Review of Turkish Airlines flight from Istanbul to İzmir in Economy

Kalimera sas !

  L’heure est venue de quitter Istanbul, et oui, et de prendre la direction du sud-ouest. Ephèse était sur ma liste depuis si longtemps, c’est dorénavant chose faite ! 
A la base je voulais descendre en bus pour passer par Bursa, Troie, Pergame, entre autres, puisqu’il y a énormément de sites grecs et romains dans le coin. Malheureusement par manque de temps, et pour favoriser l’est du pays, je décidé de descendre en avion et de ne faire que la région de Selcuk.

 J’ai un bon d’achat de 120€ de Turkish Airlines qui date de décembre dernier. C’est du à un vol supprimé entre Erzeroum et Istanbul (que j’ai reporté!), et j’étais normalement entitled  d’avoir 100€ remboursés, mais je ne les ai jamais eu, j’avais le choix entre 7000 miles, normaux et élites, ou 120€ de voucher. 

J’ai pris ce deuxième choix, me disant que TK vole de partout. Sauf que ce qu’ils se sont gardés de me dire, c’est que les 120€ sont en TL. Donc ces 120 euros ne valaient en septembre 2025 plus que 80€. C’est con quand même.

Il n’est pas possible de réserver en ligne, par hasard je me trouve à moins de 10 minutes à pied du centre TK de Taksim. J’y vais et l’aller vers Izmir sera reservé rapidement sans souci.
D’ailleurs, en tant qu’étudiant, je dispose de 20% sur les vols nationaux (+ Chypre occupée) et 15% sur les vols internationaux de discount. Pas mal. Si ca peut intéresser certain.es, c’est ouvert à tous les étudiants sans condition de nationalité.

  Un vol par heure sur TK entre IST et ADB, je choisis le moins cher (1500 TL soit 30€ en septembre 2025), qui s’avère être opéré en 777. Et un petit Check sur FR24 me permet de voir qu’il est assez stable, les rares IRGAV sont pour des 787 ou A359. Autant dire que c’est pas un souci ^^. Va pour un vol de 45 minutes en 777.
Après un ATH-IST en A333, voilà un IST-ADB en 777, faudrait pas que je prenne l’habitude. 

Le vol

Bon, départ à 8h d’Istanbul, faut prendre le premier métro ç Gayrettepe, qui part à 6heures, et me fait arriver à 6h40 à la station aéroport, c’est presque juste.

Je suis devant l’entrée du métro M11 avant 6heures, et j’attends patiemment l’ouverture.

Les fauves sont lâchés. 

Les nouvelles lignes à Istanbul sont profondes, à la soviétique.

Le terminus est Arnavutkoy (avant la prolongation) mais l’aéroport est aussi indiqué, tant mieux, pour une fois que la signalétique est clair en Turquie,c ‘est très rare.

Le métro arrivera vers 6h10, de quoi stresser un peu mais de toute façon je ne peux rien faire. 
Ça ne sert, au demeurant, à rien de stresser dans les transports ^^
L’éclairage est toujours bleu ici, bon clairement la station à de la gueule. Ça concorde avec les nouvelles stations du GPE et on peur retrouver des éléments similaires. On est loin de la grandeur des stations soviétiques évidemment.

40 minutes plus tard, je speed pour rejoindre le terminal. Le jour s’est levé entre temps. Il ne fait pas très chaud. 

La mosquée de l’aéroport, qui semble proche mais en marchant est loin ^^

Puis me voici devant l’aérogare au niveau des arrivées

Puis je monte aux départs, c’est toujours grandiose.

Je rentre par la porte 4.

Premier contrôle de sécurité.

Heureusement pour moi il ne semble pas y avoir trop de monde ce matin

Bon, pas le temps de faire du tourisme. C’est la première fois que je pars en domestic depuis IST, alors je galère un peu à trouver. C’est à droite en regardant le PIF, dos aux portes d’entrées.
 

Le PIF sera passé rapidement, comme souvent en Turquie avec des agents encore moins aimables que ceux d’ADP et surtout, surtout, pas un mot d’anglais sinon au cachot! Au moins, c’est efficace.

Mon vol part de la porte G1H, et oui, PAXBUS oblige, le 777 arrive de Tokyo, fait son À/R vers ADB, puis repart sur JFK. 

