Review of Aeroflot flight from Istanbul to Moscow in Economy

Bonjour à tous et bienvenue sur ce premier vol Aeroflot… ou devrais-je dire Аэрофлот.

Je vous préviens, l'introduction sera longue. Je vais détailler tous les services annexes dispo sur le PNR.

Ce vol n'ayant jamais été reporté, autant le faire en détail afin de se faire une idée vraiment complète du produit, de A à Z. Mais pour cela, il faut déjà pouvoir réserver.

Pour contourner les sanctions, SU a établi en 2024 un intermédiaire immatriculé au Kazakhstan : smartflight.com.

Cette plateforme n'accepte pas Amex mais propose les meilleurs tarifs, avec très peu de marge sur le taux de change RUB/EUR.

Pour trouver une OTA qui accepte Amex, il faut passer par Aviasales.com (SVO renvoie dessus), comparateur d'OTA. Avec mes critères, SU était à 626,4 EUR, TK à 1172 EUR. Saveliev remporte le match.

Ma sélection se porte sur un aller-retour SU 2171 / SU 2138. L'encart de droite renvoie sur plusieurs OTA dont Trip.com.
Tarif : 313,2 EUR ppax AR.

La plateforme SU kazakh est environ à 291 EUR ppax

Voilà pour le détail du vol aller. Durée : 4h25 et stats de ponctualité plutôt bonnes

Bis repetita, Economy Light, sans bagage. Cette fois, pas d'avantage Flying Blue Silver vu qu'Aeroflot ne fait plus partie de Skyteam.

Direction Trip.com pour réserver. Quelques détails tarifaires supplémentaires sont affichés.

Un repas est prévu sur les deux vols. Plus de détails suivent.

Vous pourrez ajouter un accès au iGA Pop Up Lounge à IST pour 25 EUR ppax. Vu les notes du salon, on s'en passera. Le lounge est aussi dispo dans l'offre PriorityPass.

Une fois le paiement réalisé en Amex, la confirmation arrive une minute plus tard mais aucun PNR en vue. Heureusement, il y a un workaround sur Trip.com.

Ouvrez l'assistance en ligne à partir de votre dossier de réservation, vous le verrez apparaître en haut à droite.
Cliquez sur "comment puis-je m'enregistrer en ligne ?" ou alors écrivez directement "PNR"

Suit une réponse indiquant qu'ils n'ont pas le droit d'enregistrer les pax, conséquence, ils doivent vous donner le PNR.

Un second questionnaire s'ouvre alors, qui donne la possibilité de demander le PNR/numéro de billet. En un rien de temps, on obtient le PNR.
Le numéro de billet est en 555. Peut-être qu'un jour il sera possible de créditer sur Flying Blue ? Qui sait !

Direction le site SU, voilà à quoi ressemble le tableau de bord d'un compte Aeroflot Bonus.

12 ans que je suis inscrit, j'avais envie de visiter la Russie depuis un bout de temps…

Le site fonctionne parfaitement en France/Français mais il n'est pas à jour, il ne mentionne pas smartflight.com par exemple. Il y a aussi une webapp, l'application officielle ayant été bannie de l'AppStore. J'alterne donc entre version EN/FR.

Une fois le PNR sélectionné, le tarif en RUB acquitté par les soins de Trip.com apparaît.

Un certain nombre d'options sont proposées, hôtels avec Ostrovok, bagages supplémentaires, sélection des sièges, assurance.

Pour ce qui nous intéresse, la sélection des sièges… vous risquez de rester bloqué sur cette page. Dans ce cas, revenez en arrière, cela débloque la situation.

Sur la page de sélection des sièges, tout est payant.

Un siège standard hublot est à 1516 RUB (16,5 EUR), un siège au milieu est à 1128 RUB (12,20 EUR) comme affiché. A l'avant, beaucoup plus cher, 5640 RUB (60 EUR) pour être au premier rang derrière la J, même prix que pour les sièges situés aux issues de secours. Le prix en RUB change tout le temps.

Je préfère attendre l'enregistrement. Pour un vol de 4,5 heures, je trouve que ce n'est pas trop cher mais c'est le paiement qui me pose problème en l'espèce. Je suppose que Trip.com devrait pouvoir payer la sélection à notre place et nous le facturer ensuite mais je n'ai pas essayé.

Voilà pour une vue plus étendue de la cabine Y de cet A321

Un récapitulatif de voyage est indiqué à la suite de ces options.

Les coordonnées reprennent sans surprise celles de Trip.com. Je n'ai pas tenté de modifier, au cas où… mais on peut a priori le faire.

