Flight routing
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- 5FV6037 - Economique - Saint Petersbourg → Moscou - Sukhoï SuperJet 100-95
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- 8KL1481 - Economique - Amsterdam → Istanbul - Embraer E195 E2
Bonjour à tous et bienvenue sur ce vol retour vers Moscou.
La veille de ce vol, je suis tombé malade, fatigue musculaire, toux, fièvre, maux de tête, impossible de dormir, délires nocturnes (j'ai tellement pris de photos à SPB que c'est revenu me hanter TOUTE la nuit)… comme un air de déjà vu : flashbacks de février 2020.

J'avais un contrat d'assurance santé en Russie, j'aurais pu m'y faire soigner mais Covid ou pas, il faut bien rentrer en France. Efferalgan et Doliprane devront faire le job.
Nous partons du Saint Petersburg Citytel à midi. Contrairement au Moxy Tromsø l'année dernière et sous la pluie battante, nous ne sommes pas poussés dehors à l'heure limite du check-out.

Comme d'hab, on passe par la galerie commerciale pour rejoindre les arrêts de bus/tram derrière.

Devant trimbaler les bagages de 13kg, vous ne voulez pas voir ma tête m'imposant marche (après avoir évidemment raté le bus 28 + trop d'attente pour le tramway), métro L1+ L2 et bus 39Э.
Je ne cède pas (encore) aux sirènes du confort d'un taxi. Il faut dire que les matriochkas achetées à GRAND FRAIS Rue Arbat à Moscou ont un peu vidé mon compte YouMoney… j'avais encore des EUR, mais cela voulait dire changer à la Sberbank Place Lénine (très bon taux par ailleurs) et ainsi perdre du temps.
Arrivés à la station Moscovskaya, par paresse intellectuelle, je ne vérifie pas le numéro de la sortie pour le bus 39Э et m'impose donc 10 minutes de marche supplémentaires en surface. Leçon n°2 après l'épisode des cartes Podorozhnik : ne jamais sous-estimer l'éloignement des sorties des stations de métro en Russie.
Bref, après avoir été déposés par le bus 39Э à LED, premier contrôle de sécurité pour pénétrer dans le terminal. Un à droite pour les pax qui ont des bagages à enregistrer, un autre à gauche pour les pax qui se contentent de bagages à main (notre cas).
Cela bouchonne rapidement. En hiver, il doit être nettement moins marrant de patienter dehors.
Un comptoir Rossiya est présent juste après le contrôle de sécurité pour délivrer des BP aux pax voyageant sans bagages. Bien pensé. Il y a un peu de queue… je passe, tant pis.

Une rapide consultation du FIDS montre que notre vol FV6037 est bien prévu à 15h00. L'enregistrement est en cours aux comptoirs 27-32.
Et non, vous ne voyez pas double, un autre vol Rossiya, FV6246 part lui aussi à 15h00, direction SVO, mêmes comptoirs d'enregistrement.

Direction le contrôle d'identité et BP (la queue devant).
Amabilité du personnel correcte. L'agent regarde nos passeports un peu incrédule, des Français ?! Avec les deux autres croisés dans le Musée de l'Ermitage, nous devions être 4 à SPB.
Elle nous laisse finalement passer mais j'entends qu'elle répète mon nom à sa collègue sur un air étonné "d'où ça vient ce nom ?", un prénom slave, un nom corse, confusion ultime.

Le BP électronique

Encore une fois, mon cerveau covidé m'a fait rater l'OLCI à T-24h. J'avais une heure de retard, je réussis quand même à nous assurer une place au rang 9. On progresse.

Ensuite, c'est direction le PIF. Globalement, tout est propre et on attend peu malgré les files qui semblent longues de prime abord.

Le PIF passé, direction notre porte. Seules les 50 et 51 sont immédiatement accessibles, toutes les autres sont sur la gauche beaucoup plus loin.

Au fond du couloir de gauche, un FIDS renseigne. Ce sera la porte 7, je me dis "ça ne doit pas être bien loin" ayant en tête l'expérience de VKO.

