de visiter les grandes villes "libérales"/progressistes est ridicule. À chaque séjour sur place, j'essaie donc de visiter une grande ville démocrate et un flyover state, comme ils sont souvent appelés. L'Utah - qui n'entre d'ailleurs pas tout à fait dans cette dernière catégorie - constituera ainsi ma 20e (enfin plus ou moins, je n'ai pas vraiment comptabilisé les choses) escapade en Amérique profonde. En premier lieu, petit rappel du routing.
Flight routing
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- 4DL1135 - Domestic First - New-York –> Salt Lake City - Boeing 737-900
- 5DL56 - Économique - Salt Lake City –> Amsterdam - Airbus A330-900neo
- 6KL1937 - Économique - Amsterdam –> Geneva - Embraer 175
- 7AF1043 - Économique - Geneva –> Paris - Airbus A220-300
Deuxième question, plus aéronautique celle-ci : pourquoi prendre un vol interne en First et les transatlantiques en Y ? Tout simplement car l'A/R GVA-JFK/SLC-GVA a coûté un peu moins de 400 euros par personne. Imbattable, les classes supérieures, elles, étaient hors de prix - 1 700 euros par personne pour la Premium. Clairement, l'occasion était trop belle (d'autant qu'avec de la famille à New York et l'absence de coût d'hébergement sur place, on se retrouve avec une facture totale du séjour absolument magnifique). Le vol interne, lui, était à environ 300 euros en Y au moment de la réservation, 500 en First, donc il semblait clairement légitime de se faire plaisir !
Nous décidons de rejoindre Newark grâce au Coach USA qui part de plusieurs endroits à Manhattan (Grand Central, Midtown et Times Square). Le prix est compétitif (26 dollars par personne). Mais… Nous sommes arrivés à l'arrêt environ trois heures avant le départ de notre vol. Et ne l'avons quitté que deux heures avant le décollage ! Moyennement fiable, semble-t-il donc, avec aucune information en temps réel sur place ou en ligne.

Passage par Times Square où est montée une horde de passagers.

Et sur la route, en plus de ce départ retardé, nous rencontrons un trafic gargantuesque. Le temps de trajet s'est ainsi considérablement allongé… Au point que nous n'arriverons à l'aéroport que 30 minutes avant l'heure d'embarquement !

Le check-in dispose d'un grand espace Sky Priority où nous enregistrerons nos valises sans attendre la moindre minute.

Direction ensuite les contrôles de sûreté où il n'existe aucune file prioritaire. Ils seront heureusement effectués en vingt minutes. À noter qu'en ce vendredi de mi-octobre, les États-Unis étaient en plein shutdown, mais que Newark faisait partie des aéroports ayant refusé de diffuser la vidéo de Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure, revenant sur la situation en évoquant l'attente plus longue qu'elle engendre aux contrôles du fait de l'absence de certains fonctionnaires réfractaires à l'idée de travailler sans solde - en blâmant les Démocrates. Heureusement, malgré tout, le contrôle s'est passé en toute fluidité.


Petit passage aux toilettes et direction la porte d'embarquement où nous arriverons précisément au déclenchement du processus, à l'heure.

Comme toujours en Amérique, les véritables prioritaires ne sont pas les passagers fidèles mais les familles avec enfants, vétérans, etc. Puis nous serons invités à rejoindre l'avion, en zone 1.


Accueil très souriant à l'entrée. Les B737-900 n'ont pas bénéficié de retrofit depuis quelques années, mais comme toujours chez DL, la cabine est très bien préservée et les sièges confortables. La rangée 5 est la seule de cette cabine avant à bénéficier d'un hublot parfaitement aligné.

Bien que, comme souvent sur les compagnies américaines, les cache-hublots aient été fermés pour l'embarquement.

Le pas est bon et la prise USB fonctionnelle.

Tout comme l'IFE, d'ailleurs.

La très sympathique PNC en charge de la First nous propose une boisson d'accueil - jus d'orange avec une autre option, je ne sais plus s'il s'agissait d'eau ou d'un soda.


Je jette un œil aux upgrades, encore pratiquées de façon purement commerciale pour les passagers fidèles aux États-Unis - chez Air France, j'attends toujours… - et manifestement ils ont été nombreux.