Pour les bagages supplémentaires, les tarifs sont SALÉS ! Inutile de dire que j'ai préféré acheter des valises cabine.

Gain de miles Aeroflot Bonus estimé à 813 miles ppax aller simple soit 1626 miles ppax aller-retour.

La dernière partie du dossier propose encore des services supplémentaires, dont le fameux Aeroexpress que nous devions prendre, c'est la mascotte des transports en commun moscovites.

Attention toutefois, le site SU ne vend que des allers simples (600 RUB). Si vous prenez deux allers simples pour faire un aller-retour, vous paierez 1200 RUB au lieu de 1000 RUB. Privilégiez donc le site officiel Aeroexpress ou les bornes à SVO.

SU a aussi un programme de compensation carbone, qui l'eût cru !

Niveau surclassement, l'offre est à 480 EUR ppax pour l'aller à J-2. Vu les prestations plus que correctes en Y, je passe.

Il est 4h10, nous venons de débarquer du red-eye AF1390. Si vous êtes déjà passés par IST, vous connaissez bien ces tapis roulants qui vous emmèneront aux différents points de sortie : transit international (là où nous allons), transit domestique ou Istanbul destination finale.

Il vous faudra obligatoirement un BP pour passer en zone internationale. Vous aurez ensuite droit à un passage au PIF puis vous arriverez dans ce couloir.

Au bout, un FIDS affiche les portes. Les portes sont généralement affichées 2h avant l'heure de départ théorique. Avant cela, rien ne sert de regarder. Il faut soit regarder l'antériorité sur Flightradar24/flightaware soit attendre n'importe où.

Notre vol SU2171 est prévu à 07h30. La porte sera affichée à 5h20. Il n'est que 4h23.

Dépourvus de l'information, nous montons dans la zone des départs qui correspond à la sortie du PIF que vous empruntez comme pax ayant pour origine IST. Première impression, waouh, une copie de DXB.

On retrouve immédiatement à ce carrefour un FIDS assez grand mais qui n'affiche pas plus que le FIDS consulté à la sortie du PIF transit international.
L'accès aux toilettes est situé juste derrière ce FIDS, entre les boutiques fermées que vous voyez sur la gauche et la boutique duty free. Il s'agit d'un très long couloir.

Propreté pas top top, de l'eau partout au sol, tout est un peu brinquebalant.

Je ne suis pas sûr d'avoir réussi à faire fonctionner le wifi, mais si vous savez besoin d'un buggy, c'est sur la page captive que vous pourrez le commander.

Maintenant, direction le Duty Free au départ purement pour tuer le temps.

Tout présente bien, rangé, propre… je vérifie le prix de quelques produits, toujours plus chers que ce que l'on peut trouver dans le commerce en France (surprise surprise). 

Mais alors d'un coup, je tombe sur ce Scotch Ecossais Macallan Magnum, le prix attire immédiatement mon attention.
Prix Duty Free IST : 4100 EUR
Prix HT France : 2888 EUR.
Soit une différence à la hausse de 42% sur le prix HT. Même en réintégrant la TVA, le produit TTC reste largement moins cher que le produit du "Duty Free" d'IST. 

À ce niveau, l'objectif est clair, utiliser la plateforme d'IST pour dépouiller les voyageurs en transit d'un maximum de cash en un minimum de temps. Faire entrer des devises en Turquie pour tenter de combattre l'hyper inflation qui sévit, papa Erdoğan ayant progressivement vidé les réserves de change…

Un croissant au chocolat ? 11 EUR. Même le meilleur pâtissier de ma ville n'ose pas. Vous êtes une famille de 4 ? 4 croissants 44 EUR. 

Synthétiquement, cet aéroport est une gigantesque arnaque. Plus vous y resterez longtemps, plus vous serez tentés ou n'aurez d'autres choix que d'y consommer et là… ce sera le coup de massue. 

On s'éloigne de la zone centrale une fois notre porte affichée. La E1 vient d'apparaître sur le FIDS. Direction les portes D et E.

Il fait bien sûr encore nuit, 5h20. Pas compliqué de trouver la porte E1, elle est juste en face.

Le vol n'est pas encore affiché en porte, on patientera sur les sièges à disposition sur la gauche de la porte. 

Une heure plus tard, notre vol SU2171 est affiché sur le moniteur avec une image générée par l'IA. Notre équipage vêtu de rouge et qui ne passe pas inaperçu s'est assis sur les sièges et attend sagement comme les pax.
Nous sommes sur le point de voler avec Aeroflot ! Cela me paraissait complètement dingue il y a quelques semaines, c'est bientôt une réalité.