Commence alors un véritable labyrinthe à travers le Duty Free, où il faudra passer des escaliers (génial avec les bagages à soulever) pour descendre et remonter.
Les rampes PMR et accessoirement pour ceux qui ont des bagages cabine lourds sont cachées derrière les rayons pour vous forcer à les traverser. La quasi totalité des aéroports dans le monde ont recours à cette tactique certes, mais là, c'est tellement encombré visuellement parlant qu'on les voit à peine.

Une fois le Duty Free passé, on arrive dans le hall principal. Portes 7 à 18 tout droit.

Tout droit, mais en fait non, il faut descendre deux niveaux. Pour le premier, pas de problème, la rampe PMR est en plein milieu, pour le second, il faut encore se taper des escaliers vers les portes 7 à 11.
Des escaliers qui ne seront pas les derniers car qui dit portes au niveau 0, dit embarquement paxbus… joie.

Voilà notre porte 7. Elle est tout au bout de la salle d'embarquement. Pas beaucoup de places assises disponibles mais on trouve notre bonheur.
Je suis obligé de préciser, parce que c'était franchement désagréable, que les odeurs de kérosène pénètrent dans la salle via les portes d'embarquement. Une puanteur presque à me faire vomir et pas à cause du Covid.
Curieusement, ça ne dérange que nous. Je vous conseille vivement de rester au niveau supérieur jusqu'au top départ de l'embarquement.

La porte 8 voisine est affectée au vol vers SVO. Cela m'arrangerait de m'infiltrer sur le vol à destination de SVO mais je n'ai pas envie de retrouver la petite chaise en bois !
Le vol vers VKO était 100 EUR moins cher pour deux pax, d'où ce choix incongru puisque notre vol suivant décolle de SVO. C'est donc un choix "budget" assumé.
Alors que l'embarquement n'a pas commencé, deux VIP costume-cravate débarquent avec un agent de sécurité de l'aéroport. Le personnel scanne leur BP sans poser de questions. Mais la porte d'accès au tarmac fait de la résistance, l'agent de sécurité allait presque la défoncer avant qu'un des pax lui indique comment la débloquer… un peu surréaliste.

L'embarquement commence légèrement en retard, le paxbus sera rempli au max. Je dois de nouveau subir l'épreuve des escaliers avec les bagages.
Je prends la photo ci-dessous avec une seule main, l'autre étant chargée de 13kg de bagages. Pas le meilleur moyen de cadrer correctement.
La bête du jour est donc toujours un Sukhoï SuperJet 100-95B (RA-89042) portant le nom de la ville de Yakutsk. Pas de livrée spéciale cette fois, l'appareil est de décembre 2014 et ancien d'Aeroflot, comme dans le précédent FR.
Accueil cordial en porte, comme à l'accoutumée. La personne qui voyage avec moi n'avait pas son BP électronique en main et a du faire un geste pour signifier que j'avais son BP. J'étais deux pax derrière, la PNC comprend tout de suite, pas de souci. Ils savent être souples quand il faut.

Je trouve de la place pour nos bagages assez facilement dans les coffres mais nous sommes parmi les premiers et ils se remplissent vite. Beaucoup de pax font des achats dans les boutiques de l'aéroport et placent aussi leur sac à dos dans les coffres, bien qu'ils soient censés rester sous les sièges… la raison d'un gros drama sur le vol suivant !
Pour ce vol, vu la présence des VIP, on va se faire discret. Si je veux pouvoir tourner des vidéos, il faut déjà commencer par ne pas attirer l'attention dès l'embarquement.
À côté de nous, l'autre SSJ RA-89176 assurera le vol en direction de SVO.

Le voici de plus près.

Leur embarquement avait commencé pratiquement au même moment.

À l'intérieur, le pitch est toujours le même, c'est-à-dire parfaitement acceptable.

Nous commençons le roulage peu de temps avant notre clone. J'installe ma caméra une fois les PNC assis et m'épargne ainsi toute interdiction. Ouf.

La piste en service pour les décollages est la 10L.

La météo n'est pas au rendez-vous, qu'importe !

