Bonjour à toute la communauté FRiste et très bonne année du serpent 新年快樂 !
Ce récit nous ramène au début de l’année du dragon, (en autres mots, l’aube de l’année qui vient de s’écouler), moment où nous décidâmes d’effectuer une escapade méridionale touchante deux continents.
Pour arriver à notre destination finale il nous faudra enjamber plusieurs paliers dont leur première manifestation est à retrouver ci-dessous.
Flight routing
- 1JL440 - Economy - Matsuyama > Tokyo - Boeing 737-8
- 2JL77 - Economy - Tokyo > Manila - Boeing 787-8
Les Philippines constituent le premier tremplin depuis lequel attaquer notre longue traversée. S’agissant d’un vol de cheminent, l’intention est toujours de faire simple et bon marché. Mais notre point de départ (MYJ), situé dans une campagne bien reculée, ne facilite guère la réalisation de pareils vœux.
CONSTRUCTION DU ROUTING
Plusieurs LCC relient Manille ou Cebu avec des villes provinciales japonaises (FUK, KIX, NGO) mais les prix ne sont pas particulièrement bas en cette période vacancière. De surcroît, il faut penser à rejoindre ces villes depuis chez nous et seulement FUK est desservie par MYJ. Sinon, c’est train, bus ou bateau.
Dans tout cas de figure, il faut compter plus d’une demi-journée pour y aboutir.
Ailleurs, je suis initialement séduit par Zipair, qui offre des bons prix entre NRT et MNL. Toutefois, nos connexions domestiques nous imposent deux nuitées en région tokyoïte, rendant l’affaire moins alléchant.
Et puis, il y a les classiques (NH et JL). Entre les forces de l’Empire et l’Alliance Rebelle, je vais avoir toujours un penchant pour cette dernière. Sans surprise, elle sera la gagnante aux enchères, pour une somme proche des 450 EUR. Elle nous offrira des connexions paisibles mais des horaires ‘de la muerte’ (encore une fois !).
ACHEMINEMENT DE L’ACHEMINEMENT
Vol avant le vol.
Dans des conditions normales, je préfère éviter la dernière navette du jour entre MYJ et HND, mais des empêchements professionnels nous obligent à repousser notre départ jusqu’au dernier moment.
Cela nous permet de labourer le matin et accoster notre gare ferroviaire bien entrée l’après-midi.
Il s’agit d’une gare qui offre, bien souvent, des spectacles colorés


Aussi bariolés que ceux à retrouver dans notre aéroport régional (Matsuyama -MYJ-).

J’imagine que vous avez remarqué l’importance qui ont les mandarines dans tout ça.
L’enregistrement jusqu’à MNL se fait sans encombre depuis MYJ.

Une des portes de notre premier navire du soir, toujours encadrée par des étoffes orange.

Je suis très surpris de retrouver ce genre d’agencement cabine dans des B737 de JL, car il est normalement déployé sur des connexions internationales.
Ici, les sièges affichent un système de divertissement attaché aux dossiers.

Ils paraissent raisonnablement bourrés et confortables (traits coutumiers chez JAL).
Cette présomption sera ultérieurement confirmée.

Néanmoins, la lumière bleuâtre est digne des meilleures cabines de VS (et pas très jalesque).

La tablette déploie toute sa surface d’un coup (celles des destriers domestiques se déplient en deux temps).

Elle sera utilisée pour poser notre SkyTime, boisson maison chez JAL, un tantinet artificielle et offerte gracieusement.
Comme dit auparavant, une offre audiovisuelle est à retrouver, avec un maigre contenu délivré à travers des appareillages antédiluviens.

JAL appelle ça MAGIC-IV, alors que les récents 350Xs viennent d’outrepasser ce qui était considéré jusqu’à leur déploiement le dernier cri multimédia chez JAL : le MAGIC-VI.
Notre atterrissage à HND respecte strictement les horaires.
On fait nos adieux à cette rare espèce d’oiseau.

GRAND AÉROPORT
Un court trajet par bus nous emmène au noyau des liaisons internationales de HND (Terminal 3).

Il reste encore 4 heures pour le départ du vol prééminent de cet acheminement. Mais il est déjà 21h30 passées.
En possession de nos cartes d’embarquement, on n’a qu’à franchir les contrôles de sécurité.

Mais ça ne sera pas fait par ici…

De toute façon, les lignes sont inexistantes et les clients lambda retrouvent le centre commercial 'airside' aussi vite que ceux de la F jalienne.
NOTE : à HND, pas de fast track pour des voyageurs en Y, quoiqu’il en soit leur statut.
Deux minutes chrono suffisent pour longer les boutiques amenant au seuil des salons ‘deuxième-classe’ (la classe Première ou les Émeraudes chez One World ont leur propre salon, différentié).

A cette heure-ci, de tous ceux affichés plus bas, seulement les salons Sakuras sont supposés nous accueillir.

Notez que l’horaire de notre vol marque la fin du service des salons chez JAL.