L'embarquement est séparé en deux parties, SkyPriority et le reste. Aeroflot maintient toute la signalétique SkyTeam et affiche le logo SkyTeam. Je fais la queue assez tôt car nous avons nos bagages cabine à caser dans les coffres et sur SU, cela peut vite tourner au vinaigre !

Bienvenue à bord de cet Airbus A321-211 immatriculé RA73711 ! Nous sommes assis en 9E/F, soit en zone préférentielle. Très peu de pax paient pour pré-réserver leur siège, tout se joue à T-24h au moment de l'enregistrement. À ce moment-là, la zone préférentielle devient totalement  gratuite, l'aubaine.

Le revêtement des sièges est bicolore, un cuir gris et bleu avec un bon appui tête réglable en hauteur et en appui latéral si ma mémoire est bonne. Il est couvert d'une housse d'appui-tête aux couleurs d'Aeroflot. Il est doté d'une très bonne inclinaison. Visuellement, c'est très agréable.

La structure des sièges est la même que celle d'AF visiblement, le pitch est juste correct…

Plongeons illico dans la safety card. A noter, si vous avez un appareil photo de plus de 1kg, il devra être rangé. Le mien pèse 1,2kg mais l'équipage ne m'a fait aucune remarque… ouf.

Première fois que je vois détaillés autant de sortes de gilets de sauvetage.

Dehors, nous ne sommes pas encore prêts au roulage. Cet A321, qui est de 2015, est wingletté. Vous pouvez voir que ce CFM56 est équipé d'une canule d'échappement ciselée pour réduire le bruit.

Le pushback a commencé, nous quittons la porte E1 et notre voisin, cet A321 néo de TK (TC-LPO).

Ma DJI est collée au hublot… aucune remarque…

Dehors, c'est full TK : A330, 787, 77W etc.

Encore un 77W TK au pushback

On lui passera devant.

Difficile de mesurer le gigantisme de cet aéroport qui ne tient pas en un cliché.

Notre départ est prévu en piste 36, juste après ce 738 TK (TC-JVG)

C'est parti pour un décollage bien dynamique.

L'itinéraire commence par longer les côtes turques au sud de la Mer Noire.

Le rideau de la J est tiré et le service commence à peu près simultanément, on entend le tintement des couverts en J. Il y a un léger moodlight le long des coffres à bagages.

Une fois en croisière, les annonces seront faites au PA pour égrener le menu, l'ayant en tête pour l'avoir consulté sur le site Aeroflot, je peux d'ores-et-déjà confirmer la parfaite adéquation entre celui-ci et la réalité. Un bon point, on sait à quoi s'attendre.

Au niveau de l'offre de restauration, vous avez le choix entre le repas de base, un très grand nombre de repas spéciaux ou un menu à la carte.

Voici le menu de base disponible sur le site Aeroflot, nous verrons s'il est respecté à bord. Je trouve ça fou d'avoir accès au menu. Sur certaines compagnies, j'aurais cherché bien longtemps.

Nous choisissons la polenta en option chaude. Le reste est servi d'office. Un verre d'eau accompagne mon repas dans un beau gobelet siglé. 

Le plateau paraît petit mais croyez-moi sur parole, vous n'avez pas besoin de plus.

Ici, la polenta au fromage et sauce crémeuse champignon. Franchement pas mal, même si visuellement cela fait industriel.

(léger épisode de turbulences au passage)

Côté froid…. bœuf, fromage, œuf, tomate cherry et persil. Excellent.

Voilà à quoi ressemble le bœuf de plus près

Vient ensuite un yaourt Ekoniva, 20g de confiture de cerise, 10g de beurre et une tablette de chocolat siglée Aeroflot, la classe. On mange donc le croissant avec le beurre et la confiture.

Le beurre de plus près, qui se prononce "masla"

Focus sur les 20g de chocolat, d'ailleurs très bon. Un A350-900 SU décore l'emballage.

Si cela ne vous convient pas, vous pouvez toujours opter pour la carte optionnelle :

Je suis agréablement surpris par Aeroflot. Je ne m'attendais pas DU TOUT à avoir autant de CHOIX au niveau de la restauration ou des services supplémentaires de manière générale.

Nous atteignons les côtes Russes à la fin du service. Nous sommes pile poil entre Sotchi et Adler, au niveau de Khosta (reconnaissable grâce au trait de côte). Je n'ai pas la géovision mais j'ai globalement en tête notre plan de vol, qui doit nous amener vers Astrakhan avant de remonter vers SVO afin de bien contourner le théâtre de "l'opération spéciale".

