Review of Jonair flight from Umeå to Östersund in Economy

Bonjour à tous et bienvenu à bord de ce récit à vocation av-geek dans le centre de la Suède le but étant cette fois ci d'ajouter le King-Air 200 de Jonair à mon log-book.

Introduction

Nous sommes à la mi-aout quand le manque de voyages commencent à se faire ressentir, comme beaucoup ici pour contrer la petite déprime post-vacances je planifie les prochaines ^^. Mme ayant récemment changer de travail elle a dit adieu à ses congés pour la fin d'année et moi il me reste des jours à poser avant la fin de l'année calendaire.

J'avais lu quelques postes sur les réseaux sociaux ainsi qu'un report de Luc sur les vols sous DSP en Suède et Finlande, pourquoi aller traîner mes guêtres dans des bleds pommés dans le nord de l'Europe en plein mois d'octobre ? Pour les belles prises av-geek que l'on peut y faire !

En effet la ligne Helsinki-Pori était dans mon viseur car opérée en Emb 120 un modèle devenu extrêmement rare en Europe. Autre appareil rare en service commercial le Beechcraft King Air et il se trouve que la compagnie Suédoise Jonair opère plusieurs liaisons en Suède à l'aide de ce type d'appareil qui s'apparente plus à un avion privé qu'à un appareil commercial le tout à un tarif dérisoire de moins de 60€ A/S ! Je choisirais la ligne entre Umeå et Ostersund 2 aéroports reliés à Stockholm et qui m'évitaient de passer trop de temps dans les transports terrestres.

Pour relier tout cela je ferais ma découverte du nouveau membre de Skyteam à savoir SAS. Ce sera donc 3 vols au programme Turku-Arlanda-Umea pour relier les côtes Finlandaises au Nord de la Suède et un simple Ostersund-Arlenda pour boucler le routing multidestination qu'AF me sera facturé un peu moins de 250€ pour un TLS-CDG-HEL / ARN-CDG-TLS.
Bref un bon routing en perspective :

Une fois de plus je marche dans les pas de notre cow-boy des airs 🤠, même si rétrospectivement  c'est l'inverse qui c'est produit en effet mon vol date d'Octobre 2024 tandis que notre chère Luc n'a pas (finalement) pu ajouter le Beechcraft King-air 200 de Jonair qu'en Novembre 2024 …
Vous vous en doutez donc le cowboy des airs n'a pas failli à sa réputation de dégainer rapidement ses récits à bord de la petite compagnie Suédoise nous offrant même un "tir groupé" sur la flotte hétéroclite et surtout 100% av-geek de Jonair.
Dans le même temps il s'offre le luxe d'avoir déjà parcouru la courte ligne Umeå-Östersund à deux reprises sur deux compagnies différente à chaque fois pour nous trouver une pépite av-geek (les charmes de la DSP).

Concernant la ligne Umeå-Östersund elle fait elle aussi partie des liaisons aériennes subventionnées par l’union européenne dans le cadre du PSO (Public Service Obligations) sans surprise, donc on y retrouve un unique acteur la petite compagnie Suédoise Jonair qui opère principalement des vols d'affaires en jet et hélicoptère mais développe aussi ce marché de niche des PSO avec pas moins de 8 aéroports desservis aux quatre coins du pays.
 J'aurais tout de même la chance d'avoir une semi-exclue avec le premier report sur cette ligne en Beechcraft King-air 200. Luc ayant fait le vol en très exécutif jet d'affaire Cessna citation.

Départ en fin d’après-midi depuis Umeå.

Ayant passé une après-midi à errer dans les rues d'Umeå où j'aurais eu la malchance d'essuyer une averse et un froid de canard qui m'obligera de me mettre à l'abri dans un café une bonne partie de ladite après-midi. Après il faut dire que la ville d'Umeå n'offre pas non plus pléthore d'attraction touristique.
Pour passer le temps et me dégourdir les jambes je rejoindrais l'aéroport à pied depuis le centre ville comptez tout de même prêt de 4 km pour rejoindre l'aéroport, le chemin sur les bords de la rivière est pour le moins bucolique et tranquille.

Pour rejoindre l'aéroport depuis le centre ville d'Umeå il existe le bus 80 comptez 30 SKR (moins de 3€) et une quinzaine de minute de trajet. Pour la fréquence elle oscille entre 2 et 4 bus/heure.

L'intérieur du terminal avec la zone accueillant les comptoirs d'enregistrements une des rares zone de la partie départ accessible au publique groundside. Une zone d'attente reliant la partie départ et arrivée permet aussi d'attendre mais aucun commerce n'est disponible dans cette zone.

Mais il n'y aura pas de comptoir pour le vol Jonair. En effet seul un kakemono dans le hall d'enregistrement sert de point de rendez-vous. Il est demandé d'être au point de rendez-vous 30 minutes avant l'heure prévu pour le décollage et les passagers arrivent progressivement. L'heure passe et c'est finalement 15 minutes avant le départ du vol que le copilote fera son apparition.
Un rapide appel des passagers basé sur la PIL et nous ressortons devant l'aéroport pour tous monter à bord d'un minibus stationné devant l’entrée.

