Bonjour, Je vous propose d'emprunter le chemin du retour vers Majunga.
Le routing :
Flight routing
- 1
- 2
- 3MD820 - Economique - Antananarivo –> Mahajanga - ATR 72-500
Enchantés par les services du VTC utilisé lors du transfert aller, nous réservons ses services pour nous conduire à TNR en ce samedi matin. Le trajet entre le Radisson Tana Center et Ivato prend une grosse trentaine de minutes, les routes nouvelles ont quand même décongestionné la capitale.

Nous prenons notre tour dans la file d'attente… où nous nous gelons quelque peu.

La presse malgache rapporte que la nouvelle aérogare domestique a ouvert le 3 juillet. Il n'en est rien le 5.
La file n'avance pas. Je m'en vais glaner des informations, mais reviens bredouille.

La file s'ébranle peu à peu, avec une incontestable lenteur.

Le bâtiment n'est pas du tout fonctionnel, les goulets d'étranglement sont nombreux et les entrées se font au compte-gouttes. Beaucoup de familles, quelques uns qui connaissent quelqu'un resquillent : Tana n'a pas changé.

Après 40 minutes d'attente, nous pénétrons dans l'aérogare.
Les 8 vols domestiques de la journée.

Encore un contrôle des billets et des pièces d'identité.
Remarquons que l'enregistrement en ligne ne sert à rien, sauf si on est fétichiste du numéro 1.

Huit vols dans la journée, mais deux vols partent à 10 minutes d'intervalle et utilisent les mêmes lieux et les mêmes guichets.

Encore 45 minutes sont nécessaires pour enregistrer les bagages. Deux positions sont ouvertes, les agents ne sont pas rapides et les excédents bagages sont la norme. De là à vous faire préférer le taxi brousse…

Le PIF est plus rapidement franchi.

Nous voici enfin dans la salle d'embarquement que nous partageons avec les pax à destination de Sambava sur la côte de la Vanille.


Le bar a changé de place depuis mon dernier passage et s'est agrandi. Contrairement à son collègue de la zone internationale, les paiements peuvent s'effectuer en Ariary.

L'embarquement débute à peu près à l'heure en commençant par l'avant de l'appareil.

Le préposé solitaire vérifie bien qu'aucun pax distrait pour Sambava ne se présente.

Notre avion porte les couleurs de l'éphémère Tsaradia.

Celui-ci a rejoint Madagascar Airlines le 30/12/24.

L'arrière de notre ATR.

Construit en 2005, MJF a oeuvré sous pavillon Air Madagascar jusqu'en 2028 puis Tsaradia jusqu'en mai 2024. Depuis lors, il sert Air Madagascar.

Instant Porte/Escabeau.

Fuselage.

Je rejoins ma place.

Consignes de sécurité.


Consigne quadrilingue.

Ne pas tenter d'étaler les jambes.

Nous démarrons à l'heure. Le cheminement sur le taxiway se révélera un véritable passage en revue.
L'ATR MD reçu en décembre 2024.

Un TurboLet du World Food Programme : la famine sévit dans le sud de Madagascar.

5R-MFI : né en 1994, il a cessé de voler en 2018. Nul doute qu'il m'a accueilli un jour.

Les Twin Otter qui desservaient la côte de la Vanille. Ils furent en 2015 pressentis pour la ligne circulaire TNR-Antsirabe-Fianarantsoa qui ne vit jamais le jour.


Les hangars de l'aéroclub et des sociétés d'Evasan sont toujours à la même place et dans le même état.

Beechcraft 90 et Cessna 206.

Evasan.

Aeroclub.

Après cette retrospective MD, nous nous envolons.

On peut apercevoir au fond le tracé de l'autoroute Tana-Tamatave en travaux.

Les pax sont tranquilles.

La cabine porte les stigmates du temps.

Nous voici au dessus des nuages.

Les nuages s'estompent à mesure que nous progressons vers l'ouest.

Révélant un paysage désertique.