Soudainement, alors que j'ai le regard perdu à l'extérieur, un sombre souvenir me rattrape. Nous sommes le 3 septembre et survolons le Caucase Russe. Au nord de la frontière géorgienne.

Il y a 21 ans, je n'étais qu'un écolier mais garde en mémoire ce lendemain de rentrée scolaire meurtri pour des centaines de familles russes. Une onde de choc à travers les écoles du monde qui nous avait conduits à observer une minute de silence, six mois à peine après celle des terribles attentats de Madrid. Des épisodes que beaucoup ont rapidement chassé de notre mémoire collective.

Je veux bien entendu parler du vile attentat contre l'école n°1 de Beslan, traumatisme ultime de la société russe et point d'orgue des guerres du Caucase.

J'espère pouvoir aller un jour à Beslan. En attendant, la formulation qui convient demeurera toujours la même : ni oubli, ni pardon.

Au fait, j'ai oublié de préciser qu'il y a une alimentation électrique sous le siège E. 

Un IFE est disponible mais en utilisant votre propre terminal. Pas eu le temps de tester mais il existe. Je me rends compte en écrivant ces lignes que Sylvie Vartan apparaît sur Aeroflot ! Quelle histoire !

Les instructions sont bien détaillées et le spot apparaît bien dans le wifi.

Ils précisent de ne pas utiliser la fenêtre pop-up lorsqu'on se connecte, spoiler alert, il n'y a pas de pop-up.

Toujours côté divertissements, enfin plutôt achats en l'espèce, il y a un magazine Skyshop.

Pour les avgeeks, on peut acheter des souvenirs en cash. Ce ne sont pas les mêmes que sur AliExpress, j'ai vérifié. Entre 600 et 900 RUB pour les "remove before flight"

Dehors, la terre est aride, nous sommes à Fort Schewtschenko, Kazakhstan. 

Ce qui montre que nous nous sommes enfoncés un peu plus que ce que je pensais en Mer Caspienne

La côte nord de la péninsule

Il y a quelques îles au nord de notre position, avant de traverser la Caspienne pour rejoindre Astrakhan 

Les paysages sont typiques des zones arides

On ne verra pas grand chose du territoire de la Fédération de Russie, couvert par une mer de nuage d'Astrakhan à Moscou. Notre approche sera plutôt longue avec une descente qui a traîné en longueur. Illustration de la couche nuageuse et de ce Air2air raté.

Nous perçons la couche nuageuse quelques minutes avant de nous poser à Sheremetyevo. 
Immédiatement, je suis frappé par la ressemblance du territoire avec la Suède, pour l'avoir traversé en voiture à deux reprises. Des forêts entourées d'eau.

Quelques virages nous donneront un aperçu des environs de SVO, encore très verts et peu urbanisés

Nous sommes vers Uchinskoye Vodokhranilishche

Eremino

Le début des panelka

Atterrissage sur la 24L

Sur le tarmac, soyons honnêtes, de nombreux appareils sont cannibalisés pour pièces. On voit un 777-300 de Nordwind, un 747-8i d'Air Bridge Cargo Group (Volga Dnepr Group) et un 747-400 Rossiya. Bien sûr, un IL-76, l'homme à tout faire, ainsi qu'un An-74. 

Southwind, SU sont au terminal B

Deux A330 SU en maintenance a priori

Le hublot sale ne me facilite pas la tâche et c'est à ce moment-là que notre voisine russe décide de taper la discute au bout de 5h. Sauf que je ne parle pas russe du tout, à part pour dire que… je ne parle pas russe ! Mais les gens croient ensuite que je parle bien russe, une histoire de fou ahah Bref, en dessous, on a un 737-800 de Pobeda (low cost du groupe Aeroflot) au décollage en piste 24C

Là, tous les appareils sont cannibalisés devant l'ancien terminal F ouvert pour les JO de 1980. Il apparaît dans à peu près tous les films sur la guerre froide.

Enfin, de la modernité avec cet A350 SU

On se rapproche du terminal C, cet A320 WL de SU repousse

Voilà, nous sommes en porte à côté de ce faussement turc 777-300 Southwind. Block flight time : 5 heures.

En sortant du jetbridge, je prends cette banale photo de notre appareil caché à 90% par les installations. Tout de suite, un agent vient me voir pour me dire en russe qu'on ne peut pas prendre de photo, je lui dis de me répéter ça en anglais… J'obtempère, en même temps je n'ai pas trop le choix. La parano commence. Je me suis donc abstenu de prendre des photos du contrôle des passeports.