Le trajet ne sera pas bien long afin de rejoindre un portail donnant sur le tarmac de l'aéroport qui permet de rejoindre la zone réservée à l'aviation privée et d'affaire mais aussi là où se trouve le hangar de Jonair. Pas de bonne ou de mauvaise surprise c'est bien le Beechcraft KingAir 200 annoncé et prévu aux cotés duquel nous nous stationnons.
L'appareil du jour immatriculé SE-KVL sortie des usines Beechcraft 43 ans avant ce vol à sans surprise il eu de multiples opérateurs aux US avec un passage en Angola puis pratiquement 30 années passé en Scandinavie où il souffrira en 2018 d'une mésaventure (effacement de train) lors d'un atterrissage sur la piste de Stavanger.

Pour ce qui est de l'embarquement c'est littéralement la cohue les passagers (dont 2 pilotes d'hélicoptères) se ruent en direction de l'appareil. De mon coté j'avais mon trolley a récupérer dans le coffre du minibus je serais donc dans les derniers à monter à bord et cela aura un impact sur la suite de mon voyage.

Détail sur la dérive aux couleurs de la compagnie.

Même si le reste de l'avion fait un peu cracra vue de l'extérieur avec les belles traces des échappements au dessus des capots moteurs mais aussi du gras sur l'aile au niveau des points de remplissage des réservoirs tandis que les stickers qui apportaient un peu de couleurs à cette livrée n'ont laissé en souvenir qu'une bande plus claire sur le fuselage… Seul élément de décoration le marquage du constructeur concernant le modèle d'avion Super KingAir B200.

En entrant dans l'appareil tous les sièges à l'exception de la banquette 1 et 2 sont occupés et le siège toilette sert de zone de stockage pour du fret. Aïe, le confort vient d’en prendre un coup la dernière passagère et moi seront donc contraint de partager cette banquette d’infortune au confort très spartiates. En effet le plan de cabine, donne l’impression qu’il y a beaucoup de place à bord de ce Beechcraft alors qu’en réalité le siège numéro quatre me rentre dans les côtes ! Et qu’avec ma voisine de siège, la proximité et de mise.
Bref si je n’ai qu’un conseil à vous donner, courez vers l’appareil, si vous voyez qu’il y a plus de cinq passagers sur le vol !

Notre équipage démarrera les moteurs sans aucun briefing de sécurité et je n'ais pas non plus vu de safety card, niveau sécurité, même sur des petits appareils comme celui-ci, j’ai connu mieux.

La vue depuis le hublot situé dans mon dos lors du roulage. Ce dernier sera court avec un départ en piste 32. Le décollage s'effectuera sans attente mais avec pas mal de mouvements avions inhérent aux commandes de vols mécaniques et à la faible taille de notre appareil du soir.

Si mon siège est inconfortable, ce n’est pas le cas de tous dans la cabine et la plupart des autres passagers doivent passer un vol plutôt agréable. Les deux pilotes assis face à face côté, droit, mettrons même leur casque audio pour s’isoler du bruit des moteurs bien présents en cabine.

Nous rejoignons notre altitude de croisière en passant au dessus de la couche nuageuse, ici la vue coté gauche de l'appareil.

Il me suffit de me contorsionner sur mon siège pour voir le coté droit de l'appareil.

Le seul avantage de ma position, est qu’elle offre, quand je me penche avant, une vue quasi complète sur le cockpit me permettant de voir travailler nos deux cochers qui semblent plus à l’aise en pilotage qu’en relation clientèle. Ce qui est plutôt positif, me direz-vous.

Après la route pour rejoindre Ostersund est bien droite, une fois le virage initial effectué. De plus, la zone n’est pas réputée pour avoir un trafic aérien très dense et comme vous pouvez voir la météo et pour le moins clémente.

La route du soir avec une altitude de croisière de 22,000ft.

Le reste du vol s'effectuera dans une ambiance très calme avec un superbe couché de soleil à l'horizon. 

Alors que le soleil se cache derrière les sommets nous commençons notre descente 

L'approche finale s'effectue au dessus du lac de Storsjön avec un magnifique virage à 180° pour intégrer l'approche pour la piste 12. D'ailleurs détail amusant l'aéroport est sur une ile.

Finale pour la piste 12 éclairée pour notre arrivée au crépuscule. on peut voir que nous avons un bon vent de travers pour effectuer cette approche d'où l'arrivée en crabe par rapport à la piste.

Posé sans encombre sur l'unique piste de l'aéroport d'Östersund et freinage en douceur.

Notre roulage vers le point de parking sera court et nous stationnerons au large dans la zone réservée à l'aviation privé. Vue furtive de la cabine lors du débarquement.

Et bien qu'en étant avant dernier à descendre je serais rapidement dehors. Pour une fois je serais bien content d'être dehors (ce qui est rare sur un vol av-geek) du fait de la position inconfortable prise durant le vol.

Comme vous pouvez l’imaginer pas de passerelle, ni même de paxbus. Une fois tous les passagers et bagages débarqués le copilote, nous rejoindra sur le tarmac pour ouvrir le portail donnant du parking avion à l’extérieur de l’aéroport. Bilan environ 10 m à marcher pour se retrouver dans le parking, voiture cette fois-ci, de l’aéroport d’ostersund

Quelques passagers rejoindront directement leur véhicule, tandis que la majorité du groupe prendra le chemin de l’entrée de l’aéroport où stationnent les taxis. Malheureusement le bus qui relie le centre-ville partira sous nos yeux, le tarif est très abordable 2,80€ (32 SEK), mais la fréquence reste faible avec un bus par heure, pour l’achat du ticket, il se fait à bord et on peut payer par carte bancaire.

Je me retrouverai donc à attendre un peu moins d’une heure le temps que le bus suivant arrive de quoi largement me laisser apprécier le peu de service disponible groundside.