J’ai l’estomac dans les talons, alors je file directement à l’espace restauration du Sakura 5ème étage.
Voici un aperçu général de l’offre liquide, essentiellement alcoolisée, sauf l’extrémité gauche, (qui regroupe des -bonnes- tisanes).

A sa droite, on retrouve des breuvages réfrigérés (dont le Pocari Sweet en carafe !!).

Celui-là est aussi réfrigéré (et non-alcoolisé).

Tandis que ces deux-là sont alcoolisés et toujours réfrigérés.
L’un vient de la préfecture de Niigata et l’autre de celle de Fukushima.

La partie consacrée au solide a cette allure.

C’est ici qu’il faut venir récupérer sa commande, lorsqu’on utilise le système numérique de réservation.
Mais on peut s’en approvisionner directement, sans intermédiaire.
Par ici les féculents proposés.

Ainsi que des plats préparés.

Qui se concrétisent dans cette boite bento.

Prête à être empruntée, avec la soupe miso qui l’accompagne.

Il est également possible d’attaquer le stand aux salades.

Afin de se configurer un bon et sain souper.


Mais l’offre ne se limite qu’à ça…

Des sauces et garnitures sont aussi de la partie.

Obnubilé par les effluves de ces marmites, on décide d’arrondir notre repas.

L’incontournable ‘JAL curry’ rassasiera orthodoxement notre appétit de Salon Sakura.
Puis, il est temps de tapoter sur le clavier, boire du bon saké, écouter de la musique, somnoler… bref, d’attendre notre embarquement.
Vingt minutes avant l’heure théorique du départ, et après avoir été reconduit au 4ème étage, on quitte les lieux satisfait.
Notre palefroi est tout près.
Le voici.

Les portes sont désertes et elles vont bientôt cloitre. J’ai l’impression que le remplissage ne sera pas celui des grands jours…
DANS LA CABINE D‘UN ROYAL DREAMLINER
Toujours ce Mr. Grande Vallée.

Ce soir, c’est le même chemin pour tout le monde.

Haneda T3 est un aéroport assez aéré, presque translucide, mais l’anatomie de ses façades et la densité de ses treillis rendent le spottage compliqué depuis les salles d’embarquement.
Tant de jour comme de nuit.

Depuis ses terrasses d’observation ou ses salons, c’est toute une autre histoire.
Comme il est coutume, notre cheffe de cabine (en blanc) garde l’entrée des lieux.

H-san: - 'Honjitsu ha gotōjō itadaki arigatō gozaimasu !'
On procède directement vers notre duo, le 51H/K.
Cette soirée on profite d’une cabine 787 ‘long-courrier’, avec des sièges un poil plus ergonomiques que ceux équipant les cabines ‘moyen-courrier’.

Notez que la rangée 52 ne dispose pas d’hublot.
Voici un plan d’ensemble.

Et en vernaculaire.

Le pas reste toujours imbattable (84-86cm selon les données officielles).

Son système de divertissement est aussi un cran au-dessus des 787 ‘moyen-courrier’ (MAGIC VI vs MAGIC V), même si son menu reste uniquement disponible dans une seule langue à caractères latins.

Ce soir on a gagné la loterie et c’est Casper qui nous accompagnera jusqu’à Manille.

On laisse derrière Haneda, à l’heure initialement accordée.

Ce n’est que 50 minutes après décollage qu’on est servi le repas : il est 2h55min ?!?!

Tout indique que JAL considère MNL comme une destination plus accomplie que SGN.
Apart une cabine supérieure, on a le droit au RED U-35, programme gastronomique qui promeut des collaborations avec des chefs émergents de moins de 35 ans.
Voici le menu (les efforts de ‘finesse’ sont appréciables).

On choisira l’option japonaise (yakitori).
Les entrées sont communes aux deux menus et plutôt élaborées : ravioli à la racine de lotus, calamars et œufs de morue épicés et Catalonian tomato toast (connu plus localement comme pa amb tomàquet).

Salade, soupe miso, glace et vin blanc complètent ce petit-déjeuner ?!? opulent.

Bon repas accompli, il n'y a qu'à s’étaler et essayer de rattraper les bras de Morphée pendant les 3 prochaines heures.
La divinité ailée se montra généreuse et nous accueillit pendant ce court entracte.
Mais les engins du 787 sont bien performants et nous ramenèront jusqu'au tarmac de MNL vite, vite. On touche les tropiques à l’heure établie.
Nos adieux aux PCNettes se font dans une grande nébuleuse, assoupis.
LES PHILIPPINES, UNE DÉCOUVERTE
C’est en ce moment que le jour décide de se lever.

Un bel instant (sans gramme).

Des couloirs vintage et aérés nous accueillent et nous conduisent dans des postes de frontières déserts.