De TO/GA à la rotation, environ 27 secondes s'écoulent
Adieu LED ! J'en profite pour préciser qu'il existe un vol Rossiya en A320 entre LED et IST, mais idem, beaucoup plus cher que de passer de nouveau par MOW.

Niveau sonore, pas de différence majeure avec la rangée 13 bien que nous soyons plus proches des réacteurs


Lorsque les volets sont rentrés, il n'y a pas de sensation de diminution de portance, ce qui est plutôt agréable. L'accélération qui suit se fait ressentir. Nous sommes bien collés à nos sièges.

7 minutes 30 après le décollage nous n'avons toujours pas dépassé la couche nuageuse.

À l'intérieur, le rideau J/Y est tiré et "l'éclairage d'ambiance" activé.

Le moment pour moi de vous (re)montrer les consignes de sécurité, rigoureusement identiques au vol précédent. La ceinture de sécurité est en meilleur état, en passant.


Le magazine n'a pas changé non plus, nous sommes toujours en septembre, logique. A priori, le premier numéro du magazine a du sortir début 2017.

Le service débute rapidement, la tablette est propre et bien dimensionnée, il s'agit de toute façon de la même cabine.

Surprise, la collation a changé, il s'agit de crackers au raisin. FV doit faire varier la collation en fonction de l'aéroport de départ histoire de ne pas lasser les pax.
Je demande de l'eau en russe "vada pajalosta", la PNC me répond alors probablement "plate ou pétillante" ? sauf qu'évidemment je ne pige rien ! Je n'ai pas fait assez d'exercices sur Duolingo.
Le sachet contenant serviette, serviette rafraîchissante, cuillère et sucre est toujours de mise.

Je préférais la collation du vol précédent qui était légèrement plus consistante et nécessairement moins sèche mais cela reste bon et la quantité est correcte (3 crackers épais).

Dehors, la croisière suit son cours, la couverture nuageuse disparaît progressivement en se rapprochant de Moscou.

La descente est lancée peu après, mais le service n'a pas été suspendu sur ce vol. Les PNC ont probablement été plus rapides.
Les spoilers sont sortis pour ralentir l'oiseau. Nous exécuterons une approche par le sud pour éviter un survol de Moscou.

Malheureusement, j'ai l'impression que c'est assez pollué à faible altitude au-dessus de Moscou.


Le cercle que vous voyez ci-dessous est un centre d'essai pour matériel roulant (Eksperimental'naya Kol'tsevaya Zheleznaya Doroga Vniizht) avec des voies ferrées faisant le tour d'un quartier (Novokuryanovo). Le tout est relié à la gare de Shcherbinka.
L'aéroport d'Ostafyevo se trouve juste à côté pour référence.

Les immeubles immédiatement à gauche sont au sud du quartier Iassenevo

En continuant vers le Nord, on retrouve alors au premier plan à gauche le quartier de Konkovo. À droite, l'immense parc Serebryanyye Rodniki.

Au fond à gauche, Moscow City. La végétation est encore très abondante par ici, des immeubles d'une certaine hauteur sont pratiquement engloutis.

Nous survolons Rumyantsevo. Solntsevo est visible à gauche et Govorovo au centre-droit.

Suit un virage à gauche pour entamer notre alignement sur la piste 24.


Vient un autre virage, serré. Woop woop bank angle !

La "Proyektiruyemyy Proyezd 7085" passe en dessous, elle rejoint la route européenne E101 plus au sud. La piste 24 est parallèle à la E101.

Nous arrivons au bout de cette approche, les infrastructures landside de VKO apparaissent, la forêt n'est plus.

Un 737-800 Utair est au roulage en direction du point d'arrêt de la 24.

Comme la dernière fois à VKO, un TU-214 du Rossiya Special Flight Detachment est tracté.
Celui-ci ne possède pas d'équipement de surveillance sur la partie supérieure du fuselage donc probablement un appareil de moindre importance dans la flotte présidentielle.

Toucher doux mais freinage très incisif encore une fois, cela semble fréquent en Russie.

La version vidéo vous permettra d'avoir l'ambiance sonore et surtout les annonces en russe et en anglais dans lesquelles la PNC au PA fera l'effort de préciser en anglais (s'il vous plaît) que VKO est dédié au concepteur aéronautique Andreï Tupolev, petite touche guide touristique pour les avgeeks.
Nous évacuerons la piste 24 par la piste 01.