Est-ce que cette photo aura valu à votre serviteur les 3h de rétention administrative qui vont suivre ? Nul ne le sait.

Ce qui est sûr, c'est que j'aurais eu droit à un interrogatoire sur la petite chaise en bois. J'ai vu le film "La vie des autres" il y a des années, j'ai eu du mal à croire qu'on en était encore là pour être honnête.

L'agent de l'immigration a fouillé mon téléphone et a trouvé… attention, des "contacts russes", alors que j'avais déclaré ne connaître personne en Russie dans ma demande de visa. Facepalm.

Les russes en question : une amie juive qui a un nom slave comme beaucoup d'ashkénazes mais qui n'a jamais foutu un pied en Russie, une fille croisée par hasard il y a des années dans un bus et qui est peut-être russe mais que je ne connais pas vraiment et une étudiante de mon université il y a des années qui avait inscrit son nom dans mon iPhone en cyrillique pour que je lui envoie un cours. Merci Karina. BREF, la trouvaille du siècle.

J'étais agacé, je lui dis "mais c'était il y a dix ans ça, je ne comprends rien au cyrillique de toute façon". 

Il a aussi essayé de me piéger avec le numéro de téléphone russe qu'on appelle pour pouvoir se connecter au wifi gratuit de Sheremetyevo. Il a essayé d'appeler le numéro en question, ça ne risquait pas de répondre. C'est un numéro de cirque conçu pour vous déstabiliser.

On en restera là, ils ont du se rendre compte de la stupidité de l'histoire qu'ils étaient entrain de se monter. Mais que ça vous serve de leçon, avec ce genre de fonctionnaires, ça peut vite dégénérer. Videz vos contacts, photos… j'avais supprimé toutes mes applications de réseaux sociaux, sachant qu'ils étaient interdits en Russie, ça n'a pas suffi.

Pendant tout ce temps, vos passeports se promènent dans les bureaux de la PAF. Vous avez intérêt à écouter les annonces qui sont faites par les policiers à l'oral au milieu de la foule sinon ça devient vite compliqué.

La police des frontières est restée agréable, sauf peut-être l'interrogateur. Les autres se demandaient un peu ce qu'on foutait là. La plupart de ceux qui reçoivent ce traitement sont des musulmans des républiques d'Asie centrale puisque la Fédération de Russie a décidé de limiter ce type d'immigration.

Ce qu'on avait à faire dans cette galère ? Absolument rien. C'est comme ça.

Pour les transferts, le seul partenaire fonctionnel permettant de gagner des miles Aeroflot Bonus est "i'way". Tarifs pour le quartier Arbat.

Au final, nous étions tellement crevés qu'après avoir changé un peu d'EUR contre des RUB (parité à SVO 1 EUR = 80 RUB, PAS BON, préférez une banque moscovite pour le reste) et les avoir chargés sur ma fabuleuse carte Mir éditée par YouMoney (ils ont un très beau bureau au niveau des arrivées, super sympas, ils n'en revenaient pas que j'ai reçu la carte en France), je me précipité pour commander un Yandex Taxi d'entrée de gamme.

On verra pour l'Aeroexpress une autre année !

Pour ça évidemment, il vous faudra une eSIM activée à l'avance, j'ai pris GoMoWorld. La fiabilité fut aléatoire au-delà de 3Go sur les 10Go achetés donc méfiance.

Si vous prenez le bas de gamme du bas de gamme, vous êtes relégués dans la zone C8, la plus éloignée, il faudra donc traverser. Ne cherchez pas à changer la zone de prise en charge sur Yandex, ça ne marchera pas.

Notre chauffeur kirghize, Kamilj, nous emmène dans sa Kaiyi E5 (voiture chinoise) à notre hôtel, le Mercure Arbat. Prix de la course : 1808 RUB, largement moins cher que la plateforme Aeroflot (1100 RUB).

On passe évidemment devant l'IL-62 SU exposé à SVO (il y en a plein d'autres)

C'est ça qu'on veut voir ! Celle-là n'aura pas besoin d'être découpée au laser pour se disloquer.

ça y est, nous sommes arrivés dans le quartier Arbat. Je n'ai plus de mots. Nous passons devant le MFA (Ministry of Foreign Affairs), donc le bureau de Sergueï Lavrov. Une des "sept soeurs" de Staline.

Le Mercure Arbat, du Groupe "Accor.ru"