Repoussage 18h57.

Avec diffusion des consignes de sécurité.


À l'occasion de l'anniversaire de la compagnie, c'est une vidéo spéciale qui est diffusée, retraçant les uniformes marquants des équipages au fil des époques.

Le plafonnier est relativement récent.


Hélas, nous ne sommes pas les seuls à souhaiter nous envoler…

Roulage très long, 40 minutes après le pushback !

Avec une magnifique vue.



C'est 7 ou 8e fois que je décolle de NYC et je n'avais me semble-t-il jamais eu de vue aussi dégagée sur Manhattan depuis les airs.



Très vite, la très sympathique PNC dresse la table(tte).

Le service débute par une commande de boissons.

À préciser que le plat chaud avait pu être pré-sélectionné, comme pour tous les vols de plus de 900 miles décollant avant 20h59 (en dehors de ces critères, DL contraint ses passagers à se contenter de la snack basket pour les vols domestiques qui ne sont pas transcontinentaux).

Bœuf que voici. Notons que si le dessert est bien présent, il est regrettable que DL ait arrêté - il y a me semble-t-il une année - de servir une salade en entrée sur ses vols domestiques.

C'est franchement bon. Plutôt bien cuit et accompagnements savoureux.

Je passe aux toilettes, qui s'avèrent occupées. J'attends un peu et la PNC entame la conversation avec moi. Conversation qui se sera en réalité transformé en une grande discussion - découpée en plusieurs parties au cours du vol, notamment au gré du déclenchement du signal ceintures - où nous parlerons culture américaine, nourriture, aéronautique… Super sympa ! Elle me proposera de compléter mon repas en prenant quelques snacks.

Service de thé.

Petit tour de l'IFE avec un catalogue très bien garni. Quelques excellentes séries ici (notamment 1883).



























Notons, comme toujours sur les vols domestiques DL, la présence de la TV en direct.


La PNC passe en cabine avec la snack basket deux heures avant l'atterrissage.

Je continuerai à largement parler avec l'hôtesse à l'avant jusqu'à ce que débute la descente, au parcours un peu sinueux du fait de la topographie entourant Salt Lake City où se dressent d'imposantes montagnes (ma perspective suisse me conduit plutôt à voir les monts autour de la ville comme de sympathiques collines). L'hôtesse me dira à leur sujet qu'elles étaient déjà largement enneigées ce qui donnait une atmosphère magnifique à la ville. Sur le principe, je n'en doute pas, mais je me rendrai compte au lever du soleil le lendemain matin que c'est une version légèrement enjolivée de la réalité puisque le sommet desdites montagnes leur donnait surtout une apparence… rocheuse - tant mieux, on est en plein dedans.

La ville se dessine.


Atterrissage avec une dizaine de minutes d'avance.

Arrivée en porte à l'heure.

Débarquement au milieu de l'aérogare, comme toujours sur les vols domestiques américains. À préciser que l'hôtesse m'a tendu un petit guide de choses à faire Salt Lake au moment où je quittais la cabine, avec ses activités préférées, ce qu'elle recommandait généralement aux touristes… Elle y a passé un certain temps, c'est adorable !!

Les bagages arriveront très rapidement, mais sans respect des priorités !

Nous rejoignons le centre-ville, où se trouve notre hôtel que voici, en tram : rapide, efficace, bon marché (2 dollars me semble-t-il).

Et je profite d'un petit tour à la mythique chaîne The Original Pancake House pour vous inciter à essayer, lors d'un prochain séjour américain, un Dutch Baby, espèce de tarte à la crème chaude et avec une pâte à pancake. Toujours un délice - surtout si, comme moi, vous décidez d'être gourmand en ajoutant whipped butter et sucre glace, mais il faudra d'abord vous assurer d'avoir une capacité à ingurgiter des calories aussi développée que la mienne.

