Bonjour à tous :)
Pour achever notre tour du monde, rien de tel qu'un avion aussi légendaire que le 747-400 ! Un appareil mythique que je n'aurai pris qu'à 2 occasions (un CDG-PPT avec AF en 1999 et un ORY-AJA avec Corsair en 2014) et que je comptais bien prendre au moins une dernière fois avant qu'il ne tire sa révérence. Et quand bien même ma compagne n'est point avgeek, j'avais à cœur de pouvoir lui faire découvrir ce mythe volant :)
Pouvoir emprunter un A340-600 et un 747-400 en long-courrier en 2023, ça ne pouvait vraiment pas se refuser !
Petit rappel du routing :
Flight routing
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- 11YVR → FRA | Lufthansa | 747-400 | Y + Bonus spécial 747
Fraîchement débarqués d'Auckland, on se retrouve au cœur du terminal international où l'art amérindien est mis à l'honneur !

Le reste des décorations est également très poussé, comme ce plan d'eau coupant le terminal en deux.

Ou encore l'aquarium ! Première fois que j'en vois un dans un aéroport ^^


Très sympathique tout cela, mais il y a une autre faune à observer ;)

A l'instar du plus beau 757-200 du monde : Hekla Aurora :)

Le même sous un autre angle. Quelle gueule cet avion !


Un peu de rayures allemandes ? Je vais finir par les aimer, surtout dans cette couleur.

Nous chercherons un endroit où patienter, et ce ne sont pas les places qui manquent !

Nous jetterons notre dévolu sur un duo de "chaises longues", face au tarmac et aux montagnes : on ne pouvait rêver mieux :)

En guise de mise en bouche, un désormais bien rare RJ-85 de Summit Air.

Un 737-MAX 8 de Westjet.

Un autre MAX 8 d'Air Canada cette fois.

Un peu plus dépaysant : 787-9 ANA.

Tiens donc, mais qui voilà ?

Sa Majesté Jumbo !

Il n'y a pas à dire, c'est beau un 747 !
C'est une chance d'en voir voler en 2023, et encore plus de pouvoir en emprunter un !
J'ai tellement hâte d'être à bord :)

Une gueule pareille, ça ne s'invente pas :) Je savoure l'instant à fond, les occasions de prendre un 747 deviennent si rares.

Le Jumbo du jour est le D-ABVM, surnommé Kiel. Mis en service en février 1998, il est toujours actif en 2025.
On peut dire qu'il aura bien roulé sa bosse ^^

Mais le pompon du spectacle, c'est lorsqu'un autre quadrimoteur vient se positionner à sa gauche :)
Deux espèces représentatives du voyage au long-cours de la fin du XXe siècle, bienvenue en l'an 2000 !

Cette image parfaite commence à faire remonter un souvenir en mémoire, très flou encore. J'en parlerai plus tard ;)

Je suis bien heureux d'échapper à un bien banal 77W, et j'assume mon infidélité envers Skyteam. Les raisons avgeeks sont bien plus fortes que celles des statuts, et il n'y a pas qu'AF/KLM dans la vie ^^

L'heure tourne et l'embarquement commence enfin, pour notre plus grand plaisir :)

Ah, ce double pont magique :)

On aperçoit bien les hublots espacés de façon irrégulière au-dessus des ailes. Les places du milieu de fuselage sont toujours déconseillées sur cet avion.

2 avions, 8 réacteurs :)
Je ne dis pas que l'A350-900 (ici LH pour Munich) derrière n'est pas un bel avion, mais tant que les vieilles générations d'avions existent, les appareils modernes ne seront jamais prioritaires à mes yeux ;)

Voici un instant porte qui mérite d'être immortalisé :)

L'accueil de la CCP est cette fois assez glacial. Je passe donc en mode discret pour la photo de l'escalier emblématique. Pas de pont supérieur pour nous, ce qui n'est pas très grave, ayant eu cette chance en 2014 avec Corsair.
Je compte par contre négocier un petit tour là-haut lors du débarquement, afin de faire découvrir à F-OITNette cet avion dans tous ses recoins.
La CCP n'ayant pas l'air commode, cela me semble illusoire, mais ayant été à bonne école avec Maître Okapi, j'espère néanmoins y parvenir ;)

Pour le moment, on se contente du pont principal, ce qui est déjà fort suffisant !

Voici notre triplet qui par chance ne sera occupé que par nous deux. Un coup de bol qui facilitera notre libre circulation :)

Nous nous sommes placés juste derrière l'aile, afin d'admirer toute la cinématique des gouvernes, et plus particulièrement des flaps que je trouve très impressionnants sur ce type avion.