De plateaux déchiquetés par l'érosion.


Les PNC effectuent le service.
24 grammes de mélanges croquants.

Vue sur Madagascar.

Eau et jus.

Subitement, au milieu d'espaces désertiques apparaissent des lacs.


Une mise en valeur humaine apparaît.

Le vol se poursuit au-dessus de paysages grandioses mais aussi mystérieux.
Je ne parviens pas à repérer de route.

Une sorte de cuesta.

Nous commençons notre descente et approchons de Majunga.
Les cours d'eau se jettent dans le fleuve Betsiboka.

Espace de confluences.

Nous survolons la Betsiboka. Le côté gauche de l'avion permet de voir la rive gauche. Majunga est visible, à contre-jour, par les pax assis à droite de l'avion.

La mangrove de Sankoany, village connu pour ses mines de célestites.

en poursuivant vers l'océan, la commune de Katsepy.

Le village de Katsepy

En suivant la plage, il est possible de faire une balade menant jusqu'au cirque bleu et au phare.

On aperçoit le phare blanc de Katsepy construit par les Français en 1903. Appelé phare Eiffel, il est en métal et a été amené en kit depuis la métropole. Il indique aux marins l'entrée de l'estuaire de la Betsiboka.

Nous virons sur la droite pour rejoindre l'axe de la piste où l'atterrissage est suivi d'un freinage puissant destiné à éviter le demi-tour dans la raquette.

Nous débarquons parmi les premiers.

Nous rejoignons l'aérogare.

Un dernier salut à notre destrier.

Nous prenons place autour du tapis à bagages.

Les valises arrivent peu à peu, déposées sur le tapis par l'unique bagagiste.

La nôtre finit par arriver.