À très vite pour le retour. Merci de m'avoir lu !
Bonjour et merci pour cette suite américaine.
C'est la première fois que j'entends parler de file gargantuesque, ( qualificatif plutôt réservé à la gastronomie ), j'en déduis que la queue pour monter dans le bus était longue.😉
Le legroom est excellent et la cabine fort accueillante.
Toujours très long le taxi dans les grands aéroports américain.
Magnifiques vues de nuits sur Big Apple, c'est rare.
L'hôtesse était visiblement loquace, c'est toujours très agréable.
En effet, il manque une entrée pour que le plateau soit vraiment complet, heureusement que les friandises ont suivies.
IFE fourni, ce qui permet de passer un vol agréable, malgré les turbulences.
Salt Lake City, est surtout connu pour accueillir la communauté Mormon, l'immense centre abritant les archives généalogiques, est à visiter, et évidemment, il ne faut pas rater de se promener au bord du grand lac... Salé.
A bientôt.
Bonjour et merci de m'avoir lu !
Eh oui, Rabelais a fait des petits, je pense que cela fait au moins un siècle que l'expression est employée pour décrire toute chose manifestement disproportionnée 😂
En effet, cabine très bien pensée et confortable
En vol, de magnifiques vues et une hôtesse aux petits soins
Oui, je suis bien d'accord, une entrée eût été bienvenue sur ce plateau par ailleurs qualitatif
Au plaisir
Merci petit helvète pour le routing!
Penser contre soi n'est pas naturel mais souvent bénéfique surtout sur les sujets politiques.
On peut dire qu'au moins on connaîtra un journaliste qui sera différencier un B747 d'un A320!!
L'intérieur des nouveaux terminaux est bien joli par rapport à ce qu'on pouvait voir avant.
Les cabines Delta sont souvent très modernes et confortables, malgré le fuselage lui souvent bien plus vieux :)
Dommage la disparition de la salade oui mais en terme de quantité c'est correct je trouve.
Sympa la PNC et les IFE- qu'on n'est pas prêts de voir chez nous en Europe
Bonjour et merci de m'avoir - à nouveau - lu,
Le terminal n'est en effet pas repoussant, je peine à déterminer dans quelle mesure c'est révolutionnaire ;)
DL a en effet le don de présenter de jolies cabines même sur les appareils les plus anciens
Oui, clairement, c'est un très bon plateau, mais je retrouvais une photo d'un vol en F il y a un an, que j'avais fait entre New York et Denver, et le plateau était en gros le même... Sauf qu'en plus, il avait une salade, donc quand même, on y perd
Au plaisir
Merci pour ce nouveau récit. Delta est une excellente option aux US et en général leur PNS sont top. Le plat à l'air délicieux mais c'est vrai qu'une petite salade fraiche ne serait pas de trop sur un vol de cette durée. Je retiens le "dutch baby' pour un futur séjour et prévoirais une diète deux jours avant !
Bonjour et merci de m'avoir lu. Je plussoie, tant pour les commentaires sur le vol et DL que s'agissant de votre détermination à tenter un dutch baby ;)
Merci beaucoup pour la suite de ce routing avec ce super vol domestique !
Newark est plus difficile à atteindre depuis NY que JFK, le bus est l'alternative la moins chère mais effectivement il est peu fiable, j'en avais aussi fait l'expérience, sauf que pour moi c'était jour de parade des cultures hispaniques.
En plein shut down le passage de la sécurité a été rapide, en Octobre, au terminal B, c'était 90 minutes et sans files prioritaires (sauf pour les First LH ^^). C'est vrai qu'au terminal A il n'y a pas de file prioritaire du tout.
A bord, service très correct même si, comme tu le soulignes, un peu de verdure en entrée n'aurait pas fait de mal.
Quelle hôtesse top, c'est devenu tellement rare cette attitude "above and beyond". Bravo à elle.
A bientôt !
Merci d'avoir suivi cette série, maintenant que tu te trouves - si j'ai bien suivi - également en Amérique
Oui, c'est ça, peu onéreux mais peu fiable
Grrr First par ci, First par là, tu fais exprès !!
J'ai retrouvé une photo d'un vol en F en août 2024 chez DL entre JFK et DEN, le plateau était en gros le même, avec un joli plat, un bon dessert, et du pain, mais en plus, il y avait une salade franchement généreuse. On y perd, c'est sans le moindre débat
Oui, l'hôtesse était "outstanding", je voulais d'ailleurs l'écrire au service clients de DL
Au plaisir