Duo de winglet quadrimotorisés

Le souvenir flou de tout à l'heure me revient alors nettement :
Ce souvenir m'a incité à replonger dans de vieilles diapos numérisées, je vous en partagerai un petit extrait en bonus de ce FR ;)
Concernant l'A340-300 WK, il faisait également partie des options possibles au moment de réserver l'ensemble du voyage. Même si je ne l'avais toujours pas attrapé au moment des faits, je savais qu'une autre bonne occasion de le prendre se présenterai dans les mois suivants, c'est donc sans aucune hésitations que j'avais opté pour le 744 ;)

Revenons à bord un instant, avec ce plafonnier so vintage !

Je ne manquerai pour rien mon instant favori ;)

Quand à l'IFE, même s'il est plutôt moderne et réactif, c'est le retour des reflets intempestifs !

Nous commencerons le push à H+35. Rien de bien méchant, nous avons une énorme marge à l'arrivée. Limite, je serai content d'avoir un retard encore plus conséquent pour limiter l'attente à FRA ^^
La safety video permet de constater que les vieux écrans centraux sont toujours opérationnels.

Volets rentrés…

…et volets sortis, au sens littéral du terme sur cet avion. Le fait de voir "au travers" est quelque chose qui m'a toujours fasciné.

L'option satellite de la géovision est vraiment bien faite, elle permet de mieux se repérer.

On commence à rouler doucement. On sent bien la lourdeur de la machine et ses dimensions impressionnantes. Au loin, on aperçoit notre 787-9 NZ du vol précédent.

Le cadre autour de Vancouver est magnifique. On reviendra un jour dans le coin, c'est promis !

On contournera ces Q400 de Westjet Encore qui paraissent si petits ^^

Très joli, ce 767-300F Cargojet

On s'aligne lentement mais sûrement.

Puis la poussée augmente dans un vrombissement assourdissant !

V1, Vr… La rotation est lente tandis que la courbure des ailes augmente.

Et voilà, le rêve d'Icare s'accomplit pour notre mastodonte.

Après une première partie de montée poussive, à 3000 pieds, on rentre tout et notre 747 reprend du poil de la bête ;)

On prend cap Nord-Est.

Et on rejoint rapidement les nombreuses montagnes entourant Vancouver.


Nous arrivons du côté du Mont Garibaldi.

Et de ses nombreux glaciers.


On aperçoit également le Lac Garibaldi juste derrière The Sphinx, la pointe centrale culminant à 2402m.

Le glacier d'Isosceles.

Le massif du Mount Weart, toujours dans les Garibaldi Ranges.


Le lac Lillooet.

Le lac Seton.

En attendant le début du service, jetons un petit coup d'oeil sur la safety card, avant qu'elle ne finisse où vous savez ;)

Celle-ci est bien détaillée sur 4 pages, avec les nombreuses issues, au nombre de 12 tout de même !

On enchaîne avec l'apéritif, version crackers au fromage.

Suivit du plateau, composé d'une salade et d'un brownie.

Au traditionnel "chicken or pasta", j'opterai pour les pastas. Je m'attendais à un truc dégoulinant de fromage, comme souvent au départ de l'Amérique du Nord. Finalement, ce sera pasta parmesan. Cela n'est pas de la grande qualité mais ça se mange très bien ;)

J'accompagnerai le tout avec du jus de raisin amélioré.

On terminera cet instant gargantuesque avec le traditionnel chocolat.

Pendant ce temps, notre bon vieux Jumbo poursuit sa route toujours plus au nord. Les PNC n'imposeront pas la fermeture des cache-hublots, ce qui me convient parfaitement !

Le temps passe si vite face à une aussi belle vue :)

Le soleil continue lui aussi sa course toujours plus bas vers l'horizon, et nous survolons désormais les terres du Nunavut constellé de lacs.

Nous atteignons l'immense baie d'Hudson.

Avant de survoler l'Île de Baffin, cachée sous les nuages.


L'ensemble de la cabine est passée en mode nuit.

Mais ça n'est pourtant pas le moment de dormir !

Surtout lorsqu'on aborde le Groenland :)

Bon, j'ai tenté d'identifier les fjords mais la zone est si vaste que je donne ma langue aux phoques ^^


Entre mer de nuage à l'ouest et inlandsis à l'est…

C'est juste superbe ! Dommage que le hublot sale limite fortement la qualité du panorama.

Le survol des glaciers sera malheureusement très limité, puisqu'on rejoindra ensuite une mer de nuages bien tenace.