J’arrive à la fin de l’embarquement (porte non représentative), quand même, j’ai eu chaud ! 

Je remplis ma bouteille aux toilettes, qui n’ont pas le faste de la zone internationale. Et oui, zone PAXBUS domestic, c’est moins glamour ! Heureusement que je me dirige vers une belle et grande demeure. 

Je suis dans les derniers à arriver.

Grand tour de PAXBUS, on repasse sous l’aérogare par une voie souterraine, je vous dis pas la balade !

Balade sur le tarmac, à l’opposé de notre porte donc.

Pas mal de gros porteurs au parking ici

Puis nous voilà au pied du notre, il porte le joli nom d’Istanbul. Donc je crois qu’il s’agit de TC-JJO qui date de 2011. Mais ne me prenez pas au mot, j’ai toujours été mauvais en aéronefs ^^

En grand angle, en plus il fait beau.
Quelques no photos fusent sûrement en turc, mais personne ne semble capable de les traduire en anglais, dommage!  

Y’a pas à dire, IST est quand même impressionnant par sa taille et la taille de la flotte TK.

Vues sur le réacteur

Et l’instant porte

Puis le fuselage shot 

Passage par la business, je laisse les experts juger.

Franchement se retrouver coincé au milieu, pas cool.

Je demande à une hôtesse s’il est possible de changer de place, le sort m’ayant attribué un C. Réponse négative, le vol est complet.
Il sera vraiment complet, donc je ne lui en veux pas. 

L’IFE est disponible en 12 langues dont le français.

Un oreiller est disposé sur le siège. Pas de couverture.
 JE ne l’ai pas vraiment utilisé mais il me semble de bonne facture.

La partie préférée de beaucoup d’entre nous ici. 
Bon la géo vision est meilleure que celle de Sichuan, ce n’est pas non plus le top du top.. Évidemment, pour 45 minutes, c’est top. 

Le roulage intervient avec quelques minutes de retard

On a aussi une caméra de front

Et en-dessous (sur le tarmac peu d’utilité évidemment). On suit un A330 TK pour Barcelone

Le modo lighting jaune pipi est activé. 
On peut aussi dire couleur miel pour les plus sensibles. 

Puis on s’élance, comme souvent à IST, vers l’est.

La montée est lente, signe qu’on est chargé.
Clairement IST-ADB fait partie des lignes les plus fréquentées de Turquie avec pas mal de gros porteurs TK, + Ajet et Pegasus.
Les tarifs sont compétitifs et au même niveau que le bus. 

La prestation est servie, pour 45 minutes de vol c’est royal évidemment !

Eau, une boisson (j’ai demandé du jus d’orange mais on m’a donné du thé, halala l’anglais en turquie^^), et un sandwich. D’office, on donne celui au fromage et à la dinde, mais ma voisine a demandé un sandwich végétarien et cela lui sera servi prestement (sans sourire cependant). 
Il est bon, objectivement, bien meilleur que celui d’AF évidemment.

L’équipage est expéditif et pas très sympa, on ne peut pas leur en vouloir. Nourrir un 777 plein sur un vol d’une heure block to block, c’est sport.
Mais bon, d’une manière générale je n’ai jamais eu de bonne expérience avec un équipage TK, PC ou Ajet donc je ne m’attendais pas à des sourires à profusion. 

Le sandwich est d’une bonne taille tout de même.

La fiche de sécurité, qui a du vécu.
L'aumônière comporte aussi un sac à vomi.  

Le wifi est disponible dans l’avion.
Messagerie illimitée pour les membres M&S et business.
Je suis M&S et malgré le logo « connecté », cela ne marchera pas. Mais en même temps, au moment où j’essaye, on a déjà perdu de l’altitude.
A noter qu’une altitude maximale de 23000 pieds à été atteinte pendant 11 minutes.. donc on peut parier que le wi-fi ne fonctionne pas à cause du manque d’altitude ?  

Le pack illimité coute 1500 miles ou 350tl, environ 7€ au moment où j’écris ces lignes. Alors, si ce sont les mêmes prix pour un IST-JFK, je trouve ça vraiment correct. Me fais penser à SS qui pratique aussi des tarifs vraiment faibles. Tant mieux

Malgré tous les voyants verts, je ne recevrai aucun message : alors, wifi qui ne fonctionne pas ou Louri n’a juste pas d’ami ? Après vérification du flot de messages à l’arrivée, c’est bien l’hypothèse numéro un à privilégier. 