Merci de votre lecture et à bientôt.
Si le coeur vous en dit, je vous invite à cliquer sur l'icône ci-dessous. Vous découvrirez un bonus sorti des sentiers battus et une conclusion cocasse mais aussi pleine de tendresse.
Salut Franck
Il vaut mieux prévoir large à Ivato !
Belle visite de l'aéroport, avec quelques vénérables machines qui ne revoleront pas, hélas.
MJV à oeuvré pour Air Madagascar jusqu'en 2028 ! Ah bon...😉
La cabine commence à dater...
Service gratuit à bord, c'est bien.
De très belles vues depuis le ciel.
Bonus très intéressant, mais je ne me serais pas risqué à marcher pieds nus dans ce qui reste de la mosquée.
Le téléphérique et les bus électriques sont à l'arrêt... Je suis au courant des coupures récurrentes d'électricité à Tana. C'est un réel problème, tiut comme les coupures d'eau !
Merci l'ami pour le partage, à bientôt.
Merci Hervé pour le commentaire.
L'histoire de l'aviation malgache en un roulage. Il manque les A340 ex-AF et les B-767 que j'ai connus dans les années 2000.
Nous avons été chanceux lors de l'approche à MJN. D'autant que nous avons parcouru toute cette zone pedibus.
Ne plaisante pas avec ça !
A bientôt l'ami !
Papoumada, vous avez oubliez le mora mora ! pour être étonné ?
L’érosion ? oui mais, qui est responsable de cette érosion si ce n’est, les brulits !
Mada est appelée l’ile rouge mais, je l’ai connue plus "verte" et cette autoroute construite pour relier Tana et Tamatave défigurera ce côté encore un peu vert.
Si vous le souhaitez attendons la fin des "travaux"!
Veloma
Merci Diama de votre commentaire.
Non ! Mais on peut espérer que les choses progressent, n'est-ce pas? Faire poireauter inutilement les gens n'est pas un trait culturel mais l'expression d'incompétences. Mada vaut mieux que ça !
Les brûlis, mais surtout la déforestation que ce soit l'exploitation illégale des essences rares ou l'utilisation croissante du charbon de bois, symbole du non-développement. Je ne suis pas sûr que les plateaux désertiques du Nord-Ouest soient les zones les plus touchées par la déforestation.
En effet, l'un de mes amis géographes a commis, au début des années 70, un mémoire intitulé : "Madagascar, l'Île Verte."
Cette autoroute n'est en effet pas exempte de défauts. Une liaison ferroviaire moderne serait préférable entre Tana et Tamatave, en particulier pour les conteneurs.
A bientôt !
Merci pour le FR !! Qu'elle contraste avec le terminal international quand même . Peux-tu me fournir le numéro de ton taxis stp pour un prochain séjour sur Tana
Merci pour le commentaire.
Cela ira mieux avec la "nouvelle aérogare"... le jour où elle ouvrira.
Je demande à mon ami et he reviens vers toi.
A bientôt !
Merci pour le partage du vol et du bonus.
Comme souvent les terminaux domestiques sont un peu négligés en Afrique.
Vol en ATR = cabine un peu étroite.
Il y a quand même un service pendant le vol.
A bientôt,
Merci pour le commentaire.
Le projet de transfert du terminal domestique à l'ancien terminal international est dans les cartons depuis des années, mais la réalisation est "mora mora." En faire partir simultanément deux avions dépasse les capacités des lieux.
Le vol en lui-même est satisfaisant.
A bientôt !
Merci Franck pour ce FR
Le roulage, avant l'envol, offre une belle panoplie pour le spotting
De bien beaux paysages survolés
A bientôt
Philippe
Merci Philippe pour le commentaire.
C'est un peu l'histoire de Air Madagascar et se son avatar Tsaradia. Histoire d'une décadence... pour des raisons parfaitement documentées.
En saison sèche, il suffit d'éviter les contre-jours.
A bientôt !
C’est très long pour entrer dans le terminal et faire le check-in pour un vol domestique en ATR…
Belles vues sur ce vol! Les paysages sont vastes et assez impressionnant.
Merci pour ce Fr et le bonus
Merci Moritz pour le commentaire.
2 ATR qui partent à 10 minutes d'intervalle : on dépasse les capacités de l'infrastructure et de son personnel.
Les paysages de Madagascar sont en effet impressionnants.
A bientôt !
Merci pour ce FR
TNR en domestique, c'est sport mais dommage pour ces avions qui - à mon avis - ne sont pas prêts de revoler surtout stockés en ambiance tropicale.
Bonus très intéressant qui me rappelle une mission à Antananarivo (il y a un bail) pour une industrie liée au textile. Le problème est toujours là, et ce n'est pas uniquement les coupures de courant. L'enfer pour avoir des pièces détachées (encore faut-il pouvoir les payer) fait que les industries sont pénalisées à mort.
e seul coté positif : A cette époque, un autorail Michelin avec des vrais pneurails Michelin (somme toute, une une "vrai Micheline") roulait encore dans le monde en service régulier (hebdo si mes souvenirs sont bons, si tant est ce qu'il démarre ...) et desservait Fianarantsoa (où était son dépôt). J'avais réussi à aller la voir à l'atelier lors d'un weekend sur place (en arrosant copieusement pour rentrer et en acceptant de passer des heures cubiques pour y aller) Un pièce de musée dont une bonne partie des pièces détachées avaient été refabriquées sur place, système D oblige. J'ai malheureusement perdu les photos (négatifs et tirages) dans un déménagement.
bons vols,
Merci pour ce commentaire très instructif.
C'est un musée spontané.
Le train pourrait être un moyen de transport adapté à Mada, tant pour les personnes que pour le fret. Il reste par là des rails, on en voit à Antsirabe et sur la route vers Tana. La seule ligne qui fonctionne encore va de Fianarantsoa à Manakara (horaires aléatoires bien sûr).
L'autoroute est un "projet présentiel" comme le télécabine.
On circule mieux à Tana qu'à mon époque. Mais une réserve à eau et un groupe électrogène semblent de plus en plus indispensables, même dans la capitale.
A bientôt !