Je serai d'abord aussi noctambule que le soleil qui se relève déjà, tandis que nous distinguons un tout petit bout de la côte est du Groenland.

Mais constatant que nous passerons bien loin de l'Islande, je tente de dormir. A mon réveil, nous en sommes là.

Je n'en ai pas beaucoup parlé, mais j'ai trouvé l'IFE plutôt complet et surtout réactif. Je ne me serai pas attendu à des écrans si modernes pour un avion de cet âge.

En revanche, l'éclairage intérieur est bien à l'ancienne, et les néons jaunâtres se rallument brusquement à l'approche du second service.

Dehors, c'est le grand jour et l'Europe est bien bouchée. Nous ne sommes plus loin de la Belgique et on peut désormais considérer que notre tour du monde est enfin totalement complété !

Et si nous fêtions la chose ? Voyons ce que nous réserve la compagnie teutonne.

Un vrap multi crudités, un yaourt et une barre chocolatée. Bigre, c'est certes bon mais ça n'est pas Byzance. Heureusement qu'on a notre réserve personnel de cookies pour compléter ^^

Notre route nous fera passer au nord de l'Irlande avant de couper l'UK entre l'isle of Islay et Scarborough.

Je découvre la vue "cockpit" de la géovision, qui est très fidèle à la réalité.

Pour un peu, on s'y croirait !

Nous aborderons le continent par les Pays-Bas qui jouent à cache-cache sous les cumulus.

Un petit peu de surf au-dessus de la couette nuageuse…

Et tout ceci commence à sentir un peu la fin, hélas…

Je radote mais la cinématique des volets est vraiment fascinante sur cet avion : ça bouge, ça vibre et on voit au travers :)

On survole la forêt au sud de Frankfurt ; nous sommes en finale pour la piste 25L.

Posés pas cassés !

Avec les spoilers déployés, l'espace libre est plus que béant. Fascinant cet avion :)

Bon, et si on rentrait tout ?

Et hop là !

On cède la priorité à un 787 AA qui décolle en 25C.

Puis on roule au travers d'une faune bien locale et reconnaissable, comme ce très beau 757-300 Condor et ses rayures bleues (peut-être mon préféré niveau rayures).

On croise du 747 à gogo et en 2 versions. Tout le charme de FRA (à vrai dire, son seul charme ^^).

Un autre 757-300 Condor, cette fois-ci revêtu de sa vieille livrée et qui me rappelle un levé aux aurores à Dusseldorf ^^

Mon quadrimoteur préféré n'est pas en reste :)

Tiens, des biréacteurs par là ? C'est d'un banal !

Un A340-600 qui me rappelle qu'il y a un mois, nous partions plein est, et que là, nous arrivons de l'ouest. J'ai encore du mal à réaliser que nous concluons notre premier tour du monde :)

Dernier virage aux côtés d'un 747-8.

Et voilà, le voyage touche à sa fin. C'est passé si vite !

Petite comparaison de bouts d'aile entre ces 2 versions "modernes" du plus célèbre avion de l'Histoire.

Bien que n'étant absolument pas pressés, nous emboîterons le pas des premiers pax car j'ai toujours ma petite idée en tête.

Arrivé en porte, je demande à la CCP, toujours aussi peu souriante, si nous pouvons visiter le pont supérieur.
Elle refuse, mais je négocie un peu, en promettant notamment de ne pas prendre de photos. Ce dernier argument (+ les flammes de mon sac à dos) ont finit par faire mouche. Elle nous invite à la suivre au pont supérieur.
Notre réaction n'est pas surjouée : cela restera toujours aussi insolite de monter des escaliers à bord d'un aéronef. Nous pensions nous arrêter là, mais la CCP prend l'initiative et nous invite à la suivre vers l'avant… tout à l'avant… Tiens tiens, on ne se rapprocherait pas du cockpit par hasard ? Bingo !
Après avoir demandé l'accord aux PNT, la CCP nous invite à entrer dans le saint des saints.
Je redécouvre à quel point ce cockpit est petit et étroit, et surtout, la hauteur par rapport au tarmac est impressionnante.
Nous discuterons quelques instants avec le CDB, adorable et visiblement heureux de voir quelques visiteurs s'intéressant à son avion.
Et malgré l'immense tentation de garder un petit souvenir de ce moment mémorable, chose promise chose due, je ne prendrai aucune photo.
A notre sortie du poste, la CCP nous raccompagne à l'étage inférieur. Une fois en porte, nous la remercions encore vivement. Et pour la première fois, je la verrai enfin sourire tout en nous disant "you're welcome".
Comme quoi, rien n'est impossible ;)
Bon, maintenant qu'on a les pieds hors de l'avion, je peux à nouveau mitrailler ;)