On pénètre pour la première fois dans le sol philippin alors qu’on a qu’une seule envie : retrouver un endroit pour compléter notre nuit…
Le récit proprement dit s’arrête ici mais, un prolongement des péripéties peut être retrouvé dans le bonus touristique qui suit.
Merci de votre lecture et bons vols.
Merci pour ces FR deux en un, et son bonus coloré.
Un bon vol avec la JAL
Confort et belle prestation.
Les formalités ont été vite expédiées.
Les Philippines sont à découvrir, Manille n'est pas la plus belle ville du pays.
A bientôt !
Vu de loin peut-être qu'il semble bizarre, mais je suis un peu las des navettes MYJ-HND. Alors, la motivation pour faire un report complet n'est pas vraiment là...
Manille n'est peut-être pas la ville la plus douce de l'Asie, mais j'en garde un très bon souvenir. La découverte d'autres régions, comme suggéré, se fera à notre retour.
À suivre !
Merci, Hervé, pour la lecture et pour le commentaire.
Didi
Merci pour ce report deux en un.
Je suis content de voir aussi des photos de trains, étant à la fois cheminot et ferroviphile.
Belle prestation de JAL mais punaise, les horaires, c’est l’horreur !
La prestation servie fait furieusement envie - tout comme celle de retourner au Japon et aux Philippines, deux destinations que j’ai eu l’occasion d’apprécier.
En 2010, c’était extrêmement difficile, Manille étant une ville engluée dans des bouchons monstres. Ça n’a pas dû évoluer plus que ça je pense.
J’avais failli rater un vol intérieur vers Davao avec Philippines Airlines, en A340-300. Ç’aurait été dommage vu l’appareil en question.
Bons vols
Merci pour la lecture et pour le commentaire.
Les trains et le Japon ont une très longue histoire d'amour. Ici, les enfants sont éduqués à apprécier les chemins de fer depuis leur plus jeune âge. Et certaines rames sont des vraies stars médiatiques!
Tout-à-fait. Les horaires sont difficiles à digérer, mais l'ensemble de l'offre est plutôt bien.
La facilité d'accès à l'aéroport NAIA sera testée lors de notre retour.
À suivre !
Merci encore et bons vols !
Merci pour ce FR
Un bon vol et un catering plus qu'honorable pour ce vol mais avec un horaire qui pince
Un bonus très coloré
A bientôt
Philippe
Merci pour le commentaire, Philippe !
La capitale des Philippines n'est pas au goût de tout le monde, mais je la trouvai assez sympathique. Du moins, pendant mes 48 heures+ sur place.
Bons vols et à bientôt !
Même sur les vols intercontinentaux? Après j’imagine que c’est fluide au Japon, donc ça ne doit pas faire une trop grosse différence.
Cette cabine éco parait très confortable, surement une des meilleures du marché sur ce type d'appareils.
Merci pour ce FR
Même sur les vols intercontinentaux?
Bonne remarque.
J'aurais dû préciser: pas de fast track pour les voyageurs en classe économique au T3 de Haneda. La vaste majorité des vols internationaux partent de ce terminal.
Au T1 (vols domestiques, essentiellement JAL) il y a des fast-track* pour Émeraudes OW / Classe Première et d'autres fast-track* différents pour Saphirs OW.
*mais les contrôles pour les masses disposent de scanners dernière génération, alors, très souvent, il s'avère plus rapide de les franchir du côté de la plèbe.
Au T2 (vols domestiques et un tout petit peu d'internationaux, essentiellement ANA) je n'ai pas assez d'informations sur ce sujet.
Merci, Moritz, pour la lecture et pour le commentaire.
Bons vols.
Merci pour le partage,
C'est un excellent vol avec une offre de restauration complète et travaillée. La cabine economique est surement la meilleure du marché avec un grand espace entre les sièges.
Dommage pour la file prioritaire mais je ne crois pas qu'elle soit réellement nécessaire au Japon.
A bientôt,
Merci beaucoup pour le commentaire !
Cabine et ravitaillement furent d'un très bon niveau, sur ce vol.
Propos très juste. Mis à l'écart les premiers mois post-covid, les contrôles à Haneda T3 se sont avérés toujours fluides. À l'heure actuelle, des scanners dernier cri participent à cette fluidité.
Merci encore et bons vols.
Tout me fait envie, le Japon ( où je ne suis allé que deux fois), les Philippines, JAL, le salon Sakura… hélas ( ou pas), je reste toujours fidèle à Skyteam et Star Alliance, au dernier moment je tranche en leur faveur ! Une seule chose m’échappe, vous parlez bien d’enchères emportées pour 450€, non? Mais de quelles enchères s’agit-il? Merci en tout cas !
Merci Pascal pour le commentaire.
Et mes excuses pour mes énoncés, souvent élaborés et difficiles à saisir.
Lorsqu'on se réfère ici aux enchères, il s'agit d'une hyperbole. C'est juste le fait de devoir choisir entre deux compagnies (JL et NH). L'achat fut effectué de manière ordinaire, pour le prix affiché lors d'une recherche sur le site de JAL.
Je ne connais pas très bien Skyteam, alors peut-être que je devrais m'y appliquer afin de faire évoluer (ou pas) mes préférences.
Bons vols et à bientôt !