Il est possible de jumeler son téléphone à son IFE, grâce à quatre chiffres qui s’avéreront introuvables : est-ce que le 777 est équipé d’une telle technologie ? Je ne sais pas et ne suis pas un expert en cabine. 

Arrivée imminente, pas le temps pour la série turque, quel dommage! 

Lors de l’approche, on survole majoritairement des champs.

ADB est en visu! 

Bon, la caméra permet de compenser le manque de fenêtre. Mais pas de regret, l’avion sera resté quasiment tout le monde dans une épaisse couche de nuage propre à la mer de Marmara.

Avant d’oublier, notons la présence d’un repose pied. Pratique mais pas pratique, il diminue drastiquement l’espace pour les jambes et je me suis tapé les tibias dedans tout le vol. Je dirais donc FBI pour fausse bonne idée. Ceux d’AF dans les anciennes cabines COI me semblaient mieux, même si à l’époque je ne les atteignais pas trop ^

Par contre une cabine de 777 en 3-3-3 il me semble que c’est rare ? Je n’ai pas trouvé les sièges forcément plus large.
On note une prise USB et ethernet (?) sur chaque siège.
Des pictogrammes font aussi état de la connectivité, notamment wi-fi mais aussi SMS, alors je n’ai pas bien compris ni testé : on reçoit les SMS en vol ? 

En sortant, une vue de notre beau destrier à Izmir!

Izmir, aéroport Adnan Menderes

J’ai fait mes recherches, Adnan Menderes est en fait le fondateur du parti démocrate, un des premiers partis d’opposition, qui remporta l’élection de 1950 et mis fin à la politique de partie unique mise en place par Ataturk, centrée autour du CHP. 
En quelques mots, son mandat a été tournée vers le libéralisme, plus de laxisme envers la religion (et oui, le parti d’Ataturk étant un fervent laïciste), clientélisme et modernisation de l’agriculture.
Ça foire rapidement car son régime est de plus en plus autoritaire, et il sera renversé par le coup d’état de 1960, accusé notamment de corruption et d’atteinte à la constitution.
Il fut pendu en 1961.

De ce que j’ai compris, Adnan Menderes est relativement controversé, comme absolument toute figure politique du pays. Un homme pendu pour trahison envers la nation et dont un des plus grands aéroports du pays porte le nom, c’est pas commun ! Un peu comme si Pinochet avait renommé l’aéroport de Santiago Salvador Allende ^^

D’une manière générale, la politique turque est très intéressante, en fait souvent incomprise, entre revendications kemalistes et islamiques, il faut faire un choix! Mais s’y intéresser permet de comprendre à quel point le pays est dans une fracture historique, dont les racines sont aussi vieilles que la création de l’état en lui-même.
Construire un état sur les ruines de peuples exterminés, génocidés, combattre l’impérialisme des grandes puissances par du nationalismes de droite, mettre un stop à la religion, ça laisse des séquelles et aujourd’hui la situation politique turque, ses fractures (entre Kemaliste et Erdoganiste, entre Istanbul et le reste du pays, entre religieux et laïcs, entre jeunes et vieux, entre Arabistes, isolationnistes, européanistes) sont béantes.

Je me dirige vers la sortie

Moins grandiose que IST, ADB a tout de même un beau et grand hall.

Je passe la salle de livraison des bagages, bien que je prendrais bien l’Audi au passage^^

Pour moi direction le métro

Il faut emprunter cette passerelle

Ici soit le choix entre Izban, le métro d’Izmir (enfin une sorte de RER), ou TCDD, la SNCF locale.
Pour le Izban comptez 120 TL pour Selcuk, en TCDD, un peu moins, 90TL, mais moi le prochain train était dans deux heures. 

Voici ce fameux RER

1heure et demi plus tard, avec changement (même quai mais les trains ne vont pas jusqu’à Selcuk), moi voici à Selcuk, dans une auberge très sympa, quoique rustique

Et c’est ici que je vous quitte, pour ce vol court mais qui fut sympa, évidemment, en 777. 
J’invite ceux qui veulent à rester  pour le bonus sur Ephèse (et quelques photos de Constantinople aussi!)