Les nombreux appareils stockés/cannibalisés d'Azur Air sont toujours présents en file indienne.
Nous évacuons pour de bon les pistes par le taxiway Mike 1. Les volets et becs de bord d'attaque sont désormais totalement rentrés.

Le taxiway Mike 1 rejoint le stationnement au niveau de la porte 17. Un 737 de Yakutia occupe la porte en question tandis qu'un 737-800 de Pobeda est au large.

Refuel ?

Je ne sais pas s'il y a des pénuries en Russie, mais certainement pas de paxbus !

Un 737 d'Alrosa occupe une porte de la partie sud du terminal.

Je suppose qu'il s'agit de la partie la plus ancienne des installations avec le recul.

Nous nous dirigeons vers la même porte 8/8A, avec pour voisin… le même SSJ 100-95B RA-89112.

A priori, pas d'autre vol prévu ce jour-là.

Block flight time : 1h04mins. Presqu'identique au vol précédent.

Le Terminal A de Vnukovo a été mis en service en 2010. Depuis l'extension réalisée en décembre 2012, il est tout bonnement le plus grand terminal aéroportuaire de Russie. Des investissements massifs ont été réalisés pour moderniser l'aéroport sur tous les plans. Est-ce dû à sa plus grande proximité géographique avec le centre-ville et donc une meilleure accessibilité ? Sans doute.
Ça y est, je suis capable de lire et de suivre la signalétique en cyrillique. Au moins pour la sortie, les bagages et les toilettes. C'est déjà pas mal.

Détail intéressant dans le hall de livraison des bagages : l'éclairage reprend à l'identique les motifs présents sur la livrée Rossiya.

Et oui… j'ai cédé. Ce sera Yandex Go jusqu'à SVO.
Je précise, pour ma défense, que prendre le métro pour atteindre SVO demande depuis VKO environ 4 correspondances entre métro et bus.
Compte tenu du fait que mon état sanitaire s'aggrave, je n'ai tout simplement plus la force de m'embarquer dans 2h15 d'aventure dans le métro avec les bagages !

Nous attendons donc notre chauffeur de taxi qui se rangera en porte A9. En face, la sortie du métro 8A, accessible donc depuis l'intérieur du terminal mais aussi depuis l'extérieur.
Prix de la course : 2609 RUB soit environ 27 EUR pour 1h16 de trajet. En transports en commun et bus Aeroexpress, cela aurait coûté environ 10 EUR (2 pax).
Par rapport à l'économie de 100 EUR réalisée sur cet aller-retour VKO-LED au lieu de VKO-LED-SVO, c'est raisonnable.
Un certain nombre de flammes sont présentes pour célébrer le 878ème anniversaire de Moscou. L'hôtel de VKO est apparemment un DoubleTree (Hilton).

Le détour par Moscou est un peu plus fatiguant mais ça fait reprendre un SJJ plutôt qu'un A320.
27€ au lieu de 10 pour éviter 4 correspondance, pour moi ça vaut la peine même en pleine santé 😄
Merci pour ce FR et le bonus
Exactement, compte tenu des efforts pour s'y rendre, autant rentabiliser en expériences aériennes.
J'aurais pu faire le radin si j'avais été en bonne santé, le vol suivant n'était qu'à 23h30 après tout.
Merci pour le commentaire, à bientôt pour la suite !
Votre expérience m'a replongé dans mon vol VKO-IST avec la compagnie Azimuth.
Merci pour le partage.
Ravi que ça vous ait plu, même si j'ai un peu bâclé ce vol retour à cause de ce satané covid. Merci de la suggestion, j'ai aussitôt lu votre FR ! Je pensais que le SSJ 100-95B était limite niveau autonomie pour un VKO-IST avec les contraintes post 2022. Au final, je ne sais même pas combien de km on parcourt avec le détour !
Merci pour ce FR rare en 2025 !!
Et probablement pour les années à venir malheureusement !
À bientôt pour la suite !