Un petit fuselage shot pour la route. Merci à Kiel de nous avoir (presque) ramené à la maison :)


Non mais quel avion génial :)

Même si c'est probablement mon dernier vol en 747-400, si l'occasion se représente, je n'hésiterai pas le moindre du monde :)


La tête toujours dans les nuages mais avec les pieds bien posés sur le plancher des vaches, retournons aux choses plus terre-à-terre en regagnant la sortie. La seule et unique fois où j'ai effectué ce parcours, je n'avais que 35min pour changer de terminal. Cette fois-ci, nous aurons plus de 8h devant nous. Tranquille !

L'avantage de sortir bon dernier tout en prenant son temps, c'est que la PAF est relativement déserte.

Moins de 5min plus tard, nous sommes devant le bon carrousel mais…

…non seulement il ne tourne pas encore, mais il annonce encore 25min d'attente. Heureusement que nous avons une grosse marge.

Au bout de 35min, ça semble enfin se débloquer. On a beau avoir plus de temps qu'il n'en faut, ça commençait à devenir longuet ^^

Résultat des courses : avec une arrivée initialement prévue à 10h55 et un bloc réel à 11h35, nous ne récupérerons nos 2 valises qu'à 12h51, soit quasiment 2h après l'heure théorique d'arrivée. Je savais que FRA n'avait pas du tout une bonne réputation concernant la livraison des bagages. Ceci vient la confirmer !
Il ne nous reste plus qu'à rejoindre l'autre terminal, ce qui fera l'objet de l'ultime opus de ce voyage :)
En guise de bonus : je vous propose un très bref flight-report d'archive datant de mon premier vol en 747, il y a 26 ans (déjà…)
Merci pour votre patiente lecture et à bientôt ! :)
Bonjour et merci pour ce FR,
L'aérogare presque vide donne un côté quasiment romantique au caractère nostalgique de ce report
Bien vu, le spotting avec ces aéronefs si symboliques du siècle dernier...
C'est vrai que le 747 a un charme tout particulier, outre son caractère désuet
Reconnaissons que LH a fait un excellent travail de retrofit, c'est essentiellement le plafonnier qui trahit l'âge de l'appareil
Dommage pour la CCP peu agréable
Le premier service est vraiment exemplaire en Y, outre la portion de pâtes peut-être petite...
L'IFE bénéficie également d'une version bien plus récente que l'appareil :)
Quelle catastrophe ce deuxième service, pour un vol aussi long en plus. C'est vraiment le terrain abandonné par les legacy occidentales, c'est triste
Et finalement, la CCP a pu accéder à une précieuse demande et même se montrer souriante. C'est toujours particulier, faire du service son métier tout en se montrant absolument nonchalant
Merci beaucoup pour les images d'archive en bonus
Au plaisir
Merci Cyrille pour ce quasi-clap de fin, et quoi de mieux pour cela qu'un vénérable 747-400 ? Ok, un A340-200 Air Bourbon… Mais bizarrement on n'en voit plus beaucoup sur Google Flights ;)
On est d'accord !
100% d'accord là aussi :) Si on parlait de SIN ou TPE, bon… Mais FRA..!
Je trouve le catering vraiment pingre, en particulier le premier. Les salades vertes deviennent malheureusement la norme, mais elles ne nourrissent pas leur homme !
Pas évident de bien voir le Groenland dans ces conditions, mais tu en as au moins eu un aperçu. En hiver, tu aurais eu droit à la nuit noire, peut-être sans même une aurore boréale pour te consoler :)
1h20 pour récupérer les bagages, belle perf de FRA… Hem !
A bientôt !
Un long-courrier en 747, voilà comment terminer un magnifique voyage en beauté.
C’est un avion splendide et mythique. La cabine est en bonne état et LH l’a même modernisé un peu.
De belles vues tout au long du vol, que ce soit les montagnes au départ, le coucher de soleil sur le Nunavut ou le Groenland.
FRA n’a pas une bonne réputation et pas que pour la livraison des bagages ^^
Merci pour ce FR
Merci pour le partage,
Ce vol me rappelle ceux de mon enfance dans les 747 d'Air France et de Corsair entre la métropole et les Antilles.
Il faut profiter des antiques quadri-réacteurs de Lufthansa tant qu'ils sont encore en vol.
Les retours d'Amérique du Nord au dessus du Groenland offrent souvent de beaux paysages.
Comme sur la plupart des compagnies occidentales, le deuxième repas est assez décevant.
A bientôt,