Bonus

Commençant à (très) bien connaître la ville, je me perds volontiers dans des quartiers moins touristiques.
Qui dit quartiers moins touristiques dit aussi plus pauvres, et oui, la « vraie » turquie n’est jamais bien loin de l’image rutilante d’Istanbul.
L’occasion de voir des bâtisses bien préservés , par exemple cette maison super bien préservée qui doit dater de la toute fin Ottomane. Très peu d’explications en Turquie pour les trucs historiques. En général habités par de riches familles grecques, arméniennes ou juives mais impossible d’en savoir plus. 
 

Le Parc de Kadiköy, mon quartier préféré d’Istanbul.

Beyoğlu mais côté moins touristique (derrière Taksim)

En descendant sur Kasimpasa on pourrait même se croire à Frisco!

A Balat, ce magnifique lycée grec surplombant toute la baie. 

Puis au-dessus d’Uskudar, la mosqué Camlica, qui a finalement couté le double de ce qui était prévu. Elle n’a rien d’historique, au contraire, c’est un choix politique d’Erdogan dans sa folie des grandeurs (exactement comme le nouvel aéroport d’Istanbul), qui a plongé le pays dans une crise historique, mais objectivement elle est superbe au coucher du soleil ! 

Elle se trouve à la sortie de la colline Camlica où il est agréable de marcher au coucher du soleil.

Ma venue à Izmir était motivée évidemment par Ephese

Comptez 65€ pour le site (prix fixe en euro, payable en euro ou TL) ou 95€ pour le muséum pass The Aegean (valable 1semaine), ou 165€ pour le muséum pass Turkey (2 semaines)

C’est sublime en fin d’après-midi 

Cette photo je rêvais de la voir de mes propres yeux^^

On ne peut qu’admirer le niveau de détail impressionnant des grecs et des romains.

La statue d’Areti, l’excellence, la vertu, la morale et la diligence. Se trouvent ici aussi Sophia, la sagesse, Ennoia, la prévoyance, considération et compréhension morale, et Epistemi, la connaissance, l’apprentissage, l’érudition. Ces quatre statues sont des copies et les vraies se trouvent au musée d’Ephèse à Vienne.

Après la Bibliothèque de Celsus,  on admire le Temple d’Hadrien.

Plus haut, on arrive à la fontaine de Trajan 

L’odéon 

L’agora civique 

Dans le billet à 65 (ou le pass) on peut visiter les maisons en terrasse, que je recommande absolument, c’est sublime et bien conservé.

Une des allées de l’agora grecque.

Malheureusement l’hippodrome et le théâtre antique étaient en travaux, donc seulement visibles depuis l’xtérieur. C’est dommage.
Il y a plein d’autres vestiges que je n’ai pas pris en photo. C’est cher, c’est vrai, mais ça vaut absolument le coup! 

En prenant le pass, vous avez aussi accès au musée (10€, qui se visite, sans être incroyable, beaucoup d’explications étant historiquement modifiées par le régime turc), et la Basilique de Saint John, sous le château de Selcuk (6€) et ça, ça vaut le coup

Il n’en reste pas grand chose mais c’est super impressionnant et moins touristique, et surtout vraiment à la sortie de la ville

Aucune explication sur les endroits, les salles, et c’est vraiment dommage.
Chatgpt peut un peu aider mais c’est frustrant de ne pas indiquer que tel endroit est un bain, une bibliothèque, etc 

Au-dessus se trouve le château (Kale) de Selcuk

L’intérieur ne présente pas grand intérêt si ce n’est cette église transformée en mosquée dont il subsiste des peintures à l’intérieur. On reconnaît bien le style byzantin. 
Évidemment la région ayant été secouée de forts séismes relativement souvent, les sites historiques ont souvent souffert.
Ajoutez à cela les pillages auxquels se sont adonnés les populations (plus ou moins contemporaines) … un bon nombre de sites grecs ou byzantins en Turquie n’ont plus la splendeur d’autrefois malheureusement. 

En redescendant de la basilique, vraiment à 5minutes de la ville, on longe l’aqueduc qui se termine au niveau de la gare.